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bonheur dilaté / judy

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bonheur dilaté / judy Sam 10 Nov - 14:40

Les muscles crispés par une tension invisible, des pensées parasites, enveloppés dans le crépitement des flammes inexistantes, dessinant dans ton esprit la peur permanente des chaleurs imminentes. C'est dans cette terreur que tes jours s'enchaînaient malgré la sensation de ton corps gelé par la versatilité du temps actuel. L
'automne s'imposait, fonçant les couleurs dans une monotonie déprimante et laissant faner les rares pensées joyeuses du quotidien imposé. Tu levais les yeux vers le ciel omniscient pour refouler tes larmes aux raisons mystérieuses, ignorais l'humidité de tes paupières alourdies par un sommeil irrégulier.

La proximité du bonheur s'effaçait à mesure que te revenait le souvenir de tes sombres songes. La tranquillité du monde, dépendante d'une conscience éveillée - et tes pas te guidaient, étrangers à toute réflexion, cherchant l'échappatoire d'une existence un peu trop linéaire.
Ces derniers jours, ton esprit impassible se tâchait de cauchemars. Ces derniers jours, le tableau vierge d'un cœur exempte d'ambitions se laissait troubler par des peurs un peu trop primaires - et c'est ainsi que se dessinait la silhouette de ton humanité, au sein de ces doutes opprimant ta liberté de penser.

Tu sentais ton futur se perdre dans tes réflexions redondantes, le malaise de tes doutes disparaître à mesure que tu les acceptais. Ta fierté embrassait les sentiments dansant de ces derniers jours, renforçant la force de ton regard encore embrumé - bâtissant, aux moyens de tes envies, l'ensemble de ton identité.
Qui es-tu, comme une comptine d'enfant.
Qui es-tu, comme le son vibrant des orgues orchestrées.
J'aimerais juste disparaître, ne serait-ce qu'un jour, et au fond, cette réflexion n'était pas absurde - car sous les yeux vairons de l'enfant illégitime d'un univers décidé, le château lui-même accepta de courber l'échine.

Le mur s'ouvrit, et la porte s'ouvrit sur de nouveaux inconnus - découvrant une large pièce, au sein de laquelle se traçait la silhouette du désir.
Respiration coupée, le cœur emballé ; les lèvres séchés devant une envie aussi brûlante que soudaine, et quelque part, tu aimerais aimer dompter ce cœur enfin éveillé, ne jamais l'avoir vu renaître.
Quelque part, tu maudissais ce calme irréprochable qui t'empêchait de hurler, de te morfondre dans cette colère qui te confrontait aux problèmes.

« Bonjour, Judy. Qu'est-ce qui t'amène ici ? »
M. Judy Jenkins
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M. Judy Jenkins
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Re: bonheur dilaté / judy Sam 10 Nov - 19:21


bonheur dilaté


Tu errais depuis cette nuit de septembre, terrifiée à l'idée d'avoir pu perdre tes amis. Ils étaient si précieux à tes yeux, les seuls à te connaitre réellement, à toujours là quand tu quémandes le besoin.
Pourtant ce jour là tu étais seule, en quête d'amour peut-être, en quête de fatalité.
Tu te rappelais de cette fameuse salle, qui apparaissait qu'à ceux en ayant vraiment besoin. Les plus âgés la connaissait mais personne n'en parlait. Car il ne fallait pas seulement vouloir, cette magie demandait beaucoup plus que de la volonté. Elle attendait le besoin dans son absolue vérité.

Alors que ton coeur se serre, tu fermes les yeux devant ce mur de pierre, te confrontant à ce que ton coeur hurlait au fond de lui. "Je veux qu'on m'aime encore plus" alors les portes s'ouvrent et tu étais loin de deviner que quelqu'un était déjà à l'intérieur.

Tes yeux viennent se poser sur ses lèvres au début, puis sur ses cheveux que tu avais rêvé une fois de pouvoir caresser. Mais ton âme éperdue à son égard s'était désormais envolé, pour revenir se cacher dans le creux de ta cage thoracique.
Cependant, tu te devais d'agir d'un naturel dont tu savais faire preuve.

D'une petite voix, tu réponds en remettant une mèche derrière tes oreilles.

« Bonjour Lothbrok, je veux dire.. Elendil. Si je peux me permettre ?»

