Elle s'éloigne de toi mais tu as l'impression que cette étreinte lui a fait du bien. Pourtant, elle semble quand même hésitante. Comme si elle ne te pensait pas capable de l'aider.
C'est alors qu'elle souligne le plus important.
Eux ont des baguettes, pas vous. Mais tu souris Earl, et ton sourire est malsain, fétide, pestilentiel. Tu n'as pas besoin de baguette.
Andy... Tu crois vraiment que j'ai besoin de magie pour me défendre ?Tu es comme un rapace, une harpie, un vautour. Tu as des dents et des griffes. Tu es un danger à toi seul. Et
eux ? Il suffit que leur petite branche sculptée se rompe, disparaisse mystérieusement ou que leur trajectoire soit déviée, et ils se retrouvent démunis, totalement désemparés et perdus, avec aucune force physique pour contrer les attaques physiques. Ou les attaques armées.
Mais tu veux rassurer Andy. Tu la regardes, tu t'apprêtes à lui montrer qu'il y a une dague logée le long de ton mollet, lorsque tu la vois attentive. Méfiante. Tu t'approches un peu, ton bras l'effleurant presque, silencieux.
Qu'as-tu entendu ?Elle regarde vers l'horloge. Il est trop tôt pour que les élèves soient levés. Tu sais parfaitement quelles personnes peuvent être debout à cette heure-ci. Quelques serpentards, aucun Pouffy, aucun Gryffon excepté Andy et Fallen Blackwell, qui est sûrement entrain de courir à l'orée du bois.
Tu te souviens quand elle s'était penchée vers les buissons avant de t'assommer avec la batte. Tu te retournes, avançant vers le bosquet en question. Les larges feuilles laissèrent tes mains passer, lorsque tu écartes les branchages épais.
Merde !Dans le vert du taillis, tu aperçoit une aile noire et un œil attentif. Tu sautes en arrière, surpris et énervé. C'est la chauve souris, celle qu'Orphan lâche sur ses élèves.
Tu avais raison.
Et tu te détestes de ne pas t'être trompé.