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❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays

Vega A. Blackwell
Le roi des damnés
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Vega A. Blackwell
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❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Lun 27 Aoû - 23:50


digging deeper just to throw it away


Décadence.
Déchéance.

Qu'étais-tu devenu Vega Solberg ? Arcturus Blackwell, le stupide pantin de Blanche Blackwell. Qui après l'étrange punition de limer tes canines, t'infligeait depuis sa cage de te plier en victime. Tu haïssais, de chaque parcelle, de chaque cellule régénératrice de ton corps, ce statut qu'elle t'imposait.
Les viles vices qui t'animaient tu avais réussi à les contrôler, les noyer dans une marre de sang qui t'entourait.
Et alors que tu pensais qu'on ne pourrait jamais t'atteindre, au centre, souverain éternel de ce lac pourpre... une âme venait de se lier à la tienne, sans que tu n'aies jamais pu goûter à sa chair. Dans tous les sens que tu pouvais entendre. Sa peau t'était inconnu comme la fragrance amer et sucré du venin vermeil qui pulsait dans ses veines.

Et le coeur en peine, en deuil de cette passion charnelle et charnière que tu portais à la délicate gryffondor... il fallait que tu échanges mots et maux avec Hazel Avery. Car si un autre nom tu devais encore lourdement porter, ça ne serait pas sans te battre et tu espérais la trouver à tes côtés.

Tu venais de transplaner devant le domaine des Avery, en Irlande. Tu savais par informations (merci Lukas) que Astria Avery ne s'y trouvait pas. Et au vu des réseaux sociaux, Hazel ne se trouvait pas en vacances. Tu fixes la demeure un moment. Même sous un soleil d'été, elle paraissait aussi lugubre et infranchissable que la bâtisse des Blackwell. Même si sa modernité et son architecture rendait son apparence beaucoup plus luxueuse.

Tu eus moins de mal que tu ne le pensais à te rendre sur les lieux. Car il te suffit alors de décliner ton identité au sorcier qui gardait l'immense portail pour qu'il te laisse entrer.

« Je suis Arcturus Blackwell, fils adoptif d'Orion et Blanche Blackwell, fiancé à Hazel Avery. Je souhaite la voir. »

Il n'avait pas attendu plus pour t'ouvrir la porte, te toisant autant que tu le dévorais du regard. Tellement tendu que tu aurais pu lui arracher la jugulaire avec les dents.
Le pas léger et furtif, tu observes le hall d'entrée pavé de tes mauvaises intentions, la pupille pourpre agitée en cherchant un signe de vie.

« Avery ? »

Peut-être deverais-tu épeler les syllabes sensuelles de son premier prénom. Hazel. Gazelle. Tu tiques ta langue sur ton palais.

« Hazel Avery ! »

Tu l'appelles plus fortement, faisant claquer tes chaussures sur le carrelage, sans ôter la cape noir qui te tenait chaud à mesure que tu perdais ton sang froid.
Traversant un long couloir aux portraits de femmes dressés sur les murs, tu finis par entendre son coeur battre à quelques lieux d'ici.
Elle était dehors.

Alors traversant les pièces plus fastueuses les unes que les autres, ta promenade aux pas pressés prit fin sur l'immense terrasse qui bordait un jardin somptueux.
Elle se tenait devant toi, aussi indélicate qu'une rose aux épines tranchantes.

« Je pense que tu n'es pas surpris de me voir ici. Je m'excuse de t'importuner sans avoir pris le temps de te prévenir. »

Tu avais envie de la connaitre.
Tout en te révulsant à cette idée. Car réduire l'écart qui s'était naturellement creuser entre vous pourrait s'avérer compliqué.
Sales réputations qui vous animaient. Croqueur de nuques aussi épurées que goûteuses et elle croqueuse d'hommes à l'aura délicieuse.

« Qu'est-ce que tu as pu entendre sur moi ? »


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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Mer 29 Aoû - 14:49


digging deeper just to throw it away



“ My face above the water my feet can't touch the ground and it feels like I can see the sands on the horizon Everytime you are not around. I'm slowly drifting away wave after wave, wave after wave I'm slowly drifting and it feels like I'm drowning pulling against the stream”


Tu adorais chacune des vieilles pierres qui constituaient ce manoir. Son architecture élisabéthaine avait beau en faire un véritable labyrinthe, tu aimais t’y perdre. C’était toujours un plaisir de redécouvrir chaque pièce, chaque tableau, chaque tapisserie. Siégeant royalement en haut d’une vallée, il avait des allures de citadelle imprenable. Il te protégeait du monde autant qu’il soulignait ton appartenance à la noblesse sorcière. Tu avais consenti à certains travaux, notamment à l’installation de l’électricité et à la construction de verrières qui le rendaient indéniablement plus moderne. Un autre de ses nombreux atouts, était les immenses jardins à la mode anglaise qui permettaient de conserver l’aspect sauvage de la nature. Les nombreux hectares avaient d’ailleurs permis la création d’une serre, d’une écurie, d’une piscine et d’un petit refuge, où tu recueillais certains animaux et créatures magiques abandonnés et/ou blessés. Cette petite merveille était à ton nom et rien n’était trop beau pour l’embellir. C’était un cadeau de ton père, une partie de l’héritage qu’il t’avait laissé. C’était donc ton chez toi, ta maison, ton refuge. C’est pourquoi, seul ton oncle venait y séjourner régulièrement quand il n’était pas trop pris par son poste au ministère, à Londres. Jamais Atria n’y mettait les pieds. Tu n’avais pas souhaité vivre à la résidence principale des Avery ; ta véritable demeure étant ici. En dehors du personnel, il y régnait une solitude tranquille qui incitait à l’indépendance. Perdu en pleine compagne irlandaise, ce lieu répondait parfaitement à ton désir de liberté. Ici s’étalait le territoire d’Hazel Avery.

Ce jour-là, tu t’étais levée tôt, réveillée par le bruit d’une averse matinale, dont les gouttes de pluie frappaient contre les carreaux de la fenêtre de ta chambre. Incapable de te rendormir, tu avais demandé à ce que le petit-déjeuner soit servi dans la bibliothèque. Tu t’étais prélassée longuement dans les grands fauteuils moelleux aux coussins confortables alors que tu lisais une de tes dernières acquisitions littéraires. Quand neuf heures sonna à la pendule, tu te décidas à aller te doucher. Tu en sorties une demi-heure après, vêtue d’un simple pantalon noir et d’une large chemise qui t’arrivait à mi-cuisse, dotée d’un décolleté en V qui laissait voir un pendentif en forme de dragon aux yeux vairons, l’un couleur rubis, l’autre couleur émeraude. Tu comptais alors te rendre au refuge pour t’occuper du dernier arrivant à plumes.
Prenant un dernier thé sur la terrasse, sa présence te fût signalée dès qu’il transplana. Toutes les propriétés de sang-pur étaient protégées de telle sorte à empêcher toute apparition et arrivée impromptues. En outre, en ces temps incertains, ton oncle avait tenu à renforcer la sécurité. Pour ta part, ça t’importait peu tant que tu n’étais pas dérangée. Seuls certains de tes proches pouvaient passer les barrières magiques qui entouraient le domaine. Mais cette fois-là, la personne qui franchit les portes du manoir annonçait la tempête à venir. Vega Solberg avait après tout, beaucoup de chose à te dire.