Tu t'avances pour réduire l'écart qui vous séparait, effleurant du bout des doigts la poussière accumulée sur les objets entassé à côté de vous, sans rompre vos jeux de regard.

« Je crois que je me suis perdue. Je n'étais venu ici qu'une seule fois mais je crois que cette salle a écouté ce que je désirais au fond de moi.»

Puis tu tournes la tête pour observer ces montagnes de souvenirs oubliés.

« Et toi ? »


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Re: bonheur dilaté / judy Dim 11 Nov - 0:47

La seconde de sa vue suffit à balayer les questions d'existences, imposant le présent. Le silence perd de son sens à l'entente de sa voix, brûlant tes désirs d'une impitoyable solitude. Le cœur s'exprime, délicat dictateur ; les émotions t'oppriment, réduisent à néant les bribes d'une raison effacée dans la profondeur de tes réflexions.
Esclave du moment, ton silence est maître de la cérémonie d'une trop longue surprise - et il te faut un instant de plus pour prendre conscience de ta propre présence, comme si ton esprit cherchait à échapper au jugement de l'instant.

Tu laisses couler cette longue impression d'une intangibilité d'esprit comme si tu n'étais qu'un étranger prisonnier du temps arrêté - et les instants s'enchaînent, figés par la force des sentiments, avant que le futur se fasse résonner l'impatience de son propre écoulement.
Judy, Judy.
Ton regard cherche le sien, forme délicate et couleur avenante, comme un salvateur imminent.
Ton cœur hurle à l'abstinence, comme un regret oppressant. Judy, comme tu peux te permettre - et le lent hochement de tête marque la large concession d'un esprit déjà persuadé de sa propre reddition.

Le cœur a gagné cette brève introspection, réduisant à néant les efforts d'une distance nécessaire. « Appelle-moi comme tu veux. » Douce soumission, et ta fierté s'égosille, regrettant ton indifférence encore proche. L'ombre de ton passé plane, en appelant à la violence finale.
Un seul geste ferait nouer vos flots de larmes, entre sa douleur nécessaire et les regrets de ta faiblesse apparente. Un seul geste te libèrerait de cette passion incompréhensible, des battements de cœur agaçants de puissance.

« Qu'est-ce que tu désires si fort ? »

Un murmure délicat, comme un secret partagé. Vos présences mutuelles expriment le désir d'une intimité si profonde que les mots n'en suffisent pas, et vos volontés se sont jointes en cette rencontre soudaine.
Tu n'as pas besoin de davantage pour accorder ta confiance à ce destin espiègle ; et même libéré de ces sentiments, tu ne douterais pas du futur de la rencontre entre vos âmes liées.

« Oserais-je prétendre, par ma présence, que je peux t'apporter quelque chose ? »

Un pas, cette fois, comme une intimité recherchée.
Des désirs enfuis, avoués.
Une âme enchaînée, amoureuse,
Tâtonnante, à la recherche de son envol.
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Re: bonheur dilaté / judy Dim 11 Nov - 16:47


bonheur dilaté


Elendil s'élève. Il est grand et tu te sens si petite. Tu ne sais pas vraiment pourquoi il t'avait toujours intimidé. Peut-être son attitude désinvolte et détachée. Alors que toi... toi tu prenais tout à coeur Judy, comme une éponge vivante tu absorbais les émotions environnantes.

Il te confirme que tu peux l'appeler comme tu le souhaites. C'était poli de sa part, tu hoches la tête en rougissant légèrement. Les yeux braqués sur lui, inexpressifs et si profonds hormis ton léger sourire aux coin des lippes.

«Alors je vais choisir Elendil. Et tu peux m'appeler Judy. »

Les battements de ton coeur s'affole, tambourinant dans ta poitrine pour ne te laisser que suffoquer. L'automne est bien présent, car tu peux sentir une odeur de cannelle se propager dans la pièce. Aurais-tu faim Judy ?

«Je ne voulais plus être seule. »

Et la salle t'a écouté, la salle l'a fait rentrer afin de combler ce manque qui se trouvait grandissant.
Il se rapproche de toi, tu tournes la tête pour regarder ailleurs, fuir son regard qui te déshabille de tes émotions, qui cueille tes désillusions.

«Je ne sais pas. Tu peux me tenir compagnie déjà... Et penses-tu que je puisse moi faire quelque chose pour toi ? »

Tu passes une mèche de tes cheveux derrière ton oreille, le corps fébrile et la gorge sèche. Le parfum de ses cheveux viennent chatouiller tes narines et le potentiel goût de sa peau affaiblit ton palais.


