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{ family s u c k s | ft Ezechiel

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{ family s u c k s | ft Ezechiel Sam 3 Nov - 17:10

they dont know

about us being hurt


Entre tes doigts,
se tient une lettre,
entre tes doigts,
l’cachet d’une famille,
et le temps s’arrête.

Regard d’une lassitude hagard ; doigts qui serrent le papier déjà froissé par l’esquisse d’un j’en ai marre. Et t’es à peine rentré dans la grande salle, que quelques fuyards – exaspérant – glissent sur les bancs pour te laisser une place – au bout de table.

Tu sembles perdu Narcisse, tu sembles ailleurs. Tu sembles te perdre dans l’immensité du monde ou la petite taille de celui-ci. T’es à la fois attentif ; mais déboussolé dans une sorte d’ironie. Le mot toujours entre tes doigts – gorge sèche – tu espères le détruire avant de pouvoir le lire. Tu espères ne comprendre que des mots et non des lignes.

l’a  p p r é h e n s i o n ?

Non.
La tension.
Insurmontable,
d’une colère notable,
d’une hargne,
qui monte et descend,
dans ton c r â n e.
c’est pas que tu as pas la force Narcisse,
c’est que la patience – pour le peu que tu as,
risque de te faire grincer ;
et tu poses tes deux iris,
tu voudrais la déchirer,
l ‘ e x t é r m i n e r,
laisser ces nouvelles voler en éclats,
l’passé avec pourquoi pas.

Pourtant, pourtant.

Mains à présent posées sur la table ; tu ouvres c’qui te semble être une part d’un destin trop scellé. Tu pinces une lèvre et d’un regard fatigué balaye la salle. Il est quelque part Ezechiel, il est quelque part – tu te dis – il a besoin de toi, mais tu as cette chose à t’occuper tôt ou tard. Puis tu le vois, à sa table, mais ton esprit le quitte pour que tes yeux se posent devant toi.

Papier ouvert – éparpillé sur la table – poison aux bouts des lèvres, tu commences à lire. Chaque mot transperce ton coeur, chaque bout d’encre – moldus – bousille une fois de plus l’écriture de ton malheur. Et c’est la haine sanglante qui prend possession de toi à chaque ligne qui passe et repasse dans ton esprit – ça semble se graver même. Et tu lis, sans pouvoir t’arrêter, tu lis. Intérieurement à genoux dans un amas d’amertume, un amas qui tourne et qui fait de toi le funambule ; de tout ce que tu as jamais voulu. Alors qu’extérieurement Narcisse, tu sembles briller – pupilles dilatées ; mains blanchies tant elles sont serrées – mais tu brilles.

Et sans que personne puisse être prévenu tu quittes la table des poufsouffles avec une lourdeur dans tous les membres. Envie de tuer, d’assassiner ; de prendre ta baguette pour les retrouver. Envie de tout arrêter – qu’ils arrêtent de te harceler ; de te narguer ; de montrer une joie qui n’a appartient qu’à eux et qu’ils t’ont retirés.

Tu les détestes ; non tu les méprises.

Droit – tu marches et quitte la salle, dans un fracas presque inacceptable. "Moins 10 points pour poufsouffle ?" Niquez vos mère, les points ne font pas une vie. Niquez tous vos mère, elles n’ont besoin que de ça pour survivre. Brou-à-ah au fond de ton esprit tu files entre les couloirs, cherche un endroit tranquille – tu te retournes – et dans le tas tu vois Ezechiel. Vous vous regardez – iris de l’un et de l’autre plantées. Vous vous regardez et tous les deux vous avez de la rage à revendre dans le monde entier.

– J’pense que t’es pas le putain de seul à vouloir faire un massacre dans ta famille. ( tu montres la lettre d’un geste colérique – mais tu restes tout de même calme et posé ; envie juste d’exploser )


et tu sais pas Narcisse – tu sais pas. Mais t’as l’impression que les minutes vont passer et la bombe va se lancer.

by solvia
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Re: { family s u c k s | ft Ezechiel Sam 3 Nov - 21:09

décadence parentale



Prise rageuse entre ta nourriture et ta fourchette, tu sembles vouloir écraser de tes bouchées acharnées un semblant d'existence - tu sais pas trop comment tu fais pour avaler quelque chose, t'as juste envie de tout laisser tomber, te lever et t'enfuir de cette réalité si fatigante, si exténuante, si rageante et déplaisante.