Tu entendis l’écho de sa voix résonner contre les murs. Tu ne signalas pas ta présence ; il finirait bien par te trouver. N’était-il pas doter d’une super ouïe ? C’était une bonne occasion pour le vérifier. Il apparût devant toi, te saluant et s’excusant d’être venu sans y avoir été invité. Tu dévisageas un instant l’homme qui te faisait face. Des cheveux ébènes, des pupilles écarlates, un teint diaphane, des mouvements précis et rapides. Il te donnait l’impression d’être toujours en alerte, comme un animal aux aguets. Mais il semblait aussi envahi d’une insidieuse mélancolie permanente, qui lui conférait une lascivité qui n’était pas sans rappeler celle d’un prédateur. Lorsqu’il te demanda ce que tu avais pu entendre sur lui, tu esquissas ce fameux sourire mutin qui te caractérisait.

« Rien d’assez alléchant pour que tu t’en inquiètes en tout cas. » Tu vrillas ton regard au sien. « Y a t-il quelque chose de particulier à savoir ? » Pure question rhétorique, pensas-tu.

Qu’il s’agisse de son autre nom, de son goût pour le sang, de son statut d’hybride ou du fait qu’il était désormais ton fiancé ; tu savais ce qu’il y avait à savoir. Lui indiquant d’un geste de la main la table où il pouvait se servir un rafraîchissement, tu pris place sur le muret, dos au jardin, tes jambes se balançant dans le vide.

Tu penchas la tête sur le côté, faisant la moue. « Tu es venu me croquer ?. » dis-tu en riant. Ton sourire s’élargit encore, laissant deviner la dimension séductrice de tes paroles. Toi aussi, tu étais de la race des carnassiers. « Ou peut-être es-tu là pour me dire le nombre d’enfant que tu souhaites avoir ? » Petit parallèle avec les propos qu’avaient tenus Atria lors du bal de fin d’année. Tu te sentais d'humeur joueuse.

Dans cette chemise si ample, ta silhouette était encore plus vaporeuse que d’habitude. Une légère brise s’engouffra dans ta chevelure couleur de nuit, faisant bouger certaines mèches comme des serpents qui ondulaient. Au-dessus de vos têtes, le ciel était nuageux, l’été touchant à sa fin. Tu contemplas l’être qu’on avait choisi pour se tenir à tes côtés ; si mystérieux joli garçon. Que va-t-il naître du mélange de vos cendres ?

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Dernière édition par Hazel E. Avery le Mar 11 Sep - 11:50, édité 3 fois
Vega A. Blackwell
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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Jeu 30 Aoû - 17:32


digging deeper just to throw it away


Ta première impression était sûrement qu'elle débordait d'une joie que tu en partageais pas. Non pas qu'elle ne t'attirait pas. Son odeur était sûrement plus que désirable... Mais elle tenait plus du serpent sinueux qu'au courage indomptable que tu avais l'habitude de fréquenter. Et fréquenter était encore un bien grand mot pour le garçon solitaire que tu étais. Le pacte du calice était sûrement l'acte de dévotion le plus fort que tu avais pu engager auprès d'une fille. Parfois par distraction ou par désir, mais la plupart du temps par loyauté incertaine et possessivité malsaine.

Elle arrive à t'arracher un sourire ironique à la première réponse qu'elle t'accorde. Sans un bonjour non plus, à croire que les plus nobles étaient les moins pointilleux sur la politesse.

« De particulier ? J'aurai pensé que ma sale réputation serait parvenu à tes oreilles. »

Le vampire aux milles calices, terreur de ces dames et briseur de coeur aux milles larmes. Tu étais peut-être ce monstre qu'ils décrivaient qui sait... mais tu savais pertinemment que tu te fichais bien de ce qu'ils décriaient.
Ce n'était que des pantins désartibulés aux machoires désarticulées... criant à la décadence pour la moindre différence. Le sang les animaient tous et toi aussi.

« Si je suis venu te mordre ? Pourquoi, c'est quelque chose qui te donnerait envie ? »

Nombreuses étaient celles qui t'avaient témoigné de l'intérêt pour le côté excitant que pouvait être une relation humain vampire. Tu l'observais d'un air douteux, elle semblait joueuse malgré la situation. Comme si elle s'était levé dans cette tenue légère, pour faire tourner la roulette russe avec son destin. Mordra, mordra pas ?
Tes canines s'allongent et tes rubis scintillent d'un pourpre malveillant.

« Nos enfants pourraient développer la même tare que moi. Tu sembles aussi légère de la situation que ce qui couvre tes modestes formes. Est-ce que tu aimerais que j'ai l'envie de goûter à ta jugulaire ? »

Tu t'approches d'elle, ôtant ta cape pour la jeter sur une des chaises de jardin, réduisant toujours plus l'écart qui vous séparait d'une distance de sécurité.

« Je ne suis pas sûr qu'il soit aussi pur qu'on ne le décrit. »

Tu t'arrêtes alors que vos souffles se mélangent.

« Qu'attends-tu de moi Hazel ? »

Que j'écrase chacune de tes aspirations.


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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Ven 31 Aoû - 14:30


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“ My face above the water my feet can't touch the ground and it feels like I can see the sands on the horizon Everytime you are not around. I'm slowly drifting away wave after wave, wave after wave I'm slowly drifting and it feels like I'm drowning pulling against the stream”


Si les autres préféraient penser qu’il n’était qu’un monstre froid et indifférent, le Vega que tu avais devant toi était des plus fougueux. Il répondait à la provocation et jouait à son tour avec le feu. Visiblement, il n’avait pas sa langue dans sa poche non plus. Le jeune-homme du bal aux allures de prince ténébreux qui tenait par la main une délicate ingénue, te semblait bien loin. C’était tant mieux ; les êtres trop lisses étaient ennuyeux à mourir. Tu te sentais beaucoup plus en phase avec lui quand il laissait parler son côté prédateur et mature que quand il tentait de camper le rôle du parfait cavalier pour une blonde hitchcockienne, qui pensait qu’il y avait les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Le couple qu’il formait avec la gryffondor tenait du cliché absolu pour toi. Lui, le dangereux vampire mélancolique qui s’éprend de la jeune-fille courage et obstinée, qui souhaite vivre avec lui une belle histoire d’amour malgré leur différence. Il n’était pas difficile de deviner que sa précieuse chérie lui avait juré de toujours l’accepter et de se tenir à ses côtes pour le meilleur comme pour le pire. Comme le voulait la chanson, à deux ils seraient plus forts. Ça te faisait penser à un de ces romans romantico-fantastiques que les jeunes moldus n’avaient eu de cesse de plébisciter à un moment. Tu trouvais ça ridicule mais tu te gardas bien de le dire. Adelys et Lukas t’avais fait promettre de garder pour toi ton avis grinçant sur les relations amoureuses de tes camarades que tu jugeais immatures, stéréotypées et vides de sens.

Lorsqu’il te parla de sa réputation, tu te contentas d’hausser les épaules. Tu te moquais royalement de ce que les gens pouvaient bien se dire les uns sur les autres. Tu n’ignorais pas que tu étais toi-même l’objet de nombreuses rumeurs sur le nombre de tes conquêtes et la manière dont tu les traitais dans l’intimité. Ça t’amusait plus qu’autre chose. Seul comptait à tes yeux le jugement de tes proches. Ton cercle d’amis était certes restreint, mais chaque membre cultivait son authenticité et son écoute de l’autre quelque soit sa personnalité. Le fait que tu puisses être particulièrement loyale, était une chose inconcevable pour certains esprits étriqués : une serpentarde ne peut être qu’hypocrite et incapable d’affection réelle. Vaines croyances que celles qui vous enfermaient dans vos maisons respectives.

