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the shapes of my words ☩ cesaria

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the shapes of my words ☩ cesaria Ven 20 Avr - 2:28




L'air frais du matin mord ta peau et brûle ta gorge à chaque inspiration. Matinal comme toujours, tu n'as pas résisté à l'appel de l'extérieur et de son beau ciel dégagé quand tu es monté prendre le petit-dej ce matin. Alors t'es sorti courir, à ton rythme et loin du terrain d’athlétisme. Tu trouves ça bien trop ennuyant de tourner en rond, tu préfères sentir la terre, ses creux et ses monts, même ses occasionnels cailloux pointus sous la chaussure. Monsieur ton renard te suis en galopant joyeusement autour de tes jambes, heureux comme tout de sentir l'herbe sous ses pattes. Quand il s'éloigne trop, tu siffles d'un coup sec, et il revient vers toi, l'air encore plus heureux que tu l'appelles. La sueur trempe ton t-shirt, et c'est en arrivant au bord du lac que tu t'arrêtes, à bout de souffle. La beauté de l'immense étendue d'eau t'émerveille un brin, c'est sûr. Alors pour conclure ce réveil matinal, tu décides de terminer par une petite séance de méditation au bord du lac, plutôt que dans ta chambre comme d'habitude.

Tes yeux se promènent sur la surface de l'eau, aujourd'hui agitée par le vent. De minuscules vaguelettes se créent et meurent l'instant suivant, tandis que tu t'assieds calmement dans ta position de méditation, à une quinzaine de mètres de la berge. Les genoux écartés, les pieds rangés sous tes fesses, tu poses les mains sur tes cuisses. Ton compagnon s'installe à côté de toi, fidèlement silencieux. Tu fermes les yeux et te concentres lentement sur le rythme de ton souffle qui prend place. Ta respiration calme et puissante accueille la fraicheur de l'air matinal dans tout ton corps et tu sens tes pensées s'éloigner, se ranger dans un coin de ta tête. Elle libèrent l'espace et te permettent de te concentrer sur le moment présent. D'écouter ton corps. Tu as réellement besoin de ça le matin, pour commencer la journée sur une bonne note.

Le glapissement soudain de ton renard te fait sursauter et jurer en finnois, interrompant ta séance. T'allais lui ordonner de te laisser de l'air alors que tes yeux glissent à nouveau vers la surface de l'eau si calme tout à l'heure. Une jeune fille en maillot de bain semble... sortir de l'eau? Vu qu'elle tremble comme une feuille, tu devines rapidement qu'elle meurt de froid. Mais qu'est-ce qu'elle fout là? Au lieu de réagir immédiatement, tu restes un instant perplexe devant cette scène irréelle. À aucun moment tu n'as entendu de quelconques bruits d'éclaboussures. En même temps vu la distance, ce n'est pas si étonnant. Finalement, les neurones s'activent et tu te redresses en plaçant tes mains en porte-voix. ▬ Eh toi! Ça va? Sachant déjà que tu ne vas rien comprendre si elle te répond, tu la rejoins en quelques foulées, ta boule de poils argentée sur les talons.

morning run, cold lake, meditating, splash






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Re: the shapes of my words ☩ cesaria Ven 20 Avr - 3:55

somethin' strange is
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M Il est de coutume pour Riri de ne pas faire les choses comme tout le monde puisque tout le monde n’est pas Riri. C’est donc tout naturellement qu’elle s’était, ce matin, levée excitée à l’idée de savourer le soleil et ses rayons timides en dépit du vent. Un ciel d’avril dégagé en Angleterre, que le thermomètre affiche 12° degrés ou non, c’est logique d’en profiter, mh ?

Or cette idée saugrenue n’a pas poussé sans engrais. Cela fait dix jours que ses nuits se passent en boucle le même rêve : elle se prélasse sur une plage de sable chaud, bercée par l’écho des vagues et couvée sous l’ombre des cocotiers. Cuba me manque. Cuba lui manque.

Vêtue de son maillot de bain rouge favoris, converses rouges aux pieds, sac à dos rouge à l’épaule et serviette de bain rouge nouée à la taille - oui, mademoiselle aime le rouge - elle se faufile hors de l’école. Via quelques grandes foulées, la voilà aux abords du Lac Noir.

