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impardonnable ♛ perséphone (fini)

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impardonnable ♛ perséphone (fini) Mar 19 Déc - 13:14



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avec perséphone blackwell
don't try to tell me that my intentions are untrue
don't even bother tryin' to tell me 'cause you live a lie


Un peu d'air frais, enfin. Le château est presque vide à cette heure-ci, la plupart des élèves sont en classe. Mais pas elle. Non, pas elle. Elle, elle a encore la migraine de quelqu'un qui a passé trop de temps à dormir, à se forcer à somnoler au lit, pour ignorer la douleur dans ses os, le poids sur sa poitrine. Il fait un peu froid mais elle s'est bien couverte, et ne compte pas reste dehors très longtemps. Juste le temps d'une bouffée d'air frais, elle retournera dans sa chambre, à tenter de rattraper son retard scolaire qui semble s'accumuler incessamment, ne lui laissant jamais en voir le bout. Elle soupira, regarda ses pas dans la neige d'un air abattu. Rattraperai-t-elle seulement son retard un jour ? Elle en avait marre de laisser certaines matières de côté pour se concentrer uniquement sur quelques-unes afin de passer à l'année supérieure, elle en avait marre des compromis. Elle aurait voulu, pour une fois, vivre une année scolaire pleinement et non pas "au mieux".
  Au coin d'un mur, silhouette élancée près d'un mur, lèvres d'amour et fumée de cigarette, courbes au pinceau, l'aura séductrice de l’inaccessible. Blackwell, dans toute son écœurante splendeur. Aelys sert le poing. Certains verraient quelque chose voluptueux dans l'avilissante beauté de Perséphone Blackwell fumant dans un paysage d'hiver, pour ça part, ça la dégoûte. Son souffle se coupe l'espace d'une seconde pour les mauvaises raisons, et elle commence à tourner les talons, minant de n'avoir rien vu. Elle aurait préféré ne rien voir. Elle n'aime pas Blackwell mais elle déteste encore plus le visage qu'elle montre en sa présence. Ce visage de quelqu'un de frustré, brisé, agonisant.
Rien de bon n'arrivera dans la confrontation, elle le sait.
Elle n'y gagnera que d'être encore plus en colère, elle le sait.
Cela fera simplement mal, elle le sait.
Elle le sait putain.
Alors pourquoi ces pas la dirigent vers Percy malgré tout? Elle s'arrête, bouche mi-ouverte et sourcils froncés, elle sent une tension dans sa joue droite, son visage se crispe malgré elle.

▬ Mais qu'est-ce que tu fous là putain, Blackwell.

Elle ne s'attend même pas à une réponse. Elle ne sait même pas si Perséphone, l'a, cette réponse, ou si elle vit son existence dirigée par le pur caprices de la chaleur de son sang. Elle ne sait pas non plus pourquoi elle en a quelque chose à foutre. Elle qu'elle est jalouse de la chance d'avoir le choix de la serdaigle, est-ce qu'elle est furieuse de voir les autres gâcher leur santé et leur vie par envie, est-ce qu'elle s'inquiète pour Percy? Elle murmure pour elle-même plus que pour son interlocutrice:

▬ Tu te rend même pas compte de la chance que t'as.

Son visage est presque triste.

▬ Tu me dégoûtes Perséphone Blackwell.

@Perséphone Blackwell


Dernière édition par Aelys Llywarch le Mar 29 Mai - 19:08, édité 4 fois
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Re: impardonnable ♛ perséphone (fini) Mer 20 Déc - 1:50


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Run girl run This world is not made for you Run girl run They’re trying to catch you
Ennuie palpable régissant la matière cérébrale ; les diverses sujets programmés en cette matinée peinaient à titiller son attention, tandis que les âmes voguant parmi les galleries, semblable à de misérables fourmis, suscitait seulement une mélodieuse moquerie. Aura menaçante incarcérant sa carcasse telle une second chair ; aura ébène, aura suintant de fiel, contrastant avec l’albâtre trop pure de son épiderme. Personne ne foulait son territoire, soucieux de leur bien être, anxieux des conséquences d’un tel affront. Perséphone trônait ainsi, adossée au marbre d’un mur poudreux, silhouette parfaitement rigide et imposante. Bout de cancer vissé aux lippes rubis, bout de cancer glissé entre ses ongles vernis ; volutes opaques ondulant dans l’air, volutes venimeuses longeant sa trachée. 