Il joua le registre de la séduction tout en laissant penser qu’il restait une menace. Peut-être était-ce vrai, en tout cas il n’était pas un danger insurmontable. Tu continuais de sourire tranquillement lorsque tu repris la parole.
« On dit qu’un vampire qui s’abreuve au cou d’une sang-pur voit ses capacités dédoublées et qu’un lien indicible et puissant, le lie pour l’éternité à cette jeune-femme. » Tu le laissas approcher. « On pourrait essayer, mais vois-tu, je ne suis guère faite pour les prisons, encore moins lorsqu’elles sont d’origine sentimentales.  »

Tu descendis de ton perchoir en te faisant glisser. Vous vous retrouvèrent face face, vos respirations se mêlant alors que quelques centimètres vous séparaient seulement. « Et pour information, mes formes n’ont rien de modestes.  » Si son truc, c’était les jeunes-filles, il était mal tombé ; toi, tu étais une femme.

Tu te collas brusquement à lui, plaquant ton corps contre le sien. Ton buste frottait contre son torse. Tu penchas d’abord la tête sur le côté, ramenant ainsi tes cheveux en arrière. Puis tu enfouies ton visage dans son cou. Tu murmuras à ton tour : « Mes canines ne sont peut-être pas aussi aiguisées que les tiennes, mais j’ai en ma possession d’autres armes toutes aussi délicieuses et efficaces.  » Tu t’éloignas tout aussi rapidement que tu t’étais rapprochée.

Ton défunt père, ton oncle ou même Hylas, ton ami d’enfance, avaient raison : tu tenais autant de la sirène que de la succube. Ta nature féline tendait à te rendre aussi sensuelle qu’impalpable…Tu pris place sur une chaise de jardin, te servant une autre tasse de thé.

« Ce serait plutôt à moi de te poser la question. C’est toi qui es venu me trouver que je sache.  » Tu haussas les sourcils de façon équivoque. « Et c’est toi qui est déjà engagé et c’est ton nom que tu risques de perdre.  »

Tu avalas une première gorgée et sur un ton neutre mais sincère, tu ajoutas : « N’attends aucun secours de moi. Atria me déteste autant que Blanche te hait.  » Plus bas, mais toujours les yeux dans les yeux, tu poursuivis : « Elle veut me mettre à terre pour m’empêcher de devenir la prochaine matriarche des Avery.  »

Ce que tu lui confessais était vrai. Aux yeux d’Atria, tu n'étais que la fille de ton père et la favorite de ton oncle et de l’actuel chef de la famille. Tu n’avais rien fait de spécial pour cela. Tu étais juste toi et même si parfois, ça te coutait et que les trous dans ton cœur se multipliaient, tu avais fait une promesse. Si ce serment te pesait souvent, c’était aussi sur lui que reposait ta force. Jamais tu ne décevrais ton père. Même mort, tu restais son "mo nimhe milis", un poison faite reine.

Tu revins à Vega, l’invitant à s’asseoir. « Alors maintenant, dis-moi ce que TOI, tu es venu chercher. »

Lorsque ta tasse heurta la soucoupe en porcelaine, on crut entendre comme un gong fatidique.
Ne me demande pas la clé de ta cellule, j’en suis encore à limer les barreaux de la mienne.

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Dernière édition par Hazel E. Avery le Mar 9 Oct - 18:41, édité 1 fois
Vega A. Blackwell
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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Dim 2 Sep - 19:55


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La férocité de sa sensualité aurait presque pu te charmer. Tu n'étais pas indifférent à sa personnalité, à ses drames et à sa virulente langue de vipère. Le nectar de vie qui coulait à flot dans ses veines te semblait tout aussi délicieux que le reste. Mais elle pointait un peu trop le doigt sur des vérités qu'elle idéalisait. Qu'elle déformait à sa propre image.

Hazel Avery représentait tout ce qui pouvait te répugner chez les sang-purs : l'opulence et l'impression que tout leur était dû par leur simple nom, par leur statut qu'ils considéraient égal aux rois. Mais ce que tu pouvais respecter, c'était les valeurs que chaque famille insufflait aux membres de son clan. Les Avery ne dérogeaient pas à la règle... ils devaient exister depuis maintenant bien longtemps. Et avec eux leurs traditions.

Hazel descend de son perchoir, comme une princesse espiègle aux dessous aussi épineux que sa tiare. Elle plaque son corps contre le tien, qui réagit comme un homme normal face à ses courbures pulpeuses. Elle penche sa tête en arrière, dévoilant son joli cou que tu n'avais pas fini de dévorer. Etait-ce de la provocation ou voulait-elle te prouver qu'elle avait définitivement un pouvoir sur toi ? Ou sûrement voulait-elle te tester. Tester tes limites. Après tout, d'après le scénario envisagé par Blanche et Atria, vous alliez finir votre vie ensemble.

« Oh vraiment ? J'y ai déjà goûté et je ne me suis jamais senti différent. » Tu étires un sourire qui dévoile les longues canines. Tranchantes et aiguisées.

Tu approches ta main sur sa tempe aussi blanche que laiteuse. Tu remets une mèche de ses cheveux ébènes derrière son oreille, effleurant sa joue d'une douceur prédatrice au passage.

« Je ne t'aimerai jamais Hazel Avery, n'aies pas peur d'une quelconque cage dorée dans laquelle je pourrais t'enfermer. »

Tu n'étais même pas certain d'être réellement et totalement amoureux de Lola pour qui tu avais une profonde attirance et affection. Tu n'étais même pas certain d'avoir jamais ressenti de l'amour familial envers ta mère et ton père. Mais c'était seulement le résultat de ta nature et de ton éducation, pas vraiment un choix par conviction ou expression de style.

« Je ne doute pas de ta dangerosité. De toutes les manières que ce soit. Je suppose que tu es ce genre de filles qui arrive toujours à ses fins. Dommage que ce talent ne nous soit pas très utile dans cette situation... »

Tu soupires et t'assois sur la petite table de jardin, en face d'elle. Tu la fixes un moment porter la tasse de porcelaine à ses lèvres.

« Je n'ai pas peur de perdre mon nom tu sais. J'en ai déjà tellement porté que je n'en fais pas vraiment une affaire d'état. Je suis né Cassidy Solberg. Quand Orion Blackwell m'a adopté, il a choisi le nom d'Arcturus. Puis j'ai choisi de m'appeler Vega. Alors tu sais, abandonner Blackwell pour Avery... un de plus un de moins. »

Redoutable, même dans ses simples questions. Il était vrai que tu avais fait le déplacement, afin de la rencontrer en personne, de discuter de ce que vous pouviez faire pour éviter tout ça. Mais ces raisons n'étaient qu'une excuse à ta curiosité malsaine qui avait creusé tes tripes depuis la fin du bal. Qui pouvait-être cette délicieuse jeune femme aux allures de serpent pernicieux.

« Je ne sais pas vraiment ce que je suis venu chercher. Je suis venu ici pour le découvrir. Et aussi peut-être discuter d'une éventuelle solution. Avant tout, je suis venu ici pour découvrir celle qu'on avait choisi pour être ma femme. Alors parle moi de toi. On dit que je suis très bon pour écouter. »

Un sourire carnassier étire ton visage d'une expression narquoise et malsaine.