Trop agitée par la joie de faire trempette, elle reste un premier temps insensible au froid mais aussi et surtout inapte à garder son équilibre. Un pas, deux pas, trois pas. L’herbe est moite. Le sol est mouvant. Riri, si tu ne fais pas attention…

Kuzco - qui jusqu’alors l’avait tranquillement suivit sans faire d’histoire - se met à piailler à la manière d’une mobylette enrayée. Riri vient de glisser. Elle patauge, se débat dans l’eau gelée et les algues poisseuses avant de finalement regagner la berge. MIIIIIEEEEEERDA !

Douchée pour la journée - au sens métaphorique comme au sens premier.

Elle tremble à en faire vibrer le plus petit poil de son corps. Le pathétisme de sa condition n’a cependant pas atteint son summum, ah non. Une voix l’interpelle puis s’ensuit son propriétaire.

D’où il sort lui ? Putain, putain, putain, la honte. Pourquoi moi ? Dans un vain effort de chasser le froid et son embarras, elle s’enveloppe de sa serviette - dont, d’ailleurs, elle emprunte la couleur. C'est qu'il est joli garçon... Oui, oui. Je pêchais. Hein ? Je veux dire, je nageais.

Genre, tu nageais. Genre.



La grande qualité de Riri, c'est qu'elle retrouve sa contenance aussi vite que son sourire. Sourire qu'elle lui offre large et franc, avant d'oser sans retenue aucune le fixer de ses yeux ronds. Tu me prêtes ton pull ?

Penser à remplir son sac à dos de paquets de tortillas et de bouteilles de bières, oui - penser à remplir son sac à dos de ses vêtements de rechange, non.






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Re: the shapes of my words ☩ cesaria Ven 20 Avr - 14:07


THE SHAPES OF MY WORDS
Elle rougit. Oh mais elle est choue comme tout enroulée dans sa serviette. Tes doigts nagent une courte longueur de crawl à hauteur d'épaules, un air surpris sur ton visage. Nager? T'es encore tombé sur un sacré personnage. Il y a vraiment toutes sortes de gens, dans cette école. ▬ Tu nageais? Tu n'as pas froid dans les yeux, il ne fait pas chaud. Ton anglais s'améliore tous les jours Wal, mais ce n'est pas encore tout à fait ça.

Son sourire est puissant, si puissant qu'il en crée un sur tes lèvres, d'amusement. Elle te demande ton pull. Tu te racles la gorge en regardant l'état de ce dernier. Euuuh tu n'es pas vraiment pour cette idée. Les poings initialement ramenés vers ta poitrine, tu projettes tes index et majeurs dans sa direction, l'air interrogatif. Sûr? ▬ Tu es sûre? Il faut dire que ton sweat gris est habillé de belles traces de transpiration, et tu as beau vouloir l'aider à ne pas choper la mort, tu peux pas vraiment lui infliger ça. Ah, mais tu as pris ta baguette en sortant du dortoir. Sans mot dire, tu lui fais signe d'attendre, une main levée pendant que tu cherches la fine branche d'ébène au fond de la poche de ton jogging. Tu enlèves ensuite ton pull, grognant lorsque tu restes coincé une demie seconde dans la manche gauche. Un frisson glisse dans ton dos quand une fine brise vient geler ton t-shirt humide et ton ventre nu, mais le froid de l’Écosse n'est rien contre ce que tu connais, tu l'ignores donc et remet ton t-shirt en place sans broncher. Ta voix grave dirigée sur le tissus lance u sortilège de nettoyage. Et la magie s'opère. Ce n'est pas comme s'il sortait de la machine, mais elle peut le porter sans froncer le nez et il est sec, c'est déjà ça. ▬ Tiens. Tu lui tend alors que le froid s'attaque à tes bras, que le soleil tente de réchauffer timidement. Il est un peu trop grand pour elle, ton pull. Elle flotte dedans. Mais bizarrement, elle est encore plus mignonne qu'avant. Tu détournes doucement les yeux, un peu gêné, ne voulant pas qu'elle se sente observée.

Ton regard est attiré par un point rouge dans le ciel. Une joyeuse surprise se lit sur ton visage, car c'est la première fois que tu vois pareil volatile. Tu le suis des yeux. ▬ Pourquoi il est rouge ce corbeau? Ton index se plie par deux fois devant ta bouche, rouge. Ça ne peut pas être un corbeau, avec ce bec. Peut-être un hibou? Ton renard, lui, s'assied entre tes jambes et suis encore plus avidement les mouvements de l'oiseau, comme s'il allait sauter dessus en plein vol pour s'en faire un casse-croûte. D'un claquement de langue, tu lui demandes de se calmer. Pour être certain de comprendre la réponse de la... nageuse, tes prunelles se fixent sur ses lèvres, en quête de l'image de ses mots.
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Re: the shapes of my words ☩ cesaria Sam 21 Avr - 1:22

somethin' strange is
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M Elle rit de ses déboires - avec une certaine retenue, ayant à coeur de ne pas offenser sa générosité ; jamais un pull n’aura été si dur à retirer d’une manche. Son sortilège est efficace ; il est sec et sans tâche mais non sans odeur. Une fois enfilé, celle-ci s’insinue malicieusement dans son nez, dévoilant des nuances de bois humide, d’herbe fraîche et une pointe plus acide de sueur. La parfaite essence du mâle - drôlement enivrante. Son rire se meurt en sourire coupable.