Imperturbable. Inébranlable.

Surprise atteignant son paroxysme cependant, lorsqu’une crinière lilas zébra son champ de vision. Ses prunelles givrés dardèrent le faciès d’Aelys, poupée malade et envieuse, poupée blessée et jalouse ; ombre violacée bordant ses pupilles, frêle silhouette creusée par la maladie, traits pourtant fins et raffinés. Jaugeant son interlocutrice sans la moindre gêne, ses lèvres vermeilles s’arquèrent sous l’impulsion d’une facétie silencieuse, arborant son éternelle risette insolente.

Mais qu'est-ce que tu fous là putain, Blackwell. Tu te rend même pas compte de la chance que t'as.

D’un geste prompt, Perséphone se redressa, époussetant sa jupe, esquissant un pas en avant, tirant longuement sur sa clope ; pause volontaire ponctuant chaque action, instillant une tension terriblement oppressante. Lippes s’entrouvrant légèrement, fumée toxique crachée au visage de cette effrontée ; pas le moindre regret éprouvé face a cet acte purement mauvais, Perséphone glaciale et glacée.

Je pourrais te retourner la question Ally, l’infirmerie c’est plus loin.

Syllables lentement prononcées, syllabes parfaitement articulées ; surnom ridicule et dérisoire vibrant dans les couloirs. La brebis malade souhaitait se mesurer au loup belliqueux ? Perséphone lui apprendrait à se jeter impunément dans ses crocs. Lentement et douloureusement.

Tu me dégoûtes Perséphone Blackwell.

Rire cristallin ronronnant au creux de sa gorge.

Je me demande bien pourquoi, Ally. Parce que je serais toujours en meilleur santé que toi même en souillant mes poumons ? Parce que je n’ai pas besoin d’acheter la pitié des gens en jouant la pauvre victime ?

Ultime volute s’évaporant dans les airs, Perséphone arracha sa clope incandescente de ses lippes et vint l’écraser contre la veste d’Aelys ; prenant soin de laisser une marque suffisamment voyante.

Ou peut être parce que le simple fait que tu sois malade ne suffit pas à t’attirer mes bonnes graces, contrairement au reste ? Parce que je ne t’aime pas et que tu déteste ça.
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Re: impardonnable ♛ perséphone (fini) Mer 20 Déc - 23:37



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  Son cœur sursaute à chaque mot qui se meurt sur les lèvres acerbes de Perséphone. Elle aimerait bien, vous savez, la contredire, elle aimerait bien dire que non, elle n'a pas besoin d'être à l'infirmerie, de ne pas être associée systématiquement à ce lieu, elle aimerait bien prétendre qu'elle ne revenait pas d'une longue convalescence ou chaque souffle était une torture. Mais que peut-elle daigner rétorquer, hors de sa salle de cours, ses cheveux à demi-peignés et son gros cardigan cachant nacre par-dessus son uniforme. Elle a le regard fuyant sur ces mots et referme son gilet un peu plus sur elle, instinct de protection dans sa petite carapace de laine. Vain effort, mon sucre, rien ne peut te protéger des poignards de Perséphone hormis la fuite, et tu l'as refusée. Maintenant subit les conséquences de ton entêtement. La douleur. La colère.

