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sweet destruction // floyd

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sweet destruction // floyd Lun 13 Nov - 22:23

simple liar
SWEET DESTRUCTION
with floyd
Ébauche, traits brouillons, grosses tâches d'encre pourpre, il arrache la page, recommence, échec. Amas d’égratignures sur une feuille qui était vierge, ses pensées s'entrechoquent, se brise dans un bruis d'os, craquements éternelles, désarticulations précaires, c'est instable. Cette stabilité l'était depuis bien longtemps ; fragile, simple, courtoise. De l'huile s'est renversée sur elle, et un briquet s'est écrasé tout contre pour enflammer un corps tordu en deux dans une souffrance silencieuse. Un fossé qu'il avait creusé, et il vient de tomber dedans. Bien loin de la lucidité d’antan, car la lumière, il l'a. Névrose uniquement passagère, ni triste, ni douce, mais terrifiante. C'était un sentiment bien plus acre, bien plus fort, qui laisse un arrière goût timide mais tenace, s'accrochant aux molaires, il ne le quitte plus. Le regret. Un regret qu'il n'assume pas, qu'il refuse d'imaginer, de concevoir, de penser. Son cœur brûlait pour cette ombre, et maintenant il n'est plus qu'un tas de cendres. Des cendres qu'il a provoqué lui même. C'est ce qu'il croit, foutaise, il n'est qu'un pantin.

Bâton de nicotine entre les lèvres, penché au dessus du vide, complètement. Assit sur la rambarde du Pont, Croyance fixait son propre reflet dans le creux des astres. Il n'a pas le droit d'être là, le crépuscule se pointe, tout le monde devrait être à l'intérieur. Tristement, il y a bien longtemps que le loup garou avait oublié ses propres règles de vie.
You're not a monster, I'm not a monster, but we have monsters inside of us. Elle grandit, elle est là, elle grogne. Elle sait que tout proche d'elle, une main se tend et lui offre une précieuse chose que ce corps frêle et incompétent ne lui donnait pas ; une opportunité.
Fausseté amère, il n'y a rien en toi Croyance. Simplement des fleurs fanées d'anciennes romances, un sourire éphémère et une bonté inutile. C'est un mensonge qu'il se tisse, une protection ferme et résistante, tout lui appartient dans cet état. Ses larmes, ses hurlements, ses insomnies, tout lui est dû. Spectateur, il ne fait rien.

De dos, on pourrait croire à un fantôme. Fumée opaque qui s'échappait lentement de ses lèvres, vêtements sombres pour se plonger dans une masse fébrile, et une capuche pour couvrir sa chevelure blanche qu'on confond bien trop avec une grande figure. Cette image se découpe dans ce ciel sanguin, rendant sa peau livide d'avantage blanche, presque translucide, comme de l'eau qui boue et s'évapore. Encore un nouveau soupire, puis cette silhouette se décompose.

La réalité ? Tranchante, il l'a cache. Ses mains tremblent comme jamais, froides et maigres, elles agrippent tristement sa veste, tandis que ses lèvres sont pincées sur une cigarette qu'il n'apprécie que par sentimentalisme. Si loin, le Croyance qui souriait pour un simple bonjour, qui pouvait passer des heures à tourner et retourner ses pensées en tout sens pour aider un proche. Ébauche, traits brouillons, grosses tâches d'encre pourpre, il arrache la page, recommence, échec. Encore. Et Encore. Il a tout ruiné, avec tout le monde, il s'en satisfait. Toxic.

Ses doigts pianotaient sur sa cuisse un air qui lui était propre. Dans tout ce tas d'ordures, il y avait toujours ça, ce détail qui ne trompe pas, ce tic maladif qui le ronge. Il commence à faire froid, sur cet immense pont, assit dans le vide, à être là. Croyance était juste là. Troisième clopes. Il veut dormir.
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Re: sweet destruction // floyd Mer 15 Nov - 15:07

sweet destruction
« T’as l’intention de sauter ? » C’est sec, légèrement âpre, bourré d’une accusation méprisante qu’il a pas trop su contrôler. Il te jette un regard de la même trempe, ravalant le rictus qui voulait glisser sur ses lèvres – nan, il est pas moqueur, il est juste soûlé. Enervé, même ; pas tout à fait hors de lui mais juste assez pour hésiter à te pousser, justement, par-dessus la rembarde.

