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Généalogues - Snežana

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Généalogues - Snežana Dim 28 Jan - 17:49

It’s a matter of familyParfois il s’était demandé ce qu’il ferait de se retrouver a la place de ces Serdaigles ou Gryffondor, mirer la profonde foret par dela leur fenetres. Parfois il s’était demandé si au travers les yeux d’un Serpentard on voyait le monde de plus haut, si l’on lisant en chacun de façon plus pénétrante. Même en étant plus haut parmi les plus hauts, il se sentait infime. Tout dans sa position le suggérait, assis et ployé sur lui même, méditatif. A ses poignets pendaient rangées de colifichets, bracelets sans valeur, autre que sentimentale du moins. Non paré de noir et d’or, il portait une tunique ample, blanche brodée de motifs complétant le tableau d’un étrange manière. Dans ses cheveux longs couraient de fines nattes réalisés d’autant de mains volontaires. Une fragrance de fleur séchées faisait reposer sa chape légère, se voulant dernière parure du portrait.

Personne n’aurait songé a le déranger. Le plupart des poufsouffles étaient respectueux de leur pairs et lorsqu’ils ne l’étaient pas, cette carrure, bien que qualifiée a raison de ne porter qu’une force tranquille, suffisait a dissuader. Un geste perdu aurait sans doute suffi a provoquer le regret. Il attendait. Il l’attendait elle. La seule qui saurait vraiment tout ce qu’il était, qui pouvait toujours entrer en son monde, a qui il laissait toutes les portes ouvertes. Elle, elle n’aurait pas cette retenue, parce qu’il n’aurait pas voulu qu’elle l’ait. Elle elle viendrait avec ses couleurs pastels et ses sourires, sa prestance unique et ses rires roulants.

Sa princesse sous la montagne. Il avait écrit une campagne avec un personnage qui n’était rien d’autre qu’une émulation d’elle même. Elle aura compris elle, qu’il montrait qu’elle existait dans son monde. Pas comme une invitée, mais comme une résidente a part entiere. Sa soeur aurait il aimé l'appeler et pourtant c’était tellement plus compliqué que cela. Ce qui dans le sang les unissait était plus indéfinissables et si leurs difficulté a revenir sur l’histoire les avait toujours empêché d’établir clairement qui ils étaient vraiment l’un par rapport a l’autre, aujourd’hui devrait être le jour levant le voile sur les choses.

Il la vit approcher. Un sourire fleurit sur ses lèvres, spontané et sincère, lorsque ses yeux croisent son visage rond, son regard pétillant et ses formes pleines. Il se décala et ainsi le canapé qui était prévu pour accueillir quatre personnes, ne put en accueillir que deux. Sur la table, devant lui, un parchemin vierge s’étalait. De taille généreuse, il était prévu pour accueillir les inscriptions et les reflexions. De quoi écrire, dans différentes couleurs, trônait également la, mais il ne doutait pas qu’elle apporterait également ses propres affaires. Aussi, sa premiere attitude ne fut pas de l’engager directement au centre de l’affaire, mais de la saluer. Il se redressa de l’ampleur de sa taille, comme s’il avait subitement éclos, et ouvrit des bras d’une envergure peu commune pour faire réception de sa personne.

- Sneška ! Je suis content de te voir, j’espere que tu as passé une bonne journée ?

Avant, ils s’adressaient toujours l’un a l’autre en russe, mais petit a petit l’anglais avait pris place dans leurs discussions pour s’installer couramment. Jamais ils ne parlaient géant, ou en de très rares occasions, au sommet de l’ire ou de la tristesse. Ils ne devaient pas. Le monde leur avait fait comprendre qu’il valait mieux enterrer cela. A la suite de l’étreinte il recula, pour la regarder exister.

- J’aime beaucoup comme tu es aujourd’hui. C’est beau

Beau ne signifiait pas que l’apparence a ses yeux, c’était partie d’un tout. Ce mot pour lui voulait la qualifier en entier. Parfois c’était même beaucoup plus spirituel que physique. Puis d’un geste large, il désigna la table basse et ce qu’il y avait apporté. Il la laisserait s’installer, puis commencer. Elle donnerais sans doute mieux le ton du départ, pensait il.

- En tout cas, j’ai tout apporté, donc on peut s’y mettre quand tu veux. Je te laisse donner le départ de toute facon

ici la feuille de parchemin tres jolie :
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Re: Généalogues - Snežana Lun 29 Jan - 12:35

Snežana
D. Borodine

Danil
Kozlov

Généalogues
Snežana jeta un regard large sur ce qui lui servait de coiffeuse, à savoir le dessus de sa haute commode surplombée d'un grand miroir, et sélectionna avec une application presque religieuse le petit flacon d'encre qu'elle avait gardé avec soin pour une grande occasion. Elle caressa du doigt la petite étiquette qui indiquait une nuance de violet qu'elle chérissait particulièrement, et elle la plaça avec délicatesse dans son sac, avant d'y adjoindre la plus belle de ses plumes, qu'elle n'avait encore jamais utilisée. Mais si il y avait un moment pour s'en servir, c'était bien celui-là, songea t'elle avec un petit peu d'excitation dans le fond du cœur. Ils allaient enfin tenter de trouver une réponse à la question qu'ils se posaient depuis tant de temps, et il était essentiel d'y mettre toutes les précautions possibles pour que le souvenir de cet instant reste impérissable.

D'un geste ample, elle replaça ses cheveux, masse rose docile qui s'étala bien volontiers dans son dos partout ou la place le lui permettait, et elle rajusta son collier de perles plastiques du bout des doigts, coquetterie largement superflue et donc indispensable, avant de se jeter un dernier regard dans le miroir. Ce n'était pas tant qu'elle partait en grande opération de séduction, si l'on voulait bien omettre l'espace d'un instant que toute attention prêtée était une opération de séduction du monde, mais plutôt une marque de respect, à ce moment précis. Elle voulait donner le meilleur, et imprimer à tout jamais une formidable image d'une famille solide et d'un arbre généalogique florissant. Et elle avait travaillé, de son coté, en passant une bonne heure et demie avec Sasha au téléphone, prenant des notes sur son carnet, afin de retenir un maximum d'informations sur la colonie de géants et sur ce qu'il avait bien pu s'y produire alors qu'elle était encore enfant. Évidemment, la moitié de ces notes était presque illisible, et l'autre comportait un nombre conséquent de fautes d'orthographe, mais peut-être qu'elles suffiraient à éveiller des souvenirs chez son compagnon.

Le cœur au bord des lèvres, elle descendit, les mains un peu fébriles, jusque dans la salle commune de leur maison. Noire et jaune, circulaire comme deux bras qui s'étendaient pour mieux venir vous consoler, la demi-géante s'y sentait particulièrement bien, et elle caressa du regard, comme à son habitude, l'immense tableau de liège sur lequel s'affichaient des photos animées d'élèves souriant fièrement pour la gloire de leur maison. Elle ne s'y était pas encore illustrée, mais un jour, elle y serait, certainement. Mais ce n'était pas le moment.

Un coup d’œil vers le canapé lui fendit le visage en deux d'un large sourire. Il était là. Bien sur, qu'il était là. Danil, son ami, son frère, son sang, soutien éternel et infaillible, seul qui savait et qui pouvait comprendre de quoi elle était faite, et les pensées tellement simples et complexes à la fois qui pouvaient lui traverser l'esprit. Roc face aux vagues, phare au bout de la nuit, après-midi calme sous les rayons du soleil, il était tout ça à la fois et tellement plus encore. Elle trouva naturellement sa place au creux de ses bras gigantesques, chaleureux et accueillants comme ceux de leur salle commune, et elle se prit à penser, l'espace d'un instant, que si la maison Poufsouffle n'avait pas existé, il aurait fallu l'inventer rien que pour lui.

"Je vais bien, Danil. Et toi, comment vas-tu?"