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Re: bonheur dilaté / judy Dim 11 Nov - 22:18

Tu laisses percevoir, au fond de tes iris, tes désirs embrasés. Tu laisses danser, sur tes lèvres tremblantes, la possibilité d'un sourire. Tu forces ton corps à l'immobilité, poussé par une volonté décadente. Tu pousses ton esprit au sommeil, ignorant les signes, les tambourinantes évidences.
Ton expressivité s'affirme, oubliant la décence. Tes yeux ne la quittent pas, et dans ce contact maintenu se trace le fil d'une relation intime, silencieuse, enfouie dans les multiples faciès d'un cœur incertain de ses propres conclusions.

L'opposition féroce de tes iris opposés ; une existence sous le joug d'un oxymore si pesant - le rouge d'une colère survivante, la blancheur d'une candeur tendrement ravivée.
Elle avait peut-être rêvé, mais toi, tu ne t'en autorisais pas l'usage. Elle avait fermé les yeux, imaginé, et tu t'étais fondu dans la cruauté d'une réalité baignée de mensonges. Le présent tortionnaire, faisant ployer les rêves - et tu n'avais jamais cru aux désirs, ne serait-ce qu'une seconde ; tu t'étais contenté du pire, laissant tes rêves s'effacer.

Elle était là, dans la réalité de votre intimité ; elle était présente, toute à toi - et l'air avait le goût des songes égarés.

« Tu n'es pas seule. » Un son qui dérape, une impulsivité étrangère à son tempérament de glace, et la surprise voile ses yeux tandis que l'écho de sa propre voix lui parvient.
Elendil s'arrête, parcourt des yeux le décor utopique. Son âme tergiverse, profitant de ces quelques moments de plaisir. Il ne saurait tordre sa bouche d'un sourire, malgré ça, il ne peut négliger la consistance d'un bonheur ressenti.

« Notre réunion n'a rien de hasardeuse, je pense que nous avons besoin l'un de l'autre. Aujourd'hui, en tout cas. Mais est-ce vraiment une bonne chose ? »

Il aimerait s'abandonner, succomber à l'égoïsme.
Il aimerait avouer, cédé à l'humanité fragile.
Elendil, comme une légende enfouie.
Elendil, le regard triste, la voix nouée des regrets à venir.

« La vérité est souvent égoïste, lorsqu'elle vient du cœur. Je ne suis pas certain de vouloir t'imposer la mienne. »
M. Judy Jenkins
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Re: bonheur dilaté / judy Jeu 15 Nov - 22:00


bonheur dilaté


Tes cils papillonnent comme pour chercher la vérité qui se cachait en lui. Chacune des personnes qui t'entouraient dissimulait la sienne ou bien l'exposait à la vue de tous comme une évidence. Comme une fierté.
Ils assumaient leur monstruosité. Alors que toi tu ne faisais que fuir, que fuir derrière les sourires et les masques enchantés.

Tu n'es pas seule. Résonne en toi comme le pansement d'une blessure béante. Saignante. Oh Judy, il avait les mots pour te rendre accroc mais tu étais déjà lassée de cette saveur qui a pris trop de temps à venir.

« Je te remercie Elendil, pour ce mot doux. »

Tu rougis encore, comme si tu avais trop chaud. Tu etouffais Judy, dans cette tarte amère de sentiments dont tu te sens prisonnière. Tu l'observes de tes yeux les plus sages sans deviner le sens de ses mots contraires.

« Tu penses que.. tout ceci est organisé ? Qu'elle nous a guidé l'un vers l'autre ? »

Tu lèves ta main pour effleurer sa joue mais ton corps se ravise, bloquant ton bras en suspension.

« Tu peux m'imposer ce que tu veux Elendil. Il n'existe pas de personne aussi égoiste que moi. Ta vérité sera comme un châtiment. Alors parle... Ce n'est que moi pour écouter, est-ce réellement important après toutes ces années ? »


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Re: bonheur dilaté / judy Lun 19 Nov - 19:47

Tu penses, tu aimerais penser, aimerais que la vérité soit si simple. Tu ressens, comme un être linéaire, un cerveau éteint. L'être scié en deux parts aujourd'hui réunies par un sentiment ; tu te laisses emporter, profiter de l'instant.
Je te remercie, Elendil - et ça suffit à te réchauffer le cœur, sans pour autant provoquer un sourire. Ton visage reste froid, imperméable, désabusé. Ton cœur reste bien ouvert, ligoté, si aisément aveuglé. Tu penses que tout ceci est organisé, Elendil ?