C’est rare qu’il soit blessé, Floyd. Mais faut aussi préciser que c’est rare qu’il s’autorise à s’attacher à quoi que ce soit – pourtant toi, avec tes jolis sourires et ton allure de type beaucoup trop gentil pour ce monde, t’as réussi à choper la place d’exception qui confirme toutes ses putains de règles. T’es un de ces rares mecs que Floyd a apprécié plus que de raison ; pas assez pour toucher l’amour, mais p’tête juste suffisamment pour le frôler.

Et t’as tout niqué, en quelques phrases et absences injustifiées. Il a pas compris, Floyd, s’est demandé un demi-million de fois comment t’avais pu avoir l’audace de tout foutre en l’air sans même lui donner de raison. il t’a vu, impuissant, t’écarter alors-même qu’il commençait à se sentir bien avec toi. Ça a fait mal ; plus qu’il l’admettra jamais, pour sûr. Maintenant ? Ca l’énerve. Si y a un truc qui peut facilement lui faire péter les plombs, c’est d’être mis de côté.

Quotidien depuis qu’il est né, il pensait enfin s’en détacher – a pris le risque d’aimer, et le voilà qui regrette amèrement. Il s’avance, mains dans les poches, un bâton de sucette mâchonné entre ses dents. « Depuis quand tu fumes ? » Plus tôt, ç’aurait été teinté d’inquiétude, avec l’allure du grand frère qui sermonne son benjamin – plus tôt, y aurait eu un léger sourire, si naturel qu’il en aurait lui-même peur, histoire d’illustrer à quel point il est mal placé pour te le reprocher. Paquet de Malboro froissé dans sa poche, il retient un grognement frustré et se contente de souffler sa propre gerbe de fumée.

Fière allure qu’il a, le serpentard, avec le visage crispé et l’incapacité à prendre tout ça à la légère – lui qui se prône précurseur du je-m’en-foutisme, le voilà à deux doigts d’éclater simplement parce que t’as eu l’indécence de le mettre de côté. « Ca t’a fait plaisir, de tout foutre en l’air, mh ? T’as dû prendre ton pied. » Deuxième truc qu’il aime pas – qu’on lui cache des choses. Tu cumules Croyance, tu sais ? Et lui il t’a laissé faire, il se doutait pas de ce qui se passait.

Alors il avance, enjambe le vide qui vous sépare jusqu’à ce qu’il y ait que quelques centimètres ; et c’est dans un grognement qu’il lâche « retourne-toi. » Autoritaire, ton qui ne souffrirait aucune contestation – il a le sang chaud, et c’est pas ta crise d’adolescence qui changera quoi que ce soit. « T’as l’intention de fournir des explications, ou faut que j’te les arrache ? Ou j’vais m’faire foutre, peut-être ? » La patience à son paroxysme. Il a assez donné de ce côté, Flo. Il en a marre.
floyance graou
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Re: sweet destruction // floyd Mer 15 Nov - 17:22

simple liar
SWEET DESTRUCTION
with floyd
Un bras sombre et salé fonde sur cette image tremblante, enfonçant ses ongles sur le papier qui se déchire lentement en deux, la fumée enveloppe le tout d'un air lourd, une surprise douloureuse qui ne fait que frémir, gémir, effrayer, il ne s'y attendait pas. Sa voix. Il l'a connaît par cœur, il n'a même pas eu besoin d'un coup d’œil pour savoir à qui elle appartenait, mélodie qu'il s'abandonnait fut un temps à aimer sans compter, passant de longues à minute à prononcer avec lui des mots sans sens profonds, des phrases illusoires qui les rendait plus proches. Absolument tout, et rien à la fois, cet homme avait une place en son être qui pourrait le faire flancher en bien trop peu de temps.
Et c'est ce qu'il venait de faire, encore. Malédiction que Croyance avait tenté de fuir et qui maintenant revenait, plus force que dans ses souvenirs, marquant violemment sa peau de brûlures aux teintes de regret. Floyd. Ce nom qu'il avait tant prononcé, tant imaginé, tant pensé, tant murmuré.

