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dear dad, fuck you. | été 2029 - angleterre - solo

Texas W. Disney
Eleve sang-mêlé
Eleve sang-mêlé
Texas W. Disney
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dear dad, fuck you. | été 2029 - angleterre - solo Mar 25 Sep - 23:19


kill painful memories by creating better ones.

Le jeune homme soupire. Allongé sur son lit, il joue avec son alliance, pensif. Tout était allé si vite. Les fiançailles, le bal. Leur mariage approchait à grands pas. Texas ne savait pas trop s’il était pressé ou non. Tout allait changer. Il avait beau se dire le contraire, il savait au fond de lui que plus rien ne serait comme avant. Un sourire parvient tout de même à fendre son visage. Malgré les circonstances de cette union, Texas était heureux d’être lié à une fille comme Maybelline ; une fille douce, belle, agréable. Noble. L’anneau tourne autour de ses doigts. Le jeune couple avait traversé des moments difficiles. D’autres les attendaient. Pourtant, rien ne semblait insurmontable dans l’esprit du Disney. Avant tout, ils étaient amis. Ils sauraient gérer leur mariage.

La vie se révélait moins facile depuis les derniers évènements familiaux. Texas aurait bien besoin de sa soeur pour lui remonter le moral, ou pour partager ce qui lui arrivait avec elle.

Mais Arizona n’était pas là.

Par un moyen plus ou moins inconnu et très certainement illégal, leur père avait réussi à faire appel, plusieurs années après son jugement. Derrière les barreaux pour violences conjugales et maltraitances envers Arizona, Walter Disney avait fait réunir la Cour dans le but qu’elle revoit son jugement. Ça avait rendu Arizona folle, tout comme Texas. Sa sœur qui s’était tant battue, du haut de ses onze ans, pour enfermer un homme à la tête d’une fortune pareille, cet homme qui l’avait détruit, psychologiquement, physiquement. Cet homme qui ne voulait pas d’elle et qui avait tout donné à son frère, le bâtard, le fils adultère. Cet homme leur père violent, ravagé par l’argent, l’alcool et les mensonges.

Texas ferme les yeux et couvre son visage avec un oreiller. Sa vie était étrange, depuis le début. Pourquoi ne pouvait-il pas avoir une famille soudée et presque normale ? Non, ici, on se tapait dessus, on s’envoyait en prison, on avait deux femmes et plusieurs enfants, et on se cachait pas d’en aimer un plus que l’autre.

Pourquoi n’était-il pas né chez les Tudor ? Cette heureuse fratrie, où ils pouvaient compter les uns sur les autres. Il avait tant souhaité avoir une vraie famille. Il retire l’oreiller et tourne la tête vers la photo de Maybelline et lui encadrée sur sa table de nuit. Texas n’avait plus qu’elle. Son père avait été libéré. Arizona et sa mère craignaient pour leur vie. Elles se sont enfuies, sans les mettre au courant. Arizona est venue le voir, une nuit. Elle qui ne dormait jamais, elle n’aurait pas pu disparaître à un autre moment. Cette pensée lui arrache un sourire triste. Il ne la reverra jamais. Exilée, loin de cette vie qui l’a détruite, elle tentera de se reconstruire. Elle préparera ce plan visant à éliminer leur père. Après ça, elle reviendra peut-être.

Mais Arizona n’était plus là, et elle ne reviendra jamais. Il la connaît, Texas, il sait qu’elle ne pourra jamais tuer. Cette nuit-là, il avait perdu sa soeur.

Il aurait pu se laisser aller à son chagrin si on n’avait pas toqué à la porte.

« Texas ? »

C’était sa mère. Le jeune homme ne lui avait pas beaucoup parlé, durant les vacances. Il lui en voulait. D’avoir fait revenir son père dans leur vie, de lui imposer de le revoir. Elle ne lui avait pas encore proposé de revenir habiter avec eux, quelle chance. Ca ne saurait tarder, selon lui.

« Hmm ? »
« J’ai besoin de te parler. »

Texas se redresse, les sourcils froncés. Ethel ne parlait jamais. Il lui laisse la place de s’asseoir à ses côtés.

« Je suis désolée. »
« De ? » Son ton agressif prouvait à quel point la rancoeur était présente. « Je ne suis pas pour son retour. »

Texas lève vers sa mère des yeux surpris. Il était pourtant persuadé que la libération de son époux et la fuite d’Arizona la ravissait. « Texas, il y a des choses que tu ne sais pas. » Les dents grincent. Ca, il le savait. Les cachotteries et les messes basses, il les connaissait par coeur. « Tu crois m’apprendre quelque chose ? » Un instant, il croit apercevoir de la peine dans les yeux de sa mère. Non, Ethel ne ressentait rien, jamais. Ce n’était qu’un pion utilisé par le père, obéissant toujours sans broncher. C’est comme ça qu’il la voyait. Froide, insensible et docile. « Cesse de réagir ainsi ! Tu ne sais pas ce que j’ai en... » Elle s’interrompt. « ...ce que j’endure. »

Texas explose. Pas vraiment contre elle. Un peu tout de même, mais surtout contre ce qu’il encaisse depuis des années. Sur son enfance foireuse et ses parents absents, sur leurs secrets et les violences passées sous silence.

