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paracetamol // mahault

Aslan Icare Kaur
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Aslan Icare Kaur
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paracetamol // mahault Jeu 13 Déc - 0:02

paracetamol
aslan & mahault
trop de choses étaient venues bousculer le train-train d'aslan ces derniers temps. il avait ri, il avait pleuré. il avait souri, il avait crié. une chose était sûre, il se sentait mieux qu'avant. une chose était encore plus sûre, il n'était pas encore guéri de tous ses maux. il ressentait encore le besoin de se briser parfois, de se laisser couler dans l'angoisse, cesser de respirer et se noyer dans l'eau de ses problèmes imaginaires. c'est le regard vide qu'il a déambulé dans les couloirs, qu'il a prit instinctivement la route d'un endroit qu'il croyait tranquille, qu'il croyait à lui.

l'horloge.

il s'est laissé tomber le long du mur, les yeux qui brillent, le palpitant agité qui tambourine dans sa poitrine. il s'est surpris à se penser impuissant de nouveau. il pensait que ça serait fini, mais les mauvaises habitudes reviennent toujours au galop. il n'en aurait sûrement jamais fini avec son anxiété ; c'est trop dur de s'en débarasser. il pourrait en parler à ses amis, parce qu'il en a maintenant, mais c'était toujours la même façon de penser au fond de lui.

il ne veut pas les déranger.
mais tout le monde ne pensait pas comme aslan, quand il s'agissait de ne pas déranger.

le sol est mouillé de ses faibles larmes, trop creux pour pleurer correctement. il relève la tête et son regard croise le sien, avec une animosité qu'il ne comprend pas. il ne voulait pas la voir, pas maintenant. il sait comment ça finit avec elle. mahault est l'inverse d'un placebo ; mahault est l'antibiotique qui ne fonctionne plus. elle est la colère qu'il ne peut pas exprimer, elle est toujours là quand il ne va pas bien, comme si elle cherchait à se frayer une place dans son coeur en miettes. il la déteste autant qu'il l'apprécie. elle est la pluie des mauvais jours et le soleil des bons.

« qu'est-ce que tu fais là? »

sa voix est différente, plus sèche que d'habitude. aslan n'a jamais su qu'il pouvait être méchant ; il ne voulait pas l'être, mais c'était inévitable avec elle.

elle aussi se sent mal, elle aussi à des angoisses. elles empiètent sur les siennes, et il la méprise pour cette raison.
c'est lui qui doit faire une crise, c'est son moment, à lui, sa bulle, ses pensées, et elle venait toujours crever cet espace de sa présence.
c'était comme si jamais sa peine ne pouvait se faire sans elle. il la blâmait parfois.

« vas te sentir mal ailleurs, c'est mon endroit. »

il tremble de façon incontrôlable et ses mots filtrent difficilement à travers sa respiration saccadée.
va-t-en, va-t-en. mais à qui il parle? à mahault, ou à ses démons? de qui voulait-il le plus le départ? peut-être qu'il aimait se sentir mal, finalement.

« pourquoi il faut toujours que tu gâches tout! »

et il avait crié, dans le silence des aiguilles qui indiquent la fin de soirée.
Mahault R. Rhodes
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Mahault R. Rhodes
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Re: paracetamol // mahault Mer 26 Déc - 21:28

too muchaslan & mahault
Mahault avait envie d’exploser.
Pas au sens figuré comme elle le faisait souvent lorsqu’il était question de se défaire un moment de sa colère intérieure, mais bien au sens littéral –exploser en plein de petits morceaux pour que son corps tout entier cesse enfin de lui faire mal. Si on lui avait bien trop souvent fait comprendre qu’elle n’était pas voulue dans la vie, Mahault n’avait jamais vraiment connu la dépression et les envie de mourrir parce que chez elle, la douleur se muait en rage, et non en tristesse.
Mais quand elle était prise d’une crise d’angoisse soudaine, que son souffle se coupait, que sa gorge s’étranglait, que sa tête semblait menacer de se fendre en deux tant elle lui faisait mal et que le creux de ses entrailles se tordait dans une douleur qui la faisait trembler jusqu’au bout des ongles, il arrivait à Mahault, coincée dans l’œil du typhon de peur et de peine qui s’agitait sous son épiderme, de rêver sans trop vouloir se l’avouer de ce que certains appelaient la délivrance ultime.
L’adolescente avait parfois du mal à hiérarchiser ses haines entre ses parents, ses ennemis de l’école et sa propre déchéance.

