Ravie du résultat - c’était le seul moment où sa chambre serait aussi rangée de toute l’année. La sorcière n’essayait même plus de se convaincre qu’elle en était capable. Une fois installée, elle se préoccupa de sa tenue. A la rentrée, il fallait toujours faire bonne impression. Elle opta donc pour un chemisier en satin blanc, une jupe noire droite qui lui donnait un look de secrétaire. Elle n’oubliait pas les boucles d’oreilles dorées et ses bracelets qui tintaient à chacun de ses pas dans le couloir. C’était le moment pour se prendre un bon café avant la réunion de rentrée.
Et la salle des profs était vide - où est-ce qu’ils étaient tous passés ? En train de déprimer dans leurs chambres ? L’andalouse avait bien l’intention d’aller perturber leur calme porte par porte s’il le fallait. Quand il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir après tout !
Une voix monotone interrompt ses pensées. Calista se tourna donc vers son nouveau collègue, un peu surprise, mais avec un large sourire aux lèvres. Il lui rappelait Olivier, si british, si proper avec son petit veston. Bon en même temps il n’y avait qu’ Othello pour venir en training à la rentrée. D’ailleurs la jeune femme était si préoccupée par la ressemblance qu’elle n’écoute qu’à moitié ce qu’il avait à dire.
Oh ! Holà, bienvenido ! ahaha Bienvenue à Poudlard, ravie de te rencontrer cher collègue!
S’exclame-t-elle avec son accent chantant avant de s’approcher du nouvel arrivant pour se présenter. La sorcière hésite un instant, son habitude réclamait qu’elle lui fasse la bise mais vu son air rigide et nerveux, elle opte pour lui tendre la main, c’est un peu plus professionnel. C’était la première fois qu’ils se rencontraient après tout ! Elle lui ferait la bise demain.
Je suis Calista Santiago, je donne cours d’initiation au monde magique aux cracmols et aux moldus. Suis moi je vais te montrer ou déposer tes affaires !
Elle jette un oeil à sa valise et reprend ses pas dans le couloir, son épaisse chevelure s’agitant à chaque pas, se lançant sans vergogne dans une élucubration verbale, sans se préoccuper du pauvre néophyte.
C’est tout ce que tu as ? J’espère que c’est une malle sans fond ! Normalement c’est au directeur de te montrer les lieux mais tu as eu de la chance de tomber sur moi ! - Oh la c’est la salle des profs ! Si tu veux un bon café il faudra demander à Patrick mais il n’y a personne pour l’instant. C’est là où on se retrouve pour papoter. Oh, au fait, tu as dis que tu enseignais quoi, encore ?
Elle s’arrête au milieu du couloir pour se tourner vers lui. Si elle voulait lui montrer sa chambre, elle avait besoin de savoir qui il remplaçait. Et non, Calista n’avait pas écouté.