C’est le soleil qui le réveille, la lumière plus que la chaleur – mouvement pour l’esquiver, pour épargner ses yeux défoncés et il s’rappelle de la veille en sentant la sécheresse dans ses muscles, alors forcément y a un vague sourire de fils de pute qui glisse sur ses lèvres fatiguées. Il a mal aux hanches, mal à la queue et p’tête même un peu derrière, quand il se concentre. Pourtant y a pas une once de regret dans ses veines, juste la satisfaction post-coït qui l’envahit quand il comprend qu’il pourra pas s’rendormir.
Premier réflexe, clope qui remplace son rictus et il tire une latte ; le tout fait les yeux fermés, à tâtonner sur la table de nuit et la fumée monte vers le plafond, ça sent déjà le tabac froid et la sueur séchée, il crève de fatigue mais aussi d’envie de vérifier que c’est bien toi qui pionces à côté. Alors quand il ouvre enfin les yeux c’est déjà debout, calebut et jogging enfilés histoire d’être présentable – il décale une paire de pompes qui lui appartient pas, ouvre le tiroir du bout du pied pour en sortir un paquet de gâteaux et une bouteille d’eau.
Puis il t’regarde, enfin – il lui faut qu’un coup d’œil pour reconnaître ta tignasse, les courbes qu’il devine sous les draps et il est fier floyd, il est fier parce que vous avez encore baisé et qu’il en a profité pour s’lâcher, qu’il a pu griffer ton dos et sucer quelques jolies marques violettes le long de ta gorge. Il est fier et il ouvre la fenêtre pour aérer, en profite pour foutre un coup dans l’pieu et tenter de te réveiller ; d’abord juste pour faire chier, puis derrière parce qu’il faut que vous parliez.
« debout, princesse. » il a la voix rauque et son éternel rictus sur la trogne, calé contre le mur en face du lit à allumer une deuxième blonde ; hier c’était toi qu’il fumait et, putain c’qu’il t’a toujours trouvée mieux roulée que ses joints. Il dit rien, attend que tu bouges, que tu réagisses – mais il t’quitte pas des yeux tout ce temps, capte le moindre de tes gestes sans essayer d’se cacher. « ça va, pas trop cassée ? » léger rire qui lui gratte la gorge, nouvelle gerbe de fumée qui s’élève et il s’laisse tomber le long du mur, assis en tailleur. Certain d’être assez fatigué pour rien branler de sa journée.
« dis voir, ary’, t’as l’intention d’me dire pourquoi t’es aussi tendue ? » et c’est là qu’il instaure son statut d’enfoiré, en cet instant précis. Parce qu’il sait floyd, il est au courant mais il dit rien – il dit rien et il t’regarde détester l’aimer, il t’laisse dans ta merde et se contente de jouer avec. Tête appuyée contre la paroi, les yeux d’nouveau fermés et il attend, comme un con, que tu lui expliques (ou p’tête que tu lui jettes tes pompes à la gueule, que tu t’casses comme une vierge effarouchée). Preuve de sa clémence, il a cessé de te regarder. « pas qu’ça me gêne que tu m’insultes quand j’te baise, mais en dehors, c’pas nécessaire, si ? »
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Dernière édition par E. Floyd Lindberg le Jeu 11 Jan - 12:55, édité 1 fois
Arya Strauss
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Re: how long ☾ arya (nc-16) Mar 14 Nov - 22:05
how long this will be going on
Couvertures agrippées, ses lèvres au bord des draps, le dos courbé et le visage serein, Arya blottie dans la chaleur de son plumard, dormait à poings fermés lorsqu'il vint déranger sa tranquillité. Aux odeurs mêlées et à la chaleur moisie, aux courbatures dans ses jambes et aux douleurs dans son dos, elle se rappela bien vite qu'elle n'était pas dans son lit. Ses muscles engourdis se réveillèrent avec peine, étirant sa flemme contre le matelas et grognant quelques syllabes disloquées contre l'enfoiré qui frappait dans le sommier. Elle engagea l'esquisse d'un mouvement de déni, refusant l'idée qu'il pouvait déjà être assez tard pour se lever, puis glissa jusqu'au bord du lit où elle attrapa de ses doigts vagabonds le tissu lâche de son t-shirt abandonné là la veille et dut chercher sa culotte trente secondes de plus, incapable de définir avec exactitude où elle avait volé cette fois.
