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lost mind // oisin (fini)

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lost mind // oisin (fini) Ven 14 Sep - 12:43

Le cliquètement des chaînes du destin était comme une douce mélodie qui résonnait dans mes oreilles à chaque instant. Mon quotidien était broyé par cette malédiction, obstruant mes pensées, ma liberté tant aimée, du regard curieux aux plus folles aventures d'un esprit sans limite. Serdaigle. Mon cerveau vibrant sous l'impulsion des énigmes, impatient de déceler les plus sombres secrets d'un monde encore inexploré.
La réponse à l'existence.
La réponse au monde, à ma propre vie, à ce qui dessinait les contours d'une personnalité et les peurs de chacun. Je voulais lever le voile sur le mystère de ma propre naissance, de celle de l'univers ; je voulais trouver le point d'ancrage du néant absolu, comme si ce fait répondait à une moindre interrogation.

Ma baguette tournait entre mes mains, battant la mesure des respirations de l'horloge de la pièce. Il n'était pas en retard, mais l'impatience de ces moments uniques guidait mon corps ici, comme une habitude, avec quelques minutes d'avance. L'immobilité au sein de ce décor familier n'en rendait l'attente que plus insupportable ; et mon esprit crissait d'une frustration qui flirtait avec les désirs violents à chaque fois que mon regard croisait celui d'un autre.
Chaque désir, chaque pensée se coltinait au sein d'un instant unique, réunissant l'entièreté de nos âmes dans le cœur de nos pupilles lors de ces brefs échanges. Le regard était autrement plus honnête que ne sauraient l'être les mots, et la pauvreté du langage n'égalerait jamais la douce pertinence d'un instinct affûté.

« Te voilà. J'ai apporté un livre intéressant, aujourd'hui. »

Il n'y avait pas besoin de regard, ni de la certitude de sa voix. Les pas se suffisaient à eux-même, la curieuse habitude d'un corps dont le total contrôle nous échappe. Le silence submergeait les lieux, laissant place à une interprétation parfaite et je l'invitais d'un maigre sourire à prendre place sur le canapé à mes côtés.
Œil maussade, petites cornes d'entité, toute l'allure d'une variante inconnue au milieu d'un décor si bien dessiné. C'est ce qui le rendait si intéressante, unique; c'est ce qui nous détachait de la réalité - la tâche colorée des esprits lucides sur une toile de noir et de blanc.

« Viens, ou je commence sans toi, et tu n'auras qu'à essayer de lire dans ma tête. »

Viens, au sein de cet univers renfermé.
Au sein de ce silence éclatant de mille vérités.


Dernière édition par Amelia E. Greengrass le Jeu 20 Sep - 16:57, édité 1 fois
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Re: lost mind // oisin (fini) Ven 14 Sep - 18:42


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lost mind

Il y a les gens que tu ne comprends pas sur qui tu gueules pour tenter de te faire entendre. De tenter de les comprendre à ta façon. De tenter d’avoir des bases de tout un système de relation, faux semblant et responsabilité qui te dépasse. Ceux pour qui tu tentes de réfréner tes instincts, mais tu es beaucoup trop transparent et sans filtre pour que tenter ça fonctionne.

Il y a tous ses gens pour qui tout semble être une évidence que tu ne comprends pas. Que tu veux comprendre, mais qu’on ne te donne pas de réponse, qu’on ne te frustre davantage pour ne faire plus que simplement exploser ce surplus. Oui, il y a les gens ainsi, puis il y a Amelia.

Ce n’est pas une gens.

Bien sûr que non, elle cherche aussi à comprendre. Pour elle aussi les gens sont un mystère ambulant. Puis au moins elle ne fait pas de demi-mesure. Non, elle rit quand ses insultes glissent et ne cherche pas à faire des interactions vides de sens.

C’est compliqué, mais ce n’est pas grave, vous cherchez des réponses.

Elle est déjà là quand tu arrives. Par réflexe, tu regardes l’heure pour vérifier si tu es effectivement en retard. Pas du tout. Bien, ça t’aurait énervé contre toi-même de ne pas respect les heures de vos rencontres. Surtout, que c’est elle qui a son accès à des livres pour le coup.

– Je ne veux pas me mettre à cette merde de Legimence. J’ai assez avec ce qu’il y a dans ma tête pour ne pas lire la tienne de cervelle de mouette.

