❝ would you... dance with me? | Pv. Harry

Would you... dance with me?

Le train est enfin en marche. Assise à côté d'Ernest pour fixer la route, le paysage commence à défiler lentement. Pendant qu'il conduit, il te demande si ton rendez-vous s'était bien passé. S'ils avaient pu trouver de nouveaux médicaments ou techniques d'hypnose pour te soigner. Tu hausses les épaules, il connaissait déjà la réponse. Le syndrome pouvait disparaitre avec le temps, en attendant il reste présent, compagnon maudit des terreurs journalières.

Tu n'as pas envie de parler à ton père.
Tu réfléchis... dans ce train se trouvaient également les rescapés de janvier, comme certains s'amusaient à les appeler. Ceux qui avaient été retrouvés endommagés le lendemain de la journée de paix organisée par l'école et le ministère. Tu ne sais pas ce que tu en penses... si tu as pitié d'eux ou si tu les jalouses. On reconnait leur mal, à eux. Ils sont au centre de l'attention, eux. Alors que tu fais tout pour être invisible, jusqu'à te cacher dans la cabine du conducteur par peur de devoir parler à quelqu'un.
C'est celui-ci qui brise le silence que tu as instauré.

— « Et si tu allais parler à des gens pour une fois ? Te faire des camarades peut-être. C'était sûrement la première fois pour eux, sainte-mangouste. Toi tu connais, tu pourrais les rassurer. »
— « Pas envie. »
— « Ernestine.. »
— « Laisse moi tranquille. »
— « Comme tu le veux. »

Tu soupires. Finalement t'aurais bien envie d'avoir une vraie discussion avec quelqu'un de ton âge.
Alors sans rien dire tu te lèves et tu passes la porte.

***

Devant toi le vide total. Les wagons silencieux sont à l'image des âmes en péril. Ils doivent peut-être dormir... Tu t'avances lentement, tes longs cheveux fins flottant derrière toi. Et après avoir croisé quelques personnes dans des wagons, plongés dans le sommeil ou dans des discussions, tu n'eus finalement pas le courage d'entrer dans chacune d'elle. Ton regard se posa finalement par une silhouette repliée sur elle même au fond du train. Tu accélères le pas avant de ne plus avoir le choix que de te retrouver face à lui. Intimidée par sa présence, mais le regard dur, tu hausses la voix d'un ton presque agressif.

— « Tu n'es pas avec les autres. »

Nessie, du calme.
Ce n'est pas une manière d'aborder les gens.
Tu étires une grimace qui ressemble à un sourire.

— « Je.. Je veux dire, tout va bien ? »

Il semble tenir quelque chose dans ses mains. Et alors qu'il relève les yeux vers toi, les traits de son visage te sont familiers. Harry de Gryffondor, ou quelque chose comme ça. Tes genoux tremblent et tu te met à croupi devant lui pour mieux capter son attention.
Attentionnée Nessie mais pas trop.

— « C'est une amulette dans ta main. Tu es un cracmol n'est-ce pas ? » Tu aimerais le rassurer, mais tu as sûrement aussi peur pour lui que lui. Tu ne veux pas mentir, ni dérober à sa situation. Ni le prendre en pitié. Mais tu connais ce regard, tu l'as déjà eu. Tu peux lire la souffrance dans le fond de ses pupilles et tu sais qu'il ne l'exprimera pas à l'oral.

— « Tout ira bien, Harry. »

would you... dance with me ?