  Pourquoi même avoir daigné lui parlé ? Elle ne l'écoute pas, voyez-la rire, voyez-la souffler une fumée de poison au visage d'une pauvre fille dont le corps ne veut jamais s'oxygéner correctement. Provocations et dédain. Son visage se crispe face à l'arrogance et la gratuité des paroles de fer et de poison de Blackwell. Perséphone est un trou noir, qui dévore toutes les étoiles du ciel, Perséphone est un poignard dans le cœur, elle sait faire mal de façons que même son propre corps, pourtant expert dans le domaine, ignore. Non pas car elle la hait, oh, bien sûr, elle la hait, mais là n'est pas le problème. C'est sa manière d'haïr, qui la tourmente, cette matière qu'elle a de lui rappeler qu'encore plus que Perséphone, elle se hait elle-même. De lui rappeler que tout son amour est une vaste blague, qu'elle n'est d'autre rien aux yeux de personne, que la pitié incarnée, qu'elle n'est que sa maladie, qu'elle n'est qu'une pauvre enfant jalouse qui ne cherche qu'égoïstement l'affection des autres pour compenser toute celle qu'elle ne se donne pas. Qu'elle est cassée. Qu'elle n'est pas toute blanche, mais salement grise.
Mais tu sais, Aelys, on est tous salement gris, même Percy.

Elle perd le contrôle, la petite Aelys, quand un mégot de cigarette vient s'éteindre sur ses vêtements. Un bruit de claquement, une gifle part. Mais qu'est-ce qu'elle peut bien en avoir à foutre, Perséphone, de ses petites claques d'enfant du bout de ses bras faibles. Elle en est même pas décoiffée, Perséphone. Elle devrait avoir peur, Aelys, de porter la main sur la capitaine du club de boxe. Mais au fond, qu'est-ce qu'elle en aurait à foutre, elle aussi, d'une claque de Perséphone? La douleur physique, elle la connaît déjà mieux que quiconque, ce n'est pas comme ça que Percy pourra lui faire mal.
Elle sourit, Aelys. C'est un sourire maladif, avec tout le mépris et le dégoût du monde, avec tous les déchirements de son cœur et de ses yeux qui ne savent plus comment pleurer. Et comme les mots la fuient, elle emprunte ceux de Shakespeare.

▬ L'enfer est vide.

Tous les démons sont ici.


Dernière édition par Aelys Llywarch le Mer 31 Jan - 13:30, édité 2 fois
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Re: impardonnable ♛ perséphone (fini) Ven 22 Déc - 5:41


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Aelys la toisa de ses prunelles lavandes, visiblement contrariée ; regard répugnant et impudent, regard masquant la douleur sous un voile d’audace trompeur. Plissures subtils ciselant son nez, sourcils se fronçant perceptiblement ; agacement et dégout fleurissant au creux de sa cervelle agitée. Mademoiselle se permettait d'infecter son oxygène, fauchant l’air de ses poumons détraqués, et s’offusquer des conséquences ? Mais il existait des règles Aelys, des règles calomnieuses stipulant que les gens comme toi s’écrasaient face aux gens comme elle.

Et pourtant.

La brebis ne connaissait pas sa place.

Claquement bourdonnant au creux de ses oreilles quelques instants de trop. Hémoglobine fourmillant sous la pommette brutalisée. Rage sourde parasitant chacune de ses fibres, chacune de ses cellules.

Ses prunelles givrées s’agrafèrent aux siennes ; hantées par des ténèbres opaques, chatoyant d’une haine ébène. Un regard terriblement sombre, un regard dépouillé de pitié ; regrets annihilés, humanité momentanément incarcérée. Perséphone réservait ce regard aux individus méritant de polir ses semelles de leurs larmes. Aux individus tels que sa mère, dérangée psychologiquement. Aux individus tels qu’Aelys, profondément excédant. Mais surtout beaucoup trop effrontés pour leur propre bien.

On ne lève pas la main sur une Blackwell.
Encore moins sur Perséphone, fou de l’échiquier.

Mais sa folie était contrôlée, mesurée ; dessein et vengeance s’esquissant hâtivement parmi ses pensées, malgré le tumulte et l’acrimonie régissant l’encéphale. Ses doigts échancrés empoignèrent brutalement son épaule, la forçant à s’écraser au sol. Baguette brandit face à son faciès abaissé, palpitant pulsant furieusement ; Perséphone se délectait de sa silhouette agenouillée.