Ce pull est ridiculement trop grand mais définitivement trop confortable. Merci ! Il ne le reverra jamais. Une vraie voleuse.

Kuzco, après moult tournoiements dans les airs, se pose sur le haut de son sac à dos et se met à piailler bruyamment - comme s’il ne se faisait pas déjà assez remarquer. Il semble que le renard lui faisant face l’inquiète au moins autant qu’il l’intrigue. Ce n’est pas un corbeau ! Elle s’esclaffe, agrémentant le sus-nommé d’une tape sur la tête - à laquelle il répond par un coup de bec. C’est Kuzco, mon perroquet. Une mobylette oui ! Il est de l’espèce Ara Rouge, endémique de mon île. Elle ajoute, un tantinet fière. Il est plutôt bête et ronchon mais gentil.

Ces deux inattendus dualistes de poils et de plumes l’amusent - à les voir si sérieux dans cet échange silencieux de peur et de curiosité.

Puis, elle s’accroupie et se penche en avant à l'encontre du rouquin. Ahahah, il resemble un peu à son maître avec son p’tit air farouche. Son envie de le caresser la tiraille mais, ce serait malvenu ? Non ? Il pourrait mordre ? Il a l’air si duveteux. Tout duveteux. C’est quoi ton nom mi bello ? Elle oblique légèrement la tête vers le haut, entraînant sa question à l’adresse de celui capable d’y répondre verbalement. Même sous cet angle, ses traits sont beaux…

Ses joues se parent une seconde fois de rouge.

Elle se relève, balaye les mèches de cheveux barrant sa vue - son sourire revient alors, toujours aussi large et franc. Il chasse sa gêne, lui offre le loisir de le contempler sans plus virer pivoine. Quel curieux, curieux garçon ! Curieux garçon, effectivement. Son aura est singulière - évidement, Riri, ça lui plaît.

En parlant de singularité… Bizarre… Elle a la soudaine et étrange sensation d’avoir omis quelque chose. Quelque chose qui picote sa conscience - un je-ne-sais quoi qu’elle sait, qu’elle ne sait plus. Sa voix à l’accent roulé ? Il est étranger. L’anormale syntaxe de ses phrases ? Oui, mais encore ? Ah. Ses mains. Il parle avec ses mains.

Riri et les mains…

Elle parvient à retenir un hoquet de surprise - en revanche, son excitation est trop forte pour qu'elle réprime ses élans physiques. Si jolies ! Elle s’exclame avant de les encercler des siennes, de les porter au plus près de ses yeux - elle les dévore presque, les caresse délicatement de son visage, apprécie leurs contours, leur tiédeur. Si jolies, si jolies, si douces aussi !

Riri et les mains…………
Tu peux les lâcher maintenant, mh ?

Retour à la réalité dans 3, 2, 1… Je suis désolée ! Pardon ! Elle libère les pauvrettes avant de s’agiter nerveusement, accablée par l’embarras. J’aime vraiment beaucoup les mains et tu en as de très belles ! Vraiment ! Ma tante m’a souvent répété « Cesaria arrête de sauter sur les mains des gens, ça ne se fait pas. » Je sais ! D’habitude je ne le fais pas. Non, je veux dire, je ne le fais plus. Je ne l’ai pas fait depuis longtemps. Tu as de très belles mains ! Alors j’ai cédé. Je l’ai déjà dis ?  Et je suis désolée ! Je… Pardon, pardon, pardon !

Riri, tu parles trop.





