lyrisme nocturne (alessandro)

 
Papiers envolés, vol d'oiseau au delà des crépuscules. Le regard poignant du soleil semble s'éteindre et d'un mauvais regard tu contemples par delà les ombres les quelques murmures qui t'encombrent. Et les silences se mettent de nouveau à chanter. Pas de stagiaire en vue mais tu demeures quelques peu tendus. Longues journées, tu penses simplement te dirigeant vers une pile de livre. Le savoir sied à l'abandon de mains perfides.  « Rencontres enchantées » tu peux lire en relief à la vue de l'oeuvre rosé ; jetant un coup d’œil par-ici, par-là, t'attrape alors le livre, relisant la première page. Avide de romance tu ne t'attardes pas pour autant, tu reconnais alors ton écriture sur la feuille d'emprunt ; Stanislas Darling le vingt-cinq mai deux mille vingt-trois. Tu refermes l'ouvrage, caressant mécaniquement sa couverture comme pour sentir les lettres dorées du bout de tes doigts. Tu le reposes pour attraper la petite pile. Il est bien temps de ranger.


Quelques rayons de soleil qui t'enlacent dans un au revoir bien maussade. Étreinte platonique et la fatigue se fait désirer. Tu t'étires et esquisse un semblant de sourire, ton travail s'était finit dans le plus grand des calmes.  Alors tu te tournes, quelques pas et la silhouette du bibliothécaire t’apparaît enfin.

Monsieur, calmement tu appelles, je me suis occupé de ranger les livres rendus. Tu indiques d'un léger mouvement de bras, ce qui fut autrefois la pile de livres. Tu poursuis, si vous avez encore besoin d'aide, n'hésitez pas et je peux toujours rester bien après la fermeture. Tu retrousses tes lèvres dans une moue sympathique qui pourrait s'apparenter à un sourire. J'ai du temps, tu conclus enfin te voulant rassurant.