Tu comptes sauter ? Il l'ignore. Il n'y a pas songé, ni même envisagé l'évidence même de cette délivrance qui se tenait sous ses pieds. Comprendre cet être était maintenant tâche complexe, il venait d'oublier ses désirs et ne se tenait debout que par la force invisible de son ombre. Métaphore ou surnom. On pourrait facilement comprendre ses arrières pensées en se penchant un peu sur le contexte actuel qui tiraille ses os.
Les mots du Serpentard venait de le faire sauter. Pas son corps, mais son âme, son esprit et le peu de forces qui lui restait. Il savait bien, qu'il avait tout gâché. Qu'il avait détruit toutes ses relations une par une comme du papier qu'il froissait en attendant d'avoir l'écriture parfaite, horizon d'une renaissance. Mais en attendant, il était un fléau. Un ouragan pitoyable qui s'écrase contre les parois de vos cœurs, qui raille tout sans se poser de questions, il ne fait que suivre les conseils et les ordres

« .. He- » Il se mordit l'intérieur de la joue et ferma les yeux. Ses doigts libèrent ses lèvres de ce bâton de poison létale, il ne peut plus. Plus le surnommer ainsi, il n'en avait plus le droit. Croyance se l'était lui même ôté, et maintenant tout était fade. Puis lentement, il s’exécute, bouge, et se tourne. Assit sur la barrière, en face de ce jeune homme qu'il avait si bien fuit jusqu'à présent. Il ne parvenait pas à soutenir son regard, et pourtant, il luttait pour. Ses mains se remirent à trembler, mécanisme de défense et d'une faiblesse flagrante. Que dire. Il n'avait qu'une envie, fuir en courant.

«  Floyd. »

C'était si douloureux. De le voir si loin de lui qu'il ne pouvait même plus le frôler. Ils étaient virtuoses, âme rieuse qui flotte dans les couloirs de Poudlard, humour sans arrières pensées, sourires complices. Ils étaient proches, ils étaient un et maintenant l'un était brisé et l'autre se faisait repousser par cette barrière de possession qu'avait instauré un nouvel être.
Honteux, c'est ce qu'il était. Des mots qu'il ne parvient pas à prononcer, de peur de blesser de nouveau, et de mettre en danger. Idiot.
« .. Arrête » Phrase soufflé, enroué d'une tristesse qui gâchait toute la douceur de son timbre de voix, il n'était plus qu'une épave auto destructrice qui s'enflamme. Il passa sa main sur sa nuque, froide, effleurant ses mèches blanches, puis leva de nouveau les yeux vers le brun, fébrile. Il était mort de peur, et ne parvenait pas à expliquer quoi que ce soit, il ne savait pas quoi dire. « Je regrette tellement. »

« Floyd... » Il répète son nom. Débris de verre dans sa bouche, il en a besoin. Sa langue n'était plus habitué à rouler ce mot entre ses dents, habitude qu'il affectionnait plus que tout. « Je suis tellement fatigué, j'en ai marre de te voir de loin, de jouer au chat et à la souris » Car cela faisait de longs mois qu'il ne jouait plus qu'à ça, voir une année entière. Si longtemps, oui cela faisait si longtemps qu'il ne s'était pas tenu en face du Serpentard. « .. tu me manques .. je suis vraiment un gros con parfois »

Il a craché le morceau, mais sans aucuns détails, juste un fait, une douleur infectée qui suppure toute sa douleur sur le sol. Chance incroyable que Floyd l'ai trouvé dans cet état. Car plus fort, il n'aurait rien dit, il aurait détourné son regard éteint et serait parti sans demander son reste. Mais ce soir faisait parti de ceux auxquels il ne parvint pas à rester droit, et la simple bousculade le fait flancher et s'étaler sur le sol. Lamentable qu'est l'être humain, toujours en manque de l'être aimé, toujours à réclamer une attention pesante, toujours à vouloir se lover quelque part, contre quelqu'un, peu importe. Ce sera bientôt fini.
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Re: sweet destruction // floyd Mer 15 Nov - 18:09

sweet destruction
« He- » Il voit tout, te dévore des yeux comme un prédateur l’aurait fait avec sa proie – il imagine presque la sensation de tes crocs plantés dans ta joue et ses yeux se plissent très légèrement, il attend. Il attend que tu l’appelles comme avant ; peut-être pour pouvoir t’interdire de le faire, ou alors pour savourer la mélodie de ce surnom débile. Pourtant ça lui va bien, il en doute pas – l’enfer sur terre. « Floyd. » C’est si distant qu’il manque de s’étouffer, parvient sur le fil à se reprendre et te décoche un sourire haineux.

