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crying lightning — yaroslav

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crying lightning — yaroslav Lun 1 Jan - 18:35



crying lightning
Ce sont des souvenirs abrupts qui bombardent l’esprit, des souvenirs qui dardent et s’accrochent à la silhouette comme aimants magnétiques, qui s’exposent et se révèlent à nouveau en elle dans cet abject romantisme qu’on aime accorder au passé et à son sillage. Elle remémore, après tout ce temps écoulé, ces fébriles amants anecdotiques. Le temps et ses conséquences, ses absences, ses accroches, ses abandons; le temps et nos désirs velléitaires, nos erreurs, nos pardons, nos remords et nos regrets. Qu’était-il devenu, qu’avait-il été, durant toutes ces années ?

Nansý s’avance lentement, le corps léthargique de ces retrouvailles infortunées qui n’engendrèrent que céphalée superficielle; peut-être dans une autre vie, face à d’autres et si? qui ne s’opposaient ici à la nécessité de survivre, qui ne frictionnaient avec l’idée de se laisser ramper sur le bitume goudronneux pour une once volatile d’artifices et de ses paradis. Elle ne regrettait rien cependant. Elle ne regretterait rien. « Soukup, ça faisait longtemps. Je ne pensais pas te revoir à Poudlard une nouvelle fois. » La désignation sonne creuse au fond du palais, étrangère par sa forme normative et complaisante; inconnue labiale qui renvoyait sûrement une forme de cynisme à son interlocuteur dues aux circonstances amères de leur dernière approche. « Le blanc te sied bien. »

Les doigts leptosomes effleurent nonchalamment le meuble de bois pour essayer d’y retrouver la contenance nécessaire et la raison première de sa présence et de sa venue, inspectant inconsciemment l’excessive propreté qui s’en détachait avant d’y déposer en son centre diverses feuilles de type administratives, une par une. « Prescription. Fiche médicale. Carnet de santé maternité. Dérogation minime sur le suivi de cette grossesse, qui dorénavant, devient ta responsabilité partielle au vu de ta fonction. Mais rien qui ne puisse relever d’une quelconque complexité, je te rassure. T’auras juste à accomplir la procédure habituelle et noter périodiquement dans ce carnet que je — nous allons bien. Si un quelconque souci ou une quelconque complication se présente, emmène-moi directement aux urgences magiques je suppose ? » As-tu vécu comme tu l'entendais ? As-tu vécu, par et pour toi-même ? Cesses-tu de penser à hier, Evzen ?
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Re: crying lightning — yaroslav Dim 21 Jan - 23:51



crying
lightning ⁍ o. nansý oskdóttir



Ça l’avait arrêté; l’espace d’un instant. Le regard terriblement, véritablement neutre face à la ‘nouvelle’ venue, comme un relent de poussière oubliées - celles-là même qu’on glisse prestement sous le tapis, souhaitant les éradiquer. Allégorie d’un déclic un peu trop amer, une révélation délétère qui avait tourné à l’abandon d’une bouteille à la mer. Avec l’espoir dans le verre, qu’il subsistait quelque chose à réparer - mais tout avait été fracassé; lui, eux, son monde. Alors il ferma les yeux; chassant tout d’un coup de cils - c’était du passé, ça avait été incongru, c’était révolu. Et la rancune qui faisait surface ne devrait plus s’agiter, de la même manière que tous ces fragments de moments s’agitant dans la mémoire auraient dû rester terrer.
Et il sait; sa décision est déjà là : il n’a qu’à encore feindre, qu’à se convaincre que sa confiance est autre part - qu’à se perdre autre part, encore. Qu’à s’enfoncer jusqu’à ce qu’il ne sache plus lui-même quels sont ses mensonges, quelle est la réalité - c’était la seule chose dans laquelle il savait vivre, l’incertitude. « Je ne me risquerais à prononcer ton patronyme. » qu’il souffle; toujours neutre - et est-ce que parce qu’il ne le veut pas, ou parce qu’il en est incapable ? est-ce à cause de la prononciation, ou est-ce parce que même ça, il ne veut pas s’en approcher, de peur de ce qui pourrait déborder ?
Le compliment est laissé pour compte, l’espace d’un instant; malséant, malvenu. Si bien qu’il n’avait qu’une habitude à reprendre : « Je ne peux pas en dire autant des préservatifs pour toi, je suppose. » Peut-être qu’une pointe de regret aurait dû naître; peut-être - si ça avait été un autre temps, plus tôt, plus vivant.
Il effleure les documents alors qu’elle les énumère, les informations défilant dans son crâne, et finit par hocher distraitement de la tête; un maigre soupir s’échappant de ses lèvres. Les urgences magiques, c’était toujours une atrocité - encore plus lorsqu’il était l’un de ceux devant s’y atteler, à Sainte-Mangouste.
Et finalement; il arqua la tête en arrière un fugitif instant, regard au plafond, comme s'il consultait une autre entité - mais non, jamais. Puis il la fixa, et demanda simplement, d’une voix ferme : « Pourquoi ? » Multiples significations pour une seule question - pourquoi es-tu là ? pourquoi revenir ici ? pourquoi - « Il y a bien meilleure décision que reprendre un travail, ici et maintenant.   »
Et le dédain perce sa voix; comme s'il était véritablement affligé d'une telle décision.
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Re: crying lightning — yaroslav Sam 10 Mar - 23:14