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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Lun 3 Sep - 17:41


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Tu devinas qu’il prenait grand soin de te dévoiler ses canines luisantes dès qu’il ouvrait la bouche. Il cherchait visiblement à te paraître menaçant, ou tout du moins insensible à tes propos et à tes gestes. S’il espérait prendre le dessus ou t’intimider, c’était inutile. Encore une fois, tu te contentas de sourire tranquillement, comme si tu assistais à une scène déjà convenue. Il était toujours vain d’essayer de prendre le dessus sur toi. Tu étais très bien entrainée dans l’art de la dissimulation et toutes tes attitudes cultivaient le côté intouchable de ta personnalité. La première leçon que tu avais apprise et adoptée à ton compte, c’était de rester insaisissable. En outre, Vega ou Arcturus, peu importe son nom, ne t’impressionnait guère. Tu éprouvais pour lui une sorte d’intérêt scientifique : en quoi cet hybride mâle méritait de prendre le nom des Avery et de se tenir aux côtés d’une des deux héritières de la famille ? Plus simplement encore, qu’avez pu voir en lui Atria ? C’était surtout cela qui t’intriguait.

A nouveau, tu lui accordas une œillade moqueuse quand il sentit le besoin de préciser que jamais il ne pourrait t’aimer.

«  Tu me brises le cœur. Moi qui avais reconnu en toi mon âme sœur. » Tu levas les yeux au ciel pour témoigner de l’absurdité de ses propos. Comme si tu t’étais imaginée une seule seconde vivre une idylle avec lui. Tu ne pus t’empêcher de pousser un soupir d’agacement ; tu le croyais plus intelligent que ça.

Bien entendu, il ne manqua pas de souligner ton impuissance face à votre situation commune. Tu le corrigeas tout de suite : «  Fais attention petite sangsue, j’aurais toujours plus de pouvoir que toi. Et cela, quel que soit les circonstances. » Tu esquissas un sourire mauvais, faussement compatissante.

Qu’il était mignon à te regarder comme si tu étais à la fois la peste et le choléra personnifiés. Il te contemplait de toute sa hauteur, t’ayant préalablement rangé dans une case. Même lui, hybride, était pétri de préjugés conscients et inconscients à ton égard. Il avait aussi surement de grandes idées sur ce qu’était ta vie dans les hautes sphères. Méchants sang-purs que vous étiez. Sarcastique, tu constatas qu’il était comme le reste des élèves ; il avait fini par passer trop de temps au château. Poudlard avait beau être un des meilleurs endroits au monde, il participait aussi grandement aux idéaux anti-sang-pur. Tu fus quelque peu déçue de sa prévisibilité. Tu l’avais imaginé plus ouvert sur le monde, plus perspicace, plus homme enfin de compte. C’est ce que tu cherchais toujours de toute façon : un être avec qui tu pourrais vraiment discuter, un égal avec qui tu pourrais jouer carte sur table. C’était de nouveau raté apparemment.

«  Méprise-moi. Oui, continue de me mépriser. Ça me fait comme des frissons. » Et tu éclatas de rire, manquant de renverser un peu de thé sur la table.

Tu finis quand même par reprendre ton sérieux lorsqu’il aborda le sujet de son nom. Bien sûr, tu ne pouvais être d’accord avec l’essence de ses paroles. Pour toi, ton patronyme, c’était tout un symbole. Il représentait une partie de ton monde. Tant est si bien que le mot Avery, c’était le rire de ton père, le regard bienveillant de ton oncle, les voyages en Europe, les regards furieux de ta mère, le contenu immense de ta bibliothèque, la future construction de ton refuge pour créatures magiques, la dignité de la matriarche quand elle prenait la parole, la mémoire de tes ancêtres africains, les noëls catastrophiques à la résidence principale, le poids sur tes épaules, un deuil jamais vraiment terminé, une fierté toute enfantine, un pouvoir au féminin et bien d’autres choses encore. Tu ne pouvais envisager de le perdre. Déjà parce que tu avais fait une promesse solennelle et aussi parce qu’il se composait de parties de ton âme. Pour autant, tu comprenais l’avis de Vega sur le sien. Rien ne le rattachait à ce nom. Son identité se trouvait ailleurs.

Tu tournas la tête en direction des jardins, contemplant Oliver, le jardinier, à son ouvrage. Il avait un véritable don avec les fleurs. C’était à lui que vous deviez la diversité des plantes qui s’épanouissaient dans la serre. Il t’avait connu toute petite, il avait contribué au labyrinthe végétal où tu jouais enfant et à tes dix-huit ans, il t’avait offert une magnifique arche où se mêlaient les roses et les camélias écarlates que tu aimais tant. Il approchait des soixante ans désormais. Tu l’observas alors qu’il s’occupait méticuleusement d’un parterre. Tu l’appréciais énormément. Il faisait partie de la famille, de ce manoir, de ta vie. Voilà pourquoi, jamais tu ne quitterais ces lieux et cracherais sur ton héritage et ton clan ô combien conflictuel. Si tu ne connaissais pas encore l’amour tendre que tu tournais si souvent en dérision, tu n’ignorais pas les autres formes d’affection. Les liens qui te liaient à Adelys, à Luka, à ton oncle, à Cassie, à Atlas, à d’autres encore, mais aussi à Oliver et au reste du personnel, et même à tes animaux et créatures magiques qui étaient des êtres à part entière, valaient tous les souffrances du monde. Tu veillerais toujours de loin et dans l’ombre, à ce qu’ils aient une vie décente et comblée, qu’ils soient en bonne santé et heureux de vivre. Et si le prix à payer était d’être seule au sommet, c’était bien peu de chose. Ta loyauté envers les personnes que tu aimais était aussi destructrice qu’indispensable à tes yeux. Mais ça restait quelque chose que les autres n’avaient pas besoin de savoir. Il y avait encore bien d’autres choses qui étaient passées sous silence. Personne ne devait te connaître entièrement, jamais.

Alors quand Vega exprima son souhait de t’entendre parler de toi, tu te fis lointaine et froide. «  Il n’y a rien à savoir sur moi. Je suis exactement celle que je parais être. Je suis Hazel Avery, vingt ans, à Serpentard. » Il devrait faire avec.

Tu passas une main dans tes cheveux, à l’endroit même où il avait remis une mèche rebelle derrière ton oreille. «  Maintenant, passons aux choses sérieuses. » Tu lui servis une tasse de thé, sans lui demander son avis. Tu lui tendis l’assiette à biscuits. «  Notre mariage n’aura pas lieu. Un scone ? »

Et dans l’infinie solitude qui l’entoure, là où elle siège telle une reine invulnérable, elle fait tomber à terre toutes les pièces de l’échiquier et décide de commencer un nouveau jeu.
Elle doute de ne savoir jamais se donner alors elle préfère prendre, royale parmi les ombres.

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Vega A. Blackwell
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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Lun 10 Sep - 23:30


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Hazel te semblait paraitre désormais aussi fragile que les roses qu'elle aimait admirer sur son arche de fleurs. Tu avais été idiot de sous-estimer sa férocité face à l'écrasante vérité que tu lui renvoyais. Elle n'avait que ses épines pour trancher et piquer, mais tu restais indélébile à ses attaques, car tu ne la voyais pas comme elle aurait aimé qu'on la voit. Reine magistrale, peut-être. Mais elle était surtout cette jeune fille aisée qui pensait sûrement qu'il fallait avoir l'air royal pour passer pour une reine. Dominante et sûre d'elle.