Immobulus.

Syllabes crachées, incantation fielleuse. Le contrecoup ne faisait que débuté.

Ton geste était impardonnable, mais comme je suis clémente, je te laisse une chance de te repentir. Supplie mon pardon, Aelys. Et n’oublie pas de préciser en quoi tu es si misérable.

Elle savait, Perséphone ; ce ne sont pas les coups qui heurtent, mais les mots savamment pensées. Les coups cicatrisent, mais les mots scarifient la mémoire à jamais.

Et détrompes toi. L’enfer, c’est ta tête. Toutes ces pensées funèbres qui s’agitent et remuent au creux de ta cervelle. Je te les ferais cracher une à une, Aelys.
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Re: impardonnable ♛ perséphone (fini) Mar 26 Déc - 0:38



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  Si froid. Le cœur de Perséphone, ses doigts sur son épaule, sa réaction sans véhémence ou colère apparente, comme une simple solution logique à une équation, un résultat connu, calculé, désiré, dénué de chaleur et de sentiments. Même dans la violence, Aelys se voyait dénuée des sentiments de Perséphone. Elle ne l'aimait pas. Elle ne la détestait pas. Il n'y avait pas de réciprocité. Il n'y avait rien, semblait-il. Un néant entre elles. Si froid. Si vide. Elle n'était rien, pour ce corbeau de purgatoire, rien qu'un coup de vent, qu'une brise d'hiver, qu'une pensée passagère, qu'un problème vain. S Perséphone la haïssait, cela serait plus simple. Un début. Quelque chose.

  Si froid. L'air qui glisse entre les mailles de son cardigan alors qu'elle chute. Elle est faite de papier, si simple à bousculer, à meurtrir, à casser. Elle tombe comme une plume sur le sol gelé de neige, et pourtant elle sent le coup vibrer dans ses os et muscles fins. Puis elle ne sent plus rien, alors que Perséphone l'ensorcelle.

C'était pas la peine, tu sais Perséphone, elle ne se serait pas relevée. Tant d'efforts pour rien.

  Froide. Les premiers flocons du sol qui caresse sa peau à travers le tissu humide. Aelys ne peut plus se mouvoir, hébétée sur le sol en position latérale, son visage pâle comme la mort concurrençant le blanc de la neige dans une lute morbide. L'hiver leur allait bien, froid et mort. Aelys lève ses pupilles lilas dans le coin de ses yeux, seul mouvement qu'elle soit encore autorisée à faire, alors que Perséphone vomit des mots d'ombre et de perfidie. Peut-on seulement en vouloir au diable d'être cruel ?

Si l'enfer est dans sa tête, Perséphone, sache que tu en es reine. Reine des regrets et des pensées obscures, reines des lendemains qu'elle ne souhaite jamais voir venir, reine de la souffrance qui martèle ses pensées et l'empêche de s'élever dans des mondes inconnus qu'elle veut rêver.

  Elle a peut-être raison. Mais il ne faut pas y penser, il ne faut pas penser, jamais, penser c'est souffrir. Penser, cela fait mal. Alors elle ne pense plus. Là, comme une orchidée qui se fane dans une poudre d'étoiles, elle se tait. Elle la regarde juste, imperturbable. Elle n'attend pas, sagement, que Perséphone se lasse en s'en aille. Mais jamais elle ne suppliera. Jamais elle n'a supplié personne. Ni sa famille, ni les docteurs, ni les dieux, ni la magie, ni son corps, rien. Même quand ses os semblaient lui arracher la chair et que ses poumons explosaient dans sa cage thoracique, même lorsque les nerfs de son visage se bloquaient en un tableau malsain ou que le sang coulait le long de ses lèvres, jamais elle n'avait supplié, qu'on la sauve, qu'on y mette fin. Elle avait enduré, le regard sombre, pointé sur des rêves qui n'existent pas.