Tu ne brilles pas aujourd'hui Ezéchiel, tu sembles plus terne que le ciel lui-même, tu n'écoutes pas un mot de tes camarades de tables et ton air terrible pourrait presque en faire fuir plus d'un - tu sembles presque hideux, derrière cette moue dédaigneuse et hargneuse. Personne ne semble vouloir réellement t'approcher ou te parler, ou alors tu ne les entends pas, de toute façon, à part gaspiller ce qui se trouve dans ton assiette en ruminant des pensées insidieuses et douloureuses, tu ne fais pas grand cas de cela ; pour une fois, ton attractivité semble se retourner contre toi et au contraire, tout le monde t'évite.

Et puis, puis tu entends un bruit, un fracas, qui te fait relever la tête de tes petits pois - tu observes sans comprendre, Narcisse qui s'en va sans demander son reste, avec cette colère que tu comprends un peu trop bien, qui te fait redresser les jambes et partir à sa poursuite ; chaque pair d'yeux vous regardant vous en aller dans une théâtralité pittoresque et grotesque. Tu le suis sans vraiment comprendre ce qui anime tes jambes, tu sais juste que tu comprends, sans comprendre et qu'il a besoin de toi comme tu as besoin de lui. Alors tu trottines dans les couloirs, en essayant de ne pas le perdre, dévales quelques marches pour finalement ralentir ta marche quand il s'arrête devant l'horloge.

Tu n'aimes pas cet endroit.

Tu l'observes ; il t'observe - il y a le temps qui s'arrête, l'ambre dans ses onyx, plongeant dans l'océan d'orée ou ce gouffre encrée ; et alors, il prend la parole, il prend la parole et tes épaules s'affaissent dans un fatalisme presque résigné.

Toi aussi.

Tu t'approches de lui, confiant ; tu comprends le sentiment et la situation, pas dans les détails, mais seulement dans celle de ton ami, ce qu'il peut ressentir et la douleur des parents, l'aigreur des géniteurs - alors, t'arrives à avoir un semblant de compassion.

T'es proche de lui à présent.

Qu'est-ce qui se passe ?

-- concerné comme jamais.




november ft. double
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Re: { family s u c k s | ft Ezechiel Dim 4 Nov - 1:01

they dont know

about us being hurt


Le feu,
s’il pouvait se dessiner,
glisserait,
entre vous deux,
il s’infiltrerait,
dans vos yeux.
Le feu,
brûlerait,
dans votre rage,
s’accentuerait,
de mauvais présages.

Le vent glacial – il te semble – parcourt les escaliers, les salles. Puis, dans un courant d’air perturbant s’abat dans ton coeur ; balaye chacune des traces d’un sourire pour tout remplacer par une sorte de noirceur. Et dans les mosaïques de tes yeux se glissent toutes sortent d’émotions. Toutes ces choses qui font frictions ; contre tes veines dans un assaut sanguin interminable ; infâme.

Mais vous continuez de vous regarder – ton corps se rapproche de lui, d’un ami de loin comme de près. Tes doigts tremblent dans la réalité – serre ce bout de papier. Et le « toi aussi » qu’il soupire ; murmure ; laisse caresser le temps et l’espace semble te brûler ; te glacer d’un un instant presque trop long et trop imparfait. Tes sourcils se froncent – blancheur sur ta peau qui se ternie – et tes iris semblent s’assombrir dans un cercle vague où ta couleur en disparaît.

Toi aussi.
Moi aussi.
Nous aussi.
Malédiction,
d’une famille,
deux abruties,
aux cœurs abasourdis.
Toi aussi.
Tu pourrais presque rire,
dans cette ironie,
le hasard fait bien les choses,
ou les pires conneries.
Tu soupires.

Te rappels – alors que tu viens juste de les lire – ces quelques mots dessinés sur une ligne. « nous t’aimons » Tu aurais vomi Narcisse, si tu le pouvais, tu aurais vomi. Tu aurais balancé toutes tes années de haine pour les anéantir. Alors – le coeur tentant durement de se calmer dans sa cage fermée – tu repeints ton attention sur les formes d’un ami ; de ce qui est sûrement ta vraie famille.

