jeux de mains jeux de vilains + salem Mer 5 Déc - 21:06
peut-être enfin céder à cette putain d'envie méchante
jules s'est créé une carcasse toute neuve pour le monde magique où il prohibe sa violence. il l'abandonne pendant plusieurs mois pour l'écumer dans les rues de paris. mais il arrive que son ire remonte et explose en sentiments conflictuels ; souvent exténuants parfois reposants, selon la nature profonde de leur source - jules a le coeur fragile et les mains prêtes à se serrer à la moindre entaille dans sa maigre fierté. il s'est promis de ne jamais baisser les yeux et de rester digne, de faire honte ni à sa maison ni à son sang, de laisser la provocation couler sans jamais qu'elle pénètre ses pores.
c'est beaucoup plus difficile que ce qu'il le pensait, d'être raisonnable.
on l'a cueilli au détour d'un couloir, on lui a dit que c'était pas si mal le club de boxe pour oublier ; et il s'est dit - pourquoi pas ! sans réellement s'inscrire il s'est pointé à la salle où apparemment les entraînements ont lieu pour observer et pratiquer, se donner une séance pour se laisser le choix de si se défouler dans la force de ses poings est la bonne solution. c'est la fin de séance, tout le monde s'est activé pour ranger et il ne reste que vous deux, avec la promesse de finir les rangements une fois que vous auriez terminé. en jogging et t-shirt, poings couverts par des gants qui collent dans un bruit de cuir usé à chaque fois qu'il desserre les doigts, il a les yeux dans les yeux, trop hâtif et comme un enfant. sa garde n'est pas ajustée et l'idée de t'affronter, - toi un sang pur ! -, ne le réjouit pas plus que de raison parce qu'il a la hantise de faillir devant vous et de discréditer tous ses efforts d'humanité banlieusarde face à la magie innée.
et le gant vient heurter sa mâchoire sans qu'il n'y attende, les bras trop bas et la nuque vulnérable. il a un recul d'un pas et pestifère dans sa barbe, le regard vilain et sans grande réflexion.
saleté de...
la suite est imprononçable, ce sont de ces mots qu'on ne dit pas, qu'on ne pense même pas et qu'on range bien tranquillement dans la boîte des horreurs familières. si ses parents l'entendaient, ils le gifleraient. mais ici il n'y'a personne de plus que de vous deux pour vous interrompre et l'ignominie est un courroux uniquement partagé en duo.
Dernière édition par Jules Da Silva le Ven 7 Déc - 0:16, édité 1 fois
Salem Avery
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Re: jeux de mains jeux de vilains + salem Jeu 6 Déc - 6:01
Ton visage n’est pas inconnu à Salem, il sait que tu as été spectateur de ses exploits sur le ring plus d’une fois. Mais il ne sait rien de toi si ce n’est deux, trois choses peu glorieuses qu’un autre a dit à voix haute quand tu n’étais pas là.
Il sait qu'un monde vous sépare. Lui, le sang-pur et toi, le né-moldu. L'étranger, de passage sur les terres britanniques, qui ne maîtrise même pas la langue locale.
Il sait qu’il ne te reverra pas en dehors de cette salle. Il a pitié de ta personne, si faible et perdue, à sa place nulle part, et c’est pourquoi il te propose de t'entraîner avec lui quand tout le monde part.
Mais Salem est plus rapide que toi et il a plus de force dans les bras. Son poing s’écrase contre ta mâchoire et toi, tu dis l'imprononçable. Ton insulte est d’une telle violence qu’il ne réagit pas les secondes qui suivent. Il n’en revient pas.
Jamais personne ne l’a rabaissé avant toi. Jamais personne n’a osé l’associer à ce terme abject et indigne.
Espèce de sous-merde de né-moldu.
Rapidement, c'est un autre coup qu'il t'assène, au foie cette fois pour t'entendre hurler de douleur.
Tu n'es qu'un imbécile faible, pathétique et méprisable.
C'est ce que tu es pour lui à présent. C'est ce que tu seras toujours, Jules : personne de respectable.
Dans ce monde, les gens comme toi n'ont pas le droit d'insulter les gens comme moi.