crying lightning
La mélancolie grouillait près du creux que formaient ses lèvres. Une mélancolie tenace, qui reprenait vie et redonnait forme aux vestiges du temps écoulé, aux remords de l’action passée; cette même mélancolie parfumée de senteurs florales et illustrée par des aspirations juvéniles et mièvres. Elle avait l’effet d’une torpille au cœur — celle qui déracine et désagrège les fondations de la raison — qui la rendait incapable (ne serait-ce que) d’effleurer les contours de ces poussières, revenues l’asphyxier plus qu’elle ne voulait l’admettre. Car en réalité, il était semblable à une possession que l’on retrouvait du jour au lendemain, sans savoir quoi en faire; un objet perdu d’une époque maintenant révolue qui apparaissait à nouveau, telle une inconnue dans une équation qu’on pensait pourtant résolue depuis longtemps. Alors, tandis que le souvenir accaparait ses pensées, elle tâchait de se montrer désintéressée de cette infortune.

« Pourquoi ? » que la voix répète, lorsque les doigts se referment sur l’acquisition d’une promesse défunte et que le corps prend place sur l’un des dossiers disponibles, en recherche d’une quelconque occupation qui saurait la défaire de cet engourdissement. Accueillant alors l’animosité qui irradiait les palabres comme peine méritée, elle se contenta d’arborer un quelconque sourire. Celui qu’on recueille sur les mines accablées, probablement. « Quel est réellement l’objet de cette accusation ? » Était-ce sa supposée trahison, son potentiel abandon, l’avortement de cette relation ? Il avait tellement à lui blâmer, en vérité — et elle ne venait ici pour se repentir, malheureusement. « Certaines décisions naissent du désespoir ou du désir de survivre, j’imagine. Et toi, tu fous quoi ici ? Je ne me rappelle pas t’avoir connu avec une quelconque ambition impliquant le bien-être de mômes. » La joue vient se déposer contre la paume, tandis que la voix fait mention d’un temps partagé et de ce qui fut autrefois leur amitié. Il était sûrement trop précaire d’ainsi raviver les flammes lorsqu’elle avait érigé les piliers de son enfer; était-ce d’ailleurs elle qui venait à nouveau le tourmenter, ou était-ce la situation contraire — lui qui venait à nouveau la hanter?

Le pardon était-il d’ailleurs envisageable ? Son sourire était bien fade.
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Re: crying lightning — yaroslav Mar 13 Mar - 12:35



crying
lightning ⁍ o. nansý oskdóttir



S'il avait encore été doté de croyances surnaturelle, d'aspiration subalterne ; si une présence régnant sur cieux et souterrains lui avait parue crédible, en cet instant, il l'aurait haïe, de tout son être, avec chacune de ses pores et cellules, pour l'affubler de coïncidences dignes d'une parodie miteuse de tragédie grecque. Il n'attendait pourtant plus grand-chose de la vie, espérances écartées au moment même où elles criaient du poids de leur première inspiration, de la douleur de l'oxygène dans leurs poumons ; il était intimement persuadé de ne plus avoir d'espoir, mais tout semblait destiné à le décevoir, animé d'une insurrection notoire.

