Deux filles et un appareil Photo || Feat Lucie Girard

Rubby Maxine Comstock

FEAT.

Lucie Girard

Deux filles et un appareil photo

Rubby Maxine Comstock, éternelle maladroite avait oeuvré à se couvrir de ridicule une fois de plus. La situation lui avait échappé et elle se retrouvait désormais les fesses sur le plancher. Les quelques élèves présents dans la Bibliothèque étouffèrent un rire amusé, d'autres, ne connaissaient visiblement pas la retenue.

Max, qu'est-ce que t'as encore fichu ?! Sérieusement, ce serait cool d'arrêter de te taper la honte avant d'être catégoriser... et tu sais comment çà peut aller vite dans ce genre de bahut. Bon, tu ne vas pas restée plantée-là... Allez, debout !

La huitième année rassembla les ouvrages divers et multiples qui jonchaient le sol. "Sorcellerie Facétieuse", "Les quatre-cents coups", "Drôleries et subtilités", "Enchantement Weasley", "Faux-tôt & Graphiques", "Imagerie Imaginaire", "Encrage Abstrait", bref... Un tas de livres qui parlaient de photographie et de farces-et-attrapes.

Elle les rassembla en deux piles distinctes.

Néanmoins, cette-fois, elle ne fit pas la même erreur.... Elle tira jusque la grande étagère une petite échelle. Quelques livres sous le bras, elle les rangea un-à-un. Rubby ne conserva que les ouvrages destinés à la photographie. Soulagée, elle descendit et replaça l'échelle là-où-elle l'avait trouvée et emporta sur une table à proximité; "Imagerie Imaginaire" de Leeroy Silas Gravestone, "Encrage Abstrait" de Caroline Hariette Deuxfleurs et "La grande chaîne" de Sir Ruppert Ryan.

Capturer l'essence d'un Instant qui deviendrait plus tard un souvenir. Un moment du présent qui dans le futur remuerait le passé. C'est pour ce genre de pensées philosophiques que Max' appréciait la photographie. Bien sur, il y avait les "sujets" en eux-même qui retenait l'attention de la huitième année... chaque "capture" avait un sens; Contrôler le temps

Max resta un long moment à lire. Les aiguilles de sa montre avançaient, inexorablement, le temps passait. Et alors qu'elle continuait sa lecture, une profonde fatigue l'envahit. Elle sillonnait ses paupières qui devinrent lourdes... Caressa ses joues et vint se perdre sur son menton. Un geste de Morphée qui la fit bailler. Les caractères des livres se superposèrent, les contours devinrent flous. La fatigue remporta le duel. Maxine sentit sa tête tomber vers l'avant, son esprit luttait encore, faiblement. Elle releva la tête, mais les événements se répétèrent, comme une chanson que l'on passait en boucle pendant plusieurs minutes jusqu'au moment fatidique où... La tête de Max s'écrasa lourdement contre le livre. PAFF

Surprise par le choc, le regard affolé, à la recherche d'un témoin hilare, elle fut soulagée de voir que la bibliothèque était vide. Du moins, jusqu'au moment où un lointain "chuuuuut" parvint jusqu'à son oreille.

Haha ! Pas de témoins pour cette fois Max ! Tu ne seras pas le dindon de la farce une deuxième fois...

Sur ces bonnes paroles en son fort-intérieur, un sourire illumina son visage.

Par ailleurs, son "triomphe" ne dura que quelques instants puisque la Bibliothèque accueillait d'autres étudiants. A cet instant précis, Max vit quelque chose qui lui fit sortir instinctivement son appareil photo. Une jeune Poufsouffle à en juger par sa robe et son minois. Un visage remplis d'une telle timidité que ça en devenait TOTALEMENT TROP CHOU.

Joues rosées, regard fuyant. Derechef, ton polaroïd immortalisa ce moment de "cutittude" absolu. A travers l'objectif, alors que ton appareil avait annoncé son premier CLICK, tu croisa son regard. Tout en lui faisant signe de la main, tu abaissas ton appareil photo.

BLA ! BLA ! BLA!