Tu continues, lui fixe tes mains tremblantes, t’écoute à peine en constatant silencieusement l’ampleur des dégâts ; y a un morceau malsain de lui qui se plaît à se dire que t’es dans cet état parce qu’il est plus là pour s’occuper de toi, que tu peux pas t’en sortir sans qu’il se pointe dans ta vie. « Je regrette tellement. » Rictus sans joie – il y croit pas un instant et il a presque envie de te frapper pour illustrer le peu de confiance qu’il accorde à tes jolies paroles. Paradoxe, quand on sait qu’il a insisté pour que tu lui expliques.

Tu répètes son nom et ça s’enfonce dans le trou noir de sa poitrine, c’est désagréable et ça l’emmerde ; il serre les dents les poings le cœur et il dit rien, il dit rien. « … tu me manques … je suis vraiment un gros con parfois. » Et là il craque ; enjambe le reste de vide qui vous séparait pour se glisser entre tes jambes, passe une main fantomatique derrière ton dos histoire que tu tombes pas. « Ouais. » Il est là, quasiment sur toi, pourtant il s’est jamais senti aussi loin – t’as l’air tellement défoncé qu’il aurait pu mettre de côté toute son amertume pour prendre soin de toi. Si c’était pas Floyd, si c’était pas toi.

Mais c’est Floyd, c’est toi, c’est vous et quand c’est vous c’est pas joli ; ça l’a été, ça a mis à mal la réputation du serpentard et il s’en battait les couilles, il s’amusait. « Ouais, t’es un gros con parfois. Là, présentement, t’en es un. Mais t’as vraiment l’air de savoir pourquoi. » Il recule pas, te fixe – il essaye de déchiffrer chacune de tes putains d’expression faciale et il sait qu’il aimera pas ce qu’il voit, qu’il aimera pas te faire mal. Il fait l’égoïste.
Flo est égoïste. « Même moi, j’hésite. J’sais pas si c’est pour la partie j’me casse sans raison, ou encore j’donne pas de nouvelle, j’fuis comme une putain de tarlouze et j’te laisse poireauter pendant à peu près un an. Ou alors c’est p’tête le moment où j’dois te rappeler qu’en plus de tout ça, c’est moi qui doit faire ce foutu premier pas, sinon t’allais probablement pas bouger ton joli petit cul. » Il termine en grognant contre ton oreille, inspire à peine avant de s’écarter, sourire maussade sur les lippes.

« Mais c’est vrai, j’te manque, hein ? Mon cul. » Amer, acide, aigre. Pas une once de sucre, il est loin le ton mielleux. « Explique ton putain de problème. » Prouve-lui que t’es pas en train de t’foutre de sa gueule, et p’tête qu’après il te foutra la paix.
floyance graou
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Re: sweet destruction // floyd Mer 15 Nov - 22:51

simple liar
SWEET DESTRUCTION
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Un violent frisson, comme l'effet d'une brûlure, recouvrit son corps entier. La présence d'un être, une peau contre la sienne, un souffle, un éclat de vie, de vivacité, de semblant de souvenir aux humeurs nostalgiques. Sa mâchoire se serra, retenant au fond de sa gorge un hurlement de douleur mêlé tristement à une mare acide de sentiments néfastes pour son entourage et sa propre personne. Il sentait parfaitement le regard du brun glisser lentement sur son visage, coupant une par une toutes ses émotions, les observant sous des angles curieux, puis jetant le tout sur le sol, et s'éloigne. Une flamme qui venait de s'allumer, il souffle dessus, il se recule, rit, et s'en va. C'est comme ça qu'était Floyd, et c'est comme ça que Croyance ne faisait que s'éteindre et se rallumer en sa présence. C'était si proche d'être en vie, si proche d'un bonheur naissant.
La brûlure tourna à l'infection, qui lui apporta une fièvre grotesque, il ferma ferma les yeux. Les mots, les mots lui font défaut depuis si longtemps, le poussant dans des états de non retour, lui faisant faire des choix qu'il n'aurait jamais dû faire. Tout se déteriorait à cause des mots, et parfois il pleurait à la lune de lui offrir des coups plutôt que des phrases aussi sinueuses et armées qu'une valkyrie.