Tu penses que le destin rit des sursauts du cœur, de l'omniscience des sentiments qu'il a créé ? Tu penses qu'un être divin observe, déplace les dalles du destin pour t'y laisser mourir, baigné dans l'agonie d'un amour oublié ?
Des sentiments vides de sens, compris par les éclats restants qu'elle trimait encore derrière elle sans pour pouvoir les raviver. Ton cœur prit de court, dans les tourments qu'elle t'a renvoyé - et tu t'es laissé happer, corrompre, oublier.

Tu n'es plus rien, si ce n'est un ensemble de couleurs ; tu es vide de sens, comme un souvenir à moitié brûlé. Pour elle plus rien ne compte - dans son regard, tu n'es plus qu'une ombre.
Tu penses que ceci est organisé, Elendil ?
Certainement. L'agonie s'impose, réduit l'espoir à néant. Le retour d'une flamme bouillante, surclassant la douceur glaciale du simple fait d'aimer. Disposes-tu du simple droit de châtier ?

Peux-tu prétendre comprendre, peux-tu seulement oser, as-tu le désir d'un égoïsme aux allures de vengeance ?
Ton cœur est bon, tacheté des souvenirs brûlants. Ton calme s'impose, surmonté des quelques bribes de colère, d'une rancœur lorsque la douleur d'un visage calciné te revient.

« Est-ce important ? Pour moi, oui. Alors je veux le dire. Mais tu es importante aussi. C'est pourquoi je veux me taire. »

Tu avances de quelques pas, la maladresse guidant ton corps durant ces interminables centimètres. Sa main touche ta peau lorsque ton visage se trouve proche du sien, que tes mains poussent presque trop délicatement ses épaules pour déposer son dos jusqu'au mur.
Tu aimerais continuer d'avancer sans t'autoriser le plaisir de la toucher. Tu aimerais rompre la distance sans assumer cette proximité ; mais lorsque vos yeux fusionnent, une fois encore, tu comprends l'impossible d'une telle demande.

« Je ne comprends pas assez mes sentiments pour pouvoir te les partager. Ni à l'époque, ni maintenant. À quel point ce serait égoïste d'avouer quelque chose maintenant ? »
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Re: bonheur dilaté / judy Lun 26 Nov - 21:49


bonheur dilaté


Il était proche de toi mais pourtant si éloigné. Tes yeux captent l'essence de ses supplications. Il aimerait dire plus mais n'y parvient pas. D'une suffisance innocente, et délicate, tu l'observes comme une spectatrice insondable. Tu es sa poupée de cire, poupée de son. T'as même appris la chanson.

Il est mystérieux. Et ça t'avait toujours fasciné ça, Judy. Tu voulais l'égaler, prends sa place au sommet du podium de l'indifférence. Cette capacité à feindre d'être une autre personne.
Inaccessible.
Solide.
Mais tu manques de te briser Judy à ses mots, comme s'il cherchait ses propres réponses au sein de tes questions. Et toi tu avais peur, au fond. Peur de ce fissure que tu venais à peine de colmater.

« Je ne sais pas qui tu veux préserver. Moi ou ta fierté ? »

Tu avais toujours les mots qui pouvaient parfois blesser. Parce que tu avais désespérément besoin d'exister, d'une manière aussi brutale. Ton faible corps se colle au mur qui te heurte avec douceur.

Tu bas des cils en le dévisageant, dans l'attente suspendue d'une affirmation de sa part.

« Je t'écoute Lothbrok. Ne crois pas pouvoir me retenir ici indéfiniment. »

Parce qu'enfin tu te sentais importante.
Mais ta voix tremble car tu ne sais plus vraiment ce dont tu as besoin.