Dernière édition par Salem Avery le Lun 10 Déc - 7:07, édité 2 fois
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Re: jeux de mains jeux de vilains + salem Ven 7 Déc - 1:30
peut-être enfin céder à cette putain d'envie méchante
il n'a pas la gravité sur la langue et c'est un autre coup asséné, ponctué d'une insulte lourde de sens à ses yeux, qui remet ses yeux droits. jules a l'insolence de penser que s'il y'avait tant de problèmes, autre qu'une insulte banalisée comme on lâche un sale con, tu aurais dû lui expliquer ; oui il a la ferveur d'avoir le droit à l'erreur sur cela à dix-huit ans. pourtant c'est faux ! rien ne pardonne cette honte qui souille et injustifiée, il n'avait pas à dire cela. il veut bien reconnaître son tort mais se frustre de tes insultes en retour. plié au sol, goût infect dans la bouche des remontées indésirables, il te jette un vilain regard pathétique ; il aurait peut-être eu une chance si tu avais eu moins de hargne et s'il était démuni de ses gants.
et c'est vrai, dans ce monde ce sont les gens comme lui qui se ploient mais il refuse cette vérité hiérarchique banalisée et trop ancienne à son goût. il ne veut pas baisser les yeux malgré la douleur et la nouvelle colère de se voir insulter. il retire ses gants, tremblant, nerveux et souillé, toujours traversé par l'éclair de ta rage.
il se relève, prêt à en découdre malgré son désavantage flagrant de part la tournure du match, sourcils froncés et muscles tendus. il est stable sur ses appuis malgré sa poitrine qui se relève hâtivement, le rythme saccadé. tu espère que j'vais m'excuser alors que... tu me dis ça..? il bafouille sur la majorité des mots mais on reconnaît là l'essence dorée, à énoncer la possibilité qu'il aurait pu - mais il ne le fait pas. et il ne le fera sûrement pas, s'avançant pour te pousser par les épaules, prêt à en découdre - comme les grands comme on dit.
Re: jeux de mains jeux de vilains + salem Lun 10 Déc - 10:15
Il recule de quelques pas quand tu le pousses par les épaules, pris de court par ton regain d'énergie.
Ne me touche pas.
Il te parle et te regarde avec dégoût. Il trouve tes mains aussi sales que les mots qui sortent de ta bouche. des mots auxquels tu n'aurais jamais dû penser en premier lieu, qui lui donnent une idée de quel homme tu es vraiment.
Tu penses que j'attends des excuses de ta part ?
Salem rit de ta stupidité. Il ne t'aurait pas accordé son pardon même si tu lui avais embrassé les pieds.
En le traitant de ...... tu as réveillé un démon qu'il pensait avoir vaincu pour de bon. Un démon imbu de lui-même et intolérant ; pur produit de l'éducation stricte qu'il a reçu lorsqu'il était enfant.
Non, ce que j'attends c'est que tu t'écrases devant moi comme la merde que tu es.
Tu aurais mieux fait de te taire, Jules. De rester pitoyablement étalé sur le sol pour éviter les coups en plus qu'il est prêt à te donner.
Je te signale que je suis un Avery. il hausse le ton. Toi, tu n'es personne.
Et Salem compte bien te le répéter jusqu'à ce que tu le supplies d'arrêter.
Il veut te blesser comme tu l'as blessé. Il veut t'humilier comme lui s'est senti humilié tout à l'heure.
Et je m'assurerai personnellement à ce que tu n'aies aucun avenir, tu m'entends ?
Re: jeux de mains jeux de vilains + salem Lun 10 Déc - 12:58
peut-être enfin céder à cette putain d'envie méchante
ne me touche pas ; l'ordre est simple et presque plus douloureux que de se recevoir une énième frappe, une atteinte de plus à son corps déjà bien martelé et saigné par le temps passé. il n'a pas ta maîtrise, pas ta carrure, mais ce qui vous sépare certainement c'est qu'il a appris à se battre dans la poussière et sous la lumière grésillante des lampadaires. ici, il n'y'a pas vraiment quelqu'un pour soigner ses plaies et il refuse de se donner à d'autres mains que celles d'une de ses soeurs, maudissant ses douleurs actuelles. il sent toujours la piqûre, la zone contaminée par un coup noble ey traître de ta part ; il semble que sa chair est brûlante.