Elle chuchote des mots, trop inaudible la première fois pour l'oreille de quiconque. Elle les répète un peu plus fort, la voix encore tremblotante de sa paralysie impromptue.

▬ Dis-moi, où sont tes étoiles, Perséphone Blackwell ?

Ton ciel est trop sombre, on y voit rien. Pas de lueur. Pas d'astres. Qu'est-ce qui te fait avancer, Perséphone Blackwell ? Qu'est-ce qui te fait vivre, dans ton monde de haine et de rage.

▬ Qu'est-ce qui te fait souhaiter que le soleil se lève le matin?

Rends-toi humaine, car si tu ne l'es pas, elle aura perdu tout espoir en la justice de ce destin funeste qui est le sien.


Dernière édition par Aelys Llywarch le Lun 19 Mar - 16:45, édité 1 fois
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Re: impardonnable ♛ perséphone (fini) Dim 18 Mar - 23:28


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Chaque trémulations pulsant sous cette frêle carcasse vibrait au creux de sa main ; si misérable, si faible, immobile sous son regard terrible. Ses doigts enserrèrent d’avantage l’épaule fébrile, ongles rubis sillonnant l’épiderme crémeux ; l’hémoglobine serpenta sur la chair livide, esquissant un tableau macabre, mais terriblement désopilant. La brebis se fardait d’un calme fallacieux, calme que la princesse enténébrée se plairait à gangréner, à coup de syllabes acérées et palabres épointés. Perséphone maniait la subtilité des mots avec la barbarie et la bestialité d’un empereur siphonné, Attila contemporain balafrant ses ennemis par sentences sanglantes. La perspicacité de son encéphale maladif lui permettait de frapper là où nul arme ne pouvait pénétrer ; les sinuosités fragiles de l’esprit, submergées par ses flots de mots venimeux. Perséphone parasitait votre cervelle et chacune de vos fibres par une simple ondulation de la langue, dépouillée de tout remords ; personification féroce et fatale d’une antipathie totale.

Dis-moi, où sont tes étoiles, Perséphone Blackwell ?

Un éclat cristallin ronronna au creux de sa trachée ; nymphe moqueuse et malicieuse tourmentant sa proie. Ciselée dans les ténèbres pourvoyant les entrailles de sa génitrice, sa venue au monde l’incarcéra irrévocablement dans une pénombre absolu ; jamais un astre ne vint irradier son ciel nébuleux, et si le moindre éclat venait à infester ses abysses, Perséphone l’étoufferait des ses propres mains.

Mes étoiles ? Oh, Aelys. Mes étoiles, je les ai toute étranglé.

Une risette espiègle ourla ses lippes vermeils à cet instant précis ; la situation instillait une hilarité franche au creux de sa cervelle. Malgré tout, un calme stoïcien éclipsait son faciès ; poupée de givre éternellement austère.

Qu'est-ce qui te fait souhaiter que le soleil se lève le matin ?

Prunelles cobalts dardant l’ambre ; clarté pernicieuse zébrant le regard.

Mmmh. Ouvrir les yeux de vermines telles que toi me parait être une raison suffisante. Crois-tu véritablement que l’être humain possède fondamentalement une raison de vivre ? Ou quelques étoiles le guidant vers sa voie ?

Elle s’accroupit. Ses doigts vinrent replacés une mèche mordorée.

Non, Aelys. La seule chose que l'homme veut entreprendre avec les étoiles, c'est de les coloniser, et les dépouillées de toute ressources. Il n’y pas de justice, dans ce monde funèbre. Sinon, les gens comme moi n’existeraient pas.
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Re: impardonnable ♛ perséphone (fini) Lun 19 Mar - 16:43



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  Valse macabre. Slow avec un cadavre. L'air se pourrit, se cœur se flétrit à chaque regard qu'elle échange, à chaque parole qu'elle effleure, à chaque contact. Et pourtant elle reste là, comme happée par la souffrance, comme attirée par le fiel. Petit papillon virevoltant près d'une lumière qui lui brûle les ailes.