Snežana posa sur lui un regard tendre, et sourit doucement alors qu'il l'observait avec attention. Le compliment la fit rosir. Elle n'avait pas fait tous ces efforts pour rien, et elle était sensible aux flatteries, surtout venant de sa part. Elle le savait sincère, dans tout ce qu'il faisait et pensait, et se réjouit intérieurement, une fois de plus, de compter parmi ses pairs une âme aussi belle et une personne aussi bien que Danil.

"Merci."

Son sourire radieux disait le reste, alors que sa bouche se taisait. Elle était heureuse d'être là, avec lui, et il n'était pas nécessaire d'en dire plus. Convaincue qu'il savait, elle se rapprocha une nouvelle fois, et lui planta un baiser sonore sur la joue. Une fois que ce fut fait, elle plongea son regard sur la petite table remplie d'encres, et déposa cérémonieusement sa contribution à l'édifice en la présence de son petit flacon et de sa plume géante, tout à fait adaptée à leurs corpulences respectives. Il avait drôlement travaillé, songea t'elle en observant tout le matériel disponible. Elle sortit en dernier lieu son carnet, journal intime qu'elle gardait précieusement, et le posa ouvert à la bonne page sur ses genoux.

"J'ai très envie de commencer maintenant. J'ai tellement hâte de savoir!"

Son petit cri de joie fit tourner la tête d'un première année, visiblement un peu nerveux à l'idée d'avoir deux colosses dans le canapé le plus proche de lui, et elle lui adressa un petit "désolée" empli de gène. Elle était surexcitée, c'est vrai, mais ce n'était pas une raison pour déranger tout le monde. En baissant la voix, elle trempa le bout de sa plume dans une autre encore violette ramenée par Danil, encore plus jolie, selon elle, que celle qu'elle avait ramené, et expliqua ce qu'elle comptait faire.

"Je vais mettre ton nom ici, et le mien là. Comme ça, on pourra faire des petites flèches avec nos parents, et les parents de leurs parents, et par la suite, tenter de voir ce qui nous relie?"

Durant ses explications, elle avait commencé à gratter le parchemin du bout de sa plume, en une écriture relativement ronde, et ne put résister à l'envie de dessiner un peu pour accompagner le tout. Elle regretta assez rapidement l'idée, se disant qu'il n'y aurait peut-être pas assez de place, mais c'était trop tard, et elle ne pourrait de toutes façons pas dessiner les autres membres de la colonie au vu du peu de souvenirs qu'il lui restait. Et Danil était très réussi, de toutes manières. Avec un sourire satisfait, elle laissa l'encre sécher un peu et traça une flèche partant de son nom avec application, avant d'inscrire sous celle-ci un prénom qui lui déchira le cœur.

"Et donc, voilà. Aiklog, ben...c'est ma maman."

Comme pour se rassurer, elle laissa glisser sa main contre celle de Danil, et la serra un peu. C'était la première étape, qui était difficile, se dit-elle. Et même si elle lui manquait terriblement, c'était important de savoir. Elle n'était pas toute seule.

Elle lui tendit la plume.

"A toi, maintenant."


Et voici notre beau parchemin love
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Re: Généalogues - Snežana Lun 29 Jan - 21:39

It’s a matter of familyFondations, elle avait posé le premier pas sur le chemin, la première pierre a l’édifice. Il la reconnaissait bien dans cette couleur chatoyante, vive, palette féerique. Peut être utiliserait il ce ton pour colorer en esprit les ailes éthérée de créatures bienfaisantes ou de joyaux arcaniques. Il étudiait le document, porté, étiré par leurs deux noms qui marquaient chacun une extrémité. Aiklog. C’était plus qu’un nom, il le ressentait dans la pressions sur sa main, dans ses yeux et dans toutes les évocations de son passé. C’était plus qu’une personne.

Plus tot, il avait eu l’occasion de recevoir un hibou de son père avec quelques détails complétant des réminiscences vaguement lacunaires ainsi que le journal que celui ci tenait a l’époque, plus riche que ce qui lui était parvenu par lettre. Mais également rempli d’informations inutiles sur le reste de sa vie de l’époque, donc par conséquent compliqué a impliquer dans l’action. Danil avait   toutefois corné quelques pages semblant intéressantes.

Lorsque Snežana avait pris place, avait conquis un bref temps l’espace de ses bras, il confirma que sa journée s’était bien déroulée, quoiqu’il n’aurait pas su répondre quelque chose d’autre devant ces yeux sourire, ayant probablement peur de ternir sa plénitude si lui même subissait des remous. Le remerciement et le baiser candide le mirent en de bonnes disposition et c’est ainsi qu’il commença a contempler la pose des premières fondations.

La salle des poufsouffles fréquentée en cette heure d’une troupe variée s’amusait régulièrement de voir ces grands corps paisibles déambuler cote a cote. Mastodontes, il évoquait pour certains la figure impressionnante d’antiques pachydermes alors que d’autres semblait rivaliser d’ingéniosité pour égrener nombre de théories sur leur compte. En tout cas il faisaient corps avec la Maison. Les jaunes avaient besoin de leurs titans, présences sécurisantes semblables a ces immenses chênes centenaires sous la ramure desquels on trouve abri. Alors on les désignait au plus jeunes de gestes superflus et l’on expliquait en quoi ceux ci étaient des piliers.

Des piliers reportés sur la page, avec leurs portrait. Le demi géant admirait l’adresse et la précision des traits de sa consoeur. Lui ne savait dessiner que des cartes, bien qu’il fut extrêmement habile lorsqu’il s’agissait de s’exprimer sur du tissu. Pour ne pas la déconcentrer il n’exprima pas son impression, mais il espérait que son visage la retranscrive assez. Il se permit ensuite d’essuyer la plume pour la tremper dans une encre verte, conforme a la nature sauvage des paysages qu’il aimait a déployer.

- Je change de couleur pour qu’on sache qui écrit quoi

Au dessus de son nom il écrivit Mokoch qui était le nom de sa propre mère. Sa calligraphie lorsqu’il prenait le temps de la soigner, avait cette esthétique médiévale inspirée des vieux grimoires du fond de la bibliothèque de Poudlard. Il avait beaucoup travaillé dessus, il en était fier. Ce qui contrastait énormément avec le style de Snežana.

- Mokoch c’est ma mère. Ses parents s’appelaient Urd et Ragral

Il ne se souvenait pas d’eux. Il lui semblait que sa grand mère était morte dans une bagarre mais il ignorait le motif. Jugeant bon de ne pas le préciser il donna également un détail pratique qui servirait sans doute a faire des liaisons a posteriori.

- Il y’a beaucoup de chances pour que l’un d’entre nous soit affilié a l’ancien Gurg. Je ne me rappelle plus quel était son nom par contre

Il entoura la mention « ancien Gurg ». Bien entendu il évoquait celui de quand ils étaient jeunes.  Celui qui les tolérait. Celui qui était mort dans la prise de pouvoir. Des souvenirs difficiles pour eux deux bien qu’ils n’aient que peu évoqué l’évènement ensemble. Il supposait qu’il devait appartenir a une de leur famille parce que sinon il n’y aurait pas eu de raison pour qu’il les accepte. Danil se souvenait bien du gigantesque chef. Son immense oeil brun vert et son imposante pilosité faciale blond sale surtout. En même temps il était difficile a louper.

Le russe reporta son regard vers la demoiselle, plutot satisfait de son début, s’étant même fendu d’un graffiti pour donner bonne mesure. Commencer par remonter l’arbre généalogique n’était pas encore trop compliqué, puis avec un peu de chance ils ne mettraient pas trop de temps a trouver les liens. Il lui rendit la plume, sourire allant.

suite du parchemin
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Re: Généalogues - Snežana Dim 4 Fév - 19:24

Snežana
D. Borodine

Danil
Kozlov

Généalogues
Alors que Danil essuyait soigneusement la plume pour la tremper dans de l’encre d’un joli vert – couleur qui, si elle n’avait jamais particulièrement éveillé quoi que ce soit chez Snežana, correspondait fort bien au demi-géant - , elle jeta un regard circulaire autour d’elle, et vit que la salle se remplissait peu à peu de petits et de grands, jamais aussi grands qu’eux, cependant, et qu’ils attisaient une certaine curiosité discrète. Comment ne pas attirer le regard, après tout, lorsque l’on était si imposant ?