il craint d'en garder des putains de cicatrices de vie, des choses qui marquent à jamais et qui font qu'on le pointe du doigt et c'est ça oui, c'est ça que tu as décelé chez lui avec le brio des clairs esprits : sa force se trouve dans sa plus grande faiblesse. il n'est personne.
tu es avery. de là où il vient, on méprise l'avidité des gens comme toi à s'enrichir de ceux comme lui ; de puiser malgré votre volonté, votre richesse d'un petit peuple méprisé et méprisant vis à vis de vous.
c'est dans tes sphères qu'il veut s'élever et ce sont celles-ci qui contrôlent les plus petites, les petites soeurs faites de béton et de mains dans la terre ; des gens sans nom comme lui. tu retournes la lame du poignard dans sa plaie béante.
il agonise. jules agonise de tes menaces et son visage se tord à cette image d'horreur, il perd son souffle et il craint tout à coup le destin. à force de vouloir imiter l'oisiveté et l'insouciance des gens comme toi il a oublié d'où il vient et que peu importe s'il s'est élevé à la force de ses bras, il lui faudra courber l'échine même pour recevoir une gifle.
il ne dit rien. effaré. soudainement timoré. détruit par de simples paroles qui lui font serrer les poings et qui menace son minois de sang et de nerfs d'exploser ; il a des larmes d'indignation au creux des yeux alors qu'il est le seul fautif en ces lieux.
arrête, ARRÊTE ÇA ! tu ne ferais pas ça... c'est pas possible...
après tout tu as ri et il ne sait pas si le fait qu'il soit personne pourrait jouer en sa faveur ; le mieux serait que tu l'oublies d'après lui. il a honte et ne veut pas imaginer la suite si tu mets en oeuvre ce que tu dis.
c'est une nervosité nouvelle, presque enfantine tant il ne la contrôle pas, qui naît et qui le pousse à reculer d'un pas, à s'éloigner du danger. lui l'infâme, sans s'être plié cherche ta miséricorde dans tes iris sombres. il veut le pardon sans avoir à l'implorer.
Salem Avery
Eleve sang-pur
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Re: jeux de mains jeux de vilains + salem Mer 20 Mar - 0:23
Tu as beau hausser le ton, ton langage corporel te trahit. Tu sais bien qu’il n’a pas menti sur ton petit rôle dans la société magique – sur ta misérable destinée – mais tu ne veux pas l’accepter. Ça se voit et c'est pathétique Jules. Le sang-pur qu'il est est écœuré de te voir dos courbé, si faible, si méprisable, si détestable. Et au fond il se déteste de ressentir toutes ces émotions négatives envers toi. Il se déteste de te traiter si mal, de la même façon que ses parents traitent les petites gens. Il s’en veut terriblement et il s’écœure lui-même.
« Maintenant je vois. »
Mais ce n’est pas ça qui l’arrêtera pour autant. Salem qui a travaillé si longtemps et si dur pour devenir la meilleure version de lui-même a fini par craquer et peut-être qu’il fallait que ça arrive maintenant. Peut-être qu’il en a marre de fournir mille et un efforts pour se différencier des sorciers – privilégiés – de son rang.
« Je vois que tu ne connaîtras que des échecs dans la vie et dans tous les domaines. »
Il ment si bien qu’il en a froid dans le dos. Il réalise sur le moment à quel point c’est facile et « naturel » pour lui de blesser les gens et c'est tout sauf plaisant, mais pour une raison qui lui échappe il n'arrive pas à s'arrêter pour autant.
« Je vois que tu ne te feras jamais un nom, que je le veuille ou non. C'est un futur misérable qui t'attends et tu n'y échapperas pas. »
Il dit ces derniers mots froidement, le regard perçant, avant de retirer ses gants de boxe et de les jeter au sol. Salem n’a pas besoin de t’asséner plus de coups : il sait tout le mal qu’il t’as fait avec ces fausses prémonitions. Et la minute qui suit, il attrape ses affaires et te tourne le dos pour de bon.
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