Elle te faisait penser à Fallen. Car quand tu pensais à la famille Blackwell, c'était son visage que tu voyais en premier. Sa grâce et sa sagesse avaient été construites sur les coups de fouet et les responsabilités. Elle était plus qu'une soeur, elle était sûrement un des rares êtres humains que tu estimais pour ce qu'ils assumaient vraiment être. Accrochés à un destin dont ne pouvant se démêler, les modelaient pour mieux les épouser. Tu observes un instant Hazel, suivant son regard vers le jardinier qui s'occupaient soigneusement du parterre de fleurs.

« Ton sarcasme n'a d'égal que ta peur de perdre le contrôle. »

Ce n'était pas vraiment un jugement, car tu étais bien placé pour le savoir. Il y avait deux catégories de personnes en ce monde. Ceux qui avaient besoin d'avoir la main sur absolument tout, et ceux qui acceptaient lassement d'être contrôlés par autrui. Mais nos destins nous échappaient la plupart du temps. Et même le pouvoir ne pouvait généralement pas rattraper ces équations instables.

Décidément, ce thé n'avait aucune saveur. Le nectar amer que tu choyais tant se faisait rare en été. Tu devais surveiller tes rationnements, pour ne pas non plus céder à la faim et à l'hérésie que celle ci pourrait provoquer. Mais alors que tes yeux vrillent d'un vermeil semblable à un rubis, tu reposes la tasse maladroitement dans un crissement inaudible.

« Qu'est-ce que le pouvoir pour toi ? L'argent, la force, la notoriété ? Je te sens nerveuse Hazel Avery, 20 ans, Serpentarde. Ma présence t'irrite t-elle ? »

Tu soupires dans un sourire sincère et tu prends le premier scone de la pile qu'elle te tend, le portant à tes lèvres. Le sucre était agréable, mais la sensation de satiété n'arrivait pas. Fade, tu n'avais pas l'impression de te nourrir, mais de déguster une matière impropre à ton corps.

« Délicieux. »

Courtoisie, tu essaies de la remettre à l'aise. Tu devais reconnaitre que par ta personnalité, tu pouvais parfois paraitre méprisant ou austère. Mais tu avais l'habitude des sang-purs, et derrière leurs traditions se dissimulaient la plupart du temps l'incompréhension quand on leur rappelait que tout ne leur était pas dû, et qu'ils n'étaient pas encore maitre de tout leur univers. Alors tu gardais tes distances autant qu'elle gardait les siennes.

« Je n'aurais pas dit mieux. Fallen et Persephone peuvent avoir un rôle à jouer. Blanche étant décédée en prison il y a quelques semaines, elles ont repris le contrôle de la famille. »

Tu devais assumer que le suicide de Blanche avait quelque peu égayer tes vacances. Tu la haissais autant qu'elle, et le retour du sort à tout ses couards méfaits en était réjouissant.

« Elles sauront sauver l'alliance de nos deux familles en nous soustrayant à cette obligation matrimoniale. Je peux te l'assurer Hazel. »

Tu lui souris à nouveau, pour lui faire comprendre que vous étiez du même côté. Tu n'étais pas bavard, et elle s'était repliée dans son cocon de femme impénétrable, insoumise et aussi imbuvable que ce thé que tu t'efforçais de boire depuis maintenant de bonnes minutes. Tu ne forcerais pas le dialogue, et tu repartirais dans l'ombre si elle décidait de clore cet entretien. Mais tu voulais la tester, tenter de créer une ouverture afin de faire face à celle qu'elle refusait de te montrer.

« Parfois, il faut lâcher prise. »

Tu voulais qu'elle lâche prise à tes côtés. Tu voulais qu'elle s'abandonne à tes côtés.


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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Mar 11 Sep - 11:55


digging deeper just to throw it away



“ My face above the water my feet can't touch the ground and it feels like I can see the sands on the horizon Everytime you are not around. I'm slowly drifting away wave after wave, wave after wave I'm slowly drifting and it feels like I'm drowning pulling against the stream”


Vous en étiez là, à vous dévisager, à tenter de lire en l’autre. Ce n’était pas par choix que vous vous retrouviez à la même table. Si le destin vous aviez épargné cette histoire de fiançailles, vos regards se seraient ils seulement croisés ? Rien n’était moins sûr. Qu’aviez-vous en commun en dehors de cette langueur mélancolique qui vous assaillez parfois ? De quelle nature était le fil rouge qui vous liez ?
Tu plongeas de nouveau ton regard dans l’écarlate de ses yeux alertes. En tout cas, il ne manquait pas de répartie. Il souligna ta peur de perdre le contrôle. Plutôt perspicace pour un lionceau. Tu haussas les épaules, nullement touchée par ce qu’il mettait à jour.

« Je ne m’en cache pas. J’aime avoir le contrôle. » Tu attrapas un biscuit, l’émiettant dans ton thé. « Si on ne maîtrise rien, tout nous échappe. Et je déteste ça. » Tu relevas la tête, fixant un point invisible devant toi. « Dans ce monde insensé, il faut savoir se préserver. »

Ce fût à son tour d’attraper un scone et de le porter à sa bouche. A la réaction qu’il eut, il était évident que ça ne lui convenait pas. Tu t’apprêtais à lui proposer plutôt une madeleine lorsque tu te rappelas qui tu avais en face de toi. Il devint alors inutile de lui présenter d’autres gourmandises ; ce qui était en mesure de le contenter coulait dans vos veines. Amusée, tu t’imaginas lui présenter le creux de ton poignet ou ta gorge comme s’il s’agissait d’un rafraichissement des plus banales. Tu te demandas s’il ça le ferait rire, s’il te prendrait au mot ou s’il prendrait plutôt un air consterné. Tu décidas de t’abstenir, gardant ces drôles de pensées pour toi. Ton esprit aimait se perdre en conjectures.

Il aborda de lui-même la mort de Blanche. De ton côté, tu avais préféré passer sous silence pareil événement. Bien sûr, les convenances souhaiteraient que tu lui présentes tes plus sincères condoléances mais tu jugeais cela mal venu. A l’enterrement de ton père et même après, de nombreuses personnes avaient tenu à te saluer, finissant toujours par s’excuser de la perte que tu vivais. Toutes ces formules préétablies, tu les avais en horreur. Ça ne te soulageait en rien et en plus de ça, ça ne faisait que conforter l’absurdité de la situation. Dans le cas de Vega, aucune sorte d’amour le reliait à Blanche ; tu ne te sentais donc pas de compatir. Tout le monde savait que cette femme était mauvaise.