Mais elle qui se souciait habituellement tant des regards posés sur sa personne, et qui était si inquiète de la place qu’elle prenait dans l’espace de ses congénères, n’eut pas la réaction habituelle de rentrer les épaules, le ventre, et de baisser la tête. Accompagnée de Danil, elle avait moins peur de l’opprobre publique sur son sang, sur son poids, et sur tout ce qu’elle pouvait représenter aux yeux du monde. Elle était, tout simplement, sans angoisse et sans peur, et respirait l’aise propre aux personnes qui avaient compris que la solution aux grands problèmes de l’existence ne résidait pas en le monde extérieur, mais exclusivement en eux. Bien sûr, elle était loin de toucher du doigt l’essence même du propos, mais elle en caressait la surface dans ces instants-là, et elle appréciait tout particulièrement ces petits instants de félicité qui survenaient sans crier gare, mais lui donnaient suffisamment de courage pour continuer.

Et ce fut cet état d’esprit qui lui permit d’exprimer une petite moue de déception sans s’ancrer dans une quelconque rancœur personnelle en observant s’inscrire les noms d’Urg et de Ragral sur le parchemin. Non pas que la nouvelle ne lui déplaise, bien au contraire, ni même que son acolyte ait fait quelque chose de mal – au contraire, elle trouvait absolument adorables ses arbres et son écriture était superbe -, mais elle savait que dans son carnet ne se trouvaient aucun de ces deux noms, et que le mystère resterait entier tant qu’ils ne remonteraient pas encore plus haut. La généalogie n’était pas une tâche simple, finalement. Elle se maudit intérieurement de ne pas avoir demandé plus de renseignements à Sasha, mais elle avait eu l’impression de déjà le faire s’inquiéter dans des proportions complètement inadéquates au vu de la situation. Elle perdit néanmoins son expression déçue assez rapidement en voyant se dessiner le cercle comprenant en son sein la mention d’ancien gurg. Là, elle avait des informations.

« C’est une super idée, Danil ! Quand j’ai téléphoné à papa, il m’a parlé super longtemps du gurg. Je crois qu’il a pu obtenir beaucoup d’informations quand il voyageait chez nous…je sais pas si tu te souviens de comme il était pas très à l’aise, le pauvre. Et il avait un de ces accents…. »

Et pourtant, Sasha, à l’époque, avait fait de son mieux. Et aujourd’hui, si le fruit de son travail ne lui avait apporté sur la scène internationale que quelques vagues notes de bas de page, il apportait terriblement à sa fille. Pendant un petit instant, elle se demanda comment il allait, et si tout se passait bien à la maison, à partir du moment où, dans l’enthousiasme généré par ses recherches d’ancêtres communs, elle ne lui avait même pas posé la question. Et cela faisait encore plus longtemps qu’elle n’avait pas pu parler à Nikolaï, ni même à Vassili. Elle nota mentalement de leur téléphoner de nouveau plus tard, quand elle aurait un peu plus de temps, et se saisit de la plume qu’elle trempa dans une encre qu’elle désigna tout spécialement pour le gurg et sa descendance.

« Alors, papa m’a dit que le gurg avait eu deux femmes avec lesquelles il a eu des enfants ? Il n’a pas su me retrouver le nom des autres géantes, mais comme il n’a pas eu de descendance avec elles, je crois que c’est pas trop grave ? »

Elle s’abstint de commenter sur le fait que si le gurg ne la terrifiait pas lorsqu’elle était enfant, malgré son unique œil, c’était assez largement le cas de toutes ses compagnes . Ou alors, c’était peut-être tout simplement une projection de sa mère, qui ne les aimait pas beaucoup. Mais sa mère n’aimait pas grand monde, finalement, mise à part sa fille, Sasha, son amant d’une nuit dont elle était persuadée du retour, et ses propres parents. Snežana fronça les sourcils en se concentrant, et traça avec application plusieurs flèches.

« Il a donc eu des enfants avec Isroch, sa première femme, qui s’appelaient Bitag et Fusbor. Avec Gelog, par contre, il a eu Rebarg et Bralbor. »

La demi-géante ne se souvenait, à vrai dire, que de Rebarg, l’immense géante rousse qui était une grande spécialiste du lancer de troncs d’arbre et qui l’avait impressionnée plus d’une fois sans faillir. Elle était agréable à vivre, dans son souvenir, mais avait une sale tendance à se lancer dans des défis idiots avec des adversaires qu’elle était sure d’écraser.
Snežana oubliait quelque chose, elle en était convaincue, et claqua des doigts pour en se souvenant.

« Et les parents de ma maman s’appelaient Karbarg et Abog. Ça, c’est elle qui me l’avait dit. »

C’était tout de même sacrément compliqué, la généalogie.


Et voici notre beau parchemin , encore!
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Re: Généalogues - Snežana Mar 6 Fév - 6:18

It’s a matter of family
Danil contempla la lignée du Gurg s’étaler. Celui ci étant a peu près de la génération de ses grands parents - Les Gurg pouvant vivre plus longtemps étant l’élément le plus fort du clan- il saurait sans doute connaitre des noms parmi sa descendance qui serait probablement nombreuse. Du moins du point de vue géant. Les géants ont toujours eu peu d’enfants a sa connaissance, pour plusieurs raisons. La conception est difficile, les partenaires peuvent aisément s’amocher au cours de l’action. Trop de frères et soeurs créeraient des bagarres qui verraient forcément tuer des membres de la fratrie. Enfin les géants adultes ont du mal a élever beaucoup d’enfants. Cela demandait une patience trop importante.

En cela la création d’hybrides était une erreur et une anomalie rare même chez les géants, les enfants pas assez gros étaient jugés déshonorants pour leurs parents. L’amour avec un humain était encore plus rare mais savait survenir dans des circonstances exceptionnelles. Le clan ou ils étaient nés était considéré comme très tolérant selon les normes géantes, c’était sans doute ce qui avait permis autant de ce genre de naissances.

Donc, les nom d’Isroch et de Bitag lui semblaient familiers. Adonné a sa réflexion, il se massa un coin de la tête. Il allait reprendre par la, avec une encre entre le vert et le bleu, pour marquer le mélange des lignées.

- Ca me rappelle quelque chose. Une cousine de ma mère est fille du frère d’Isroch.

Deux enfants était un nombre moyen et récurrent. Ce qui faisait que la population géante croissait assez peu. Il nota des flèches en pointillés et le nom de Bakorg. Cousine de Mokoch et de Bitag et Fusbor. Personnellement, il avait quelques souvenir de la première famille du Gurg et de sa matriarche. Bitag et Fusbor formaient une fratrie étrangement complice et aimaient lui ramener des petits animaux pour voir le semi humain se débrouiller avec. Selon son souvenir, ils se ressemblaient assez pour avoir l’air jumeaux.

- Sinon le père de mon grand père s’appelait Ragoch. C’est mon nom de… Enfin celui que ma mère m’a donné. Une fois elle m’avait dit qu’elle voulait que ce nom me protège. Je ne sais pas si c’est en hommage a la famille ou si il a une signification propre importante.

