titre title タイトル - lancelot

odilon lancelot redon

Oiseau de nuit. Créature tumultueuse, sombre chimère dont les sourires se transforment en cauchemar, épine coincée au centre de votre colonne vertébrale, mystérieux personnage assoiffé de votre sang, terrifiant, glaçant, dur, froid, colère. Le brouillard qui efface votre journée. Lancelot n'est qu'un homme. Silhouette effrayante au regard transperçant. Lancelot est un aventurier. Mains crochues décrochent la lune, dents aiguisées lacèrent la viande, corps affûté détruit l'ennemi. Lancelot est un guerrier. Aux sombres heures de la journée, prend forme la bête.

N'ayez pas peur du démon qui sommeille, prenez le sous votre aile. Il méprise vos bêtises mais félicite votre intelligence, il se joue de votre humour et cultive le sien. Amoureux de littérature au visage dur. Tendre protecteur des indéfendus. Hargneux défenseur du savoir et de la ténacité. Au fond des convictions, au cœur de l'erreur. Hardiesse est son maître mot, agir son maître geste. Le fou sur votre échiquier est une pièce surprenante, dénote par sa singularité, mais possède un jumeau, et a toujours adversaire bien plus fort. Lancelot, sorcier intemporel aux valeurs évolutives, mène un combat contre tout, s'accoutume aux plus dérisoires nouveautés, se glisse dans le monde moderne tel un hurluberlu assoiffé de connaissance, se glisse dans vos rêve tel l'ange aux allures de démon.

SURNOMS : le fou
ÂGE : 62 ans
ORIENTATION SEXUELLE : hétérosexuel
ORIGINE : franco-anglais
SANG : né-moldu
MÉTIER EXERCÉ : professeur de langue classique
DEPUIS QUAND : 37 ans maintenant
AVENIR DÉSIRÉ JEUNE : il avait bien des envies, il en a réalisé pas mal
AVIS SUR LES CRACMOLS ET MOLDUS À POUDLARD/DIRECTEURS : grand bien nous fasse ! mais si Aileen est une bénédiction, Orphan est une malédiction.
ANCIENNE MAISON : serdaigle
AVATAR : Regis, The Witcher

BAGUETTE MAGIQUE : 31 cm, bois de charme et cœur en ventricule de dragon
ÉPOUVANTARD : un fauteuil roulant
PATRONUS : un corbeau
REFLET DU MIROIR DE RISÈD : lui-même face à un paysage, n'importe lequel, il change souvent
ODEUR DE L'AMORTENTIA : huile de moteur, fumée de cigarette et papier brûlé.
MATIÈRE FAVORITE À L'ÉCOLE : Artisanat magique
BONBON FAVORI : il n'aime pas le sucré
CRÉATURE INSPIRANTE : définitivement les sombrals
ANIMAL DE COMPAGNIE : un corbeau, Dagobert

Sous ses longs doigts crochus et pianotants tremble le bureau. Si vieux, ce bureau, si fatigué, usé par les années de recherche, le labeur de l'esprit bouillonnant, ses milliers d'essais. Et la main qui s'impatiente indique le mécontentement profond d'un homme aux espérances faiblissantes. Seuls, un souffle agacé, quelques grognements et le tapotis des ongles emplissent la pièce. La nuit est pesante. Dans le bol posé au centre de l'espace libéré, le liquide est statique. Des yeux regardent autour de la pièce. Sur une vieille photographie affichée au dessus de la porte, deux hommes vêtus d'un long manteau noir et de grosses lunettes de vol se croisent en balais. La scène est impressionnante, même sur un si petit format. Les montagnes qui tapissent l'arrière plan ont l'air de vouloir les croquer. Et là, sur la commode, la mâchoire inférieure d’une créature repose, attendant patiemment d’être remise en place, sur le corps osseux d’un Gavaudan.

L’homme soupire. Il sent l’envie monter en lui, il la sent remonter le long de ses jambes, jusqu’à son ventre, son torse, son cou, ses bras, ses mains et enfin sa tête. Il la tourne vers sa porte de bois, sur laquelle est fixé un porte-manteau, sur lequel est posé un long manteau. Le long manteau en question. Ce vieil ami. Un grognement s’échappe de sa bouche. Un souffle long de ses narines. Et il s’agace. Et puis merde. Au diable. Au diable les élèves, les cours de demain, la semaine de travail, au diable les langues et tout le reste. Ils s’en remettront, d’une absence. Il se lève et son corps traverse la pièce en un seul geste, déjà son manteau est sur son dos, la porte ouverte. Il marque une pose, jette un regard par-dessus son épaule et disparait dans le couloir sombre, claquant la porte derrière lui. Il n’y a qu’une chose qui lui permette réellement de survivre, de vivre. L’Aventure.

hey, miss ya !