Cette étreinte était une insulte. Une blague, un bonus douceur avec un crachat d'acide sulfurique au visage, comme s'il essayait de lui essuyer le visage après l'avoir rué de coups. Mais Croyance ne voyait qu'une seule chose ; la douceur de sa voix et ce sentiment de douceur qui venait régaler ses mœurs. Son cœur ne criait qu'une chose, dans un parfait rythme sanguin, un puissant «  tu me manques, tu me manques, tu me manques … » En boucle. Encore et encore.
Puis il se recula, puis il ordonna, puis le guerrier reprit son épée. Faible de nouveau, flamme fébrile dans au cœur d'un ouragan, sa lucidité était à revoir, cependant, assez forte pour descendre de la barrière et lui tirer la manche. Non, cette proximité, il ne voulait pas la rompre maintenant. Il avait comme la douloureuse sensation que s'il disait quoi que ce soit de travers, ce serait la dernière fois qu'il verrait Floyd.

Un pas, un souffle, une brise d'air dans les cheveux, dévoilant sa nuque, un glissement de vêtements, océan de soie ébène, puis des mains limpides qui cherchent une chaleur oubliée, et Croyance le serra dans ses bras. D'une poigne forte, nouvelle, il ne voulait pas le laisser partir. De la fumée.
« … Hell. »

Il détruisait tout. Il venait de se jeter dans les flammes, se laissant dévorer par cette détresse. Pendant une seconde, Croyance venait d'avoir la peur de sa vie. De la fumée. Floyd était devenue de la fumée entre ses doigts, qui s'échappait, même s'il s'y accrochait, même s'il hurlait, elle s'élevait plus haut, le narguant une dernière fois, et disparaissant. Cela ne devait pas se finir comme ça.
Sa main se releva, et il agrippa légèrement ses mèches de jais, son corps tremblant.

« J'ai peur. J'ai peur que tu disparaisses, j'ai peur que si je commence à t'expliquer tu t'évapores et ne reviennes plus. Je suis tellement désolé. Pour tout. »

Pour tout. C'est bien la torture première de Croyance ça, se trouver responsable pour tout et n'importe quoi, se torturer plus que les autres ne le font. Toujours se remettre en question, perfectionniste monstrueux, il ne voulait pas que le passable, il voulait la sureté, la stabilité, viser des mondes auxquels il n'osait même pas imaginer. Et là, l'unique chose qu'il désirait, c'était lui.

« .. Je te connais. Quoi que je dise … cela ne t'ira pas, n'est ce pas ? Tu me lanceras encore ton regard … » Faible rire amer d'anciens souvenirs qu'il n'avait pas oublié. Comment même les oublier ? Il ne le pouvait. « … je fume depuis pas longtemps. Ca détend. Apparemment. » Légère pause, il n'avait pas arrêté de le serrer contre lui « ... laisse moi un peu de temps avant de t'expliquer ... c'est .. dur pour moi. »
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Re: sweet destruction // floyd Mar 27 Fév - 15:34

sweet destruction
« … Hell. » Ses crocs se serrent furieusement, il ravale une remarque désobligeante et laisse son sang bouillir dans un silence accusateur – de ceux qui ne souffriront aucune fuite, qui n’attendent que la délivrance aigre-douce d’aveux, d’honnêteté nue et sans artifice. Il a les veines en feu et l’impression que ses mâchoires vont se briser, l’instabilité de ses propres émotions l’effraie autant qu’elle l’intrigue ; parce que Floyd se sent aussi puissant que vulnérable en cette précieuse seconde. Imagine déjà ses griffes enroulées autour de ta gorge et il voudrait serrer, t’étouffer pour te forcer à vomir tout ce que t’as encore l’audace de lui cacher.
Il ressent autre chose que du je m’en foutisme, et ça lui fout les boules.

« J’ai peur. J’ai peur que tu disparaisses, j’ai peur que si je commence à t’expliquer tu t’évapores et ne reviennes plus. Je suis tellement désolé. Pour tout. » Un grognement frustré s’échappe d’entre ses lippes à peine entrouvertes, leur esquisse d’ordinaire moqueuse se teintant aujourd’hui d’une amertume agressive. « Tu crois que ça va suffire ? » Un nouveau pas, amputé, finit de le rapprocher de toi – et il envahit ton espace personnel, se fait prédateur au-dessus de toi. L’ombre de ses épaules lui donnerait presque des ailes, s’il se concentrait suffisamment pour les imaginer. Au lieu de ça, il attend.