Pas besoin de salutation fausse de sens. Pas besoin de faux-semblant. Pas besoin de plus de mots. Non, rien de tout ça. Vous avez un but commun et elle est bien plus reposante que beaucoup de gens autour de toi. L’insulte n’en est pas vraiment une. Une mouette, mine de rien, c’est un animal avec un intellect assez développé et souvent, on l’oublie.

Ça sonnerait presque comme un compliment. Presque, c’est uniquement plus franc dans l’idée. Enfin presque.

Il y a un bout de sourire au titre. Parfait, bon choix pour la lecture du soir.

Tu la suis sans docilement. À petit trop tout de même assez pressé que vous commenciez votre lecture. La soif de connaissance est là et c’est surtout cela qui compte. Avec elle, le silence est un peu le même que celui en forêt. Naturel et sans prise de tête. Beaucoup moins en tout cas.

Sans aucune grâce, tu t’affales sur le canapé, cherchant quelques instants une position confortable et ne prenant pas toute la place en prime, au pire des cas, il y avait de la place pour deux. Assis de telle manière que lire à deux ne soit pas un calvaire.

– On se pince la main quand on fini un page où on se stop pour voir ce qu'on comprends entre à chaque fois ?

Ce n’est même pas ironique. Tu demandes vraiment. Tu grogneras pour ta mains, car il est clair que tu lis moins vite, mais tu le feras. C’est elle qui a le livre, c’est elle qui choisit.

C’est chiant et pourtant tellement simple.
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Re: lost mind // oisin (fini) Ven 14 Sep - 20:22


Lorsqu'il vint s'asseoir à mes côtés, je plaçais l'ouvrage en équilibre sur nos deux genoux, me plongeant dans l'instant dans ma lecture sans lui répondre.
C'était à moi d'en décider, et même dans les longs instants qui me tenaient dans l'attente d'une suite attendue, je trouvais matière à m'occuper. Je me délectais de son esprit, comme des mots sur ces vieilles pages jaunies. Son cerveau était un exemple vivant, une étude permanente, et il me paraissait autrement plus intéressante que tous les ouvrages de notre bibliothèque pourtant si étendue.

Certains venaient de chez moi, d'autres de l'école ; mais cet assemblages de ressources ne semblait pas à la hauteur du mystère que dessinaient ses désirs couplés à son incessante vulgarité. Oisin avait le cœur large et pourtant si fermé, la bouche ouverte, laissant découler d'innombrables mensonges parmi lesquels, de temps à autres, une vérité se dissimulait.

« Dommage, l'intérieur de ma tête est des plus intéressants. »

Durant les instants qui séparaient nos vitesses de lecture, durant le silence où son cerveau agissait sur deux fronts - mais je savais qu'il en était capable. Oisin était loin d'être idiot ; la similitude de nos centres d'intérêt était une preuve de son mérite, et tout comme ces instants s'élevaient au-dessus d'une banale humanité simple, et dans ce cas d'hybridité, de toute la simplicité de la vie, pour comprendre les tréfonds de la création de nos consciences, cette réflexion nous élevait au-delà des autres.
Une interrogation au milieu de ces certitudes qui s'enchaînaient ; et, pour une fois, une question sincère, ponctuant la lecture acharnée.

« Pourquoi tu cherches à comprendre les humains ? Est-ce que tes instincts ne t'ordonnent pas de rejeter ces êtres vivants qui ne t'accepteront jamais ? »

Je veux comprendre, Oisin.
Je veux les comprendre, je veux te comprendre.
Je veux porter le coup final à l'éternelle question d'un univers au mystère jamais élucidé.
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Re: lost mind // oisin (fini) Sam 15 Sep - 15:50


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lost mind

Cette proximité avec elle est possible, car elle ne pue pas. Pas de surplus de phéromone exercer par des émotions trop fortes. Juste son odeur à elle et celle du livre. Ce concentré sur ça est beaucoup plus simple alors que tu décryptes ce qui est écrit dans un même temps. Il n’y aura pas toutes les réponses que tu cherches sur les gens, mais une piste pour trouver un début de voie.

– Les mouettes sont putain de fascinante.

Tu n’as jamais dit que son cerveau ne serait pas intéressant à lire. Non, bien au contraire. Il doit être fascinant et un mystère à tenter de lire dans son ensemble. Un peu comme une énigme à lui tout seul. Un immense casse-tête. Attractif dans une recherche de sa logique, valeur, savoir, interrogation, tout. Un piège des plus attirant. Se perdre dans une tête qu’on sait qu’on voudrait un peu trop comprendre n’est que de décider de se perdre pour toujours dans un labyrinthe infini.

