I will survive.

Lorsque je rencontre quelqu'un, j'entends souvent "qu'est-ce qui t'ait arrivé dans ta vie pour que tu sois comme ça ?". Ils veulent tous savoir mon histoire sans savoir qu'en réalité ça ne fait pas si longtemps qu'elle a commencé. Je vais alors vous raconter ce que j'ai vécu, mais c'est la première et dernière fois que j'en parle.

Je suis née d'un mariage heureux entre un sorcier et une moldu. Je suis née cracmol, une sorcière sans pouvoir. Ce n'est pas parce que j'ai hérité des gènes moldu de ma mère, mais parce que je suis venue au monde accompagné d'une maladie qui m'a supprimé les cellules magiques de mon corps. On ne l'appelait pas cancer au début, c'est ensuite que ça c'est compliqué. J'avais 7 ans quand ils ont découvert la nature de ma maladie. J'ai passé tellement de temps à l’hôpital qu'en rentrant chez moi, j'étais dépaysée. C'est entre ses murs blancs que j'ai rencontré ma meilleure amie, évidemment ce n'était pas dans les meilleurs condition puisqu'elle venait de perdre sa maman, et que j'étais malade... Mais on a créé un lien très fort, en plus de ça, ma meilleure amie était une merveilleuse sorcière que l'on nommait Alaine.

L'année de mes 11 ans, j'ai reçu, à ma grande surprise, la lettre de l'école de sorcellerie Poudlard. Il a fallu prendre une décision, on a jugé que ce serait le mieux pour moi. C'est devenue ma deuxième maison.
Très vite les années sont passés, ma durée de vie diminuait mais je gardais toujours le sourire. En troisième année, j'ai eu la chance d'accueillir Maëlle, ma petite soeur, au sein de ma famille. Elle est tout pour moi comme je suis tout pour elle.

Tout c'est très vite enchaîné, les amis, l'amour avec un grand A qui fini brisé à cause d'un papier, les trahisons, la mort. Quand j'ai appris le décès de ma meilleure amie, je suis tombée au fond du trou, et comme ma maladie ne s’arrangeait pas, je me disais que le point positif c'est que j'allais la retrouver elle et partir loin de tout les hypocrites qui m'entouraient.

Je devenais de plus en plus faible, je le sentais mais je ne disais rien. C'est durant l'été, au passage de ma septième à ma huitième année que tout a basculé. Je suis morte, enfin je l'étais. Je ne saurai pas vous dire comment ça c'est passé, pourtant comme un phœnix, j'ai revécu de mes cendres. Me voilà aujourd'hui, bien en chair, bien en vie, papotant avec vous alors que je suis en retard à mon premier cours de l'année. Je ne saurais pas vous dire ce que l'avenir me réserve, mais j'ai hâte de vivre. C'est ici et avec vous que mon histoire commence.