La nuit, tous les élèves sont gris [pv echo]

Tu avais enfin fini ton dernier cours de la journée. La dernière heure avait été interminable, tous les élèves somnolaient et ne participaient pas le moins du monde. Sans oublier que ta gourde de sang ensorcelées était maintenant complètement vide, preuve qu’il était grand temps de regagner tes quartiers. Tu savais pourtant que ta journée était loin d’être terminé car tu avais reçu ce matin, un hibou du ministère te demandant ton avis sur un dossier. Tu étais à la fois plutôt satisfait de cette demande, démontrant que le département t’estimais encore beaucoup mais également, déjà assez fatigué avec tous le travail que t’amenais déjà tes premiers jours en tant que professeur, pour en rajouter d'avantage. Tu sentis soudain un choc au niveau de ton ventre, un « pardon » s’éleva au même moment dans les airs. Tu baissas la tête découvrant un petit poufsouffle à la tignasse proéminente et brune. Tu le reconnaissais, il faisait partie de l’avant-dernière classe que tu avais eu aujourd’hui, troisième ou quatrième année, impossible de t’en rappeler…

-"Il n’y a pas de mal… Vous êtes en quatrième ou troisième année, c’est bien cela ?"

Tu regardais autour de toi, les couloirs commençaient à se vider petit à petit, tout le monde regagnait son dortoir, le couvre-feu approchait. Cet élève semblait quelque peu perdu ou en tout cas pas vraiment décidé à aller se coucher. Tu te devais de le rappeler un peu à l’ordre, très gentiment.

-"Vous devriez vous dirigez vers votre dortoir désormais jeune homme, le couvre-feu ne devrait pas tarder. A moins bien sûr, qu’il vous fallait quelque chose ?"

Tu tentas de lui proposer ton aide, c’est peut-être ça qu’il cherchait en errant ici après tout, tout en espérant qu’il réponde négativement à ta proposition. Tu n’avais pas envie de t’attarder ici vu le travail qu’il te restait encore à accomplir et de plus, la soif d’hémoglobine commençait à se faire de plus en plus intense. Tu te léchais les lèvres rien qu’en t’imaginant en déguster en rentrant dans ta chambre.

Tu n'étais décidément pas prêt d’aller te coucher… Le jeune poufsouffle venait de te déballer tous ses problèmes actuels. Même si cela t’ennuyais fortement de répondre à ses demandes, au vu de l’heure qu’il était et du travail qu’il te restait à accomplir, tu le trouvais tout de même très honorable dans ses actions et sa volonté de réussir. Malgré le fait que tu n’avais le moins du monde envie de jouer les assistantes sociales ce soir, tu savais que c’était de ton devoir de professeur de le faire, nouveau métier, nouveaux engagements, nouvelles missions.

-"Je comprends tout à fait votre demande, jeune homme, qui est tout à votre honneur et louable. Cependant, il est trop tard pour chercher à endroit pour travailler, le couvre-feu est imminent et il vous faut maintenant regagner votre dortoir. Je pense malgré tout pouvoir répondre à votre demande. J’ai quelque chose dans mes quartiers qui pourraient vous aider à travailler plus efficacement. Si cela ne vous dérange pas, on y fera un petit passage avant de reprendre notre chemin en direction de votre dortoir, comme cela, je vous y accompagnerais étant donné que vous vous êtes égaré, d’après vos dires. Par contre, je ne crains ne pas pouvoir éviter votre "certaine personne", car s’il est sur notre chemin nous le croiserons forcément. Cette personne vous faites elle du mal ?"

Tu savais exactement quel objet allait pouvoir aider le jeune étudiant en mal de silence. Tu avais accumulé pas mal d’objets magiques au cours de tes années au ministère. En effet, chaque créature ayant des caractéristiques différentes, il fallait s’équiper en conséquence pour pouvoir déjouer tous leurs effets magiques indésirables. D'un autre côté, tu allais pouvoir profiter de ta petite visite dans tes appartements pour pouvoir assouvir ton envie de sang qui montait de plus en plus.