« .. Je te connais. Quoi que je dise … cela ne t’ira pas, n’est-ce pas ? Tu me lanceras encore ton regard …[/i] » Hochement de tête sec, dénué de tout humour. « Bingo. » Et la morsure est évidente sous ce simple mot – pour illustrer sa confirmation, il te dévisage avec l’entrain d’un damné, comme s’il allait trouver la réponse sur ton visage. Pourtant il n’y décèle que la douleur de tout ce que tu ne lui dis pas, et sa colère s’en nourrit à la première occasion. « [i]… laisse-moi un peu de temps avant de t’expliquer … c’est … dur pour moi. »

En d’autres circonstances, il aurait pu se montrer compréhensif. En d’autres circonstances, il aurait soupiré et serait parti sans plus de cérémonie, aurait probablement oublié toute cette histoire en quelques coups de reins ou taffes de joints. Mais toi, toi il ne veut pas te laisser tomber – ou alors, si tu t’effondres, il veut être celui qui ramassera les morceaux, quitte à les recoller de travers. « J’ai assez attendu, Cro. » L’une de ses mains, glissée dans ton dos, t’attire plus encore à lui, si c’est possible. Il dévore ton espace sans état d’âme, agrippé à ton t-shirt. « Ecoute, mon pote, j’ai pas l’intention de me prendre la tête plus longtemps avec ça. Donc soit tu craches le morceau ici, et maintenant, soit tu vas t’faire enculer – par quelqu’un d’autre – et tu m’oublies. »

Mensonges qu’il profère du bout de ses lèvres retroussées par des blessures que vous avez tous les deux ouvertes ; il se sait douloureusement incapable de t’oublier, autant qu’il aimerait croire que tu peux pas, toi non plus. Et le voilà, l’enfoiré – au bord du gouffre, avec une princesse damnée et un paquet d’émotions qu’il se refuse de sentir. C’est votre dernière chance, Cro, et la balle est dans ton camp.
floyance graou
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Re: sweet destruction // floyd Sam 3 Mar - 17:45

De toutes les manières que l'homme a trouvées de se faire du mal à lui-même, l'amour est la pire. Nous souffrons toujours pour quelqu'un qui ne nous aime pas, pour quelqu'un qui nous a quittés, pour quelqu'un qui ne veut pas nous quitter.
Faible éclat de lumière qui ose se poser sur cette peau nécrosée, son battement de cœur se réduit, devenant soupire timide entre deux tiraillements. Ses mots sont brefs, de simples pierres jetés dans un océan déchaîné, rien ne se transforme, rien ne s'apaise, cela fait même rire les requins. Si la peur était néfaste, l'eau qui emplissait ses poumons l'était bien plus, l'empêchant de respirer, de penser, de trouver un fil logique qui pourrait recoudre le tout. Croyance se recula un instant, osant plonger ses iris brumeuses dans celles de son ami. Ami était douloureux à prononcer, car dans l'instant présent, il ne se voyait que comme un être misérable rampant aux pieds d'un souvenir édifié.

« … » Floyd avait osé prononcer cela, et un sourire blessé vint s'incruster sur le visage du préfet. Ce moment dépassant l'amitié qu'ils avaient tout deux partagés le temps d'une nuit, et qui maintenant était utilisé comme une lance posée sous sa gorge, faisant perler quelques gouttes pourpres. Ses yeux se baissent un instant, et comme un tic incontrôlable, il se mordit la lèvre, cherchant une manière d'expliquer cette faiblesse flagrante. « Je suis tombé amoureux. »

Halloway se détacha de son emprise qui devait être étouffante, qui devait être insupportable et brûlante tant l'acidité de sa personne était palpable. Ses doigts s’égarèrent dans ses boucles blanches et il se tourna de nouveau vers le vide tentateur, appuyé contre la rambarde du pont.