« Son décès nous saura profitable, en effet. Atria se retrouve seule désormais. » Tu adoptas une mine satisfaite. « Elle perdra la face. » Ton sourire s’élargit encore. « Tes sœurs seront soutenues par notre matriarche ; je me suis entretenue avec elle et il s’avère qu’elle ignorait tout de cette alliance matrimoniale. » A ce souvenir, tu te remémoras la flamme dans ses yeux et sa désapprobation face à pareille perfidie. Personne n’était assez sot pour s’élever contre Charlie Avery. Toi et ta cousine Sybil, aviez la chance, en raison de votre statut, de bénéficier de sa protection et de son affection. A ses yeux, vous aviez un rôle important à jouer. Jamais elle ne permettrait qu’une héritière de la famille devienne une simple épouse doublée d’une poule pondeuse.
Tu repris la parole, trouvant juste de lui dévoiler toute l’histoire : « Ma grand-mère non plus n’était pas au courant. Elle a beau détester Charlie, elle a à cœur le bonheur de ses petits-enfants. Si des fiançailles doivent être nouées, elle estime que c’est à elle de choisir l’homme qui se tiendra à mes côtés. » Tu levas les yeux au ciel. « Pour une fois, je dirais que ça m’arrange grandement.  » Tu lui fis un clin d’œil, espiègle.

Un silence apaisé s’installa. Vous n’étiez pas sans espérer rapidement une annonce officielle qui mettrait fin à cette mascarade. Si aucun retournement de situation n’avait lieu, vous passeriez Noël, libres et célibataires, chacun de votre côté. Un vent frais se leva, te faisant frissonner. L’automne serait bientôt là ainsi que la grisaille. La voix de Vega te parvint de très loin. Tu clignas des yeux, revenant au moment présent. Il semblait vouloir poursuivre l’entretien, pas pour convenir d’un plan mais pour mieux te connaître. Sa curiosité paraissait sincère. Tu ne savais comment réagir, tu n’étais pas très à l’aise lorsque les rapports humains sortaient du chemin des politesses convenues. Il parla de lâcher prise et tu te refrognas comme une enfant.

« Tss ! J’espère que tu n’es pas en train de sous-entendre que je devrais me comporter comme n’importe quel jeune moyen dont les seules préoccupations sont les hormones, les amourettes censées durer pour toujours, le dernier match de Quidditch et la dernière rumeur en vogue dans les couloirs.  » Tu lui adressas un regard noir qui n’avait rien de féroce. « Ce serait ridicule !  »

Ce n’était pas méchant. Il découvrait juste une nouvelle facette de ta personnalité ; ce côté enfantin qui attendrissaient ceux de tes proches qui s’amusaient de tes contradictions. Tu levas de nouveau les yeux au ciel, ta spontanéité naturelle reprenant le dessus. Tu l’observas du coin d’œil, te mordant la lèvre : « En réalité…je ne saurais pas faire.  » Pas que ça t’intéressais des masses non plus, mais il est vrai que de temps en temps, ce pourrait être agréable de ne rien calculer et de se laisser surprendre.

Peu désireuse d’être en reste, tu ne lui laissas pas l’occasion de répondre, enchaînant directement : « Parce que monsieur le demi-vampire stoïque rêve de légèreté alors ? » Cet entretien des plus sérieux se transformait en querelle d’enfant.

Il y avait combien de temps que vous ne vous étiez pas accordés un moment où vous pourriez être déraisonnable ?


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Vega A. Blackwell
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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Dim 7 Oct - 23:14


digging deeper just to throw it away


Hazel se montrait de plus en plus intéressante. Elle était différente des autres sang-purs que tu avais pu rencontrer. Elle assumait pleinement ce qu'elle considérait comme des qualités qui la préservait. Des qualités nécessaires à sa survie. Alors que la plupart se cachaient derrière leur rang, derrière leur fortune ou encore derrière leurs relations. Comme si tout ces mots étaient des excuses à leur comportement toxique et sectaire, comme si tout leur était permis sous couvert de.
Et Hazel c'était sous couvert de sa liberté. De sa sécurité.

Tu étires un sourire alors qu'elle émiette son biscuit. Tu fixais inlassablement les fragments sucrés s'écrouler dans le thé brulant.

« Se préserver hein... Même si pour ça il faudra choisir entre son confort et écraser les autres. »

Tu croises les bras, la décryptant dans son regard. Elle était vraiment belle, tu pensais. Mais dans son côté redoutable et insoumise. Hazel n'avait rien des fleurs dont elle aimait s'occuper. Elle n'avait rien des filles de ce milieu. Ce n'était pas une femme attachée aux standard, liée au règles. Elle était libre, de tout ces clichés qu'elle aurait pu magnifiquement porter.

« Ta famille semble aussi compliquée que la mienne. Les sang-purs sont une société à eux tout seuls. »

Tu soupires et un silence s'installe. Tu sais pertinemment que Hazel s'offusque sûrement des préjugés qu'elle pense que tu lui accordes. Mais c'était mal te connaitre. Comment juger quand on baigne d'indifférence ? De suffisance et de non allégeance.

« Non, je me permettrais pas. Mais même si on m'a appris à lire derrière les manières des gens, tu seras toujours ce que tu renvoies aux autres. C'est se leurrer de penser qu'on peut vivre derrière un masque. Nous sommes toujours le masque car nous sommes ce que les autres pensent de nous. »

Tu lèves ton verre pour vider le thé à côté. Le liquide coule lentement jusqu'à s'écraser sur le sol sableux de la terrasse.

« Regarde moi. Je suis le vampire aux milles calices, qui collectionnent les petites pétasses en manque d'érotisme. Je suis sans coeur, rejeté de la famille prestigieuse, qui m'a accueilli par pitié. Je suis dangereux. »

Tu étires un sourire sarcastique, accompagné d'un grincement salé. En vrai ça t'amusait. « Alors que les vrais sauront que je ne suis qu'un pessimiste désabusé qui a pu fauter quelques fois je l'avoue. »

Tu remets la tasse sur la table une fois qu'elle fut vide.

« Et toi tu es sûrement.. Tout un tas de choses Hazel Avery. A croire qu'aux derniers ragots, tu es ma fiancée et le mariage ne te va pas au teint. »


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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Mar 9 Oct - 18:51


digging deeper just to throw it away



“ My face above the water my feet can't touch the ground and it feels like I can see the sands on the horizon Everytime you are not around. I'm slowly drifting away wave after wave, wave after wave I'm slowly drifting and it feels like I'm drowning pulling against the stream”


Il parlait de lui comme tu parlais de toi, avec une lucidité cruelle. Il était clair que vous partagiez une solitude commune. Quoiqu'il arrivait, vous restiez assoiffés et dans son cas à lui, c'était bien au sens propre comme au figuré. Tu te reconnaissais un peu en lui et tu reconnues sans mal être séduite par sa drôle de nonchalance et sa franchise. Vega était un être complexe. Il ne se résumait pas seulement à son statut d'hybride ou à son appartenance à la maison des rouge et or ; l'homme qui se tenait face à toi était quelqu'un de droit et se mésestimait comme il pouvait t'arriver de le faire. Une fois encore, tu constatas qu'il était agréable d'être avec lui et de discuter. Tu terminas ton thé, songeuse.

« Mais tu es aimé. » Ce fût prononcé dans un murmure léger. « Tu as trouvé ta moitié de ce que j'ai compris. N'est ce pas là un changement ? Une façon de donner tord à ta réputation ? » Tu étais sincèrement curieuse. A l'heure actuelle, personne ne se tenait à tes côtés. Tu régnais seule dans les ombres. Parfois, sans jamais le dire à haute voix, tu en venais à te demander si un jour, tu partagerais quelque chose de vrai avec quelqu'un. Tout le monde semblait y avoir droit autour de toi. Alors que de ton côté, ton désert sentimental persistait et ton isolement prenait de l'ampleur d'année en année. « Ta relation avec la jeune miss Edwards te permet t-elle de trouver un peu de paix ? » Il n'y avait aucune trace de sarcasme dans tes propos ; tu désirais juste savoir si être avec quelqu'un qu'on aime et qui nous aime en retour serait la solution à cette existence souvent pesante.