Dans un moment d’égarement, elle s’était engouffrée dans la grande horloge où elle avait pensé pouvoir s’isoler un instant le temps que la crise ne passe –quitte à louper son prochain cours, elle préférait perdre des points ou risquer une punition plutôt qu’on ne la voit dans un tel état en pleine classe. Les larmes brouillant sa vue, et les oreilles sifflantes, elle n’avait même pas remarqué que la place était déjà occupée et s’était presque jetée contre le mur pour y trouver un peu de soutien tant ses jambes menaçaient de rompre sous son propre poids.

« Qu'est-ce que tu fais là ? »

La voix était connue, mais plus sèche qu’à l’accoutumée. Mahault leva la tête et découvrit la silhouette d’Aslan, recroquevillé contre le mur opposé avec les yeux plein de larmes et de colère –c’était si familier qu’elle ne pouvait s’empêcher de trouver ça aussi rassurant que déchirant.

« Va te sentir mal ailleurs, c'est mon endroit. »

Mahault ouvrit la bouche pour tenter de lui répondre mais aucun son compréhensible n’en sorti –rien que le râle saccadé de ses sanglots incontrôlables.

« Pourquoi il faut toujours que tu gâches tout ! »

Ta gueule, elle pensait si fort sans jamais réussir à le dire, ta gueule, ta gueule, ta gueule.
Elle abandonna finalement, bien incapable de faire quoique ce soit dans cet état. Elle se recroquevilla donc plus encore en enfermant son visage entre ses bras, les genoux repliés contre sa poitrine comme si en se re-centrant sur elle même, en prenant le moins de place possible, elle allait parvenir à tout contenir à l’intérieur et étouffer la crise de l’intérieur.
En ignorant la présence d’Aslan, en oubliant même là où elle se trouvait et son propre nom, en ne se concentrant que sur son souffle à maîtriser, elle parvint, au bout de ce qui parut une éternité, à se calmer suffisamment pour former des phrases intelligibles.

Le visage rouge et bouffi, Mahault releva enfin la tête pour prendre une longue inspiration, les yeux fermés, les sourcils froncés, et le corps toujours agité de tremblements.

« Va te faire foutre Aslan, parvint-elle enfin à articuler. Si tu crois que t’es le seul à avoir des problèmes tu t’plantes. »

Elle passa ses mains sur son visage puis dans ses cheveux comme pour reprendre possession de son corps par le toucher.

« Tout le monde en a des problèmes, t’as rien de spécial, putain. »
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Aslan Icare Kaur
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Re: paracetamol // mahault Ven 28 Déc - 17:35

paracetamol
aslan & mahault
il a cru qu'elle était partie, pendant un petit instant. elle ne répondait plus, l'horloge était de nouveau vide, à l'exception de sa présence. il pouvait continuer de se sentir mal, seul. puis elle a parlé à nouveau, et toute la rage qu'il n'avait jamais réussi à faire sortir avant remontait le long de sa gorge comme si mahault était la détente de son revolver intérieur. c'est elle qui tenait l'arme au fond de sa gorge, attendant patiemment de faire exploser sa tête contre les aiguilles. il en était persuadé.
elle était une menace dont il n'arrivait jamais à se détacher. parce que parfois, elle était tout le contraire.

« tais-toi.

il tremble comme il n'a jamais tremblé. il relève la tête et plante ses iris dans ceux de mahault avec une colère indescriptible. il arrivait à voir chaque veine sur sa tempe, et entendre son coeur battre dans la sienne.

« tais-toi. tais-toi. putain ta gueule. »

aslan ne jurait pas. en tout cas, il croyait ne pas jurer. il essayait de ne pas le faire, parce qu'on lui avait dit que ce n'était pas bien, et aslan ne faisait rien qui était mal - qu'il croyait.
en réalité, il faisait un tas de mauvaise chose sans vraiment se rendre compte des conséquences de ses actions. parce qu'il n'avait jamais eu à mesurer l'impact de ses paroles quand il ne parlait encore à personne. il se laisse tomber contre le sol froid, comme s'il voulait s'assurer qu'il était encore bien vivant, sentir les dalles tout le long de son corps.

