Gabi vagabondait dans la salle commune de Serdaigle. Normalement, elle s’occupait des animaux magiques qui se trouvaient dans l’enceinte de l’école, mais aujourd’hui, le moral n’était pas au rendez-vous. Cela faisait plusieurs jours qu’elle croisait des gens qui se disputaient, se déchiraient, se quittaient. L’amour qui semblait régner dans l’école semblait peu à peu disparaître. Elle ne comprenait pas comment fonctionnait les humains. Les créatures magiques menaient une vie bien plus simple, une fois le bon partenaire trouvé, c’était pour la vie. Les gens dans cette école se séparaient pour un oui ou pour un non. Elle pensait à ses parents qui s’aimaient depuis leur première rencontre, qui, de leur amour, l’avait créé, elle. Cette frustration et cette énergie négative étaient mauvaises pour les gens, mais aussi pour les créatures magiques. Ces dernières étaient plus tendues ses derniers temps. Comme si cette vague de colère et de peine flottait dans l’air tel un mauvais présage.
Assise sur un fauteuil de la salle commune, elle regardait par la fenêtre, perdue dans ses pensers. En y repensant, elle n’avait jamais connue ça. Certes, elle avait eu un béguin étant gamine pour le meilleur joueur de l’équipe d’Hippoball brésilienne, mais ce n’était qu’une amourette passagère et sans réel lendemain possible. Elle avait besoin de parler, de se confier, se rendre utile au moins une fois, mais elle n’y connaissait rien et savait pertinemment qu’elle ferait tout capoter si elle tentait d’aider quelqu’un. Elle se redressa, et commença à partir en direction du dortoir, quand un bruit dans le couloir la stoppa net. Quelqu’un venait de passer. Curieuse, elle se dirigea vers l’endroit en question et passa sa petite tête dans l’ouverture de la porte. Il s’agissait de Summer Endlarys. Elle était directrice de la maison Serdaigle et en plus d’avoir un poste important, elle était une femme à la fois radieuse et forte de caractère.
Soudain, dans l’esprit de Gabi, se fut le déclic. Elle voulait parler à quelqu’un et elle l’avait trouvé. Sans hésiter d’avantage, elle emboîta le pas de Summer la suivant de près, un peu gêner de venir lui parler de ce genre de chose. Arrivant à non loin d’elle, elle prit son courage à deux mains, mais ne réussir qu’à sortir que deux ou trois mots…
« Excusez-moi… Je pourrais vous parler… ? »