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Les nuits sans horizon | Ephraim

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Les nuits sans horizon | Ephraim Mer 20 Déc - 21:25



comme une comète qui fait boom

♦️
Café fumant, serré entre tes doigts, café sucré qui se balance dans sa tasse à mesure des pas qui t'amènent, te promènent dans les couloirs puis les escaliers de cette tour que tu avais perdu l'habitude de fréquenter. Café réconfortant que tu ne buvais pas encore non, attendant l'instant propice de libération, cette paix intérieure que tu ne trouvais plus, pour y goûter. Alors, peut-être que ce soir encore tu n'en boirais aucune gorgée, de ce café aux larmes salées de l'âme qui pleure, abandonnée.

Un peu las tu passes les escaliers, montes tranquillement ces marches qui te mènent au toit du monde, le toit de ton monde à toi, observatoire de l'infini. Il y avait cette vue particulière qu'offrait la tour d'astronomie la nuit venant, ces couleurs et ce ciel uniques que tu n'avais pas trouvé ailleurs -il faut dire que tu n'avais pas beaucoup cherché. Pas particulièrement intéressé, ni même passionné par le sujet. Les étoiles t'avaient sauvé mais de peur tu ne les approchais presque jamais. Alors bien évidemment, ce soir ne ferait pas objection. Dans tes bras des feuilles qui dansent, valsent lentement au rythme de tes pas. Frottement apaisant et régulier, tu as l'impression quelles te murmurent de ne pas t'en faire, toutes ces choses faciles que l'on dit aux autres pour les encourager à aller de l'avant. Ou plutôt à freiner puis se perdre, fuir en réalité. Chez toi on parlait désormais d'habitude, plus rien de bien dérangeant en soi lorsque tu prenais la peine de ne pas y penser.

La fraîcheur de la brise t'atteint enfin tandis que se dévoile le sommet et à tes yeux ce nocturne plus magnifique encore d'hiver que d'été. Etoiles qui brillent dans la nuit, noire déjà à cette heure pourtant si peu tardive, tu le remarques tout proche, regard au loin déconnecté de la réalité du temps. Une véritable fascination. Esquisse qui s'étire, à peine fendue d'un sourire léger. Vite transformé en une grimace cependant, la douleur bizarrement revenant hanter le creux de tes reins.

Les papiers de tes bras qui vont s'écraser mollement sur son crâne accaparé par l'ailleurs, pour le faire redescendre sur Terre et te trouver un peu de compagnie.

Vas-y molo la prochaine fois. J'ai peiné à marcher toute la journée. Les souvenirs torrides de la veille au soir qui reviennent étirer à peine le coin des lèvres d'une fierté contenue.

Et sans autre sommation tu t'installes en tailleur à même le sol, tes feuilles sur les genoux et ta tasse maintenue d'une main par-dessus. Pas de politesse nécessaires à vous deux, l'atmosphère communiquait pour vous.

Les formalités tu les gardes pour les autres.
Ceux que tu gardes loin de toi, par sécurité.

C'est laquelle qui brille le plus ?

Les iris qui se tournent vers le ciel pour tenter de capturer ce quelles n'obtiendraient jamais. Un sourire sur le cœur pour camoufler les cicatrices.


HRP// love
@Ephraim N. Pendragon
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Re: Les nuits sans horizon | Ephraim Jeu 21 Déc - 20:05



shine more

### tour astronomie ★ for camille ★ ephraim
D'un silence glacial le monde s'écroulait. Les couleurs glissent comme peinture sur une toile vierge, délaissant le ciel pour aborder une encre nostalgique, couvrant sous ses teintes des étoiles, mortes sans doutes. Son regard s'y perd, amant passif qui n'observe que les saisons passer, il n'ose bouger. Il est être qui contemple, il est une passion qui s'efface, une flamme qui s'éteint. La nuit prend le rôle de meneur céleste, et sa journée commence. Professeur nocturne, dormeur du jour, fugitif du soleil, Ephraim était là. Encore et à jamais, penché au dessus du vide, une cigarette entre les lèvres, pincées, trop concentré pour se rendre compte qu'elle est éteinte. C'était dans une extase secrète qu'il assistait à la monter des planètes.
Il ne pensait plus, son esprit était une coquille vide qui se laissait bercer par les caprices de la nature, sa contemplation n'avait pas de fin. Il se savait pourrir de l'intérieur. Le monde est laid. Ces corps qui s'entrechoquent, ils essaient tous de s'élever un peu plus haut, (en vain) de respirer un peu plus d'air, mais ce qu'ils ignorent c'est que de l'intérieur, ils sont tous putrides. Mais Ephraim ne possède pas cette candeur qu'il convoite tant, car il n'a pas ce voile protecteur tissé à partir de mensonges évasifs. Non, lui voit tout. S'il agit ? Non. Il se laisse porter par les vagues, il ne se noie pas, mais ne se tue pas à essayer de nager à contre courant. C'est une malédiction comme un soulagement que d'être ternit par la réalité outrageante.

