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pour les flemmards:

L’air hautain à première vue cloue sur place et donne envie de faire demi-tour. C’est un sentiment d’assurance que dégage le perpétuel sourire, une confiance inébranlable en des capacités assurément bien maîtrisées. Un sens de l’observation utilisé à la perfection qui fait que les premières secondes font d’elle une personne sur ses gardes. Mais le visage est fermé, et le regard observateur indique des pensées emplies de jugement. L’allure inspire un certain sentiment de mal aise, mais elle s'accorde le temps d’observer et d’apprendre à connaître pour se donner entièrement et sans aucune ombre. Elle s’ouvre petit à petit dès que la confiance commence à prendre sa place, révélant une paradoxale simplicité qu’elle réussit à compliquer. Les mots s’accumulent, les pensées sont exprimées la plupart du temps d’une voix pleine de vivacité, souvent sans même réfléchir, attirant des problèmes qu’elle se fait un plaisir de régler sans une once de regret.  C’est une sensation de désinvolture qui s’échappe de chacun de ses gestes, chacun de ses mots, de ses expressions, qui se mélange à cette ironie dont elle adore user, adoucie par un perpétuel sourire. L’esprit demande un sentiment continuel d’une liberté dont elle a besoin pour être à son aise, pour s’exprimer comme elle le souhaite, pour donner les meilleurs conseils possible et d’être d’une loyauté éternelle.

Mais il y a l’orgueil qui empêche de se remettre en cause, néanmoins rééquilibré grâce à une capacité d’écoute plus que développée qui lui permet de réaliser ses fautes et de les assumer. Car elle assume tout ce qu’elle dit et tout ce qu’elle fait sans aucune hésitation. Le goût du risque est irrésistible mais jamais s’il met en péril son intégrité ou ses études qui lui permettent de garder son indépendance face à ses parents à l’origine de cette détermination qui fait fondre le regard de glace, ce besoin de viser dans les hauteurs  jusqu’à frôler le meilleur qui coule dans ses veines de sang mêlée. Tous les moyens sont bons lorsqu’il s’agit de gagner et de ressentir ce sentiment de victoire qui offre une sensation de bien être inouïe. Parce qu’il s’agit de réussir tout ce qu’elle entreprend, mais sans tâcher la loyauté qui est un principe qu’elle ne remettra jamais en cause. Sa malice est aussi dangereuse qu’incontestable, souvent utilisée afin d’éloigner le danger si elle a besoin de rabaisser pour repousser, réflexe naturel pour protéger un orgueil blessé depuis un divorce éprouvant – marquant.
La confiance totale en son instinct lui a souvent valu plusieurs pas de travers mais elle s’adapte, fait avec, transforme la déception en infatuation. La sincérité est une vertu qui la caractérise, et le manque d’honnêteté est l’un des moteurs de sa colère. Une colère qui ne se révèle que rarement, mais qui manifeste comme l’éclair avant l’orage qui détruit tout sur passage à cause d’une certitude d’avoir raison. Le sentiment de trahison est quasi-ineffaçable, à moins qu’un attachement particulier soit présent envers la personne. Un long moment de réflexion est néanmoins pris pour décider si le pardon est envisageable ou pas, si la confiance peut être rétablie ou pas, si la dévotion totale qu’elle a envers l’individu peut être retrouvée – ce qui pour le moment n’est jamais arrivé.
Elle fuit l’hypocrisie autant que les ordres et l’autorité, représentation d’une menace à un libre arbitre sans lequel elle peut facilement perdre pied. Les règles sont suivies lorsqu’elles sont jugées comme justes, ignorées lorsqu’elles provoquent une frustration qui donne envie de tout envoyer valser. Et c’est la seule émotion en elle qui ne changera jamais, qu’elle ne réussira jamais à adapter, cette colère bouillante bloquée dans un volcan endormi qui n’attend jamais aucune permission pour rentrer en éruption.