Il y avait comme un goût de fer dans l'air, une odeur de sang ; amertume glissante sur les corps meurtris des élèves de Poudlard en une caresse honteusement moqueuse. Les âmes avaient l'air si vides et si tristes, bien plus encore qu'avant le drame qui s'était produit. Mais les élèves avaient repris les cours, vie qui continue de courir sans arrêt, il fallait bien vite se reprendre pour ne pas finir à l'abandon au bord des railles.

Salle de sortilèges.
Des entraînements pour une fois étrangement de circonstance.
Plenitudo qui s'enchaînaient, comme un besoin de douceur urgent, vital.

Valentyne face à Earl détruit. Valentyne sans un son qui ne sort, lève sa baguette, cerisier aux forts sentiments, sûre d'elle et maîtresse désormais de ces émotions déchaînées dans son enveloppe défoncée. Une inspiration, un souhait non exprimé, une volonté qui part l'informulé de son sortilège s'en va toucher de plein fouet le coeur souhaité. Un Plenitudo parfait et élégant, parce qu'à Earl elle n'avait jamais rien su souhaiter d'autre qu'un bonheur simple et pur, un bonheur qui durerait une éternité.

Le sien à elle ne lui offrait que 10 minutes, mais à la vue de son sourire apaisé elle su que ça n'était pas si grave. Plus tard elle réessaierait encore.
Encore et encore et encore.
Pour Earl qui l'avait protégée.