Tu n’as pas envie de te perdre à sa seule bonne volonté.

C’est une vérité, une logique même. Une évidence même que tente de lui expliquer te semble même insultant pour son intelligence à elle. Pas qu’elle n’est pas le droit de ne pas savoir. Non, bien entendu que non. Simplement, que tu ne lui expliqueras pas si elle ne demande pas par elle-même des réponses à des questions que tu es le seul à vouloir mettre une réponse.

Ses questions suivantes t’arrachent à sa lecture et te font la fixer dans le plus grand silence. Pas que tu n’as pas les réponses ou que tu ne t’es n’y a jamais réfléchis, parce que c’est avec ces questions-là que tu as commencé ton étude des humains. Non, c’est comme si tu cherchais plus s’il y avait une portée plus loin à ses interrogations avant de soupirer bruyamment plus pour la forme qu’autre chose.

– Malheureusement et très étrangement pour mes putains de nerfs en vrac mes instincts ne me poussent pas à cela. Ils ont été faussés et déchirés par le sang humain dans mes veines. La nature a décidé de faire un mélange des plus écœurants.

Ce n’est pas le sujet et tu décides de ne pas plus t’étaler sur le fait que tu trouves toujours étrange que le fruit de l’amour de tes parents est pu naître. Tu n’as rien contre leur mièvrerie, mais au vu des émotions des humains, c’est juste un dérèglement de la nature de t’avoir laissé venir dans ce monde. Maintenant que tu y es, tu feras avec, mais tu persisteras dans cette idée-là.

– Je n’aime pas ne pas comprendre. Je ne cherche pas à changer ni à m’intégrer à eux, bordel que non. Laisser ses fourmis grouillantes sans chercher à comprendre leurs colonies et de comment survivre dedans alors que j’ai aussi une part de moi qui est supposer fonctionner ainsi dans cet ensemble, c’est d’une horrible et merdique frustration.

Oui. C’est ça le vrai problème, ils sont tous frustrants à ne pas les comprendre et savoir de comment interagir avec eux. Leurs comportements n’ont si souvent aucun sens pour toi. Un ensemble de questions qui ne font que t’agacer encore et encore. Comment l’humain fait pour vivre sans comprendre ? Sans avoir la brûlure d’insatisfaction sur la langue quand tout lui échappe ?

– Et toi ?

Pas besoin de long discours. Après tout, pourquoi pour elle aussi ça semble important d’apprendre aussi ? Le manque d’instinct pour les relations sociales entre eux te dépasse.
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Re: lost mind // oisin (fini) Sam 15 Sep - 23:53

moi ? Et moi, Amelia, qu'est-ce que mon esprit recherche ?
Et moi, liberté vivante, enchaînée à cet univers plein de règles, à celle de mon destin scellé.
Et moi, esprit infernal, le feu déchaîné, à la recherche d'une réponse que même l'impossible ne pourrait me donner.

J'étais à l'étroit dans mon propre univers, dans mes propres réflexions. Une envie de comprendre, un désir d'avancer, un attrait pour l'extraordinaire. Qui es-tu Amelia ? Qui es-tu, maître de l'univers ? Les deux facettes d'une pièce entre l'invisible réponse et un questionnement guidé par une inextinguible volonté.
L'ombre en réponse à l'éclat inexpliqué de nos existences, et ma détermination étant sans faille, sans fin, en écho à tout cet univers qui nous entourait. Les mots ne suffisaient pas. Le miracle de la vie avait le devoir de s'expliquer avant que la mort ne frappe ; l'existence ne me retiendrait pas, et ma volonté surpasserait les âges.

Je n'avais pas peur de la fin, et je la tiendrai en échec jusqu'à être parvenue à comprendre le commencement-même. Je n'avais pas peur d'une douleur à la base des expressions d'une âme enfouie, je ne craignais que le bonheur dont la stabilité débordait d'un ennui au départ de toute une dépression.
Je ne craignais que la fin de toute cette recherche, d'une liberté d'esprit, de l'équivalent d'une vie d'action qui se jouait dans ma tête.