Un bruit accompagné d'une odeur puis un timbre de voix. Tout ça était venu dans sa tour, oiseau abandonné, frêle et fragile, il n'eut pas besoin de se retourner pour comprendre, à l'aide de ce subtile coup de papier sur le crâne, que c'était l'ombre de minuit en personne qui venait lui tenir compagnie. Ephraim se retourne, affiche un sourire, et pose ses yeux sombres sur le jeune homme. Ce visage doux, ses longs cils, ses lèvres tentatrices, et cette douceur qu'il a tant l'habitude de fuir.

« Y aller mollo ? Cela ne fait pas parti de mes compétences … puis tu avais l'air de tant aimer, je m'en serai voulu d'apaiser ce plaisir. » Esquisse d'une plaisanterie futile, le jeune homme s'approcha alors doucement, rallumant dans un même mouvement sa cigarette, puis d'une caresse aérienne sur la joue de Camille, il vint s'approcher de son bureau, poussant quelques cartes astrales, essayant de trouver quelque chose pour occuper son regard et ses pensées.  

« … Ce soir ? C'est Capella qui éblouie le plus.. » Léger coup d’œil vers la toison nocturne, puis bien vite il fit volte face puis se pencha au dessus de l'épaule du professeur « .. tu as vraiment mal ? J'en suis navré Camille .. Je ferai plus attention. » Il étouffe son honneur et laisse paraître son inquiétude qui venait de le piquer à vif.

Comme un fantôme sans parfum, Ephraim se replaça devant le vide, appuyé sur une rembarre, tirant de temps en temps un coup sur sa cigarette. « Ta journée s'est bien passée ? »

★ VERA
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Re: Les nuits sans horizon | Ephraim Dim 28 Jan - 20:35



comme une comète qui fait boom

♦️
Léger son qui s'échappe, tu ne peux l'empêcher Camille, ce rire très bref qui te saisit lorsque tu entends sa réponse. Il est vrai que tu n'avais jamais détesté passer du temps avec lui, moins encore quand vous partagiez le même lit et qu'il prenait le dessus, parce qu'Ephraim avait cette rare capacité à te faire oublier tes peurs le temps d'un acte et même d'une nuit. Jamais encore il ne s'était passé un soir à deux sans qu'il ne parvienne à t'apaiser au moins un peu. Ses doigts qui glissent sur ta joue, quittent ta peau tandis que l'homme s'éloigne et que tu l'observes de dos. Cette grâce naturelle qu'il possédait t'avait toujours attiré, et jamais tu ne nierais en être envieux. Il y avait quelque chose en Ephraim, quelque chose de doux et de grand à la fois qui laissait admiratif.

Tu n'avais rien trouvé à redire à tout ça alors tu avais changé de sujet, confirmant ses dires d'un hochement de tête satisfait. ... Capella ? La constellation du Cocher ? Les souvenirs qui reviennent progressivement, tu ne t'étais jamais attardé sur le sujet mais il y a bien des choses que tu avais retenu. Ce cours il y a fort longtemps, celui qui t'avait sauvé la vie, il mentionnait ce nom. Capella. Et ça sonnait si doux, comme sa voix plus proche qui s'accroche à l'oreille presque trop tendrement. Trop inquiet, changement minime mais néanmoins remarqué.

Alors tu sais, tu ne peux pas empêcher ce rire clair cette fois -ça te fait du bien de savoir que quelqu'un puisse se soucier des détails autant que toi. Parce que ton état après tout n'avait jamais importé qu'à Hina, les autres n'y prêtaient que rarement attention. Mais tu ne lâches pas cette tasse dans tes mains, pas même pour t'enfuir mêler tes doigts à ses cheveux comme tu en avais pris l'habitude ces temps-ci.