Et elle danse. Cette danse vile et morne, cette danse qui détruit tout ce qu'il y a de beau, dont chaque pas est guidé par Perséphone. Elle frémit quand ses yeux azurs se posent sur elle, trésaille au toucher de ses doigts et se fait voler son souffle une fois encore. Chaque mot destiné à pénétrer son âme, à raviver ses noirceurs, chaque vérité, chaque conclusion qu'elle se voit forcer d'avouer dans ses matinées les plus orageuses. Les étoiles même tremblent devant la Serdaigle, de leur piédestal céleste. Leur faibles lueurs ne pourront jamais percer les pupilles de Perséphone.

Alors elle s'accroche, au col de sa haine accroupie, laisse les larmes tacheter ses yeux de regrets translucides, éternelle perdant d'un jeu qu'elle a initié. Elle a froid. Tellement froid. Et il y avait pourtant tant de feu dans sa vie. Les yeux d'Edwyn, le sourire de Danil, les bras d'Olympe, mais tout cela ne voulait plus rien dire pour elle, car elle en revenait toujours ici, aux soupirs de Perséphone, son venin, son animadversion, toujours à chercher l'affection dans ses rejets. Son point de départ. Le trou noir au milieu du monde. Et elle la veut dans a vie comme un sot désespéré, et sa voix s'étrangle sous ses larmes et sa désolation.

▬ Étrangle-moi comme l'une de tes étoiles.

Met fin à la vermine qu'elle est, puisqu'il n'y a ni justice, ni espoir, ni lueur dans le ciel. Si tout n'est que mensonge et qu'il n'y a rien de beau dans le monde, s'il n'y a ni raison ni futur. Si tout cela ne sert à rien.
Alors tue-la.
Reste fidèle à tes mots.
Et détruit toutes les étoiles.
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Re: impardonnable ♛ perséphone (fini) Sam 28 Avr - 22:46


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Les réflexions nappées de noirceur s’entrechoquaient au creux de son encéphale fiévreux ; opalescences scrutatrices devinant l’embrasement oscillant la matière cérébrale, les pensées houleuses véhiculant parmi les toiles de la cervelle, brebis méditant silencieusement ses palabres perfides. Risette amusée cisaillant le faciès auguste, tortionnaire dépeignant du regard son ultime oeuvre ; fresque funèbre illustrant le pathétisme humain à sa misérable apogée, désarroi amalgamé à un spleen omniprésent. Ses doigts leptosomes vinrent sillonner la pommette rosé, caresse doucereuse semblable aux cajoleries perpétuées sur un brave canidé ; acte terriblement dégradant, acte se voulant ignominieux, car Perséphone n’éprouverait pas plus de regret à jeter un vulgaire débris que d’anéantir la présence d’Aelys. Néant dantesque logé au creux du palpitant, trou noir niché sous le poitrail, vide vorace gangrénant toute empathie et remords. Et parfois, Perséphone s’abominait à ne rien éprouver, à ne rien ressentir ; humaine s’apparentant d’avantage à une machine, humaine condamnée à traverser une vie morne et monotone. Plus grand chose ne lui procurait allégresse et jubilation, pas même de nécroser les espoirs fébriles de viles vermines, et l’unique émotion qui semblait l’ébranler un tant soit peu était sa rage impérissable. Un ricanement laboura sa trachée à cette pensée.

Finalement, ses doigts se ficelèrent autour de sa gorge, étau ferme incommodant la respiration ; pression s’amplifiant au fil des instants, pression étranglant les maigres débris de vie animant sa carcasse. Et ses prunelles cobalts, nappées d’une vacuité démesurée, reflet du néant putréfiant son humanité, dardèrent tes pupilles ambrées, tes pupilles s’éteignant péniblement au creux de ses mains. Était-ce véritablement ainsi que tu souhaitais succomber, pathétique Aelys ?