Couvertures rejetées au pied du lit, son regard s'échouait sur les aiguilles de sa montre laissée sur la table de nuit de l'autre côté, et son corps faussement détendu assis face à lui, émergeait d'un sommeil qu'elle aurait préféré ne jamais quitter, le regard lourd et l'âme en peine, un contrôle intense appliqué à son combat intérieur, entre son cœur et sa raison. Elle se frotta un œil, le menton levé, un soupire perdu au bord de ses lèvres fatiguées.
« T'es bien bavard ce matin, Flo. »
Elle finit par ouvrir les yeux, toisant de sa hauteur son corps délaissé. Elle n'aurait su définir si c'était de la haine ou de l'amour, mais c'était fort et ça lui donnait envie de le mordre. Elle haussait les épaules, feintant l'ignorance pour ne pas perdre la face. Fière débauche, de ses lèvres mordues à son dos griffé, tête haute et peinant à se sentir ferme – implacable-, elle resta maîtresse de son silence pendant plus de deux longues minutes, avant d'élever sa voix avec condescendance.
« T'es plus beau quand tu fermes ta gueule. »
Une jambe relevée contre sa poitrine, l'autre étendue et ses bras lâches entre les deux, elle soupira, se laissa tomber contre la tête du lit, amère et incompréhensiblement froide – mais il comprenait, Floyd, il comprenait toujours mais ne lui disait jamais rien. Connard.
« T'es un enfoiré, pourquoi ça t'étonne d'être traité comme tel? »
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Re: how long ☾ arya (nc-16) Mer 15 Nov - 13:15
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On lui a souvent répété qu’il avait pas besoin de s’faire mordre par un loup-garou pour être un prédateur – il en a souvent rien eu à foutre, à se contenter de montrer les crocs dans un sourire animal. Floyd il est pas tendre, il l’a jamais été et le sera jamais ; particulièrement quand on fout en l’air le semblant d’ordre qu’il parvient à foutre dans le bordel de sa vie. Et toi, Arya, t’as cette fâcheuse tendance à perturber la ligne droite de sa déchéance, à maltraiter ses principes et à réveiller, quelque part, ce genre de conneries qu’il a l’habitude d’enfouir.
« T’es bien bavard ce matin, Flo. » Son regard court le long de ta silhouette, il apprécie l’air fatigué et la multitude de suçons qu’il a fait éclore sur ta gorge – vieux réflexe, ses ongles qui s’enfoncent un peu trop dans les hanches et ses dents qui se tapent l’incruste sur les espèces de baisers qu’il était supposé souffler sur ta peau pâlotte. « T’es plus beau quand tu fermes ta gueule. » T’as l’indécence de bouger, de ramener une de tes interminables jambes contre toi et y a quelque chose qui snap à l’intérieur du métisse, qui se contente d’étaler un large sourire sur sa gueule de beau fils de pute. Il dit rien. « T’es un enfoiré, pourquoi ça t’étonne d’être traité comme tel ? »
Ca va aussi vite que lentement ; un instant il est assis contre le mur, celui d’après il est au-dessus de toi. Le lit craque. Ses articulations suivent le mouvement. Et son rictus, éternel, a l’audace de s’étirer encore plus. « Ca m’étonne parce que y a pas eu de transition. T’étais mignonne avant, quand tu te contentais de m’supplier de te baiser n’importe où. » Il ment, ronronne et ses doigts s’enroulent autour de ta nuque, juste derrière ; y a un à moi qui lui caresse les lèvres mais il le ravale avec l’expertise d’un égo surdimensionné et pressurisé par un orgueil identique.
Son autre main, elle, s’est déjà faufilée le long de tes côtes, s’arrêtant tranquillement sur tes hanches – sa place, à l’humble avis du brun. Pourtant y a pas une once de romantisme, pas plus que ce maëlstrom dégueulasse de sentiments qu’on pourrait attendre. C’est que de la possessivité, qu’il a de plus en plus de mal à réfréner. « Qu’est-ce qui t’empêche de dire la vérité, Ary ? La peur, peut-être ? » Il lâche ta nuque pour laisser son pouce glisser le long de ta lèvre inférieure, sans se départir de son allure de grand con. Sa jambe droite, elle, s’est déjà taillée une place entre les tiennes. Ose le repousser – c’est ça qu’il hurle silencieusement, la provocation ultime. Ose faire croire que t’aimes pas ça, persuade-le qu’il se trompe dans ce qu’il voit.