Pouvait-il comprendre ? Il était le lien entre deux races, de même qu'il pouvait se qualifier de bête anomalie. Il était accepté dans les deux mondes, tout comme il en serait rejeté. Un simple bug sans fondements, sans explication, une pensée nourrie par une nature dont l'existence n'aurait jamais dû voir le jour.
Un humain qui avait croisé la route d'une race dont les règles morales auraient dû couvrir une telle naissance ; une histoire trop illogique pour que n'en naisse le moindre bonheur.

« Tu n'aurais pas dû naître. »

J'observais la logique réponse, un fait avéré, les traits fins et humains d'un visage blafard, surmonté du témoin de sa différence. Oisin n'était pas monstrueux, il prétendait juste de vouloir le rester - et son humanité était trop marqué pour qu'il ne puisse se permettre davantage qu'une frustration irrévocable envers ce qu'il avait été forcé d'être. Ses instincts ne le commandaient pas.
Quelque part, cette liberté le rendait unique ; cette différence le rendait propre à vivre de lui-même.
Il était un hybride ; et cette caractéristique unique était le point de voûte de toute son existence. Oisin n'avait pas choisi d'être ce qu'il était ; c'est d'ailleurs pour ça qu'il pouvait devenir tout ce qu'il voulait.

« C'est ce qui rend ta naissance si merveilleuse. L'univers avait besoin de quelqu'un comme toi. Et tu es trop unique pour que je veuille me séparer de toi. Ta mort sera délicieuse, Oisin. Mais je serai bien triste de savoir qque je n'y goûterai qu'une fois, parce qu'il n'y aura personne pour te remplacer. »

Sick of all those people talking
Sick of all this noise


J'étais la plus bavarde, pourtant, mais les livres ne suffisaient plus à combler cette insatiable curiosité. Quelques pages dans le silence, l'observation de son regard concentré, de l'anomalie d'un hybride à la réflexion humaine.
La magie était parfois la réponse à ses propres actions ; et malgré l'absurdité du monde, je me refusais à croire que tout n'arrivait pas pour une raison précise.
C'est peut-être cette insolence d'esprit qui me rendait si intenable, une incrédulité oppressante et la réunion d'une curiosité sans fin avec les limites de notre réalité. Y avait-il vraiment assez à explorer pour des yeux qui étaient incapables de se fermer ?

« Moi, j'aimerais juste dévorer l'univers tout entier, et tu en fais parti. »

Un gloussement à mi-voix, un regard en biais;
Une gourmandise qui ne trouverait jamais de quoi se rassasier.
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Re: lost mind // oisin (fini) Dim 16 Sep - 16:19


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lost mind

Tu hoches la tête à l’évidence qu’elle déclare. Mettre des mots sur le constat que ta naissance est une erreur, ne la change pas. Rien ne changera ce qui est arrivé au passé. Il n’y a que l’avenir qui peut être, encore, modifié par nos actes. Se battre contre les rouages du destin, sans oublier non plus que la trame principale est tenue par lui tout de même. Faire partie de ce cycle de la vie.

On ne naît que pour mourir un jour.

C’est un éternel recommencement. Comme le phénix qui se doit de brûler un jour pour renaître de ses cendres ensuite. Le début n’est qu’une course vers la fin, avant de recommencer encore et encore. Tout est fait ainsi, les saisons, la magie, les êtres vivants, les matériaux qui composent ce monde. Tout est une question de cycle.

– L’univers à besoin de faire son cycle à la noix de lutin bègue. Encore et encore. C’est pour ça que tu es putain de là. Visiblement, tu es une saloperie de prédatrice. Celle qui déchiquète les proies par jeu et un bout de faim. Tu es semblable à ce casse-burnes de félin.

Ce sont les animaux qui lui vont le mieux selon toi. Joueur, mais si facilement lasser. Princier, mais pourtant si perdu aussi. Pas des plus parfaits, mais il y a de l’idée. Si un jour, elle doit te tuer, tu y seras prêt. Ça n’arrivera pas tout de suite selon ses dires alors tu as le temps de t’en inquiéter plus tard. Si jamais à un moment ça t’inquiète effectivement.

Seulement ça ne répond pas à ta question. En quoi le fait de vouloir dévorer ce monde fait-il que tu souhaites en comprendre ses fourmis principales. À moins que ça soi pour mieux les comprendre afin de pouvoir les détruire encore plus efficacement en jouant avec elles. C’est une possibilité à ne pas exclure. Demander serait frôlé les limites de la morale humaine.