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Re: bonheur dilaté / judy Mer 28 Nov - 13:05

Le doute, en réponse aux questions.
Tes pensées marquent le point de départ d'un scepticisme sans fin, des regards vides de sens, d'une personnalité fissurée en deux parties opposées. Tu existes sans vraiment vivre, regardes sans vraiment observer, réponds sans vraiment écouter.
Tu penses, réfléchis sans jamais trouver.
Si trouver ses réponses était si simple, Elendil.
Tu observes ses yeux, évalues la distance, l'importance, le danger. Tu détailles son visage, les formes au cœur de ces battements imprécis et d'une mécanique détraquée.
Il y a de l'admiration, là au fond.
Il y a un sentiment réel, fissurant l'indifférence, menant la barque de l'humanité.
Il n'y a qu'elle et toi, la valse des malheureux qui craignant une fin imminente.

Ta respiration se fait plus précise et tu captes, au fil des secondes, le parfum qu'elle dégage. L'anxiété se ressent, mélangée à la confiance feinte qu'elle dégage. C'est ici que tout commence, maintenant que tu cesses d'étouffer ta propre existence.
C'est ici que ton cœur vit, s'apparente.
Les regards échangés au nom d'un doute assumé.
« Quelle genre de fierté brandit un homme calciné ? »
Ne sois pas ridicule, Judy.
Ne le force pas à se tourner vers la rancœur, comme un abri. Ne le force pas à se renfermer, à trouver des excuses, ce passé brûlant de haine, de rancœur, de tout ce qu'il cherche à refouler.
Ne le force pas à mentir pour te préserver.

« Tu es au cœur des sentiments que j'éveille sans comprendre. »

Un peu brutalement, cette vérité s'impose. Tu restes interdit quelques instants, observant son visage, libérant son corps de ton emprise égoïste. La distance se creuse parce qu'il n'y a plus besoin de ça pour la maintenir - parce que vos cœurs se chargent de rester à portée.
Tes mots ont suffit, si elle daigne les accepter.
C'est ainsi que tu te sens. C'est ainsi que tu deviens.

« C'est ça, ce dont tu as besoin ? C'est ce qui définit ton existence ? Je veux trouver mes réponses, comme celle-ci est la tienne. Je ne sais pas s'il est juste de te blesser en chemin. »

Ni toi, ni quiconque.
Comme il te l'a appris, ce parfait salvateur.
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Re: bonheur dilaté / judy Dim 2 Déc - 20:37


bonheur dilaté


Si tu n'avais désormais plus de doutes... Elendil était un garçon brisé. Et dans sa douleur sourde, il te faisait souffrir. Tu avais besoin d'assurance, tu avais besoin d'être rassurée par des bras forts et une langue dénouée.
Il te libère de cette captivité, qui t'avait pourtant donné l'impression d'enfin arriver à le cerner.

« Tu es vraiment ce genre d'homme Elendil ? C'est ainsi ce que tu penses ? Mais qui t'a brûlé autant à vif ? »

Et cette fois, ces mots s'assemblent enfin dans une phrases pleine de sens. Au coeur de sentiments ?
Comment cela était-il possible ? Ne se méprenait-il pas dans des divergences confuses ? Tu rougis Judy, tu voudrais te cacher mais il n'y a aucun moyen de fuir entre les colonnes d'objets abandonnés, de chercher une porte qu'il suffit simplement d'appeler. Alors tu restes figée sur place, portée par un mélange de courage et de lâcheté, de gêne et de curiosité.

« Je ne savais pas que je te plaisais. »

Tu avais rassemblé un élan d'impatience pour réussir à prononcer ces mots. Car une toute autre angoisse venait superposer la première. Avais-tu bien deviné et si oui, étais-tu prête à partager ses sentiments ?
Non, assurément. Car tu fuis dès que tu sembles gagner, car tu te définis uniquement comme une ratée, comme quelqu'un désespérée d'être aimée.

« Je peux t'offrir mon corps, mais je ne suis pas sûre de retrouver mon coeur. »


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Re: bonheur dilaté / judy Sam 8 Déc - 22:33

C'est lorsqu'elle prononça les mots d'elle-même, avec une étonnante franchise, que ta conscience sembla rassembler les pièces manquantes d'une réalité déjà presque entièrement opaque.
Ses yeux vairons à deux pas d'une vérité si proche, échappant au jugement, la couleur de ses joues comme un indice - sa douce voix marqua la table d'un coup de marteau final, traçant l'absolue réponse des sentiments déjà formés.