"You need chaos in your soul to give birth to a dancing star." — Frederic Nietzsche

Tu sors de la cabine.
Tu prétexte avoir besoin d’air.
Tu dis que t’as envie d’être seul un peu.
C’est vrai, mais tout le monde doit penser que t’as juste envie de chialer et que tu veux juste que personne ne te vois, mais c’est pas vrai. Au début t’as beaucoup paniqué et en vrai t’as toujours peur, mais… « Nous n’arrivons pas à l’extraire, nous ne savons pas ce que c’est, mais votre pronostique vital n’a pas l’air d’être engagé. »
C’est ce qu’on vous a dit à Sainte-Mangouste après être resté presque quarante-huit heures là bas. Certains y étaient encore, pour se reposer, Croyance et Earl, mais tout les cracmols ont été renvoyé à l’école par le train.
Tout le monde flippe un peu, encore.
Toi le premier, mais tu ne dis rien, t’essaye de voir le bon côté des choses : pour le moment personne n’est en danger de mort, personne ne semble rejeter ce truc noir qui maintenant est remonté dans ton cou, alors même si on ne sait pas ce que c’est là tout de suite, normalement aucun d’entre vous ne devrait mourir.
Tu te contente de cette incertitude Harry.
Tu t’y raccroche pour la rendre réelle.
Tu en prends soins juste pour te réconforter.
La mort t’effraie et tu n’as pas peur de le dire. Comme pour beaucoup de chose en réalité Harry. Tu n’as pas peur d’émettre des évidences, tu ne crains pas le fait de pouvoir passer pour un faible, mais contrairement à beaucoup tu as le luxe de connaître tes forces et tes travers.
Et tu es là dans le couloir tanguant du Poudlard Express, debout un instant avant de t’approcher d’une fenêtre que tu ouvres. L’air frais te foudroie de la tête aux pieds et on t’enverras sûrement à l’infirmerie d’ici trois jours pour un rhume qui n’en fini plus, mais ça prouvera au moins que tu es encore vivant.
Tu marche jusqu’au bout du train et tu t’assoie, faisant rouler une amulette dans tes doigts. C’est ta sœur qui te l’a donné. Une jambe tendue et l’autre repliée, le dos contre le métal froid, tu attends que la nuit tombe. Cela signifiera que vous serez à Poudlard.
Seul avec toi même.
Tu ne penses à rien pourtant.
Juste à ce trou noir, ce bout de mémoire manquant.
Et cette absence de réponse à tes questions.
Soudain cette voix.
Cette voix qui t’agresse.
Une fille.
Tu n’es pas quelqu’un de violent et surtout pas avec les filles. De toute façon même si tu pouvais te montrer brutal, ça ne se voyait pas sur ta tronche, sûrement pour cela que beaucoup de monde t’aborde avec mépris, te parlant comme si tu étais une simple victime.
Mais tu es une victime, c’est un constat.
Un fait établi de la vie aujourd’hui, en ce jour dans le train.
La voix se ravise.
Pas forcément plus douce, mais juste la question.
Tu relève alors la tête et tu la reconnaît.
Ernestine Jones, la fille du conducteur du Poudlard Express.
Tu sais qu’elle est malade, un truc en lien avec Alice au Pays des Merveilles et elle devait aussi être à Sainte-Mangouste, sinon pourquoi serait-elle là ?
Avant qu’elle s’installe à ta hauteur, tu réponds un faible sourire aux lèvres :

▬ Je fais aller, comme tu peux le voir.

Ce n’est que quand elle te parle de l’amulette que tu te rend compte qu’elle glisse encore d’un doigt à l’autre comme un rouage mécanique encré. Ton regard se perd dessus un instant sans que tu ne cesse de la faire rouler et il retourne sur Nessie, juste le temps de confirmer, d’un hochement de tête que oui : c’est une amulette et que tu es un cracmol. Un handicapé dans ce monde de sorciers. Tu pensais qu’elle allait partir, sans savoir si c’est ce que tu voulais, mais elle te dis que tout vas mieux aller. Elle donne ton prénom ; et ça, ça t’intrigue. Qui sait qui tu es Harry ? Tu pensais juste être un gars au milieu de la foule, mais c’est vrai que les uniformes gris sont bien visible dans cette dite foule aux capes noires. Peut-être que tu n’es pas aussi invisible que tu le penses. Ton sourire revient, faible, mais sincère. Tu hausses même un sourcil, en même temps tu es quelqu’un de très expressif.

▬ Je m’y raccroche, j’y crois tu sais… parce que je préfère penser que ça ne peut que s’arranger, comme si le pire était derrière nous.