– En quoi est-ce que ça va t’aider à l’engloutir ? Conseil de cuisine, pense à faire mariner ma viande longuement et la cuire longuement si tu ne veux pas mourir du contre coup. Il y a beaucoup d’accidents merdiques et mortels de chasseur ne sachant pas faire la cuisine.

C’est un vrai conseil en plus. Tu es une proie, c’est dans ta nature de l’être. Pas dans toutes les parties de toi, mais une part non négligeable l’est et tu ne l’oublies pas. Être conscient de sa fragilité et du fait que notre vie soit éphémère était important pour arriver à survivre la tête haute.

Le livre a beaucoup d’importance que votre conversation tout d’un coup. Elle est une nouvelle énigme. Encore une, plus forte à chercher à comprendre. C’est bien pour ça que tu ne veux pas être dans son esprit. D’ailleurs, une autre question te vient, aussi naturellement que le reste de votre conversation.

– De qui seras-tu la proie ?

Et toi Amelia, qui est-ce que tu es près à voir te tuer ? Est-ce que tu as déjà ton élu de qui finira ta boucle à toi ?

– Qui d’autre que toi ?

Parce qu’elle ne pourra pas jouer avec son propre cadavre et toutes les émotions qui sont liés à elle. Ça serait un peu mélancolique de ne pas avoir le droit à la fin de la boucle correctement.
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Re: lost mind // oisin (fini) Dim 16 Sep - 18:47

Un raisonnement commun, une pensée partagée, la forme ultime de l'instant partagé au terme d'un simple regard, de quelques mots avoués. Notre compréhension semble presque en symbiose, de quelques livres à tout le fil du destin sur lequel tiennent nos plus sombres pensées.
Dans le silence du salon commun, dans la longue réflexion de ses questions enchaînées, mon cerveau vibre d'un bonheur nouveau ; l'empathie semble se dresser au terme du chemin, de mes réponses, les sentiments partagés entre un démon libre de ses non-droits et d'un hybride que le destin a choisi d'enchaîner.

Ma malédiction se dessine comme l'ultime ressemblance entre nos deux entités, les larges chaînes de ce que la vie a choisi de nous ôter. Le destin est cruel, et nos pensées s'envolent par-delà les moindres interdictions, élevant notre esprit dans une dimension que seul l'appel de la liberté semble pouvoir atteindre.
Le destin est aveugle, et ses manigances sont inutiles devant les virtuoses qui recherchent la plénitude, devant nos consciences pour qui l'univers n'est jamais qu'un pantin inanimé.
Sa réponse s'est chargée d'un humour haché d'insultes qui m'arrache cet habituel gloussement, le sérieux de mes yeux engloutissants les fins mouvements de mes lèvres amusées.

De qui serais-je la proie ?
Qui voudrait d'une fille si frêle, d'une coquille vide bercée par des ambitions impossibles ? Qui voudrait de celle qui ne peut aimer, de torturer un pantin de bois exempte des sensations si profondes qui nous font crier ? Qui voudrait mon bien comme le plus horrible mal ; qui voudrait perdre son temps à animer de vie une âme déjà calcinée ?

« Peu importe qui cherche à me faire tomber, je serai plus forte. Le bon n'est pas toujours le plus déterminé ; il n'existe nulle personne en ce monde dont la volonté ne surpasse la force de la mienne. »

Un soupir d'aise, la tête qui se pose sur son épaule avec la familiarité de celle qui a déjà décelé ses nombreux secrets tout en tournant le dos aux autres, par pur désintérêt. Une chaleur partagée, bien vite éteinte par la froideur d'un esprit reptilien, étranger à toute l'humanité si dégoûtante comme il aimait à l'appeler.
Peux-tu lire dans mon esprit, Oisin ?
Peux-tu comprendre la complexité de mes sentiments pour toi ? Peux-tu saisir mon envie de te garder, le désir de te voir imploser ? Peux-tu sentir la mort, l'amour d'une vie inexpliquée ?