Vous vous regardèrent longuement. Il vida sa tasse par terre et le liquide fit comme une nappe au sol. Tu observas le sol absorber le thé, laissant une tache humide. Il reposa sa tasse sur la table, visiblement partagé entre l'amusement et la perplexité. Tu répondis de manière automatique.

« Qui n'a pas fauté ? » Il s'agissait d'une pure question rhétorique. « Il est vain de croire que tous les choix que nous faisons sont manichéens. Tout est beaucoup plus compliqué que ça. Ce qui nous paraît mauvais peut être bon aux yeux de quelqu'un d'autre et inversement. » Tu attrapas un nouveau biscuit, l'avalant d'une seule bouchée. Ton sourire se fit joueur. « Ne te flagelle pas, j'irais moi aussi en enfer, si tout du moins il existe. Je te tiendrais compagnie comme ça. » Tu lui adressas un clin d’œil, désormais plus familière.

Tu t'esclaffas à sa dernière remarque ; comment nier que toute sorte d'union imposée te serait invivable ? Ou plutôt toute sorte d'union tout court. Décidément, il te plaisait. Il se montrait sagace, faisait preuve de répartie, alternait entre sérieux et taquineries et se révélait particulièrement honnête. Tu le dévisageas un instant, pesant le pour et le contre. Enfin, tu te levas, l'invitant à te suivre. « Tu veux savoir qui je suis ? Viens avec moi. Je vais te montrer. »

Tu passas devant lui, descendant les quelques marches qui vous séparaient du jardin. Vous prirent l'allée centrale bordée de rosiers éclatants et écarlates. « A la fin de mes études, je souhaite partir à la recherche de reliques sorcières. Mêler aventure, archéologie et découverte vois-tu ? » Tu tournas ton visage vers lui, l'incitant à venir marcher à tes côtés. « Mais il y autre chose que j'aimerais réaliser. » Vous passèrent près d'Oliver qui s'inclina sur votre passage, tu lui dédias un sourire éloquent qu'il te renvoya. Il sachait pertinemment où tu entraînais ton invité. Tu aurais pu y aller en dansant que cela aurait été la même chose. Vous finirent par déboucher sur un petit bois que vous mirent plusieurs minutes à traverser. Le terrain était immense mais tu le connaissais par cœur. Finalement, vous arrivèrent sur une clairière qui pouvait rivaliser avec le parc de Poudlard. Un bâtiment était en construction.  

« Ceci sera un refuge pour toutes les créatures magiques blessées, mises à l'écart ou ayant besoin d'être réintroduites dans leur environnement naturel. » D'un geste, tu englobas le chantier. « Ce sera une prouesse architecturale, mêlant technologie moldue et magique. »

Bien sur, à voir comme ça, il fallait faire preuve d'imagination. Ce qui se dressait devant vos yeux n'était qu'une ébauche de ce que serait le futur refuge. Mais tu dégageais déjà une fierté toute particulière à son évocation. C'était le premier pas vers l'avenir et ce-dernier serait à ton image et personne ne pourrait te le prendre. Tu te tournas alors de nouveau vers Vega. « Voilà ce que je suis. Voilà qui est Hazel Avery. »

Il pouvait l’interpréter de millions de manières différentes mais cela t'étais bien égal. Démesure, folie, fantasme ; peu importe. Ce projet était tout un symbole et c'était le seul moyen que tu avais trouvé pour te livrer. Peut-être qu'il ne saisirait pas tous les enjeux ou ce que cela pouvait signifier, mais tu avais ressenti le besoin de lui montrer, la nécessité de lui dévoiler un côté d'Hazel Avery que personne ne connaissait.

Serait-il y sensible ?

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Dernière édition par Hazel E. Avery le Lun 15 Oct - 16:56, édité 1 fois
Vega A. Blackwell
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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Dim 14 Oct - 20:17


digging deeper just to throw it away


Dans votre solitude désabusée, vous mentiriez si vous osiez affirmer que vous ne vous sentiez pas unique. Fiers de cette différence qui les piquent, eux les étrangers à vos marasmes infectés. Songeuse face à tes dires, tu la laisses tout de même finir son thé, à l'odeur aussi enivrante que son parfum. Hazel Avery pointant le doigt sur ton joyeux dessein.

« L'amour est plus compliqué qu'il n'y parait. Encore une fois. Je ne sais pas si je peux me réjouir d'être aimé, car il y a plus de force qu'elles se retrouvent blessées. »

Le pluriel ne pouvait s'ouïr dans une phrase aussi bien ficelée. Mais tu pensais bien à elles, Lola et Borea, ces deux princesses fragiles dans leur férocité. L'une présumée décédée, l'autre diablement endeuillée. Il en fallait du cran Vega, pour mentir, il t'en fallait de la force pour tenir.
Et cet union n'arrangeait rien, appuyant avec perversité sur tes vices trop mal dissimulés.

« L'enfer ? Croirais-tu à ces histoires d'enfant ou bien était-ce une figure de style bien trop surcôtée ? »

Tu étires un sourire carnassier et te lèves au moment ou elle te demande de la suivre. Sur le chemin silencieux de ses murmures insidieux, tu t'arrêtes, bras dans le dos droit et la démarche noble. Les roses d'un pourpre flamboyant te fascinèrent un instant puis votre marche reprit. Ou t'emmenait-elle ? Les bruits étaient singuliers et même l'air était bruyant. Cette cacophonie de la Nature elle même à ton ouïe surnaturelle transforma tes prunelles aussi brumeuses que le brouillard lui même.

Et quand vos pas s'évanouirent dans la clairière, tu levas le menton pour en observer ces murs bâtisseurs, majestueux mais dans l'attente misérable d'un toit. Elle te le présente comme son présent, mais surtout son avenir.
Tu chois un genoux à terre, la tête baissée mais le sourire grand.

« Enchantée, Hazel Avery. »

Tu te relèves d'un coup, d'une flexibilité dans tes mouvements qu'on ne pouvait deviner en t'observant de loin. Carcasse mince et fébrile. L'habit ne fait pas le moine. Le garçon n'est pas le vampire, logeant sous la peau de n'importe quel être, ne distinguant l'univers que derrière ses rétines. On raconte dans les légendes que les vampires vivaient derrière la peau de leur ôte, nageant dans le flux libre des veines et des artères, tel une âme damnée. Et quand les yeux du vampire se teintent d'un pourpre, c'est qu'il y est remonté. Ce sont ses yeux derrière ceux de son propre corps.

Tu lui tends la main, d'une lenteur significative de ta sensibilité. Et alors qu'elle s'en saisit, tu fredonnes un air qui te vient à l'esprit. Et tu l'entraines dans une danse. Tes pas ne sont même pas maladroits, dans ces hautes herbes qui vous encerclent.

« Si tu les protèges, je te protégerai. »


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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Lun 15 Oct - 17:10


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Lorsqu’il s’inclina, posant un genou à terre, un rire te secoua. Tu t’esclaffas comme une enfant heureuse, attrapant la main qu’il te tendait. Il était décidément de la même trempe que toi, à la fois sérieux et rieur. Il te fit danser, comme vous l’auriez surement fait si l’occasion vous avez été donnée lors du bal. Mais le moment était beaucoup plus privilégié qu’il n'aurait jamais pu l'être ce soir là. Valsant ainsi parmi les hautes herbes, devant un bâtiment en ruine, bordé par des pins majestueux, en pleine nature, l’instant était magique et unique. Il fredonnait un air et tu suivais attentivement chacun de ses gestes. Une étrange symbiose s’opérait alors entre vous, un de ces délicieux accords qui s’élevaient dans l'air pour devenir harmonie.  