Parler de ca, de ce nom, de cette identité était étrange pour lui. La plupart du temps, il agissait comme il prétendait être : un humain accidentellement grand, mais tout de même vraiment un humain sans conteste. Cette généalogie ne l’avait pas fait sortir de cette pensée, après tout cela n’impliquait quelques souvenirs et noms étranges. Mais son nom a lui, c’était lui, le petit géant. C’était des aspects qu’il n’aimait pas, qu’il liait dans son esprit a ces colères brusques et soudaines, incontrôlables. Snežana aurait compris sans qu’il en parle, que le nom pouvait lui évoquer l’aspect terrible de leur nature. Pour cela qu’il avait toujours évité de l’évoquer devant quiconque fut ce elle même.

Un instant vague vit s’effacer ce sourire qui revint par la suite. Mais le nuage qui était passé avait eu le temps d’être visible, jusqu’a ce qu’il passe a autre chose :

- Mon père donne quelques descriptions du moins grand géant du clan, il a discuté avec lui un peu. Il s’appelle Gandrur, je le note la au cas ou

Il utilisa encore une autre couleur, pour celui ci, avant d’essuyer la plume avec application pour lui rendre. Gandrur aussi, il s’en souvenait, mais il était mort dans la prise de pouvoir du nouveau Gurg. Il lui avait semblé être le géant le plus mystique de l’ancien clan.

Danil regarda Snežana a coté, comme pour se détacher un peu de ces mémoires et voir comment elle comptait continuer.

parchemin de la gloire


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Re: Généalogues - Snežana Jeu 8 Fév - 18:33

Snežana
D. Borodine

Danil
Kozlov

Généalogues
Snežana regarda avec attention le parchemin, et émit un petit glapissement de satisfaction en constatant avec plaisir que les choses avançaient dans le bon sens. Danil avait réussi a former un lien sur le papier, et tout ceci commençait grandement à prendre forme, avec de jolies couleurs, ce qui ne gâchait rien. Bien évidemment, elle n’avait pas encore pu se situer, elle, en lien avec sa lignée à lui, mais ils pourraient retracer une histoire, un peu comme un conte, peuplé de géants bien plus beaux et glorieux que dans ses souvenirs, et cette histoire serait la leur. Un peu comme une formidable pièce de théâtre ou ils plaçaient avec plaisir différents protagonistes, en deux héros géants cherchant leur place dans le monde. Elle songea un instant avec plaisir qu’elle pourrait en parler à Aelys pour qu’elle puisse se servir du matériau fourni pour en réaliser une fresque épique et absolument dramatique, mais se ravisa rapidement. Il y avait des récits qui ne se partageaient pas. Et celui-ci resterait leur petit jardin secret, un genre de petite bulle précieuse dans laquelle ils pourraient se réfugier ensemble si le besoin s’en présentait.

L’évocation du nom de géant de Danil la fit sourire, encore, et elle pencha la tête sur le côté, pour prendre le temps de le regarder avec tendresse. Ragoch, alors. Ça lui allait bien, décida t’elle, même si elle savait qu’il n’était pas judicieux d’en parler. Elle savait, comme cela pouvait être compliqué, et elle-même n’utilisait jamais son nom de géante, préférant oublier cet aspect pourtant essentiel de sa personne, passer pour une humaine ayant abusé de Poussoss étant une de ses priorités. Elle posa sa large main sur le bras de son ami, avec un gentil sourire. Il n’avait pas besoin d’en dire plus, de toutes manières.

« Ma mère m’appelait Irmalog, quand j’étais petite.  Je l’ai jamais dit à personne.»

Confidence pour confidence. Un nom, pour un nom. Et cette main, qui se serra doucement, signe de soutien éternel et indéfectible. Liens du sang, lien familial, lien d’amour inconditionnel, lien tout court. Deux personnes, unies. Et c’était tout.

Elle retira son bras lorsqu’il reprit sa plume pour parler de Grandur. Le nom ne lui était pas inconnu, mais elle ne resituait pas correctement son origine, ni même sa lignée. Un coup d’œil dans son carnet la conforta dans son idée première : elle connaissait bien le nom de Grandur, bien que mal orthographié dans ses écrits. Décidément, Sasha avait un accent à couper au couteau, et la compréhension s’en trouvait grandement affectée. Mais elle avait le lien qu’elle recherchait, qu’elle pointa du doigt sur la page quadrillée.

« Gradur… Ma mère est de sa famille. La sœur de sa grand-mère est la mère de Gradur, si j’ai bien compris. Elle s’appelait… Esog, je crois ? Esog et Abog. Je vais tracer ça. Je crois que papa m’a donné le nom de son partenaire, mais il faut que je retrouve tout ça… »

Elle chercha encore sur la page de son immense journal, et entoura du doigt un prénom avec un petit mouvement d’épaules satisfait.

« Là. Gudmir. Je le note tout de suite. »

Elle traça de sa plume ronde les noms indiqués, et regarda le parchemin dans son ensemble : il y avait de plus en plus de noms, et elle commençait à douter un peu d’un lien entre son voisin de canapé et elle. Il y avait encore beaucoup de géants, et notamment une grande famille pas encore évoquée, et toujours, il ne venait aucune espèce de relation de sang entre les deux. Tout était tellement… compliqué.

Elle sécha sa plume et la tendit à Danil.

« A ton tour. J’espère qu’on va trouver… »

Et voici notre beau parchemin , toujours!
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Re: Généalogues - Snežana Dim 11 Fév - 22:14

It’s a matter of family
Irmalog. C’était étrangement agréable et correspondant, il se disait que sa part géant trouvait ce prénom beau. Échanger ces noms lui semblait échanger des choses intimes, cachées. Qui faisaient d’eux des presque frères et soeur. Elle pensait sans doute de même. Cette pression sur sa main, ce regard chaud. Oui, elle pensait de même il en était certain. Ce parchemin devait en attester a sa façon. Avec tout ces liens, ces cordes tracées, invisibles et pourtant de multiples couleurs. Cela semblait compliqué avec les deux lignées se construisant chacune d’un coté. Il ouvrit le carnet de son père pour trouver des noms absents et charnière, parcourant son écriture cyrillique nerveuse et serrée.

De l’autre côté Grandur fut lié a Esog et Gudmir. Des noms presque inconnus. Presque, parce que Gudmir, il l’avait vu quelque part, ce nom. Il parcourut fébrilement les pages. Il y’en avait une mention, peut être pour parler d’un parent. Danil faillit renverser un pot d’encre mal rebouché en trouvant que le frère de Gudmir s’avérait être lié a Isroch. Premier lien reliant toute la toile. Il lâcha une exclamation satisfaite :

- Ah ! J’ai notre lien. Alors l’autre compagnon d’Isroch c’est le frère de Gudmir. Kormag il s’appelle.

Il lui souriait, de tout son être, en écrivant. Son doigt long suivit leur ligne toute juste tracée sur le parchemin. Il faudrait d’autres branches a l’arbre. Il faudrait d’autres noms, d’autres preuves. Mais celle la était une petite victoire. L’énergie de sa joie jouait sur sa mauvaise coordination et il donnait quelques petits coups de coudes involontaires a Snežana pour la faire réaliser qu’a partir de la ils avaient prouvé quelque chose.

- Donc la soeur de ta grand mère Ebog est mariée a Gudmir qui a pour frère Korbag. Kormag c’est l’autre compagnon d’Isroch. Isroch qui est la mère de Bitag et Fusbor, cousins de Bakorg, cousin de Mokoch, ma mère

Danil devait s’avouer que tout cela restait très compliqué. Donc il fallait rajouter des noms dans toute cette complexe ligne. Il posa la plume le temps de feuilleter, bien concentré, le carnet de son père. Il guettait des noms utiles noyés dans le style fourni en détails émotionnels. De brèves descriptions faisaient naitre des images. Il trouva la mère de Bakorg, soeur de Urg, Umag. Reprenant la plume il l’ajouta au tableau. A partir de la nul doute que sa consoeur aurait de quoi ajouter. Spécifiant la nature du nouveau lien, il prit une petite pause en lui tendant la plume.