« Je suis capable de renverser l'univers. Et je suis certaine que tu en serais capable, aussi, mais tu aimes bien trop les humains pour vouloir t'opposer à ce monde, n'est-ce pas ? Tu es bloqué entre ces deux races, et tu ne peux pas échapper à ta nature. »
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Re: lost mind // oisin (fini) Lun 17 Sep - 18:14


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lost mind

Elle a raison. Tout du moins, une partie de ce qu’elle dit est vraie. Tu l’as laissée manger ton espace vital, prendre ses aises et avoir ton épaule. Analysant tout ce qu’elle vient de dire. C’est un puzzle qu’elle t’offre et faire une erreur dans sa compréhension te frustrerait. Dans les affirmations qu’elle te donne et qui pour toi sont fausses, tu cherches si elle a voulu y mettre un autre sens que celui premier.

Les mots tournent, mais à chaque fois ça retombe sur son erreur. Elle dit être capable de renverser le monde. Que tu en es capable aussi ! Les deux pour le moment te semblent normaux, bons. Pour le moment. Tout comme elle dit que personne n’a plus forte volonté qu’elle, mais ce n’est pas la volonté qui fait le prédateur, c’est la ruse. C’est là qu’elle a tort de ne pas te donner de réponse. C’est comme si elle oubliait des points dans sa réflexion et la rende de ce fait mensongère.

– Il te manque un putain de prédateur. La force dans ce cas n’est pas la seule merde qui compte. Sinon les humains seraient des saloperies de cadavre ou être se planquant pitoyablement quelque part avec la merdique peur d’être mangé.

Même si c’est la mort elle-même, le destin dans son ensemble, le temps qui court ou tout élément extérieur, tout le monde à un prédateur. Les cycles, tout ça. Encore et toujours cette même histoire. N’avoir rien qui nous poursuit pour nous retirer le souffle fait qu’il manque une étincelle dans la vie.

Une étincelle simple qui nous fait survivre et vouloir encore et toujours. Cette étincelle qui nous fait dépasser nos limites pour survivre encore un jour de plus pour échapper au baiser de la dame funeste.

Puis une évidence vient en toi. Ça éclate et tu ne peux pas vraiment voir autre chose dedans. Cela se forme dans ton esprit avec une grande clairvoyance. C’est un fait, comme tout le reste.

– Voudrais-tu que je sois ce putain de prédateur ?


Parce que ses mots te semblent une invitation à ce fait. Comme si c’était tout ce qui sortirait de leur échange en résultat final. Tout en toi commence à bouillir. Cherchant ce que ça impliquerait pour vous. Pour toi. Surtout pour toi.

Un but en plus pour échapper à ton propre destin. Une façon de faire vivre ton propre cycle. Être la proie qui cherche à piéger son prédateur pour lui-même temps dans les filets morbides de la faucheuse. Ne faire qu’éclater encore plus les choses en toi, que tout explose encore et encore dans cette quête. Ne jamais, quand ça arrivera, l’attendre et le redouter en même temps.

Est-ce que tu en serais au moins capable ?

Aucune idée, mais si tu ne tentes pas tu n’en sauras rien non plus. Partir défaitiste est partir perdant. Il y a certainement trop d’assurance en toi sur le fait de pouvoir le faire, mais la volonté est primordiale maintenant. Tu ne bouges pas d’un poil, profites du calme qui existe autour encore.

– Je ne peux échapper à ma chieuse de nature, mais ça fait aussi partie de moi de vouloir que ce bordel de cycle puisse se faire. La nature fait aussi partie de moi.

Tu n’es pas qu’une fourmi.

Tu n’es pas qu’un humain.

Tu n’es pas qu’un cervitaure.

Tu es une erreur de parcours de la nature. À toi de trouver ton utilité dans son ensemble.
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Re: lost mind // oisin (fini) Lun 17 Sep - 19:39

Comme souvent, le point de rupture est atteint. Mon sourire devient songeur, le reflet de sa véritable forme, amorçant la prévisible déception d'une incomplète relation. Comme toujours, il y a une limite, une différence, quelque chose pour se dresser face à la plénitude d'une relation tant aimée.
C'est donc ça, le point de la malédiction ? C'est donc la difficulté de la recherche d'une âme sœur, d'un destin écrit, de la cruelle réalité d'un futur scellé par mon arrogance ?

Au sein de mon âme, je sais que se trace la limite d'une recherche vaine, d'un lien qui ne passera jamais la frontière d'un impossible dont j'ai tant rêvé ?
Ses doutes hachent mon âme d'une déception silencieuse, la limite de cette confiance mutuelle, de l'assurance de nos esprits liés. Ses questions hantent l'aveugle confiance que je portais en ses instincts, sa curiosité, ses désirs si profonds.