« Tu te poses la question de ce que j’endure, moi, des fois ? Tu crois que c’est facile pour moi ? Je suis né, on m’a caché, je voyais papa une fois dans le mois, quand j’avais de la chance. Ensuite on m’a donné une soeur, on m’a demandé de la détruire, alors que putain elle avait rien demandé, d’accord ? Le père que j’ai idéalisé toute ma vie, en fait c’est un énorme connard- »
« Ne dis- »
« Je dis ce que je veux, c’est clair ? Ce mec est une sous-merde, putain, tu vois pas comme il nous manipule ? Arizona a disparu bordel, t’es au courant de ça ? Elle a tellement peur de ce gars qu’elle est partie. Moi j’attends qu’une chose, que le notaire appelle pour nous dire qu’il est mort et qu’on récupère le testament et ce putain d’héritage, qu’on en fasse quelque chose de mieux. »

Il s’arrête enfin. Ces mots lui faisaient mal. Il aimait son père d’un côté ; c'était le seul qu’il avait, après tout. Il aimait aussi sa mère. Texas était sûr qu’elle n’avait pas toujours été comme ça. Que c’est lui qui l’avait changé. Rien ne tournait rond dans cette famille. « Tu sais quoi, je ne rechigne même pas ce mariage arrangé. J’aurais déjà plus la sensation d’être dans une vraie famille. » La mère et le fils restent silencieux de longues minutes. Texas n’avait plus rien à dire. Ses mots lui brûlaient la gorge. Ethel devait être blessée. S’il s’en voulait ? Un peu. « Texas… tu as une famille. Tu as une sœur. » Un rire nerveux tranche sa gorge. « J’avais, Maman. Elle est partie. »

« Je veux dire… une autre sœur. »

La colère dans ses yeux disparaît pour laisser place à l’incompréhension. Qu’est-ce qu’elle racontait, encore ? Walter était-il allé fourrer son oiseau dans une troisième femme ?

« Pardon ? »
« C’était il y a longtemps. Un peu plus d’un an avant ta naissance. Ton père et moi entretenions déjà une liaison à l’époque. Il disait qu’il m’aimait bien plus que sa femme et qu’il allait la quitter. Je suis tombée enceinte. »

Elle sort une photo de sa poche, la représentant elle-même ainsi qu’un petit être, près d’un berceau.

« Walter était heureux comme tout ; tu ne l’as pas connu quand il était comme ça. »

Texas avait du mal à imaginer son père avec un sourire sur le visage, se réjouissant pour une quelconque situation.

« Mais voilà, c’était une fille. Walter n’en voulait pas : une fille, c’est pas pratique pour la succession, il faut la marier et accepter de perdre une partie de son patrimoine. Quand je lui ai dit, il m’a frappé. Comme si c’était de ma faute. Il m’a hurlé de m’en débarrasser sinon il ne reviendrait pas, et il ne m’aiderait plus non plus financièrement. »

Le jeune homme n’en revenait pas de la cruauté sans limite que possédait son paternel. Son sang coulant dans ses veines n’inspirait en lui qu’un profond dégoût. Il pose une main sur l’épaule de sa mère, pour l’encourager à terminer son récit.

« J’ai refusé d’avorter. C’était contre mes convictions. Je n’ai pas vu Walter pendant de longs mois - jusqu'à la naissance de ma fille. J’ai trouvé une famille de fermiers pas loin d’ici. Ils ne pouvaient pas avoir d’enfants. Je leur ai confié ta sœur. Ton père revenu, j’ai pu leur envoyer régulièrement de l’argent sans qu’il ne le sache. »

Pour la première fois depuis qu’il avait un âge à deux chiffres, sa mère pose sa tête sur son épaule, et il l’entoure de ses bras. Des larmes roulent discrètement le long de ses joues pâles.

« Il ne se passe pas un jour sans que je regrette de l’avoir abandonnée. D’un autre côté, sa vie est certainement meilleure comme ça. »

Texas la serre un peu plus fort. Walter avait décidément détruit toutes les personnes autour de lui. Ethel se redresse pour mieux regarder son fils, lui offrant un sourire plein d’amour. Elle pose une main sur sa joue.

« Et puis, si je l’avais quitté, je n’aurais jamais pu t’avoir toi. »

Le serpentard se trouvait touché par ses mots. Se montrer autant d’affection était une grande première chez les Disney. Il retire la main de son visage mais la garde dans la sienne.

« Qui est-elle, Maman ? Elle le sait ? J’ai besoin de la rencontrer. »
« Je lui ai fait parvenir une lettre ce matin. Elle le saura bientôt. »
« Qui est-ce ? » Silence. « Maman. »
Elle soupire. Lui révéler impliquait de possibles conséquences gênantes. « Tu la connais, Texas... C’est une fille Flemming. »

Flemming, Flemming, Flemming. La curiosité faisait réfléchir son cerveau à toute vitesse. Qui connaissait-il en demoiselle avec ce patronyme ? Il tourne la tête vers la photo de Maybelline et lui. C’était la meilleure amie de celle-ci qui l’avait prise à sa demande.

Cannelle.
Cannelle Flemming.

Cannelle la meilleure amie de Maybelline, sa fiancée.
Cannelle cette serpentard un peu bête que Texas ne supportait pas.

Cannelle.
Cannelle Flemming.



Bah niquel.

révélation
blbl
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