Est-ce que tout s'alignait pour retourner, encore une fois, sa réalité ? Il ne pouvait s'offrir le luxe de prendre un tel risque, de se jeter en pâture sans connaître les bordures, de se noyer dans des enluminures du passée, de se laisser ronger par plus de mercure que celui s'étant déjà infiltré dans les fissures — il y avait déjà trop de dérogations dans son armure. Il désirait simplement laisser chaque possible renaissance morte-née, l'étrangler dans l’œuf ; qu'elles soient de rancune ou d'autre nature.
Alors c'est toujours la neutralité prudemment sertie dans les rétines qu'il l'observe s'enticher d'un sourire désabusé, mais il ne peut se retenir de renâcler à sa seconde locution — comme si elle en ignorait la raison. « Je crains que ce ne soit pas l'occasion pour faire la liste. » qu'il souffle ; son ton sonnant presque comme une fatale terminaison, comme l'acide d'un et, si l'on est chanceux, il n'y en aura pas.
Le déni était une chanson qu'il pensait avoir oubliée, mais était l'un de ces naturel qui revenait toujours au galop — il doutait sans se l'avouer de sa capacité à ignorer le sujet, au vu de leurs interactions impossibles à éviter. Le contrôle était déjà effrité ; l'effusion de questions et la surprise de l'apparition brouillant l'encéphale en ébullition.
Battement de cils et il détourne le regard, s'affectant de faire le tour des alités, factice préoccupation — il ne pouvait lui concéder trop d'attention, rappeler le confort d'antiques interactions. Les hypothèses défilant déjà, la plus morbide l'obnubilant — des décisions nées du désespoir, et venir à tâtons, enceinte et seule, prendre un poste dans un établissement scolaire. « Je ne l'aurais jamais cru, tiens. »  Il ne pouvait laisser ses pupilles errer sur son sourire sans couleur, écoutant ses réponses dénuées d'ardeur. « N'est-ce pas évident ? Je suis éboueur. » Un soupir manque de s'extirper, alors qu'il finit par déclarer : « C'est une surprise mais les choses changent. »
Et d'autres sont immuables, siégeant à l'arrière du crâne, vaguement cloîtrées mais constamment à exploiter les fragilités ; et d'autres sont des souvenirs assiégeant l'esprit, des espoirs amputés mais jamais abandonnés, qu'il aurait préféré oublietté d'une rotation de baguette alors caducée.
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#578F9D Sam 24 Mar - 2:23



crying lightning
Ce maniérisme, qui lui était si propre, la propulsait treize ans en arrière, superposant les échos d’hier à ceux d’aujourd’hui. Car même gamin, Yaroslav avait toujours eu cette sale habitude d’enrober ses élocutions de sarcasme — souvent sordide —, d’échapper à l’honnêteté par l’altération d’une réalité rendue plus sombre qu’à l’accoutumée; il avait toujours été ainsi, Yaroslav, à se renfermer sur lui-même, à plisser des lèvres à chaque approche. Yaroslav et ses mystères, Yaroslav et ses non-dits. Peut-être était-ce l’une des choses pour lesquelles ils s’étaient finalement apprivoisés : tous deux captifs d’un simulacre ou d’une enclave, ils désiraient être (sur)vivants. Là où le rejet était de coutume,  là où la vie persuadait Nansý de sa vacuité, d’être vouée à l’échec avant même d’entreprendre quoi que ce soit, de ne jamais pouvoir s’en sortir, il lui renvoyait ce sentiment de pertinence, en son être, en son existence, d’être voulue, désirée — nécessaire. Yaroslav. Un rictus moqueur, un regard dédaigneux, des manches retroussées jusqu’aux coudes, une chevelure décadente et un sarcasme vissé sur les lippes. Son premier amour.  

Mais les choses changent.
Nansý n’était plus celle qu’il avait connue. Yaroslav n’était plus celui qu’elle avait connu.

Mais les choses changent. Ils avaient survécu, vécu, vieilli, avancé — bâti édifices dont l’autre ne faisait pas partie.

Mais les choses changent. Et la scission était immuable.

Un éclat de rire s’échappe alors doucement de sa mâchoire, tandis que le regard s’éteint au creux de sa paume. Qu’on la considère étrangère ou bourreau, qu’on la méprise ou qu’on l’adore; quelle valeur détenaient donc ces avis ? Nansý était plus que ça, plus que son passé, plus que ses erreurs, plus que le déterminisme social qu’on lui avait attribué dès ses cinq ans. Nansý serait plus que tout ça. Qu’il veuille demeurer fantôme ou être simple passant, ces affinités d’antan ne parviendraient pas à l’écarter de ses aspirations — elle était venue de beaucoup trop loin pour s’arrêter maintenant, à mi-chemin.
L’accalmie cérébrale substituant peu à peu les doutes, les pupilles s’éveillent à nouveau et dardent alors l’interlocuteur d’une ferme résignation. « Bon. Yar.. » Abrupte interruption lorsque la langue s’ose, à décliner les intonations de son nom. Sale habitude. Raclement de gorge. « Je suis ici car je détiens une condition qui nous amènera à multiplier les échanges à mesure que passeront les mois, et non pas car je souhaite cultiver une quelconque rancoeur ou ressasser le passé. Sommes-nous clean ? » L’écart maintenant devenu gouffre, Nansý s’égare durant un court instant dans ses traits, à la recherche du prochain aboiement, de la prochaine parole acide, de la prochaine oeillade impérieuse. Ses doigts se posent finalement sur l’ordonnance. « C’est urgent. »

Elle était presque comme crackhead réclamant sa came. Mais qui pouvait donc rester de marbre face à ce shithole ?



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