Le russe reposa totalement son dos dans le canapé pour regarder un instant le plafond, ce qui libérait sa cage thoracique, ses poumons, jusqu’a sa colonne vertébrale bien souvent repliée sur elle même. A cause de sa taille et de sa façon de se tenir il devait couver un début de scoliose, bien qu’il n’en sache rien de sur. Simplement, se tenir totalement droit était difficilement envisageable, quand on avait du mal a se considérer sur le même niveau que les autres. Il se recala ensuite un peu contre la géante, autre témoignage de leur affection mutuelle. Peut être une des rares personnes qu’il défendrait a n’importe quel prix, fut ce détruire tout ce qu’il avait toujours chercher a construire.

- Je prend une petite pause pour le moment, si tu veux bien. En ce moment comment ça se passe avec les autres gens ? Il y’a des nouvelles ?

Ce faisant il la regardait continuer, sans penser qu’il pourrait déranger sa pensée ainsi installé. Les boucles roses avaient envahi une partie de son visage. Bon perdant, il n’avait pas cherché a lutter, il allait de soi qu’il ne s’en plaignait pas. En attendant, il voulait également récupérer un peu de son ressenti, de sa vie actuelle et présente, ce qui ne manquerait pas de lui donner l’opportunité de parler un peu de lui. Il aurait également des questions, des remarques. Ces perles sur sa gorge étaient elles nouvelles ? Comment faisait elle pour que quelque chose d’aussi anodin paraisse aussi magnifique ? Elle existait si parfaitement, si pleinement. Lorsque son monde venait s’entrechoquer avec le sien, il poussait des fleurs colorées sur les monts éternels du Nord. Des licornes venaient paitre aux portes de tanières d’anciens dragons. Les peuples féeriques gagnaient en présence dans les vastes cités impériales.

ici le parchemiiin
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Re: Généalogues - Snežana Sam 17 Fév - 18:07

Snežana
D. Borodine

Danil
Kozlov

Généalogues
Danil avait trouvé quelque chose, et Snežana le sentit tout de suite. Un éclair, quelque chose de nouveau, était passé dans ses yeux, et elle suivit avec une attention absolument dévouée ce qu'il traçait sur le parchemin. Et lorsque ce fut fait, elle comprit. Il avait trouvé le lien qu'ils recherchaient depuis quelques temps déjà, et devant eux s'étalait leur arbre généalogique. En tapant presque des mains d'excitation, insensible aux coups de coudes géants envoyés par son comparse, elle suivit du regard les liens redessinés du bout des doigts.

"Danil, tu as trouvé! T'es le meilleur!"

Le lien, cependant, semblait très compliqué, alors que le géant à ses côtés tentait de le résumer verbalement, la jeune femme comprit rapidement qu’elle n’y comprenait finalement pas grand-chose. Elle croisa les bras sur sa poitrine et s’offrit le luxe de dix secondes de réflexion supplémentaires avant de donner un avis tranché sur la question. Puis, elle déposa sa main sur l’épaule de son partenaire, avant d’entonner d’une voix forte, mais surtout fort gaie.

« En fait, on est presque frère et sœur. »

Aussi simplement que cela. Maintenant que le lien était avéré et qu’ils savaient très précisément de quoi il en retournait, rien de les empêchait maintenant de la distordre pour en faire exactement ce qu’ils voulaient, et dans ce cas précis de le simplifier.Elle prit un peu plus de place dans le canapé, et le vit sécher sa plume, la déposant pour le moment, comme s’il prenait une pause. C’était le bon moment, pour une pause, se dit-elle, et elle fit un petit signe de tête en signe d’assentiment. Cela ne ferait pas de mal de goûter à la félicité d’avoir enfin trouvé ce qu’ils cherchaient, et elle si elle se décida à garder soigneusement son opinion pour elle, elle glissa tout de même un grand bras autour des larges épaules de Danil.

Elle était contente, d’avoir eu la preuve que sa famille géante existait bel et bien, et qu’elle n’était pas un électron solitaire perdu dans l’immensité du monde des humains. Bien sûr, Danil aurait toujours été là, quoi qu’il advienne, mais elle aimait cette idée de lien de sang fort, qu’elle avait auparavant si peu connu. Et elle aimait encore plus le fait qu’il ait décidé de rester avant même qu’ils ne l’apprennent : elle avait compris, des années de ça, que le sang ne faisait pas toujours tout. Son père était parti, en infâme connard irresponsable, et sa mère n’était pas venue avec eux.

Elle était réconfortée par quelque chose qu’elle savait de sans valeur, et elle décida de réfléchir à la signification de tout ceci plus tard, lorsqu’elle serait seule. Non pas que son frère, car ce serait très certainement le surnom qu’elle lui donnerait à partie de maintenant, ne soit pas digne de telles remarques, mais elle craignait de lui faire de la peine, lors d’un jour si heureux.

« Tout va bien, Danil. Je suis très très contente d’avoir trouvé avec toi. Sinon, à Poudlard…. »

Joey n’était toujours pas dans ses bras, elle avait de moins en moins de nouvelles d’Alaine, et il lui arrivait régulièrement de se sentir encore seule, notamment en croisant régulièrement la silhouette d’Age qui finissait par le révulser complètement. Mais il était hors de question de l’inquiéter. Elle trembla, un peu, et regarda autre part.

« Ça va. Du nouveau, de ton coté ? »

Avant d’oublier, elle changea rapidement de sujet pour donner une information qui n’avait rien à voir.

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Re: Généalogues - Snežana Dim 18 Fév - 15:47

It’s a matter of family
Peut être -surement- sût t’il qu’elle n’allait pas aussi bien qu’elle le prétendait. Mais avait il la volonté d’aller déterrer le mal lorsqu’il venait de se faire appeler « frère » et que d’immenses bras enserraient ses épaules ? Sans doute pas. Il n’y réfléchissait pas consciemment. Danil n’avait certainement pas la reflexion immédiate assez poussée pour se faire des noeuds dans la tête sur la base d’un ressenti. Alors il choisit de la croire et de lui laisser le champ libre pour s’exprimer quand elle en ressentirait le besoin. Il ne pouvait rien faire de mieux, pas avec sa façon a lui de voir et percevoir. De toute façon lui allait parler, allait raconter, allait lui déverser quelques flots de mots comme il pouvait parfois le faire. Ensuite ça donnerait quelque chose, ou rien et les deux seraient forcément bien.

- Moi j’ai eu des Quêtes. Un sacré paquet de Quêtes. Avec Jason d’ailleurs tiens, on est parti a la chasse a l’hippogriffe, mais c’était galère y’avais des obstacles. Bon au final on les a trouvé les hippogriffes et c’est ce qui compte. On s’entend toujours super bien avec Jason même si j’aimerais le voir plus. J’ai fais une série de coups critiques dans une partie d’Aelys sinon, c’était génial, ca nous a beaucoup fait avancé dans la campagne. Après… Hier Harisson, tu vois qui c’est ? Mon colocataire. Très très gentil, il cuisine japonais et c’est super bon. Ce qu’il s’est passé c’est qu’il s’est collé la baguette a la main avec un sortilège mal lancé. Il a aussi cassé une chaise, mais on a tout réparé. Et cette semaine je vois Fenry qui voulais me défier sur quelque chose, puis je vais peut être aller voir le professeur Phillips parce que ca fait un petit moment et je devrais voir si certaines personnes organisent une sortie pour peut être essayer d’en faire partie ce serait bien

Il reprit son souffle après son monologue argumenté a l’aide d’une gestuelle franche. La question avait souvent été de savoir pourquoi Danil ne faisait pas de théatre. La réponse était qu’il était bien trop maladroit et bien qu’il ait la verve et la superbe il lui manquait encore beaucoup pour se sentir a l’aise sur les planches. Le russe se délectait davantage des soirées de contes, des moments en petit comités ou il pouvait conter ses exploits - ou d’autres- ou tout simplement mettre en place son univers, le tisser de mots et de rêves sous les yeux de ses auditeurs. Bref, cela ne l’empêcha pas de reprendre de plus belle.