Le sourire se dissipe, l'expression neutre tracée sur mon visage aux allures d'une tristesse sans abords. Au terme d'une question, tout s'achève ; au détour d'une demande légitime, le château de cartes d'une immense satisfaction s'écoule jusqu'au fin fond d'un lien balayé.
As-tu la sensation que je sois commune, Oisin ?
Penses-tu que je me limite à la simple humanité, que mon esprit s'arrête à la grossière définition de leurs fragiles entités ? Penses-tu que l'impossible m'arrête, que je rentre dans le cycle ?

Quelque part, la réponse n'existe pas vraiment ; quelque part, tout ne tient qu'à ce futur, qu'aux décisions aveugles de celle qui ferme les yeux devant les caprices du destin. L'existence ne serait pas amusante sans le défi d'en accepter le naturel, au contraire, je me délecte du mépris de ces règles, comme une provocation permanente envers ce qui définit l'univers tout entier.

« Tu ne peux pas, Oisin. Tu as peut-être la force de défier le monde, mais je suis hors de ton atteinte. J'ai déjà détruit ce cycle que tu penses immuable pour me tenir au sommet, et je compte bien défier des forces encore plus impossibles. »

Il se définit par cette appartenance à la nature, tandis que je m'efforce d'y échapper. Il fait parti intégrante d'un univers qui le rejette, comme la raison d'une naissance tandis que je veux surplomber la mienne.
L'existence n'est qu'une trace minuscule dans une galaxie étoilée ; une lueur si faible qu'elle en paraîtrait abstraite. L'existence est le champ de toutes les pensées, des désirs oubliées ; et malgré ça, mon éclat semble transcender les autres pour dominer l'infinité de l'espace.
Ma volonté est trop forte, écrasante.
Ma volonté s'impose, transcende les lois les plus inviolées, et je me moque du danger et de ce que représente la divinité. Je me moque de ce qui ne sera qu'un détail lorsque j'aurai atteint la plénitude, la certitude d'un terme que j'aurai mérité.

« Pas toi. Tu mourras, et tu le sais. Pour mes réponses. Même l'univers n'est pas assez pour moi, comment pourrais-tu espérer l'être ? »

Un timide sourire qui se dessine sur mon visage à mesure que je m'écarte pour me relever, laissant le large ouvrage posé sur ses genoux. Quelques pas chantonnants, le corps laissant résonner dans mes mouvements tout le désir de voir l'impossible exposé.

« N'essaie pas. Je n'ai pas envie de te sacrifier pour l'instant. »
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Re: lost mind // oisin (fini) Mar 18 Sep - 19:25


lost mind // oisin (fini) 421f518ecf98349e7331d51dc66098f9

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Tu ne peux pas. Tu le sais. Pas pour le moment. Pas maintenant. Tu es trop pris dans tes cycles et ton propre combat pour être à son niveau. En plus, pour être son prédateur, il faudrait que tu sois au-dessus d’elle, pas juste à son niveau. Il faut être une à deux marches plus hautes pour que ça fonctionne. Pourtant, sa réponse pique ton ego même si tu la connais déjà.

Pourtant, même si elle vient de te dire de ne pas essayer. Même si tu sais que dans cette quête, ce n’est qu’un sacrifice certainement vain. Même si la mort est au bout du chemin. Même malgré tout cela, tu ne vas pas abandonner. Ça prendra du temps, tu vas grandir et devenir un prédateur aussi. Peut-être pas celui qui lui fera voir la mort, mais au moins celui qui jouera un temps avec elle.

Pas maintenant, plus tard. Il faut voir quand le moment sera le bon. Cela sera ta surprise, une preuve de ce que vous êtes. Qu’est-ce que vous êtes ? Aucune idée, mais c’est une preuve de cela tout de même. Peut-être, une fois sur le fil de la fin, tu auras une réponse. Peut-être pas.

– Parce que je suis l’une de ses putains erreurs dans cet horrible univers que j’ai voulu croire en cette tête de crapaud d’idée.

Utilise le passé comme si l’idée était déjà loin. Oui, elle est loin, dans l’avenir, plus tard. Des prémices d’une fin, d’un tout, d’un rien. Tu reprends une page du livre en main comme ne sachant pas si son départ à côté de toi signifie que tu dois continuer la lecture seul ou pas. Tes doigts lâchent la page et tu refermes le livre en te levant à ton tour.