« De Yaroslav, l'infirmier. Bien sûr, ce n'est pas … il l'ignore. Je ne suis rien pour lui, et je ne le serais jamais. » Le blanc appuya son menton dans le creux de sa main, son cœur se resserre légèrement et il peut sentir dans son dos une flamme brûler et venir déchirer ses tissus corporels, le laissant nu, coquille débordante d'émotions dévastatrices.

« Cet amour me rend malade Floyd c'est … c'est une torture. »

Croyance sent ses forces le quitter, il enfouit son visage entre ses bras, tirant légèrement ses cheveux au niveau de sa nuque dans un soupir plaintif. Voir son visage en écho, entendre sa voix résonner, son odeur. Tout était bien trop réel, tout était toujours réel, et présent, dans son dos, une main sur son épaule, et un sourire carnassier, celui qui dit non.

« J'aimerai tant ne plus l'aimer, j'aimerai tant pouvoir l'oublier et tout recommencer à zéro mais c'est impossible ! C'est... putain. »

De nouveau, les larmes viennent dévorer ses yeux. C'est la première fois qu'il le dit, c'est la première fois qu'il avoue, qu'il a besoin d'aide. C'est toujours la première fois avec Floyd. Comme cette fois ou il lui avait avoué être loup garou. Dépasser les limites, marcher sur la ligne rouge en équilibre, et en rire, ne pas avoir peur de tomber, c'est comme ça qu'il aimait vivre avec le Serpentard. Et maintenant tout à une saveur de sang et de souffre.

Son corps se redresse légèrement, Croyance se tourne un peu et ose déposer ses prunelles sur le brun, épousant son visage de son regard. Il ne peut pas fuir son regard, il l'a trop de fois confronté par le passé, maintenant cela n'avait plus aucun sens.

« … j'ai besoin de toi plus que jamais. »
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Re: sweet destruction // floyd Mar 22 Mai - 19:09

sweet destruction
Les nuages se font précepteurs de sa fureur, nuée grisâtre balayant les mémoires grisantes des instants que vous osâtes partager, une poignée de semaines, de mois plus tôt – le tout effacé dès l’instant où tes lèvres se tordent sur les syllabes infâmes, malédiction jetée sur les épaules du serpentard pour mieux l’accabler, pour mieux l’agacer. « Je suis tombé amoureux. » Miroir des torrents coulant le long de sa conscience en lambeaux, la rivière sous le pont semble s’animer d’une rage viscérale ; et Floyd pourrait tout aussi bien être lui-même un loup-garou, dans la manière qu’ont ses mâchoires de se serrer, crocs pourfendant la chair tendre de ses joues pour mieux contenir l’impuissance létale que lui confère sa position.

Il ne pipe mot et se contente de boire les tiens, chacun d’entre eux se réinventant lame profondément enfoncée dans sa poitrine – le sentiment est aussi nouveau que désagréable, le roi autoproclamé détrôné par la faiblesse de ce qu’il n’aura jamais l’audace de nommer. Affres qui s’enroulent autour de sa gorge en vipères insatiables, s’agrainant de ses tourments et profitant de son instant de vulnérabilité pour étouffer ses convictions ; toi qui avais inconsciemment monté un piédestal dans sa conscience, le fait en ce jour putride tomber de l’escalier de sa confiance.

« Cet amour me rend malade Floyd c’est … c’est une torture. » Un ricanement sinistre, à peine audible et rauque d’avoir la trachée congestionnée, s’échappe d’entre ses lippes pourtant serrées – à tel point que les commissures en blanchissent, mimes tes mèches albinos. « … j’ai besoin de toi plus que jamais. » Et, quelque part dans l’horizon, quelque chose se brise. Qu’il s’agisse de ses chaînes ou d’une profondeur plus intime, peu lui chaut ; ses serres s’agrippent à ta gorge cédée en offrande, la serrant juste assez pour sentir les artères palpiter entre ses doigts. « Ah ouais, t’as besoin de moi maintenant ? » Chaque phonème dégouline d’un mépris dont il n’a jamais fait preuve, le dégoût gouttant jusqu’à tes oreilles pour s’y déverser en typhons vigoureux, et pourtant si vides.