« Y a pas de place pour l’orgueil, tu sais ? » Et finalement, c’est peut-être lui qui joue un jeu dangereux ; y a une partie, à moitié endormie, qui crève d’envie que tu lui dises qu’il a raison, quand il appuie sur ce joli nerf que tu lui offres sur un plateau. L’autre, à l’inverse, préfèrerait se tromper – préserver ce truc bizarre que vous avez, plutôt que de sombrer dans un mélange poisseux d’amour qu’il serait incapable de ressentir et de réciproquer.
Il recule pas, te piège sous lui. Attend. « Tin tin tin tiiin. Ary est dans la merde. » Vieux rire qui agite ses épaules, son pouce qui s’écarte et ses yeux qui te transpercent. « Ary sait pas mentir. Ary s’est faite griller. Et Ary devrait prendre une douche. » C’est qu’un débile, tu peux le dire – pas encore, il a assez joué avec toi. Il s’écarte, après avoir frôlé tes lippes du fantôme d’un baiser. T’y as cru ? Lui non. « Toi, t’es vachement plus canon quand tu sens pas la transpi séchée. Et que tu colles pas, aussi. » Au final, c’est peut-être lui le flippé. « Joli tatouage, au fait. J’men remets pas. »
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Re: how long ☾ arya (nc-16) Mer 15 Nov - 17:53
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Il lui avait suffit d'une seconde pour perdre le contrôle. Ses cheveux en pagaille lui chatouillent les épaules, hypnotisée mais le regard las, les lèvres entre-ouvertes et le souffle faussement apaisé, elle le toise – répondant à ses crasses par le silence ou le déni. C'était plus facile que de lui dire Oui, c'est vrai, mon cœur est mort de se courber pour toi.
« Tu changeras de sommier, celui-là craque. »
Sa voix se brisait, s'étouffait – sentiments écrasés au fond de sa poitrine, Arya tremblait à l'idée de prononcer des mots qui lui écorcheraient les lèvres. La vérité était celle-là qui lui brisait l'âme et le cœur avec, qui souillait son orgueil – sa dignité. Il la salissait. De sa jambe glissée entre les siennes à son pouce sur sa lèvre, de son maudit regard à ses murmures empoisonnés, elle se sentait frêle.
L'enfer recommençait à la ronger – devenue fragile à force de se faire écorcher, elle faiblissait. Contenance feinte, souffle éreinté, elle n'avait même plus la force de lui grogner de se la fermer. Il l'aurait mérité.
« C'est toi qui m'parles d'orgueil ? Je rêve »
Elle perdait pied, soufflée, rendue tout à coup muette – elle le craignait, plus encore qu'elle ne se craignait elle-même. Immobile, paralysée, déchirée entre la colère silencieuse qui grondait au fond de ses entrailles et son battant qui s'emballe. Parti – il devait rire, pauvre con qu'il était, à la voir souffler comme si elle reprenait vie maintenant qu'il s'était éloigné. Elle enrageait, de ne pouvoir lui éclater sa belle gueule de con, de n'avoir ni les couilles ni la rage. Elle se renfrognait et crachait sa haine comme un chat souffle quand il a peur.
« C'est ta chambre qui schlingue t'as jamais pensé à aérer ? Je peux encore sentir l'odeur des autres putains qui ont souillé ton lit. »
Les autres putains. Celles qui mordaient moins, qui le dérangeaient peu, celles qui ne s'amourachaient pas du chien qu'il était ; celles qui n'étaient pas humiliées chaque fois qu'il les baisait. Elle se salissait. Ricanement lorsqu'il évoque le tatouage, il lui offrait sa porte de sortie.
« Ce sera 200 Gallions pour hier soir, chéri. J'fais des prix pour les handicapés, tu devrais me remercier. »
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Re: how long ☾ arya (nc-16) Jeu 11 Jan - 14:08
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« tu changeras de sommier, celui-là craque. » « nan. J’fais une expérience – j’essaye de voir qui de vous deux se pètera le premier. » grimace moqueuse, le genre sourire en coin qui dévoile trop de crocs pour être sain ; il savoure la faiblesse dans ta voix, mi-prédateur mi-fils de pute. Floyd il kiffe qu’on le remarque, qu’on le sente, qu’on soit conscient de sa présence. Et toi, ma belle, t’as un don pour être douloureusement consciente de ses penchants à te surplomber, tout en rictus carnassiers et coups de langue trop bien placés. C’est qu’il adore te bouffer, tu sais ? Qu’il aime encore plus constater que toi aussi, quelque part, t’as l’air de prendre ton pied.