– Ma traîné de petite sœur va débarquer ici miskina.
( tu souffles alors – aussi légèrement que la brise – t’adossant au mur près de toi ; le vide ici bas. ) Et toi du coup pour ton père ? Tu vas l’écouter et revenir chez toi pour les vacances ? Non parce que j’te laisserais même pas y aller sérieux. ( tu sembles t’apaiser )

Et d’une certaine manière tu te rends compte alors que tu as dis l’une des choses que tu n’avais jamais abordé ni même osé expliquer. Tu as juste. Juste. Juste laisser ces mots sortir dans une facilité désarmante ; déstabilisante. Tu as juste, Narcisse, laissé à tes songes – petits bonhommes de ton esprit qui tapent dans tes souvenirs ; tes envies – la liberté de se libérer.

La censure ne t’a pas affecté,
le déni,
des années passées,
la cruauté,
jamais exprimée,
le visage,
que tu n’as jamais montré.

Parce que tu ne portes pas ton esprit moqueur  – rictus oublié dans cette journée de lourdeur – tu ne portes pas cette nonchalance maladive – ni même la petite planète qui dans tes yeux scintille. Il n’y a rien qu’une façade morne sur tes traits – une fatigue qui semble venir te malmener. Lèvres pincées – rougies dans un froid trop épais – tu finis par lancer un bruit d’agacement ; frustration naissante entre tes artères articulées.

– ils se sont passés le mot dans nos familles ou quoi ? Qu’ils niquent tous leur mère. Ils décident tous de venir nous faire chier alors qu’on les a pas sonné.

by solvia
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Re: { family s u c k s | ft Ezechiel Dim 4 Nov - 23:20

décadence parentale



Tu ne peux refréner le haussement de tes sourcils dû à tes prunelles si ternes, qui s'écarquillent. Une petite sœur. Narcisse avait une petite sœur. Première nouvelle. T'avais manqué un épisode ou le coche ? Non, parce qu'il le dit d'une telle manière que tu en aurais presque sursauté ; d'un naturel incompréhensible, d'une nonchalance terrible, comme si ce n'était pas vraiment un secret. Et pour une raison incompréhensible, Ezéchiel, tu te sens trahi, comme s'il t'avait mentit ou caché quelque chose de terriblement important à tes yeux. L'émotion te prends de court et tu restes là à l'écouter, alors que tu sens le tumultes de ton cœur qui tambourine - la trahison est une émotion que tu ne connais que trop bien ; mais celle-ci est différente, elle ne te concerne pas personnellement - alors tu ne sais pas comment réagir.

L'idée qu'il ait de bonnes raisons de te l'avoir caché te semble absurde. A peine envisageable.

Son ton rageur te fait sortir de ta transe et tu l'observes un instant, alors que tu tournes sept fois ta langue dans ta bouche sans réellement savoir ce qu'il en sortirait vraiment ; tu ne saisis pas le cœur du problème et ça t'énerve.

Depuis quand t'as une sœur ? ça claque un peu froidement, de cette voix légèrement traînante caractéristique de ta maison.

T'as l'impression de t'énerver tout seul et c'est encore pire ; pourtant, tu ne laisses rien transparaître si ce n'est tes paroles plus rêche qu'à l'habitude, qu'on pourrait facilement mettre sous la cause de la beuglante que tu as reçu le matin même en pleine salle commune, de la part d'un paternel qui sait à peine comment tu t'appelles.

J'en sais rien. Je devrai pas aller là-bas, mais en même temps... en même temps, tu l'aimes Ezéchiel, t'as ce lien si fort et unique avec ta génitrice, malgré tout vos conflits et tout ce qu'on dit Je verrai. C'est pas d'y aller qui me fait chier, c'est surtout le fait que mon père m'ait envoyé une lettre pour m'accuser... puis le fait que ma mère fasse toute une scène car elle est malade de ne pas m'avoir enfermé dans le manoir comme dans une prison. C'est maladif chez-elle et ça m'épuise. Mais bon. Je verrai, c'est pas la priorité, je répondrai quand j'aurai l'envie de répondre.

((((((((( i n s p i r a t i o n ))))))))

Et toi, c'est quoi cette histoire de sœur ?

-- et tu croises les bras, le regard droit.




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Re: { family s u c k s | ft Ezechiel

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