Tu lui avais également demandé plus d’information sur cette mystérieuse personne qu'il avait évoqué de manière négative. Au début, tu avais voulu faire semblant de n’avoir rien entendu et faire abstraction de cette information. Cependant, s’il en t’en parlait c’était sûrement quelque chose qu’il lui pesait et tu te devais de vérifier que cela ne te portait pas atteinte à sa sécurité. Tu savais aussi très bien que cela ne pouvait être simplement qu'une histoire d’ado banale et stéréotypée, mais tu te devais de t’en assurer.

Tu commenças à te mettre en route. Tu espérais que le jeune poufsouffle avait compris qu’il fallait te suivre. Sans te retourner tu lui adressas alors un petit mot.

-"Suivez-moi, mettons-nous en route, le temps va passer rapidement."

Il te suivait désormais et arriva à ta hauteur. Tu avais peut-être autre chose à lui proposer pour réviser. En effet, il avait peut-être besoin d’aide dans ta matière, tu ne lui avais même pas demander.

-"Vous voulez peut-être de l’aider en DFCM ? Si tel est le cas, je pourrais éventuellement vous donner quelques explications un autre jour ? Sauf, si vous n'avez de difficulté particulière dans cette matière, évidemment."

Le souci de ce jeune homme avait l’un de ces camarades semblait un peu plus important que tu l’aurais penser. Après, tu savais également qu’il y avait toujours deux versions de l’histoire.

-"Si votre camarade vous importune, nous pourrions organiser un rendez-vous entre vous, lui et moi, si cela vous aiderait."

Tu ne t’étalas pas plus sur le sujet, attendant sa réponse. Tu trouvais se garçon très agréable, il faisait attention à son langage, il était très courtois et semblait être particulière réfléchi et travailleur pour son âge. Tu serais ravi de l’aider en DCFM, cela ne te poserait aucun problème mais, comme il l’avait précisé, pas ce soir. De toute façon même si les examens arrivaient à grande vitesse, il lui ne restait quand même pas mal de temps pour combler ces lacunes.

-"Je comprend tout à fait votre demande. Dans ce cas, si cela vous convient, nous pourrions nous retrouver pour un cours particulier dans la semaine ? Vous m’exposerez vos difficultés et je tâcherais de vous aider à les surmonter."

Tu remarquais également qu’il parlait beaucoup des maisons, beaucoup trop selon toi. Il devait apprendre à travailler pour lui et non pas pour sa maison, pour moi, c’était très important de savoir faire cette séparation. Tu le savais, cette conception était particulièrement difficile pour les jeunes élèves, souvent très attachés à l’aspect communier.

-"Si je peux vous donner un conseil jeune homme, ce serait celui de travailler pour vous et non pas pour votre maison. Votre but doit être celui de réussir vos examens pour pouvoir avoir accès à un libre choix pour votre poursuite d’études. Plus tard, vous n’aurez plus de maison, il faut donc dès maintenant prendre l’habitude de travailler pour soi. Bien sûr, les maisons sont une très bonne chose et si vous pouvez rajouter des points aux poufsouffles, ce ne sera que mieux mais, cela doit rester un objectif secondaire ou parallèle qui ne doit pas éclipser votre objectif de réussite personnel."

Combien de personne avais-tu vu, qui une fois sorti de Poudlard n’arrivait plus à travailler car il n’arrivait pas à se motiver tout seul. Ou bien encore certain, qui se rendait plus triste du résultat de la coupe des 4 maisons que de leurs propres notes scolaires.

-"Vous êtes regroupés en maison car vous partagés de nombreux points communs détectés par le choixpeau, entre élèves de la même couleur. Cependant, vous n’êtes pas identique, vous êtes tous différents. En effet, certain poufsouffle travaille d’autres pas et il existe bel et bien des serdaigles sui ne révise jamais ! Moi ce que je veux, c’est que cette idée de maison ne vienne pas gommer votre différence personnelle. N’oubliez jamais que vous êtes vous avant d’être un poufsouffle", dis-tu pointant ton index sur son torse pour lui rappeler sa singularité tout en affichant un très léger sourire.

Tu arrêtas ensuite devant porte boisée, faiblement décorée et peu ornée. Tu sortis une clé de ta veste de costume et la tournas dans la serrure afin de déverrouillez la porte de tes appartements. Tu te tournas vers le petit étudiant.