Et tu craches, tu t’énerves mais c’est presque doux, ça sonne comme une berceuse à ses oreilles percées – ça caresse ses tympans comme son pouce le long de ta lèvre inférieure, beaucoup trop tendre pour que ça cache pas toute la violence du monde. « t’es jalouse, bébé ? » surnom qui suinte, miel qui coule directement d’entre ses lippes juste au-dessus des tiennes. « t’inquiète, t’as le droit. » Comme si lui, il était en position pour te donner des ordres ; c’est qu’à moitié vrai, p’tête qu’entre le drap et le matelas ça te plaît. Mais lui c’est en dehors, entre deux heures de cours quand y a les autres, qu’il adore faire claquer sa langue sur une apostrophe agressive – l’air de dire ose désobéir, des promesses de vengeance au bord des yeux. « tu devrais pas insulter tes potes, cela dit. »
Provocation évidente et ses hanches qui roulent contre les tiennes – sèches, bien moins délicates que son pouce sur ta bouche. « ce sera 200 gallions pour hier soir, chéri. j’fais des prix pour les handicapés, tu devrais me remercier. » et lui aussi ricane, le bruit sourd s’échappe de sa poitrine et l’agite, un instant avant qu’il ne laisse sa main droite s’enrouler autour de ta gorge – il se penche, lent et méticuleux, pourrait compter tes cils s’il en avait quelque chose à foutre. Et quand il atteint ton hélix, s’y pressant avec une douceur gorgée de non-dits, il se met à ronronner, l’enfoiré. « tu te contenteras d’une bière, sale pute. » l’insulte roule contre ses dents et il les utilise pour te mordre l’oreille ; représailles évidentes.
Pourtant c’est presque joueur, aussi agressif que taquin – parce qu’il t’en veut pas vraiment. Parce qu’il te déteste pas non plus. Et s’il irait pas dire qu’il te respecte, il mentirait en clamant ne pas être violemment attiré par ta petite personne vicieuse. La seule différence entre toi et lui, c’est qu’il a jamais cherché à y trouver plus que du physique ; et qu’il le cherchera pas, probablement. « maintenant, si t’avais pas saisi le message, va te doucher. J’te jure arya, si tu veux qu’on rebaise un jour, va falloir changer ça. » mensonge éhonté – il aime ton odeur, juste assez pour rechigner à changer ses draps quand tu te barres, pour se rendormir dedans ou juste s’y étaler, à sécher les cours sans le moindre état d’âme.
Il s’écarte, roule sur son côté du lit dans un soupir à moitié étouffé ; crevé, peut-être plus que quand il se lâche avec d’autres personnes. « alors chérie, tu préfères qu’on aille grailler ou nos chemins se séparent ici ? » la balle est dans ton camp – lui a dégainé son flingue, sous la forme d’un ultime sourire en coin, et d’un regard assez perçant pour qu’il craigne, quelque part, de finir aveugle.
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Re: how long ☾ arya (nc-16) Jeu 8 Fév - 16:29
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Il explosait des records, ce matin-là ; entre les remarques acerbes et les caresses vicieuses ; elle frémit puis grogne, frissonne puis crache quelques mots vexés et froissés. Elle ne sut dire ce qui la blessait le plus entre ses mots et ses gestes, entre le fait qu'il la maltraite ou le fait qu'elle se laissait faire ; elle en redemanderait presque.
Mais pour une fois, Arya se tut, incapable de répondre alors que ses mots tapaient si justes. Bien sûr elle était jalouse, et quand elle traversait les couloirs, quelques fois, elle se disait que l'une ou l'autre des pétasses qu'elle croisait avait sûrement partagé ces draps. Ça la rendait malade, beaucoup plus qu'elle ne voulait bien l'admettre. Et elle n'eut même plus la force de feindre l'indifférence ; maintenant, elle était blessée, et ses plaies silencieuses s'ouvraient au travers de ses yeux.
Lorsqu'il la libéra enfin, on aurait presque entendu des soulagements à travers ses souffles ; et elle se releva, attrapant quelques unes de ses fringues et se dirigeant vers la douche.
« On ira graille. Après ma douche »
L'air de rien, c'était lui qui la retenait sur le lit. Et chaque fois qu'elle était libre de lui, elle se sentait encore plus attachée - enchaînée. Elle avait ouvert l'arrivée d'eau, avait laissé la douche ébouillanter le sol en pierre et s'était placée devant le miroir, juste à côté, décrivant du regard ses traits fatigués, avant de s'aventurer sous l'eau qui lui brûlait la peau.