« si tout le monde a des problèmes, c'est quoi le tien mahault? de toujours être mal en même temps que moi? de toujours être là où il faut pas? d'exister à la même époque que moi? »

il aurait voulu arrêter de parler, arrêter de dire des choses aussi horribles et spontanées ; mais il aurait voulu être plus vilain encore.
il ne savait plus ce qu'il voulait en fait, comme à chaque fois qu'elle était là. il ne savait jamais s'il voulait qu'elle soit son amie ou son ennemie.
s'il voulait qu'elle disparaisse ou qu'elle le serre dans ses bras.

« pars, maintenant. »
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Re: paracetamol // mahault Jeu 3 Jan - 16:18

too muchaslan & mahault
« C’est quoi…mon problème ? »

Voulait-il vraiment qu’elle lui fasse la liste de tout ce qui n’allait pas dans sa vie ? Un rictus mauvais déforma les lèvres de Mahault tandis qu’un ricanement qui n’avait rien d’heureux gronda au fond de sa gorge.

« Tu crois que ma vie tourne autour de toi Aslan ? Que je m’arrange pour synchroniser mes crises d’angoisses avec les tiennes ? »

Mahault n’avait pas envie de retenir sa méchanceté. Elle recevait trop de coups de tous les côtés en serrant les dents pour se contenir, et aujourd’hui, Aslan était une cible facile, un défouler adéquat –en plus de lui donner des raisons d’être en colère contre lui, elle ne risquait a priori pas grand chose en lui crachant son fiel au visage.
Elle avait mal, Mahault. Et aujourd’hui, elle voulait que le monde aille mal avec elle.

« C’est pas parce qu’on commence à retenir ton prénom qu’il faut que tu te sentes pousser des ailes hein, t’es toujours rien qu'un connard qu’on croit sympa juste parce t’es discret. »

Son cœur cognait à tout rompre dans sa poitrine et elle ne savait plus si c’était la crise de tout à l’heure, la colère ou autre chose qui faisait trembler son corps tout entier –elle était à bout, on la croirait presque en train de convulser.
C’était effroyablement fascinant à quel point le corps pouvait réagir physiquement à la peine qui se trouvait dans sa tête.

« J’suis pas ta chienne, t’es personne pour me donner des ordres, fit-elle dans un grondement empli de rage et de haine, si tu veux pas m’voir casse-toi de là, moi je bouge pas. »

Plutôt passer pour la pire des connasses entêtées plutôt qu’admettre qu’elle était clouée au sol et incapable de se relever avant de s’être enfin calmée.
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Re: paracetamol // mahault Ven 26 Avr - 18:48

paracetamol
aslan & mahault
un connard. un connard. un connard. peut-être qu'elle disait la vérité. peut-être qu'icare en second prénom lui avait finalement montré le chemin vers le soleil et qu'il s'y était brûlé.
il se demande quel prix paierait-il pour redevenir l'invisible oublié qu'il était, au moins une journée. mahault, la rose aux épines et il se pique à celles-ci, mais peut-être était elle les rayons de l'astre flamboyant qui faisait fondre la cire de ces fameuses ailes qu'il n'avais pat remarquées jusqu'ici.

pourquoi ça serait à moi de bouger? j'étais là avant.

ses paroles étaient d'une gaminerie sans pareille. mais malheureusement, il n'était que trop peu conscient pour se fatiguer à construire des choses censées. il voulait simplement qu'elle parte, qu'elle fasse rouler ses larmes ailleurs que devant lui.
c'était lâche, parce que sa détresse ne faisait qu'attiser la sienne. il ne voulait que se calmer et sa présence bouillante ne pouvait que l'empêcher de le faire. dans un élan dramatique, il s'était étalé au sol - un peu pathétique, mais surtout épuisé.

mahault tu me fais chier.

il agissait comme si elle était réellement la cause de ses mots, alors qu'il savait la vérité toute autre. c'était sûrement plus simple de rejeter la faute sur autre que soi, mais pourtant loin d'être la bonne solution.

tu me fais vraiment chier. j'aimerais que tu crèves, puis crever avec toi.

voilà qui était bien réprésentatif de la dualité de leur relation ; un attachement ponctuel, une complicité irrégulière mais une haine sous jacente éternellement crachée.
aslan aurait menti s'il avait dit qu'il ne l'aimait pas. la vérité, c'est qu'il l'aimait autrement qu'ainsi. il l'aimait bizarrement.

pars, s'il te plait. je le demande gentiment.
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paracetamol // mahault
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