– Pour l’instant. Pour plus tard, rien n’est sûr.

En soi ce n’est pas au fait qu’elle te voudra mort donc tu parles. Trop de non-dits mêmes pour toi. Tu n’aimes pas en avoir, surtout avec elle. C’est tellement humain comme comportement. Beaucoup trop humain. La rage explose en toi sans pouvoir ne rien contrôler.

– Mais putain de bordel, tu n’as pas le droit de décider que je ne serais jamais à la hauteur. Que je ne pourrais pas aller contre cet univers merdique ou les cycles qui se brisent à chaque connerie de claquement de doigts !

Il y a une hargne dans ta voix, une colère présente. Contre elle, contre toi, contre les réalités entre vous deux, contre tout.

– Je te ferais mentir.

Cette déclaration est avec une conviction que tu ne te connaissais pas. Tu feras mentir ses mots, tu lui prouveras qu’elle a tort. Même si tu en meurs, même si tu perds au final, tu la feras mentir sur ce qu’elle a dit.

– Peut-être pas maintenant ou demain, mais je te ferais putain de mentir.

C’est une promesse. Ni plus ni moins. Pas maintenant, mais un jour ça arrivera pour vous ce moment-là. Elle sera certainement le prédateur et toi la proie, mais tu lui promets quelque part que ce jour-là, tu l’affronteras pour vous deux. Pour ce que vous êtes.

– Maintenant, ramène ton sale cul sur cet inconfortable canapé qui pue, je veux finir de lire avec toi.

Pour toi, le sujet est clos.
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Re: lost mind // oisin (fini) Mar 18 Sep - 22:49

Sommes-nous créés pour mourir un jour ? L'univers est-il fait pour accueillir les courtes et éphémères existences des humains innocents de telles penseés ? Sommes-nous créés pour questionner une vie exempte de sens ? L'humanité est-elle le paradoxe auto-suffisant des esprits prisonniers d'une interminable frustration ? Sommes-nous le terme d'un cycle naturel, comme nous en sommes les raisons ?

Sommes-nous l'éternité d'une réflexion, le doute permanent, le point final d'une liberté enchaînée dans la bulle d'une conscience dessinée ? Sommes-nous vivants, les pantins assoiffés des divines volontés ? Sommes-nous les quelques mots tracés sur une page, la conséquence d'une inspiration menée au terme ? Sommes-nous l'éclat d'une luciole consumée, la flamme vacillante d'une volonté dont la raison demeure impossible à élucider ?

Sommes-nous destinés à rivaliser au nom d'un univers tyrannique, au nom d'une fierté mal placée ?

Je refuse de te perdre, Oisin. Je refuse de sacrifier le plaisir de ta présence au nom d'une issue déjà toute tracée.
Je refuse ton destin, les sursauts de ta fierté, la réponse maladroite d'un esprit incomplet. Les livres ont peut-être raison, mais toute l'analyse n'effleure pas l'incommensurable plaisir de te voir ainsi remonté. Les livres ont peut-être raison, mais l'esprit humain m'apparait comme des ressorts incontrôlés, des réactions à l'image de l'expression lunatique des saisons.

« Tu n'es pas faible, Oisin. Mais tu n'atteindras jamais cette altitude. Tu deviendras fou avant d'avoir pu y parvenir. »

Je m'avance d'un pas léger, contribue à concrétiser à nouveau le monde ambiant, comme pour nous extirper de l'abstraite réaction qui guidait nos pensées. Je m'assois d'un geste fluide, laisse mes yeux se promener sur le plafond vide de tout intérêt. Ma vue n'est que la facultatif extension de mon esprit en sur-régime, la continuation d'une infernale réflexion dont seule la parfaite satisfaction pourrait être le terme.
Je ne dors pas, Oisin.
Tu aimerais sans doute le savoir, mais je ne peux m'échapper de ce monde, de mes pensées, d'une incompréhension permanente devant un sommeil qui refuse de m'accepter. Je veux défier l'univers, une fois encore, prouver à la réalité que nul ne peut atteindre ce perfectionnisme dans lequel j'ai fini par m'enfermer. Je veux gagner une fois enfin, disparaître dans le chaos d'une absurdité élucidée.

« Mais je t'attendrai. Et ce jour-là, je te tuerai. »
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Re: lost mind // oisin (fini)

lost mind // oisin (fini)
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