Il ne lui suffisait que d'affirmer ce que tu te contentais de fuir ; il lui suffisait de dire ce que tu répétais à mi-voix, hachant deux mots par une culpabilité trop profonde pour que tu n'acceptes de t'en défaire.
Comment pouvais-tu accepter l'entièreté de son visage quand une partie en avait été détruite à jamais ?
Comment assumer ce corps aux cheveux bicolores, marqués par les sentiers opposés de ton existence incertaine ?
Ton cœur était à cette image,
Et ce doute devenait enivrant, imposant, inéluctable.

Aime, aime, aime. Cette glace d'indifférence fondant devant la brûlante passion qui échappait à ton contrôle, à la moindre compréhension.
Que dire ? Comment agir ? Que répondre, que faire de cette invitation ?
Pourtant, tes lèvres pincées ôtaient toute la tentation d'une affirmation ; le dégoût scellait le destin de la facilité.
Quelque chose te rebutait, et tu te refusais à accepter la solution si légère, comme si la longue conquête devenait nécessaire à votre réunion des cœurs. C'est dans cette formulation que se cachait la réponse.
Les corps ne suffisait pas, et si le tien éveillait en toi des désirs endiablés, cette impulsivité bestiale n'était pas maîtresse de tes actes.

Le garçon calciné, écarlate, haineux, réclamant ce plaisir comme un dû ; et la sage raison du blanc coupait court à ce désir, imposant la présence des sentiments mutuels.
Tout ne pouvait pas se terminer si aisément, sous le joug d'une telle acceptation ; et pourtant, tu ne pouvais que constater, bras ballants et cœur secoué, le triste destin d'une torture rendue inutile.

« Tu te contenterais de ça ? Vraiment ? »

La distance est rompue, à nouveau.
La proximité forcée, construisant comme un mur invisible entre leurs sentiments. Le cœur jamais retrouvé, parce qu'il serait écrasé derrière les incessants désirs d'un garçon égoïste qui ne voyait que son propre profit. T
es doigts trouvent l'embout des siens, une fine caresse déposée comme un vestige de la douceur que tu désirais conservée. Ton regard enveloppe le sien, mêlant vos souffles, vos existences, vos pensées - dans un instant si plaisant que tu sembles entendre ton cœur se plaindre de sa vitesse.
Tout ne dure qu'une seconde, et tu laisses vos doigts s'entrelacer, te refusant à plonger dans la facilité, le péché, l'amour aveugle et imposé.
Tu résistes, sur la passerelle du désir,
Tu résistes à toi-même, à l'abandon de l'humanité.

« Je ne veux pas que ton corps. Je te veux tout entière. Si tes sentiments n'y sont pas, tout ça n'a pas le moindre sens. »
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Re: bonheur dilaté / judy Mar 11 Déc - 12:31


bonheur dilaté


Il était beau, désirable sans aucun doute. Mais l'histoire de ta vie était tragique Judy. Tu te refusais à ceux qui t'offraient leur coeur, prisonnière d'une quête de conquête que tu t'étais fixé seule. Tu ne regardes qu'inlassablement que ceux qui t'invisibilisent, de leur grandeur indigne et de leurs coeurs muselés.

Et il avait incarné cet idéal, un temps. Mais tu ne savais plus vraiment quoi penser désormais. Etais-tu seulement encore capable d'aimer ? D'aimer véritablement au delà du côté désespéré de tes sentiments. Ces garçons n'étaient que des chimères que tu t'obstinais à conquérir pour te sentir vivante. Mais une fois réceptif, il n'y a plus de compétition, il n'y a plus de souffle qui se lève, il n'y a que la monotonie d'une unisson. Et tu avais sérieusement peur du sérieux. Du vrai, du pur, du beau.

« Je ne sais pas... Je suis perdue par tes mots. Ils sont beaux, ils m'émeuvent... Mais je ne sais plus qui je suis et ce que je ressens. »

Tu lèves les yeux vers lui alors que ses mains effleurent ta joue. Tu frissonnes, recroquevillée comme une fragilité jetée sur le bas côté.

« Tu m'as rencontré à un moment étrange de mon existence. »

Et alors que tu fais un pas en avant pour poser ta tête sur son épaule, ton front cogne sa clavicule et tu soupires, épuisée de réfléchir sur des mots trop engagés, sur des maux trop compliqués.

« C'est à votre tour de me conquérir. Je n'ai plus envie d'aimer aussi facilement car à force j'en ai perdu le sens. Tu n'étais qu'un idéal que je cherchais à atteindre mais maintenant je n'ai plus rien à perdre. »


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