T'en fais pas va. Et je te prie de ne rien changer, je me contenterai de te rendre la pareille la prochaine fois hum.. Malice dans les iris tandis qu'il s'échappait déjà pour retourner à la contemplation des astres. Regard qui dérive sur son corps de dos, tu tournes ensuite le visage vers ce ciel nocturne, tapis d'une brillance infinie dont tu n'avais jamais soupçonné la si douce beauté, pour te laisser happer toi aussi par ces étoiles magnifiques. Ephraim comme une mélodie s'enchanta de quelques mots, curieux ou pas mais auxquels tu ne laissas sortir qu'un soupir peu enjoué. La descente brutale après l'élévation tendre aux cieux, œil qui se pose sur les copies et le corps qui s'adosse au mur derrière. Plutôt bien, mais c'est ennuyant. Ce manque d'adrénaline flagrant et ces élèves trop doués pour la plupart t'agaçaient. C'est vraiment pas pour moi d'être prof.. Mais tu avais accepté. Un soupir encore qui s'échappe, finalement ce café ne serait pas pour ce soir non plus. Tant pis. Et la tienne ? Pause d'une légère seconde. Ah pardon, ta nuit se passe bien ? C'est vrai que t'es prof d'astronomie. Pas de politique, non clairement pas.

Mais bizarrement, tu trouvais ça plus stimulant.



HRP// love
@Ephraim N. Pendragon
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Re: Les nuits sans horizon | Ephraim Mar 20 Mar - 20:45

crashing, hit a wall. right now, i need a miracle. hurry up now i need a miracle. stranded, reaching out - i call your name but you are not around. i say your name but you're not around. i need you, i need you, i need you right now. yeah, i know need you right now.

Simple murmure en guise de réponse à cette observation sur les astres, Le vent venait s'accoupler avec la fumée de sa cigarette et il observait d'un air absent cette valse insipide au goût amer. La voix de Camille résonne de nouveau et il l'écouta en silence, pour la simplicité de son timbre et cette vibration rassurante qui avait le pouvoir indescriptible d'apaiser les mœurs du fils des étoiles. C'est même un sourire qui accompagna le tout.

« Hm... ne te prive pas. »

Plus qu'une plaisanterie, cette relation était si étrange. Il ne parvenait à l'identifier – et n'y parviendra jamais. Elle était douce et douloureuse en même temps, tendances effrayantes parfois. Mais Ephraim ne pouvait s'y résoudre. Que c'était singulier de sa part, de s'attacher à un corps et d'y voir l'âme, de l'apprécier à sa juste valeur et de n'y porter aucun jugement de valeur.

« Ne t'en fais pas, beaucoup de gens ont tendance à oublier que je travail la nuit. Enseigner te lasse Camille ? »

Le blond écrasa sa clope sur la rembarre, puis se tourna vers son comparse, un petit sourire sur les lèvres. Il aimait passer du temps avec ce Gaunt, d'habitude toujours réticent avec les sangs purs et leur véhémence insupportable, l'autre professeur sortait du lot. Plus doux, plus ouvert, plus patient, et il n'avait pas cette lueur supérieur dans le regard. Il ne s'abaissait pas à ce petit jeu.

« Je peux comprendre ceci dit. »

Ephraim fit un pas en avant, puis un second, et fini par trancher l'air pour s'approcher tout près de son collègue. Une seconde de silence à plonger ce noir jais dans les iris de Camille, puis il soupira et posa son front contre son épaule, sentant son corps s'alourdir d'un coup, le poids de la fatigue faisait surface. Car comme dit plus tôt, ses cours se déroulaient la nuit, et pourtant il n'était pas rare de voir Pendragon en pleine journée, discuter autour d'un café avec Patrick, ou se faire courir après Yaroslav. En soit, ses heures de sommeils étaient très aléatoires, voir parfois inexistantes.

« … laisse moi une petite minute comme ça veux-tu … »

Le jeune homme sentait bon.. une odeur qu'il affectionnait tout particulièrement. Sa compagnie était vraiment appréciable.
camille
starry sky
ephraim
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Re: Les nuits sans horizon | Ephraim

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