Optimiste.
Visiblement peut importe la situation tu ne peux pas envisager de voir le verre à moitié vide, mais toujours à moitié pleins ; comme s’il ne pouvait ce vider.
Lentement tu replis tes jambes pour t’asseoir en tailleur.
Tu la regarde là, juste en face de toi.
Sa compagnie n’est pas désagréable, elle est même bien différente de celles des autres. Elle ne transpire pas la peur elle, enfin… c’est ce que tu penses et crois ressentir, ce que tu crois voir dans ses deux grands yeux bleus comme des lacs.

▬ Pourquoi on t’appelle Nessie ? C’est jolie Ernestine.

On devait souvent la lui poser cette question.
Enfin… peut-être pas tant que ça en fait.
C’était celle que tu te posais toi en tout cas, tu voulais savoir, si ça venait d’elle ou des autres. On t’as tellement demander pourquoi Harry, ton second prénom et pas Augustus le premier, si bien qu’aujourd’hui plus personne ne demande. Les professeurs le savent, c’est Harry.
Le petit Harry qui danse avec les filles.
Harry le cracmol de chez Gryffondor.
Et bientôt on parlera de Harry le rescapé.
Si tu en réchappe seulement.

ASHLING POUR EPICODE

Would you... dance with me?

Ses yeux sont tristes mais son sourire est sincère. Il te perturbe Nessie. Il te perturbe car tu aurais pu croire qu'il s'effondre mais c'est juste une façade. Un réflexe du type instinctif. Il semble croire que tout ira bien, parce que tout va toujours bien pour les héros des contes. Et tu les admires ces chevaliers des temps modernes. Toi t'es incapable d'avoir une façade, de faire semblant. Tu es mal, tu souris pas. Tu es triste, tu fais la tête.
Qu'importe si ça plait ou non, tu peux pas jouer avec tes émotions. T'es trop vrai. T'es trop non.

Tu essaies de diagnostiquer chaque détail qui le compose. Son visage, ses mains, ses jambes, la courbure de sa nuque et le bruit qu'il émet quand il déglutit. Il s'assit en tailleur et tu restes debout quelques instants, mal à l'aise à le surplomber comme si tu étais supérieure à lui.

— « Pourquoi est-ce que tu n'es pas avec tes amis ? »

Question légitime, Harry Fitzgerald était un garçon plutôt bien entouré. Toujours enjoué, toujours de bonne humeur, le manteau de solitude qu'il avait enfilé ne lui allait pas si bien que ça, même si ça titillait cette curiosité malsaine et maladive que tu tentais vainement de dissimuler à son égard. Ses yeux sont enflés, a t-il pleuré ? De la compassion vient te prendre à la gorge malgré le fait que tu ne voulais pas lui infliger de la pitié.

— « C'est une réfléxion positive ! »

Mais le pire est toujours à venir.
Toi t'es peu positive Nessie. Mais tu veux pas lui dire, tu veux y croire aussi... Même s'il lui même la réponse au fond de son coeur. Comme une vérité qui gangrène les moeurs.
Tu serres les poings et te laisse glisser en face de lui, le regard toujours fixe. Tu sifflottes un peu, la tête qui se secoue à chaque fois que le train tourne dans un virage bruyant.
Tu ne sais pas quoi lui dire, mais alors que tu allais raconter une blague nulle, c'est Harry qui vient briser le silence.

Il te parle de ton prénom. Ton vrai prénom.
Il dit qu'il l'aime bien.
Et pourquoi ce surnom ? Tu hausses les sourcils, t'attendant à toute sorte de sujet de conversation hormis celui-ci. Déconcerté, tu cherches tes mots.

— « Euh... »

Tu rougis un peu. Tu fronces les sourcils en butant comme une idiote. Parce que cette réaction était bizarre non ? Autant que la question qui l'avait provoqué.

— « Nessie parce que je suis énigmatique. »

Tu étires un large sourire mystérieux, haussant un sourcil en même temps pour te donner un genre et tu te penches en avant pour te rapprocher de lui, tenant en équilibre sur les genoux.