- Et je voudrais reprendre la couture. Je pourrais te faire une robe, j’ai déja pas mal de choses pour moi. J’ai trouvé un super livre sur la conception des vêtements traditionnels et c’est vrai que depuis le temps peut être que tu voudrais participer a la conception depuis le début ? Enfin je te montrerais tout. Tu me diras ce qui te plait.

Car décidément rien n’est trop beau pour elle. Aux yeux de Danil. Il aurait sans doute commandé des tissus avant de lui en parler si il avait eu l’occasion. En tout cas si elle ne voulait pas, il échoirait probablement a Joey d’ajouter une nouvelle pièce a sa garde robe. Puis, il trouva un autre sujet duquel parler parce que parfois tout ce qui se trouve dans son esprit sort d’un seul coup :

- Sinon je dois aussi planifier mon futur voyage en Himalaya, depuis le temps que j’y pense. Ca c’est vraiment mon gros projet de ces derniers temps

Danil, extrêmement enjoué de parler de tout cela, avait presque oublié son premier ressenti au sujet de Snežana.
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Re: Généalogues - Snežana Dim 18 Fév - 16:35

Snežana
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Danil
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Généalogues
Snežana écouta avec attention les quètes de Danil, et sourit un peu, en l'entendant parler de ses quêtes. Il était comme ça, Danil, éternellement dans son monde de donjons et de dragons, et quand il en parlait, elle avait l'impression d'en faire un peu partie, comme un non joueur qui retiendrait sa respiration à chaque lancer de dé, tremblant pour tous les protagonistes. Mais le seul qui l'intéressait ici, c'est lui, et elle se perd dans son histoire d'hippogiffes pour ne pas trop avoir l'air triste en entendant parler de Jason. C'est vrai qu'il voyait encore Jason, Danil, contrairement à elle. Elle imagina un instant ce que ça aurait été, si ils y étaient allés tous les trois, mais ne dit rien, et se contenta de sourire faiblement. Le Serpentard avait ses secrets, qu'elle ne saurait percer.

Son sourire s'élargit par contre un peu plus en entendant parler d'Aelys, et elle approuva en silence le jet critique de dés, et l'avance dans la campagne. Elle avait hâte de demander précisément ce qui s'était passé, et de griffonner quelques croquis des personnages dans leur avancée vers leur but. Le troisième évènement de la journée, par contre...

"Je ne connais pas bien Harrison. Seulement de vue, en fait. Mais il a l'air gentil."

Rien à ajouter, si ce n'était un grondement sourd de son estomac à la mention de la cuisine japonaise. Mais il lui en fallait bien trop pour contenter son appétit féroce, et ce genre de mets était subitement devenu peu rentable une fois passé sa puberté. Elle se souvenait néanmoins du concentré Nikolaï investir, un été, dans trois saumons entier et tenter de les découper pour faire des sushis lui-même. Le résultat n'avait pas été très probant, mais ils avaient beaucoup ri. Et ça n'avait rien avoir avec la mésaventure de ce pauvre Harrison qui s'était collé à sa chaise, ce qui ne la fit même pas rire. Cela ne devait pas du tout être amusant, d'être collé ainsi à un morceau de mobilier. Heureusement que Danil avait pu agir.

Elle cligna des yeux à la mention de son professeur favori, et fut contente d'apprendre qu'il comptait lui rendre visite. Cela faisait bien une semaine qu'elle ne l'avait pas croisé, et il fallait absolument qu'elle lui montre ses derniers travaux de sculpture, ainsi que la bonne note qu'elle avait obtenu au prix d'efforts considérables.

"Tu pourras lui dire bonjour de ma part?"


Le poids de la solitude lui retomba néanmoins brutalement sur ses épaules lorsqu'il évoqua une sortie a faire avec d'autres. Bien sur. Il sortait avec d'autres, lui. Elle serra les genoux et tenta de ne pas céder à la tristesse. Elle aurait bien aimé qu'on lui propose une chouette sortie à Pré-au-Lard, ces derniers temps. Même pas grand chose, un petit thé, ou une petite virée à Honeydukes. Mais c'était rarement à elle que l'on pensait dans ce genre de cas de figure.

"Ca a l'air chouette. Tu me diras comment ça s'est passé."

Ce n'était pas le moment d'être triste, non, surtout pas. Mais elle avait du mal à se réjouir, présentement. Ceci dit, l'allusion à la couture lui remonta un peu le moral. Danil était là, lui, toujours là, à penser à elle, et à tenter de lui faire plaisir. Ils étaient vraiment une famille, maintenant.

"C'est gentil, Danil. Et ça me ferait plaisir de voir ce que tu fais, oui! Après, avec mes gros doigts, je ne sais pas si je pourrais beaucoup t'aider, mais je te promets au moins tout le soutien moral du monde!"

Une belle robe la ferait sourire, sans aucun doute, et une activité minutieuse avec Danil lui faisait bien envie. Et elle recommençait à sourire franchement lorsque le coup au cœur, inconscient mais fatal, fut porté. Danil voulait partir, c'était vrai, et elle avait occulté avec soin l'information pour ne surtout pas y penser. Mais il n'avait pas pour autant oublié son projet fou.

"Oh...eh bien... c'est chouette. Très chouette. Tu..bah..tu me ramèneras des photos?"

Sa voix s'étrangla un peu sur la dernière syllabe alors qu'elle serrait un peu plus Danil contre elle, sans même réaliser ce qu'elle était en train de faire. Et les vannes lâchèrent, un peu.

"T..tu reviendras, hein? Même si c'est bien là-bas, j'aimerais bien que tu reviennes... C'est..c'est pas très marrant tous les jours, Poudlard, sans toi... Si tu veux, on pourra y retourner ensemble après, mais..."

Elle toussota, pour évacuer un semblant de boule dans la gorge.

"Mais j'ai pas envie que tu partes pour toujours."

Pas maintenant, alors qu'ils venaient de découvrir qu'ils étaient frères et sœurs, à peu de choses près. Pas alors que rien n'allait comme elle le voulait en ce moment. Pas alors qu'elle l'aimait tant.



Dernière édition par Snežana D. Borodine le Lun 19 Fév - 14:42, édité 4 fois
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Re: Généalogues - Snežana Dim 18 Fév - 22:59

- Je ne t’abandonnerais jamais Sneška

Ses phrases, ses appels, sa voix, éveillaient en lui la conscience de son état. Si aveugle et pourtant si clairvoyant. Parce qu’elle créait des échos en lui, qu’il parlait a son ressenti mieux qu’a sa raison. Il connaissait aussi cette peur primordiale de l’abandon. D’être une chose trop lourde et trop encombrante. D’être indésiré et indésirable. De ne pas avoir de place. Et il voulait lui crier en perçant enfin ce voile « Accroche toi a moi, je me battrais pour tes rêves, je me battrais pour que le monde te fasse une place s’il le faut, car tu es n’est pas que ma chair et mon sang, tu es liée a mon âme et mes rêves, ma raison d’être ». Si sa voix d’habitude si preste ne portait pas ses mots, ses yeux et son corps le clamaient alors qu’il sentait sa presque soeur, si fragile comme si elle venait de naitre, contre lui.

Nous venons de renaitre. Et le monde est si dur déjà.

Inspiration. Expiration. La régulation de son souffle l’apaisait toujours lui et l’apaiserait peut être elle, si proche, presque fusionnée a sa personne. Il pratiquait la méditation régulièrement, pour le contrôle que cela lui avait apporté sur lui même. La bulle de calme qu’il déployait alors, il s’éfforcait de la tendre également autour d’eux, comme si le temps allait s’y écouler a une autre vitesse, que le monde existerait un peu sans eux.