Tu crois être une étoile, Aelys ?

Palabres feulé tel un avertissement, palabres crachées à son faciès fiévreux.

Ne te flattes pas. Je ne salirais pas mes mains pour satisfaire l’un de tes fantasme morbide et aliéné.

Mains propulsant brutalement sa silhouette sur le macadam poussiéreux, comme carboniser par le contact ; dégout infestant le regard, dégout pour cette faiblesse impunément exhiber.

Tu veux connaitre ta punition, Aelys ? Ta punition, c’est de vivre. Vivre avec ta carcasse maladive, vivre avec tes ténèbres pathétique, vivre avec cette faiblesse t’encombrant perpétuellement. Mais surtout, de vivre avec toi même.

Rictus ourlant les lippes écarlates.

Cela risque d’être terriblement pénible. Si j’étais toi, je n’aimerais pas non plus.

Regard finalement détourné de la brebis, regard profondément désintéressé ; dénouement d’un jeu qui l’amusa un tant soit peu. Doigts trifouillant au creux de sa poche, malboro red vissée aux lèvres.

Dégage.
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Re: impardonnable ♛ perséphone (fini) Lun 28 Mai - 18:19



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  Le temps se fige. Elle a déjà sentit le temps se figer, avant. Sur des mots doux, sur des rêves dit à voix hautes, sur d'autres scènes, avec d'autres acteurs, dans d'autres temps. Ici le temps qui se fige n'est figé que par le froid brûlant du lieu. La chaleur à quitté les lieux, son corps, le cœur de Perséphone, tout n'est que glace et désillusion, comme les yeux azurs de la serdaigle. Et son cœur se tord mais ses pupilles ne vacillent pas, quand des doigts gelés caressent sa gorge, il lui semble véritablement attendre la mort. Et si elle mourrait. Simplement le temps d'une seconde, l'idée ne lui paraissait pas si folle, pas si sombre, et pourtant toujours aussi terrifiante. Le bout de ses doigts à elle aussi, sont froids, et son corps entier tremble dans un frisson qui lui signifie qu'il faut qu'elle parte, avant que les maux ne reviennent, pas ceux qu'elle adore, pas ceux des tortionnaires aux yeux doux qui ne lui donneront jamais l'amour qu'elle cherche, l’embrasse d'une acceptation, un gage de sa présence dans leurs vies, les vrais, ceux qui la brisent physiquement et mentalement, ceux qui la laissent faible et exténuée de se battre pour un futur sans soleil, pour une pièce sans conclusion qui s'arrêtera avec la brutalité d'un entracte sans suite.

  Et Perséphone la laisse. Sans haine, sans merci, sans rien. Dans le même vide, le même gouffre où elle l'a toujours laissé même lorsqu'elles n'étaient ni l'une ni l'autre plus hautes que le genou d'un adulte. Et elle ne la comprendra jamais, et elles ne se comprendront jamais. Et Aelys se dit qu'elle a tord, et pourtant elle continue à se demander si elle n'a pas le droit. Le droit de rêver. Le droit de la vouloir à ses côtés. Le droit de la détruire et de la regarder brûler en cendres.

Et une larme coule sur sa joue.
Mais ce n'est pas Perséphone qui l'a fait couler, cette larme.
C'est elle-même.
Toujours.
Elle a encore perdu. Contre tout.
Elle se relève sur ses deux pieds, comme une biche encore chancelante.

▬ Je vois.

Elle attrape une cigarette dans le paquet de sa bien-aimée haine et l'allume avec sa baguette, comme pour redonner de la fièvre à ce lieu gelé, et elle se recule de deux pas, plus assurés, en faisant toujours face à Persphone, et se dirige vers le recoin d'un couloir adjascent, prenant une inspiration de tabac, qu'elle recrachera en toussant sûrement quelques mètres plus loin.

▬ Je te garderai la place chaude en enfer.

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Re: impardonnable ♛ perséphone (fini)

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