— « Comme le monstre du Loch Ness, personne ne sait si j'existe vraiment ou si je suis.. un mirage.. »

T'à deux doigts d'exploser de rire mais tu essaies de tenir ton rôle. Tu joues tellement mal la comédie que c'en est pittoresque. Mais alors que tu arrêtes ta tête pas très loin de la sienne, tu relâches la pression en soupirant d'un air cynique.

— « C'est surtout parce que les gens trouvent Ernestine trop long et trop vieux-jeu. Et puis, les gens aiment les façades. Déguiser et enrober les choses à leur état pur pour des versions factices mais plus acceptables. »

Qu'est-ce qui te prend de lui déballer ta vie en fait.
Il doit s'en foutre de ce genre de réflexions philosophiques.
C'est peut-être vrai que tu es mystérieuse.

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"You need chaos in your soul to give birth to a dancing star." — Frederic Nietzsche

Elle te pose la question.
Pourquoi tu es seul ? Pourquoi tu n’es pas avec tes amis ?
Tu relèves les yeux vers elle.
Tu n’as pas vraiment envie de lui répondre.
Parce que tu n’as pas vraiment de réponse en fait.
Alors tu la laisse dans son ignorance qui est aussi la tienne, tu attends la suite, qu’elle parte ou qu’elle continue et quand elle te demande si ça va, tu trouves la force cette fois-ci. Tu fais aller, voilà, c’est tout, rien de plus.
Est-ce que tu es un cracmol Harry ?
Oui, bien sûr que tu en es un, sinon tu ne serais pas dans ce train. Tu ne serais pas sur cette route bien étrange, qui se profile au loin.
Et tu lui dis lui dis que tu positive quand même, parce que c’est bien la seule chose que tu peux encore faire, essayer de te convaincre que la situation ne peut pas dégénéré pour être encore plus naze qu’actuellement.
Peut-être que tu te mens à toi-même, mais tu lui souris.
Tu souris quand elle reconnaît que c’est une réflexion positive.
Ton regard suit son mouvement descendant, celui qui la dépose assise en face de toi, alors que jusqu’ici elle était debout. Une petite mélodie s’échappe d’entre ses lèvres et toi tu te noies dans ses yeux un peu trop grands, un peu trop bleus.
La question naquit en une fraction de seconde et elle franchit tes lèvres comme un boulet de canon des plus intrusifs.
Pas vraiment curieux, mais ça, tu voulais le savoir.
Elle cherche ses mots, tu la vois rougir, puis froncer des sourcils.
Visiblement, tu l’as déconcerté bien plus que tu ne te l’imaginais.
Quand elle t’avoue que c’est parce qu’elle est énigmatique, tu te retiens de rire et affiche juste un large sourire, un sourcil rehaussé, attendant la suite.
C’est drôle, elle fait un peu la même tête en vraie.
Sauf qu’elle se penche, alors que toi tu restes le dos bien plaqué contre la porte du compartiment du train de son père.
La phrase qu’elle dit par la suite te fait perdre ton sourire.
Elle t’ébranle même un peu.

▬ Mais non… tu existes, ‘fin c’est jolie Nessie, original même. Ce n’est pas si dramatique quoi.

Tu étais sincère, tu le pensais vraiment.
Même si c’était compliqué d’aligner deux pensées en voyant sa tête s’approchait autant de la tienne, tellement, que tu sentais que bientôt tu allais louchait si ça continuais ; mais soudainement elle se met à soupirer.
Tu comprends où elle veut en venir.
Peut-être mieux que personne en fin de compte.

▬ Tu ne m’en voudras pas si je t’appelle Ernestine alors ? Tu peux m’appeler Augustus, après tout, c’est le premier prénom qu’on m’a donné.

Haussant des épaules avec un petit sourire, tu finis par laisser échapper un rire et machinalement, tu recommence à faire rouler l’amulette dans tes doigts.
En réalité tu ne sais plus vraiment quoi dire.
Enfin… c’est que tu penses, parce que les mots sortent seuls.

