Tentations •• Savana

L'amertume de ton détachement envers une autre existence était toujours éphémère, particulièrement avec un certain vipérin à la présence opprimant indécemment ton palpitant tant il était chéri malgré les maintes éclipses de tes arabesques. L'écartèlement avait était beaucoup trop leptosome cette fois-ci et ton esprit fut déchaîné d'agacement face à cette fracassante impuissance le flagellant. Samuel avait été perfidement éloigné du château, sa présence s'étant heurtée à la torpeur d'un corrosif kidnapping et le désir de te délecter à nouveau des cendres ornementant ses iris te harponna la pulpe. Mais il t'était impossible de t'engouffrer au creux de cette quête, entravé des ferventes surveillances érigées des silhouettes et des méninges ayant mûries durant l'incessant écoulement temporel, sillonnant à travers les couloirs, balafrant les moindres recoins du château pour éviter la désolation de nouvelles tragédies.

Tes esquisses n'avaient cependant point cessé de s'insinuer au coeur des dortoirs affublés d'émeraude pour s'avachir au creux des draps du ténébreux et galvaniser tes narines de sa fragrance devenue trop évanescente, continuellement effritée de son absence. Certaines de tes nuits étaient entièrement essoufflées aux côtés de ses couvertures, les jambes repliées et les bras entrecroisés derrière ta tête. La somnolence s'emparait toujours de tes prunelles qui se muaient ainsi en quelques faiblards balbutiements, symbolismes des naissants bras de Morphée embrassant tes courbes et de l'ostracisme de ta vue, ta conscience opprimée d'un profond assoupissement.

Le hurlement expié par ton téléphone éveilla ardemment tes sens et tes paupières s'affaissèrent à peine vers l'arrière que les erratiques crissements des courtines incommodèrent subitement tes tympans. Tes prunelles s'embrasèrent aussitôt d'un écarquillement lorsqu'elles déambulèrent le long du faciès de cette existence inattendue puis s'abandonnèrent au coeur de ces deux gouffres abyssaux qui avaient toujours fiévreusement estampillé ta mémoire. Tes arabesques délaissèrent vivement le lit les accueillant pour gagner sa proximité. Samuel ...

Sa chemise fut soudainement aliénée au creux de tes paumes et ses lippes furent estropiées d'un véhément baiser dérobé dont la finalité ne semblait point désireuse de s'exhiber, ferventement prolongé et agrémenté de grognements parés d'un ineffable désir. Ta pulpe se fracassa finalement contre la sienne, l'agglutinant de son poids contre l'une des parois murales.

Fervente délectation des lippes de l'autre ténébreux tandis que tes paumes qui s'entichèrent des courbes de ses hanches, longèrent leur flanc, remontant lascivement pour te galvaniser de sa pétulance si désirée de ton esprit. Une fuite émoulue du serpentard amputa ardemment toute conquête davantage affectueuse de ta part et ce fut pourtant une esquisse auréolée de béatitude qui déferla sur tes lippes. Tes badigoinces descellèrent celles de Samuel de leur véhément assaut et ta paume s'encastra fugacement au creux de la sienne pour le faire valser dans ton sillage et l'engouffrer parmi les draps de sa couche. Tes arabesques le culminant fièrement, tes paumes supportées par le moelleux du matelas et agrémentant chacun des deux profils de son faciès, tes iris s'enlisèrent au coeur des siens.

Je ne m'en irai pas tout de suite. On commence à peine à s'amuser tous les deux. T'inquiète, je ne vais pas t'épuiser aujourd'hui, je me doute que tu sois fatigué avec tout ce qui t'est arrivé. Je suis très content de te revoir sain et sauf. Qu'est-ce que ces raclures qui t'ont enlevé voulaient ?

Ta contemplation suintante de charme cascada le long de son visage, dévalant ses esquisses tant regrettées durant leur trop longue éclipse qui s'était autrefois muée en une flamboyante amertume à ton esprit. Acrimonie désormais craquelée de mille éclats, ferventement balayée de son retour tandis que l'adrénaline exsudée de sa présence ressuscitée incita ta paume gauche à effleurer son torse, chutant finalement pour s'insinuer sous son haut et se galvaniser du satiné toujours aussi doucereux de son épiderme.

Tu t'enlisas finalement au coeur d'une chute, tes courbes se fracassant lourdement à proximité du serpentard. Leptosome de profil, ton bras droit s'échoua le long de son bassin et l'enveloppa brièvement pour fissurer le peu de distance vous écartelant, accolant ainsi sa silhouette à la tienne tandis que l'autre se tordit pour accueillir et rehausser ta tête légèrement affalée sur le côté.

SAMUEL