- Ce ne seront que des vacances. Mais je voulais que tu vienne avec moi aussi. C’est quelque chose qui me tiens a coeur

C’était devenu un objectif précis qui conditionnait sa vie. Une Quête, mais une quête de soi, la plus importante de toutes. Il savait qu’il se trouverait la bas. Il en avait eu la certitude, le jour ou fortuitement les lignes de son patronus s’étaient dessinées dans les airs, lorsque son esprit avait invoqué le bien heureux souvenir des retrouvailles avec sa mère. Il s’était renseignés et pendant plusieurs mois poussaient dans son monde des anciens temples a pagodes, des villages escarpés et des peuples orientaux, habités d’une spiritualité séculaire.

- Imagine, les montagnes hautes, a perte de vue. Leurs cimes se noient dans les nuages et sont couvertes par le voile blanc des neiges éternelles. La haut, l’air est plus rare mais plus vif, et la nature est maitresse. Sur les sentiers de montagnes s’accrochent des villages colorés vivant de l’élevage de caprins a toison épaisses. Les temples, bâtis par les premiers éveillés exhalent des odeurs d’encens. On y entendrait en écho le son intangible des prières…

Lui il imaginait, les yeux mi clos, des scènes déja rêvées, déjà crées et recrées par son esprit. Il parlait d’un ton posé et égal, bien que saisissant le temps nécéssaire a imprimer chaque détail. Danil lui ouvrait portes et fenetres, la laissant observer a sa guise tout ce qui l’habitait. Puis il s’ébroua légèrement, comme revenant vivre a Poudlard.

- Enfin, je m’emporte… Mais en tout cas il n’y a pas une occasion ou tu ne pourras pas m’accompagner. J’aime que tu sois dans ma vie.

J’aime savoir que je ne suis pas le seul. Que je ne suis pas le seul a porter la difficulté de vivre entre deux mondes. De faire semblant d’être normal alors que je sais très bien que je ne suis pas comme eux. Que leurs regards inquiets sont justifiés. Mais toi, toi tu me donne l’assurance et le miroir des bonnes choses qu’il y’a en moi. Toi, tu incarne cette joie. Tu me montre que notre chemin, s’il est rude, est pavé de trésors. Tu es la princesse de mes donjons. Je te dois sans doute bien plus que tu ne le crois, que tu ne le sais. Lorsque tu as tendu la main a ce gamin de 11 ans, perdu, sans doute tombé dans les couloirs de Poudlard et absurdement grand, tu ne savais pas quelle fenêtres tu as ouvertes en lui dans son coeur.

спасибо
благодарю вас за то, что вы здесь


Il sourit, pour elle, pour lui, et pour le monde qu’ils construisaient autour d’eux.
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Re: Généalogues - Snežana Lun 19 Fév - 17:06

Snežana
D. Borodine

Danil
Kozlov

Généalogues
La voix de Danil, douce, rassurante, vint l’envelopper comme un manteau de chaleur. Elle n’aurait pas dû douter, finalement, de l’attachement de son autre. Elle aurait du savoir… Mais les gens faisaient souvent des promesses. Mais parfois, ils mentaient. Mais Danil ne mentait pas, si ? Non. Il ne mentait pas. Il fallait qu’elle chasse l’angoisse presque morbide d’un jour se retrouver complètement esseulée dans le grand et vaste monde, montagne rose parmi des poupées de porcelaine qu’il fallait prendre gare, à chaque instant, à ne pas briser par maladresse et dont il fallait éviter les regards morts emplis de jugements. Il fallait qu’elle fasse confiance. Et une fois de plus, elle le fit, sans même songer un seul instant, naïve enfant, que toutes les promesses du monde ne tiendraient que si la vie en avait décidé ainsi, et que tant d’affection placée dans un seul et même individu menait souvent à de grandes déceptions.

Elle relâcha un peu sa prise, en entendant dire que ce n’étaient que des vacances, et elle réalisa subitement, bête comme elle se considérait à l’heure actuelle, qu’elle venait d’imposer sa présence lors du projet personnel de Danil. Idiote, idiote de Sneška. Elle rougit, de honte, très fort, et tenta vaguement de bredouiller un refus, un petit quelque chose qui n’obligerait pas son frère à l’emmener avec lui. Mais déjà, il était parti dans une de ses grandes descriptions qu’elle aimait tant, et elle se tut, pour profiter de sa verve et tenter d’imaginer ce qui pouvait tant lui plaire dans ce voyage, et en profiter un petit peu, même si elle n’était pas certaine de le rejoindre, finalement.

Et pendant un instant, elle s’y vit, en Himalaya. Elle vit les montagnes, la neige, et les villages chatoyants. Elle sentit l’encens, et entendit les prières. Elle ne savait pas bien ce que voulait dire caprin, ni intangible, d’ailleurs, mais elle se dit qu’il devait s’agir de grandes vaches avec de très longues cornes, et qu’intangible voulait dire fort et superbe. Est-ce qu’elle-même était intangible, du coup ? Elle réserva la réflexion pour plus tard, et se promit de consulter un dictionnaire à ce sujet.

« Ça a l’air superbe, Danil… Mais…c’est peut-être quelque chose rien qu’à toi aussi ? Si tu veux de moi, bien sur, que je viendrais. Mais si jamais tu veux y aller tout seul, alors je.. je comprendrais. Je ferais des dragons en pate fimo en attendant ton retour, pour tes campagnes. Et quand tu reviendras, tu me montreras des photos, pour que j’essaye de nouveaux décors, si tu veux. »

Parce qu’il reviendrait, forcément. Il reviendrait toujours pour elle, et à deux, jamais ils ne trembleraient. Et les poupées de porcelaine pourraient bien les jauger du regard autant qu’elles le désireraient. Tant que Danil existait à ses côtés, alors il ne pourrait rien leur arriver, jamais plus, et ils auraient toujours leur place partout, l’un faisant place et l’autre l’aménageant pour eux. Et le plus important, finalement, c’était…

« Moi j’ai envie que tu sois heureux, surtout. »

Elle resserra un peu plus son étreinte et une petite larme d’émotion perla sur sa joue. Posant sa tête sur sa poitrine, insensible aux autres, hors de ce qui se tramait à l’heure actuelle, elle murmura tout simplement, comme l’on peut le dire à un frère.

« Je t’aime, moi. »


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Re: Généalogues - Snežana Mar 20 Fév - 15:34

It’s a matter of family Danil ne concevait pas beaucoup l’utilité de la solitude. Il concevait qu’il fallait savoir prendre du temps pour soi, mais être physiquement isolé du monde lui paraissait autant absurde que lourd a porter. C’est pour cela qu’il partageait toutes ses quêtes. Donc il n’imaginais pas son voyage sans escorte, donc elle était toute indiquée, même si elle ne connaissait pas, il lui expliquerait.

- Je serais heureux que tu m’accompagne. La beauté des montagnes ne suffit pas a me combler, j’ai besoin d’emmener quelqu’un avec moi

Même si la perspective des dragons en Fimo enchantée lui plaisait. Même si le fait d’étaler devant des yeux ébahis des guirlandes de photos l’amuserait. Il pourrait lui rapporter des cadeaux, des châles orientaux et des essences parfumées. Mais si elle était avec elle ce serait mieux en tout points, tout serait en direct, et elle pourrait observer avec lui la majesté de l’Everest. Ce serait mieux que toutes les photos du monde. Puis comment ferait il si il n’avait a compter que sur lui même ? Il pourrait lui arriver n’importe quoi.

- J’aimerais bien faire une escale a Saint Petersbourg avant de toute façon. Ca ne te plairait pas de revoir la Russie ?