-"Attendez-moi, je n’en ai pas pour longtemps."

Tu ne voulais pas qu’il rentre, tu ne trouvais pas cela convenable d’inviter à petit élèves à rentrer dans tes appartements. Tu esquivais ainsi les fausses rumeurs d’un penchant pour les enfants que l’on pourrait t’attribuer et tu allais pouvoir boire une rasade de sang sans te cacher. Une fois tes gorgées avalées tu te sentais beaucoup mieux. Tu vérifias que tu ne t’étais pas tâcher, tu n’avais pas envie que tout le monde apprenne ton statut d’hybride. Tu farfouillas ensuite dans une grande malle à la recherche du fameux objet que tu voulais léger à ton jeune poufsouffle en détresse. *Ah le voilà !* Tu ramassas un cache-oreille tout touffu et sorti de tes quartiers en refermant la porte derrière toi. Tu lui tendis l’élément que tu tenais en main.

-"Voilà jeune homme. Cela devrait vous aidez à trouver le silence pour étudier. C’est un cache-oreille ensorcelé, il vous isolera totalement du bruit. Il me servait à contrer les chants de focifères lors de mes missions." Tu marquas une pause

-"Bon je n’ai plus qu’à vous raccompagniez à votre dortoir et nous pourrons nous quitter pour rejoindre les bras de morphée."

Enfin, vu le travail qu’il te restait encore à faire Morphée allait attendre les bras vides pendant un petit moment…

Ton idée de cours particulier semblait lui plaire mais beaucoup moins celui de la pseudo médiation entre lui et son camarade. Cette histoire l’affectait apparemment trop pour y être confronter à quelques jours des examens. Tu comprenais tout à fait même si, tu savais très bien que les jeunes élèves faisaient souvent tout un cinéma pour pas grand-chose. Mais bon, c’était comme ça, c’était inhérent à la jeunesse.

Il regardait sous toutes ses formes l’objet que tu venais de lui donner, décortiquant le moindre relief. Tu comprenais que ça l’intriguait un petit peu mais après, il n’avait rien d’exceptionnel car il ressemblait beaucoup à ceux qu’ils avaient en botanique contre les mandragores mais en beaucoup plus efficace cela dit. Avec ça sur la tête, il n’allait quasiment plus rien entendre du monde extérieur. Il substituait tout de même quelques sons afin de ne pas créer de l’angoisse chez la personne qui le portait mais, seulement de très légers. Il te remerciait de ton cadeau. Décidemment, c’était un bon petit gars, tu avais été ravi de l’aider, il le méritait.

Vous veniez à peine de commencer votre trajet vers le dortoir jaune et noir quand tu entendis un bruit sourd sur le sol derrière toi. Tu découvris alors avec surprise, ton jeune totalement étalé par terre. Tu ne souris même temps face à cette situation pourtant cocasse car tu n’arrivais toujours pas à comprendre comment il avait fait pour tomber tout seul, sans obstacle. Il avait dû s’emmêler les pieds, à cette heure-là, cela pouvait être compréhensible, un peu. Tu lui tendis ta main.

- "A ce que je vois, vous semblez quelque peu maladroit. Ne vous inquiétez pas, cela disparait heureusement, souvent avec l’âge. Lui dis-tu, un très léger rictus dessiné sur les lèvres pour ne pas qu’il perçoit ta réflexion comme une critique.

Après l’avoir aidé à se relever vous continuâtes votre chemin, côte à côte. Tu ne voulais pas spécialement parler mais le silence se faisant de plus en plus pesant et rendait le trajet beaucoup long. Tu te décidas alors à briser le silence, te tournant vers lui.

- Vous parliez d’un projet par rapport pour vos chix d'ASPIC tout à l’heure. Vous avez déjà une idée de vos options pour l’année prochaine et éventuellement d’un projet pour l’avenir monsieur ?… Tu marquas une pause. Tu venais de réaliser que tu ne connaissais pas son nom ou plus exactement que tu ne t’en souvenais plus car tu avais beaucoup trop élèves dispersés dans toutes ces classes pour te rappeler de tous.

Désolé jeune homme, j’ai oublié votre nom, je m’en excuse sincèrement. Quel est-il déjà ?