« Tu es un charmeur adorable » lui dis-tu en riant encore, emportée par votre danse improvisée. « C’est moi qui vais finir par te croquer » ajoutes-tu, accompagnant tes propos d’une œillade espiègle. Il te fit tourner sur toi-même, avant de mettre fin à votre petite ritournelle. « Je ne pense pas me tromper quand je dis que tu ferais un merveilleux partenaire. »

Tu ne sens pas le besoin d’expliciter ton propos. Il peut bien interpréter la notion de partenaire comme il le souhaite. Il semblait être un allié taillé pour toi, un homme susceptible de se tenir à tes côtés. Tu ignorais si Atria avait juste voulu se jouer de toi ou si elle avait réellement vu quelque chose en Vega, mais à cet instant précis, il te rappela ton père. Lui aussi, inconsciemment ou non, emportait tout sur son passage. Il séduisait sans s’en rendre compte, gagnant les corps. Intelligent, il marquait aussi les têtes et savait faire preuve d’esprit. Il y a avait aussi ce tendre trouble qui te faisait sentir, que comme le premier homme de ta vie, Vega avait les épaules larges, au sens propre comme au figuré. Tu trouvais cela des plus plaisants, des plus exquis en fait. Il transformait des souvenirs douleurs en émotions réconfortantes. Sous ses airs innocents le petit prince se révélait être un roi. Tant mieux. D’une certaine façon, il avait su te conquérir. Cela te faisait plaisir. Tu te sentais moins seule, moins incomprise.

« Est-ce un serment ou est-ce le tombeur en toi qui se dévoile ? » Tu posas une main légère sur sa joue, laissant tes doigts parcourir la peau pâle. Était cela, votre destin à tous deux ? Tu trouvais que ça ressemblait beaucoup à de l’amour platonique. Tu rias de nouveau, amusée par ta propre plaisanterie. « Je compte vivre très longtemps sais-tu ? Tu t’enchaînerais pour une bien longue période, mon ange. » Parce que oui, même si l’existence était éprouvante et comportait son lot de souffrances, tu comptais bien vivre et réaliser toutes ces choses qui n’appartenaient qu’à toi. Cela même, si ça devait être fait dans la douleur.

Tu reculas d'un pas, le dévisageant longuement. Tu attrapas ces deux mains, y glissant les tiennes. Ta voix se fit plus douce et l'étrange solennité du moment te paraissait des plus appropriée.  

« Sache que mon amitié t’est acquise à partir de ce jour. » Tu ne parlais pas là d’une simple camaraderie, mais d’une relation s’inscrivant sur la durée et où ton affection n’aurait d’égale que ta loyauté. Bien sur, tu ne pues t’empêcher d’ajouter une boutade. « Mais prends garde, si un jour te cœur est libre, je partirais à l’assaut. »

De nouveau, tu l'entrainas dans ton sillage et tu constatas que le ciel bleu n'annonçait plus aucun orage.

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Dernière édition par Hazel E. Avery le Lun 22 Oct - 12:18, édité 1 fois
Vega A. Blackwell
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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Dim 21 Oct - 19:47


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Hazel Avery, un mystère enfin percé à jour. Tu n'étais pas déçu de la femme que tu avais en face de toi. Toi aussi pensait que dans une autre vie peut-être, un serment aurait pu se lier. Si ton coeur n'en avait pas décidé autrement. Alors que votre enjambée délurée improvisée s'estompe dans les hautes herbes, tu la fais pencher en arrière. Alors qu'elle reste en équilibre quelques secondes, un sourire s'étire sur ton visage.

« Tu n'as pas assez les crocs pour ça. »

Sous entendu qu'elle restait trop sur la réserve. Tu voulais au plus profond de toi qu'Hazel Avery soit la femme fatale qu'elle se pouvait d'être, derrière ses manières, ses mimiques et sa suffisance qui la rendait certes craquante mais glaçante.
Au yeux des autres, mais pas des tiens, trop clairvoyants sur ce petit jeu que tu exerçais toi même depuis l'enfance.

« Moi ? Un tombeur ? Il est peut-être vrai que tu ne fais pas ressortir le plus de romantisme de moi. »

Et alors que tu la fais cette fois tourner sur elle même, la danse s'arrête au rythme de la mélodie qui s'essoufflait entre tes lèvres. Tu lâches alors ta main d'une lenteur caressant son poignet.

« Alors comme ça, tu annonces à un semi vampire que tu comptes vivre très longtemps. Tu sais trouver les mots je dois l'avouer. Mais penses-tu avoir la force d'exterminer tout tes ennemis ? Si tu deviens matriarche, je crois que je devrais craindre l'effondrement de certains de tes rêves. »

Tu approches une main de ses cheveux d'ébène, que tu effleures doucement. « Comme ta liberté. »
Et alors que tu regardes tout autour de toi, comme un vautour à l'affut du moindre détail dans le paysage. Si beau, si pur, si ... isolé. D'une tranquillité dont tu étais presque jaloux, toi le solitaire.

« Mon amour serait un poison Avery, mais je suis flattée et je t'accorde cette fidélité que je n'offre que trop rarement. »

Et alors que tu observes le coucher de soleil, s'éteignant en embrasant la structure majestueuse en construction, tu lui tournes le dos et annonce d'une voix monotone.

« Il serait peut-être temps que je rentre. »


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Re: ❝ i bleed it out, digging deeper just to throw it away | Pv. Hazel [domaine des avery] holidays Lun 22 Oct - 12:29


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Étrange journée que celle ci. Tu avais prévu d'être la plus réfractaire possible lors de vos échanges, et voilà que Vega faisait désormais parti de tes amis. Les choses avaient évolué à une vitesse peu commune. A l'image de vos fiançailles éclairs, quelque part. Vos gestes témoignaient d'une complicité nouvellement acquise. Vos propos ne manquaient pas de souligner l'équilibre de cette nouvelle relation. Vous étiez égaux et vous vous êtes trouvés. En voulant vous faire du tord, vos mères vous avez précipités l'un vers l'autre, et tandis qu'elles espéraient que votre mésentente aurait raison de vous, il s'avérait que vous deux âmes entraient en harmonie. Tel est pris qui croyait prendre comme disait le proverbe. De fiancés à alliés, il n'y avait eu qu'un pas.

Vega te tourna le dos et annonça son désir de partir. « Tu as raison. Il est temps de se quitter. » Tu repassas devant lui et vous empruntèrent le chemin du retour, quittant ce lieu plein de promesses qui symbolisait votre alliance et votre acceptation de l'autre. Tu le raccompagnas jusqu'à la majestueuse porte d'entrée du manoir.

« Nous nous reverrons bientôt. Ce jour est à marquer d'une pierre blanche, n'est ce pas ? » Une nouvelle boutade espiègle accompagnée d'un sourire mutin. « Fais attention à toi mon ange ; les ténèbres ne sont jamais loin. »

Bien plus tard, il apparut que cet avertissement ne pouvait pas mieux tomber.

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