Ceci étant dit, il reboucha les petits pots d’encre pour éviter de les renverser. Il n’avait pas répondu a son « je t’aime » fraternel. Il ignorait encore comment il le ferait. Mais il ne prendrait pas trop de temps, il ne voulait pas avoir l’air d’éluder. Juste que l’amour et l’amour restaient des notions beaucoup plus complexes que ce qu’il pouvait appréhender sans réflexion. Il pensait qu’évoquer St Petersbourg était un bon début parce que ca les liait. Il y voyait les douces soirées passées dans l’appartement de son père, au chaud. L’habitation, assez ordonnée était sans doute le synonyme de ce qu’il y’avait de plus stable et réconfortant dans le référentiel de Danil. Puis, vu qu’il devait donner un retour il la regarda, a coté de lui, pour dire.

- Pour être heureux j’ai besoin que tu le sois. Moi aussi, je t’aime toi et tout ce que tu représente dans ma vie. Petite soeur.

Dans l’absolu elle n’était pas petit mais par rapport a lui si alors l’adjectif l’amusait. Il commenca par sourire un peu, amusé, pour le sourire grandit, contamina son visage et l’ensemble de son corps, le secouant d’un rire clair, fort et indiscret. Il était content de dire ça, de le réaliser, et il ne se moquait pas d’elle. C’est juste que l’idée avait fait son chemin jusqu’a son cerveau. Et qu’être grand frère c’était encore plus significatif qu’être frère tout court. Il haussa les sourcils, reprenant du sérieux. Ca lui donnait des responsabilités. Mais qu’il assumait déja en réalité.

- C’est vrai, ca fait de moi ton grand frère alors ca veut dire que c’est surtout a moi de te protéger, de t’emmener dans mes aventures et de te faire découvrir des choses

Il ne fallait pas blâmer Danil d’appréhender la chose comme ça, il n’avait pas grandi en tant que grand frère. Mais il se promettait de faire sa place et gagner en expérience, avec le temps.
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Re: Généalogues - Snežana Sam 24 Fév - 17:02

Snežana
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Généalogues
Snežana laissa une ou deux petites larmes salées s’écraser mollement sur le tissu de la chemise de Danil tout en l’écoutant la rassurer. C’était peut-être tout simplement ça qu’elle avait besoin d’entendre, se dit-elle en fermant un peu les yeux. Qu’elle était désirée, quelque part, et que des projets pouvaient se construire avec elle. Finalement, elle avait bien sa place quelque part, dans des bras immenses, et dans des quêtes immenses. Elle était rassurée, même si la perspective de partir dans un pays inconnu lui faisait un peu peur. Mais n’était-elle pas déjà partie dans un pays inconnu pour y faire sa vie, ses études, et y rencontrer tout ce qui forgeait à présent le caractère qu’on lui connaissait ?

Avec Danil, je peux le faire.

Ce constat lui fit plaisir, et elle se sentit un peu ragaillardie.

« Je viendrais avec toi, alors. Mais j’espère qu’il y a des portoloins. Les avions moldus sont un peu… compliqués. »

Elle eut le vague souvenir d’une année ou le trajet ne s’était pas tout à fait déroulé comme prévu, pour rentrer en Angleterre en septembre, et ou Vassili n’avait tout bonnement pas réussi à lui trouver un portoloin pour l’expédier en temps et en heure. Elle avait dû prendre l’avion toute seule pour la première fois, et était peine rentrée dans le siège étriqué de l’engin qui avait en plus eu le bon goût de la faire tomber malade. Et elle avait en plus du laisser sa bouteille d’eau à la douane, et passer en biais dans le portique trop étroit pour elle sous le regard empli de jugement.
Mais très rapidement, elle sortit de ses considérations pratiques, rattrapée  par la perspective agréable de retrouver la Russie. Cela faisait longtemps qu’elle n’était pas rentrée à Saint-Pétersbourg pour retrouver l’agréable capharnaüm familial.  Ses parents lui manquaient, son chien lui manquait, et elle avait envie de les retrouver. Et maintenant que Danil était officiellement de sa famille, elle était convaincue qu’ils seraient encore plus contents de le retrouver lui aussi.

« Ce serait bien de pouvoir y retourner, oui. Ça fera plaisir à ma famille de vous revoir, aussi. »

Elle serra ses mains en l’entendant l’appeler petite sœur, et renifla discrètement. Voilà qui l’avait touchée, vraiment touchée, d’avoir enfin quelqu’un sur qui compter. Elle se sentait moins seule, maintenant, vraiment moins, et elle appréciait le regard novateur mais pourtant tellement nécessaire de Danil sur le lien qui les unissait. Ils étaient frères et sœurs, maintenant, et chacun avait des devoirs envers l’autre qui différaient.

« Et je serais la meilleure des petites sœurs, c’est promis. »

Snej prit les mains du demi-géant et les serra très fort, comme pour sceller ce pacte muet entre eux.  Frères de sang. Ensemble, pour toujours.

« J’ai hâte d’y être. Il faudra que je nous trafique un sac pour emmener nos affaires. Et que je ramène des aquarelles, peut-être. Ou alors qu’on investisse dans une pensine. Et qu’on se trouve des manteaux bien chauds.»

La demi-géante s’enflamma un petit peu, ravie de faire partie de quelque chose de plus grand qu’elle, avec son frère.

« Quand est-ce qu’on part ? »

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Re: Généalogues - Snežana Lun 26 Fév - 7:02

It’s a matter of family - On trouvera des portoloins

Ils trouveront des portoloins, il n’en doutait pas et la force de ses certitudes portait son projet. Il lui laissa prendre sa main, l’enserrer comme si elle cherchait a créer des amarres plus physique que les ponts de mots lancés a travers le ciel de leurs deux vies. Elle était heureuse. Ils était heureux. Et leurs deux gros coeurs pulsaient sur un rythme uni. Puis il faut dérouler les plans. Ancrer ce voyage dans la réalité. Lui donner corps et vie.

- Il faudra passer au chemin de Traverse. Ou alors on verra pour acheter tout ca a st Petersbourg. Peut être que je devrais regarder comment je peux faire des manteaux.

Il serait assez exceptionnels qu’ils puissent en trouver a leur taille et du sur mesure serait forcément plus cher. Surtout pour un manteau. Pour ce qui était de la date du départ, il n’avait rien prévu de fixe, n’ayant personne avec qui en parler. Danil réfléchit donc un instant avant de lui dire :

- L’été prochain ? Ca t’irais ? Ca nous laisse encore un peu de temps, puis pendant l’été on a beaucoup de vacances.

Faire des plans, trouver des cartes allait s’imposer. Mais il avait fait quelques recherches donc il s’empressa de les lui en parler, en quête d’approbation et d’enthousiasme. Il lui parlerait sans doute davantage encore de la culture du pays et de tout ce qu’il avait pu lire a ce sujet dans la bibliothèque de Poudlard, la magie et la spiritualité imprégnant les monts du sommet du monde.

Toute la documentation pour le voyage était dans sa chambre, accumulée patiemment depuis un moment dans la certitude résignée que tout cela n’intéressait que lui. Bien que maintenant il ait la preuve que non, il ne voyait pas l’utilité de noyer sa soeur dans une mer de papier, il serait bien plus parlant qu’il en parle lui même.

- Il y’a beaucoup d’endroits très beaux et intéressants mais je ne sais pas si on pourra tout faire alors l’idée c’est qu’on arrive a Katmandou, c’est la capitale du Népal. C’est une ville très haute, avec beaucoup de monde et des temples magnifiques. D’ici on trouvera une communauté sorcière qui pourra nous fournir des moyens de transports. De la on pourra se rendre au parc national de Chitwan, il y’a beaucoup d’animaux et même des créatures magiques, il parait que c’est très préservé. Il y’a beaucoup de villes qui méritent le coup d’oeil mais je prendrais une carte pour t en parler quand on fera l itinéraire. Et on passera voir l’Everest.

Un programme très rempli en perspective plein de trekking et peut être avec l’aide des montures employées par les sorciers de la région. Un voyage spirituel aussi, un voyage pour se retrouver lui même, apprendre et accepter sa place au sein du monde…
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