A la place de la fièvre incendiaire embrasant constamment ses yeux d’adolescent perdu, c’est une cavité apathique, glacée qui les éteint, à peine troublés par les bourrasques emphatiques qu’Eole vous envoie – comme pour vous séparer, comme pour t’arracher à son emprise brutale, insensible. « C’est ça qui t’a éloigné ? Des sentiments de petite merde prépubère ? » Réduction volontaire de tout ce qui t’accable, il se penche pour que ses murmures s’accrochent à ton hélix, glissent directement au creux de tes tympans pour couper plus efficacement. « T’as pas besoin de moi, Croyance. T’as besoin de te ressaisir, et c’est pas mon job de ramasser ton poor ass amoureux. J’aurais peut-être considéré la question, si tu m’avais pas fait ce coup-là. » Dommage que son regard hurle quand il te transperce de ses onyx, affrontant en faux guerrier tes doux saphirs esseulés, affligés de tourments qui ne devraient pas étreindre ton palpitant.

Troubles qui l’assomment, trop-plein d’informations massacrant la lisière de son encéphale le rend mauvais, plus qu’il ne l’a jamais été. Et le regret le consumera plus tard, quand il se perdra entre les cuisses de la première venue – qu’il t’enterrera à coups de reins. « J’en ai assez entendu. Amuse-toi bien avec ton docteur, Halloway. » Ironie qui l’étreint, Floyd qui te lâche et plonge les mains dans ses poches gelées, la cage thoracique gonflée d’amertume. Demi-tour, le voici qui abandonne son passé – votre passif – au profit d’une Marlboro déjà entamée. Enter Silence.
floyance graou
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Re: sweet destruction // floyd Ven 1 Juin - 10:39

DE TOUTES LES MANIÈRES QUE L'HOMME A TROUVÉES DE SE FAIRE DU MAL À LUI-MÊME, L'AMOUR EST LA PIRE. NOUS SOUFFRONS TOUJOURS POUR QUELQU'UN QUI NE NOUS AIME PAS, POUR QUELQU'UN QUI NOUS A QUITTÉS, POUR QUELQU'UN QUI NE VEUT PAS NOUS QUITTER.
Et il se voit tomber, il se voit sombrer encore plus, enterrer sous ce linceul poisseux qui s'accroche à la pulpe de ses doigts. Il voit ce reflet s'incruster sous ses paupières, effrayant souvenir qui reviendra à chaque clignement d’œil. Il entend les mots s'entrechoquer contre sa poitrine, venant détruire les os et glacer le sang. L'organe royal se ralentit, plus aucune mélodie n'est à suivre, c'est un plat silence qui encombre la coquille. C'est usant.
Croyance tente de s'accrocher à un regard, à un craquement de lèvre qui annoncerait une blague de mauvais goût, mais au final il le connaît que trop bien. C'était comme essayer d'éteindre un brasier avec des larmes, rien ne fonctionnera.

Ses mains épousent sa respiration pour la réduire au silence. Les questions se sont elles aussi figées, il ne reste que la mâchoire qui claque autour de sa survie et l'animal qui grogne. Et cette fois le loup se fait tout petit. Il aimerait simplement tout effacer et recommencer, prendre une nouvelle toile et y déposer encore cette peinture brumeuse, mais Floyd. Floyd c'était du rouge, c'était une explosion sanguine, c'était du magma incandescent. Dévastateur, désastreux, mais si séduisant. Si attractif pour l'être brisé et dépourvu de bon sens qu'était Croyance. Il n'en a pas eu assez avec le chirurgien du malsain ? Jamais.

Tendre la main et quoi ? Épouser les courbes d'un incendie ? Embrasser la silhouette de ce mal être venimeux ? Létale. Et c'est à genoux qu'il te fait tomber, dans la poussière, tu t'étouffes dans tes sanglots car tu n'as pas été à la hauteur.

Floyd s'éloigne et il ne reste plus que la douleur. Front contre le sol froid, recroquevillé sur lui même, il aimerait remonter dans le temps et ne jamais avoir fait ça. Ne jamais être tombé amoureux, éradiquer tout sentiments. Il l'aime. Il l'aime et ça le ronge, ça nécrose sa peau, ça vient bouffer ses tripes et tabasser sa cage thoracique.

C'est fini, plus rien. Encore une perte, encore une tombe à visiter, encore un creux. Plus assez de fleurs. Il va rester ici, juste un peu, histoire de ramasser les éclats de verres plantés dans ses yeux et le pieux dans sa gorge.

Putain.
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sweet destruction // floyd
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