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Re: the shapes of my words ☩ cesaria Sam 28 Avr - 2:57


THE SHAPES OF MY WORDS
Tu le regardes encore un peu tournoyer, captivé par son plumage écarlate. Et tes yeux le suivent du regard quand il se pose sur le sac de sa maîtresse. Ils forment tous deux un duo très singulier, tout coloré. Très amusant aussi, un rire vient plisser le coin de tes yeux quand tu les vois se chamailler. Ton compagnon lui, se retient comme jamais de sauter sur le sac à dos lui aussi, pour se tailler un morceau de perroquet. Il en tremble presque, mais reste fidèle aussi fort que possible. ▬ C'est la première fois que je vois un, il est beau. Ton regard revient sur elle. ▬ Tu viens d'où? Eh oui Wal, tu es curieux. Et tu en découvres, de belles choses, depuis que tu es ici.

Elle s'accroupit et ton dos se voûte légèrement pour la suivre. Quand elle murmure de belles paroles à ton renard, tu ressens un léger accent dans sa voix. Elle ne doit pas venir d'ici non plus, comme toi. Tu viens ébouriffer les moustaches du filou qui lève la tête vers toi, l'air de te demander « elle me veut quoi cette fille? » D'ailleurs, cette fille, tu essayes d'ignorer que ton visage se retrouve soudainement assez proche du sien, t'as pas vraiment fait attention en te baissant comme ça. Alors tu restes bien fixé sur tes moustaches. ▬ Il s'appelle Ket. Kettu ça veut dire renard, dans ma langue. Pas très inventif. Mais à vrai dire, tu ne l'appelles jamais par son nom. Il obéit aux sons et aux gestes, c'est plus naturel pour toi, avec les rennes à la maison. Il te regarde avec ses petits yeux noirs, l'air de demander la permission de croquer un bout de perroquet. Tu siffles un coup sec, et immédiatement il se relève et saute sur ton dos. C'est plus fort que toi, tu l'aimes trop. Alors tu joues quelques secondes avec lui, essayant de le faire tomber de tes épaules, et il descend quand il sent que tu te redresses totalement pour revenir vers la fille du lac.

Elle, elle te regarde avec son sourire doux et sa petite main qui remet en place ses cheveux encore mouillés. Elle est vraiment... très mignonne. Tu lui demanderais bien son prénom, car elle pique ta curiosité. Tu allais lever tes mains pour en diriger une vers elle, mais elle te prend de vitesse et les prend dans les siennes. Joli? Tu... ne fais rien, à part la moitié d'un pas en arrière, surpris et décontenancé. Mais qu'est-ce qu'elle fait? Heureusement elle te libère rapidement, et se noie alors sous un flot d'excuses que tu as bien du mal à suivre. Le côté de ta main droite vient s'écraser dans la paume de l'autre. Stop. ▬ Oula moins vite! Ce... n'est pas grave. Merci, je crois? Il faut dire que t'es un peu perplexe. Un fin sourire tordu orne tes lèvres. Flatté mais gêné à la fois? C'est un peu ça. C'est la première fois qu'on te dit que tu as de belles mains. D'ailleurs, tu les regardes un peu, les observant comme si elles n'étaient soudainement plus à toi. Et puis tu prends un semblant d'air frimeur pour déconner, le dos droit et le torse bombé. ▬ C'est vrai qu'elles sont pas mal, t'excuse pas! Il faut la détendre, cette petite. Par contre le soleil a beau donner tout ce qu'il a, et tu as beau être né dans un tas de neige, rien n'empêche le vent d'attaquer tes bras, qui ornent à présent une belle chair de poule à faire frissonner les frileux. Tu t'en accommodes pour l'instant, mais tu aimerais bien rentrer au château.
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Re: the shapes of my words ☩ cesaria Dim 6 Mai - 0:37

somethin' strange is
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M Cesaria ou la fille aux mille et un sourires… Celui qu’elle arbore présentement a quelque chose de moins lumineux mais de plus doux que les précédents. La raison ? Elle est tout simplement très touchée de ne pas avoir été fuit ni moquée ! De toutes les personnes qu’elle a rencontré - et dont elle a volé les mains pour quelques cajoleries éphémères - ce garçon est le premier à ne pas réagir avec outrance.

Tu es…spécial. - elle souffle à mi-voix. Or elle n’a pas le temps de se rendre compte qu’elle a dit tout haut ce qu’elle a pensé tout bas. Le petit air frimeur de Monsieur lui vole toute son attention. Petit air qui le rend étrangement très attendrissant ! - si bien qu’elle se laisse un instant prendre au jeu, le flattant davantage en mimant de drôles d’expressions.

Tantôt la bouche en coeur et les cils papillonnant à la manière d’une adolescente désireuse de charmer son chanteur idole, tantôt gloussant comme un bambin à qui on aurait offert un énorme sachet de bonbons. Je suis trop émue ! Être en présence de pareilles mains… Oh la la la !