▬ C’est quoi ton patronus ?

C’est une des choses que tu es incapables de faire, alors que tu voudrais tellement savoir, tu as tellement d’idée sur la forme qu’il pourrait prendre. Tout les cracmols en on une, comme ils ont tous une idée de la baguette qu’ils auraient voulu avoir.
Un jour tu demandera au père d’Andy.
Qu’est-ce que tu aurais eu comme baguette si tu avais été un sorcier ?
L’amulette roule, encore et encore entre tes doigts.
Du pouce tu caresses la rune gravée dessus.

▬ C’est le symbole runique du patronus et j’avoue que je me demande pourquoi ma sœur l’a gravé ici. Tu relèves la tête vers Nessie. Normalement on ne peut pas mettre ce sort dans une amulette.

Normalement.
Il y a une part de toi qui pense que c’est possible.
Cette même part qui veut que cela soit possible.

ASHLING POUR EPICODE

Would you... dance with me?

Sa douleur est réelle. Si puissante que tu ne peux pas l'esquiver. Elle te frappe de plein fouet, elle te fait tourner la tête, elle te file la gerbe. Pourtant, l'empathie c'est pas vraiment ton truc. Mais t'as une grande sensibilité. Et voir quelqu'un d'aussi triste, au bord du gouffre.. Impossible de l'ignorer.

Vous êtes prêts. Trop près. Mais tes genoux engourdis t'empêchent de reculer. Il va finir par se demander si tu as un problème, si tu peux être un problème. Pour lui ou pour toi, quelle importance. Ses mots glissent sur ta peau comme une guérison, comme un souffle glacé sur cette dépression.

— « Merci. » Pause. « Non, ça ne me dérange pas. Appelle moi comme tu veux. »

Tu souris un peu, détournant le regard vers la porte du train qui tremblait tellement vous alliez vite. Tu rougis un peu, fronçant les sourcils avant de prononcer dans un soupire.

— « Augustus ? » — oui ? « Non.. rien. »

Le silence gênant vous rattrape et vous hante. Tu aimerais faire plus de pas vers lui, Nessie. Mais tu n'es personne à ses yeux. Et même si parfois tu aimerais te sentir spécial, dans des moments comme celui-ci. La peur et la solitude reviennent t'embrasser de leur bras, t'emprisonner dans cette pièce toute en bas. Alors tu vas partir, et quand tu fléchis les cuisses pour te relever, il te retient avant que tu n'aies bougé en te posant une question. Un patronus ? Tu esquisses un sourire bienveillant, mais avant que tu ne puisses répondre, il te parle de son amulette, et tu baisses le regard vers celle ci. Tu n'en avais jamais utilisé.

— « Elle est jolie. Je pense que ta soeur a choisi ce sort pour te protéger. Pour te forcer à penser à des moments les plus heureux de ton existence durant les plus sombres. »

C'était la seule explication que tu pouvais trouver.
Le nez collé sur l'amulette, tu finis par sortir ta baguette.

— « Tu sais quoi ? Je suis sûr que cette amulette peut marcher. On va faire comme si c'était possible. »

Il t'arrive de penser à six choses impossibles avant le petit déjeuner.

— « Fais moi confiance, Augustus. Pense à des moments heureux. »

De ta main gauche, tu poses ta main sur la sienne, sentant la pierre chaude de l'amulette entre ses doigts. De ta main droite, tu tiens fermement ta baguette magique, tu penses à ce train, à ton père et à quel point tu te sens heureuse en ce moment même.

— « Expecto.. Patronum.. »

Un filet argenté vient s'échapper de ta baguette, un dodo qui courrait de manière burlesque autour de vous, avant de disparaitre dans le mur contre lequel Harry était posé. Un sourire gêné tu poses ta baguette et inspire lentement pour reprendre des forces après un acte de magie de la sorte. C'était la première fois que tu le réussissais aussi bien, même si c'était encore loin d'être parfait.

— « C'est un dodo. J'ai longtemps cru que ça serait un lapin en redingote. Mais c'est un dodo qui bégaie. »