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Re: how long ☾ arya (nc-16) Lun 12 Mar - 17:08
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Floyd a toujours eu cette espèce de passion malsaine, attisée par la moindre de tes réactions – les joues qui s’empourprent, le duvet de ta nuque qui se dresse lorsque ses doigts y glissent presque tendrement. Mais aussi les frissons qu’il sent tout le long de ton corps quand il t’agrippe par les cheveux, qu’il maltraite tes lèvres à coups de baisers brutaux ; et c’est exactement ce qu’il compte faire, sereinement installé dans son lit, à t’observer t’échapper pour enfin te nettoyer.
Il aime pas baiser sale, Floyd, la plupart du temps. C’est pour ça qu’il se laisse attirer, prend le même chemin dans la plus grande discrétion – pas si volontaire que ça, juste ponctuée par le pas léger de l’ado qui a pu tremper sa nouille la veille. C’est aussi pour ça qu’il arrache presque le rideau de douche, qu’il y met le pied en avalant la moindre de tes protestations du bout de sa langue provocatrice. Et y a ses bras qui t’entourent inexorablement, ses phalanges qui commencent déjà à retracer les contours de ses suçons ; ses lippes qui se hâtent à les multiplier, et la brume dans la salle de bain qui s’épaissit l’instant d’après.
• • •
Serviette lâche autour de ses hanches, ses articulations craquent lorsqu’il a l’audace de s’étirer – il enjambe le vide qui vous sépare et mordille ton oreille, dans un instant succinct d’affection presque ingénue. Mais bien vite Floyd s’habille, sans daigner te jeter le moindre regard, si ce n’est celui qui compte le moindre de tes hématomes avec la fierté d’un peintre devant une toile tout juste achevée. « J’ai p’tête un peu déconné. »
Aucun regret ne fait trembler sa voix quand il se glisse dans une paire de jean et t’enjoint à accélérer le mouvement d’une tape légère sur l’une de tes cuisses. « Allez bouge-toi, ça m’a donné les crocs. On va directement dans les cuisines, donc réfléchis maintenant à c’que tu vas prendre. » Et il fouille ses poches pour en sortir son paquet de clopes, la première est allumée en un instant et son rictus suffisant revient au galop. « Et essaye de marcher droit, sinon c’est flatteur mais gênant. »
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Re: how long ☾ arya (nc-16) Mar 13 Mar - 0:44
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Les vapeurs l'étouffent, son asthme la trahit. Ses caresses sont vicieuses – brutes. Ses morsures sont fatales – et elle en redemande, dans des souffles éreintés dévorés par le bruit sourd de l'eau contre le carrelage. Arya meurt, petit à petit, sous ses tendresses brusques et ses lacérations tendres.
Il la libère ; la laisse tomber, les jambes lâches et fatiguées, le souffle court et un bras contre le mur pour soutenir son corps las. Elle s'en va mordre ses propres doigts avant de couper l'eau et de le rejoindre d'un pas maladroit. Elle n'ose plus se regarder dans le miroir, par peur d'y découvrir les nouvelles traces qu'il aurait laissé sur son épiderme déjà nuancé, et ne prononce pas la moindre syllabe, l'esprit et le corps encore noyé dans les vapeurs de leur échange.
Il la ramène à la réalité d'une tape sur sa cuisse, et elle semble se réveiller à peine ; rapidement elle enfile ses fringues de la veille – son uniforme – et tente de reprendre de l'allure ; elle lève le dos et la tête, adresse vaguement un regard à la silhouette de Floyd qui s'éloigne, avant de le suivre comme elle le faisait toujours.
« Ta gueule, je marche droit. »
Elle se permet de piocher dans son paquet de clopes ; pas qu'elle aimait ça, mais plus elle avançait, et plus elle en ressentait le besoin. Elle l'allume et tire, le faciès nerveux et quelques morsures infligées à l'intérieur de ses joues. Et elle le suit ; l'attend à la sortie des cuisines après y avoir pioché un croissant ; car elle ne sait faire que ça. Elle aboierait qu'on y verrait point de différence, Arya.
Et plus elle le regarde moins elle regrette ; plus elle l'écoute moins elle a mal ; chaque fois que son regard dénude ses courbes, elle oublie petit à petit qu'il la détruit plus qu'il ne la construit. Elle oublie qu'elle existe pour elle-même car elle préfère exister pour lui.
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