Kuzco ne semble pas comprendre la raison de tant de coquetterie - en même temps, ce piaf, il ne comprend jamais rien. L’unique chose qui lui importe : que sa « mama » ne s’arrête pas de le chouchouter. Ainsi, il se pose sur sa tête pour mieux bruyamment caqueter - coupant court au curieux manège.

Trente secondes plus tard et les cheveux de Riri ne sont plus qu’un entremêlement de noeuds. Quel vile virulent vilain volatile vaurien ! Le roi des emmerdeurs au royaume des chiards ! Ne manquant pas de le punir d’un Oust ! File ! Sale relou ! elle s’empresse ensuite d’enlever les plumes parsemant sa tignasse.

Puis, au même moment où elle s’aperçoit de la chair de poule de son comparse, le vent la mord aux fesses. Brrrrrr, mierda, que frio ! En dépit du pull moelleux et duveteux, elles ne sont pas à l’abri, ni elles, ni le reste de son corps. Si vous restez là, demain, le rhume vous rendra visite…

Réfléchis, Riri, réfléchis ! … Mh… Oh mais ! Sur NatGeo Wild, au cours de la dernière émission sur le monde animal qu’elle a regardé, il était question des manchots… Le zoologiste expliquait que pour se tenir chaud, ces petits malins se serraient les uns contre les autres de sorte à devenir une seule et même masse de chaleur.

De toute cette candeur et naïveté dont elle est capable et sous couvert de cette astucieuse astuce de manchots - louée soit-ils - elle encercle son frigorifié acolyte de ses bras, resserrant l’étreinte à son maximum. J’ai vu ça à la télé. Les manchots le font. Elle explique, le plus naturellement du monde mais non sans articuler avec difficulté. Avoir le visage niché contre son cou et à l’orée de sa nuque n’aide pas…

Il lui faudra une bonne minute et quelques bouffées de son parfum pour enfin réaliser que : premièrement, elle l’enlace - je l’enlace - oui, du verbe enlacer - non parce que dans sa tête, elle s’imaginait en manchot alors forcément, là, sa prise de conscience, ça lui fait un choc ; deuxièmement, les gens normaux, lorsqu’ils ont froid, ils ne restent pas dehors ; troisièmement, la logique veut donc que, pour échapper au froid, il faut non pas jouer les manchots mais filer se mettre au coin d’une cheminée ; quatrièmement… Bordel c’est super agréable de l’enlacer ! NON, RIRI. On n’enlace pas un parfait inconnu comme tu le fais ! Stop !

N’empêche… Ils avaient raison les manchots.
Elle a chaud. Sacrément chaud.

Euh… Oui, donc… Voilà. Je… C’est une technique animalière scientifique. - Cesaria ou la fille aux explications qui n’expliquent rien.

À regret elle s’écarte, se confond en rictus penauds et cherche dans ses pieds un quelconque soutient. Elle n’y voit que Ket. Oh. Ket. Tu n’avais même pas relevé, fichue écervelée ! C’est joli à prononcer, Ket. J’adore ! Et voilà que son cerveau reprend le fil de la conversation depuis le début - et voilà comment son embarras et le picotement sur ses joues (et le frais souvenir du parfum de sa nuque) s’en allèrent. Je m’appelle Cesaria mais tout le monde m’appelle Riri ! Je suis désolée, j’ai totalement oublié de me présenter… Quelle malpolie je fais !

Le vent lui mord une seconde fois les fesses. Ah ça suffit ! Quel glacé pervers ! Sans plus attendre, elle ramasse ses affaires, contient deux grelotements et s’empare finalement d’une main de son je-ne-te-laisserais-pas-partir dieu nordique - oui, elle lui trouve les traits d'un dieu nordique - d'où l'appellation "dieu nordique" - BREF. Sa main... Si douce, si douce, si douuuuuce… Contiens-toi Riri !

Le pas vif, elle l’entraîne à sa suite jusqu’au château - sans se soucier d’avoir ou non son accord. C’est quoi ton prénom à toi ? Sans se soucier des paires d’yeux qui vous reluquent avec hébétude tandis que vous franchissez le hall puis les couloirs. Je nous offre un chocolat chaud ! Oh et, tu aimes la musique ? Sans se soucier d’avoir le bas du pull coincé dans son slip de bain - c’est leur fête à tes fesses décidément ! Allons dans ma chambre ! Je veux dessiner tes mains ! Mes colocataires ne sont pas là ! Sans se soucier de se soucier de quelque chose - ah Riri, t’es terrible…





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