[FINIT]Mon emmerdeur bien aimé [PV Argus]

My dear and

sweet enemy.

Feat Argus & Do

Dans la vie, il y a des gens qu’on ne peut pas blairer. Des gens qui, au premier coup d’œil vous font dire qu’il ne sera jamais possible de créer quelque chose de rose bonbon goût bonheur avec eux. Dans la vie de Dorothy, il y a une personne comme ça. On ne peut pas dire qu’elle le hait. La haine, c’est quelque chose de particulier et de réserver à certaines personnes triées sur le volet. Non, le gus qui nous intéresse aujourd’hui n’a pas les capacités pour faire partir de ce petit groupe très sélect. Mais, on ne peut pas dire qu’elle l’aime non plus. En fait, si Dorothy Martin devait vous parler d’Argus Catwright elle vous dirait qu’elle adore le détester. C’était particulier, très particulier, mais elle trouvait dans le fait de se chamailler avec lui un certain plaisir. Se prendre le chou et entamer une série de joute/insulte verbale aux règles bien définies (règle n°0 : on ne touche pas aux mamans) était presque devenu un rendez-vous quotidien à force. Ce que pouvait en penser ledit Argus n’avait que peu d’importance pour Dorothy. Après tout, eux deux n’avaient rien de deux amis. Mais, ouaip, c’est un petit plaisir coupable et inavouable, mais Argus est une de ses distractions préférées à Poudlard.

Aujourd’hui, Dorothy espère le voir, histoire de remuer un peu le couteau dans la plaie, de lui rendre la monnaie de sa pièce vis-à-vis du sms peu poli qui lui avait envoyé. Pour ça, il n’y avait pas de meilleur endroit que la bibliothèque. Elle savait que le blaireau y passait beaucoup de temps et ce serait l’occasion de la narguer en rendant le livre qu’il désirait ardemment. Puis, plus sérieusement, ce serait aussi le moment d’emprunter quelques bouquins sur les malédictions et la magie noire à la bibliothèque. Dorothy savait que les vacances de Noël allaient lui permette de travailler et d’avancer dans ses recherches pour aider Luke et la famille Blane. Même si son parrain ne tenait pas spécialement à ce qu’elle se plonge corps et âme dans ce genre d’entreprise, Dorothy y tenait. L’adolescente était consciente de ne pas être une personne exemplaire d’un point de vue humain, mais elle ne voulait pas manquer le coche avec les Blane, spécialement avec Luke et Alannah.

En arrivant à la bibliothèque, elle repéra bien vite la crinière brune du Poufsouffle. Un léger sourire orna son visage alors qu’elle passa à côté de lui, l’épais ouvrage qu’elle désirait à la main.

- « Bonjour. » fit-elle à la bibliothécaire « Je viens rendre le livre, j’ai cru comprendre qu’il était très demandé. »

Un grand sourire et un léger coup d’œil à Argus plus tard, Dorothy restitua le livre et s’engagea dans les rayons spécialisés sur les malédictions et autres maux magiques. Son regard détailla les différents étalages avant de se fixer sur un épais ouvrage d’un briseur de sort célèbre. Manque de bol, il était au dernier étage et son mètre cinquante-cinq l’empêchait d’atteindre le livre. C’est sur la pointe des pieds et en sautillant qu’elle tenta de l’atteindre, sans succès.

J'espère que ça va te plaire

awful

I'd hit that.
With a book.
In the face

Tu entres dans la bibliothèque comme si tu avais un démon aux fesses. C'est plutôt un fantôme: celui des vacances d'hiver. Et contrairement au gentil esprit des Noëls passés, ce fantôme-là n'est pas là pour faire de toi un honnête homme. C'est le genre de spectre qui te hante jour et nuit jusqu'à implanter une idée fixe dans ton esprit nerveux et perturbé par la fin de l'année: DEVOIRS DE VACANCES.

Oui Gus, tu es là pour prendre de l'avance sur ton programme de vacances. Tu ne passes jamais Noël chez toi, en dehors du 25, tu as tout Poudlard pour toi, ou presque, durant deux semaines. Et tu en es ravi. Tu aimes parcourir ses couloirs silencieux. Il t'arrive même de sortir en plein milieu de la journée pour profiter de la Grande Cour, vide. À tes yeux, tout le château donne l'impression d'un monstre endormi. Et la bibliothèque en est le coeur ralenti.

Avant les Fêtes, tu voudrais emprunter les ouvrages qui vont constituer 70% de ta lecture. Avant que ceux qui partent de Poudlard pour rejoindre leurs familles, ne le fassent avec TES livres. En bref, tu anticipes pour ne pas t'en mordre les doigts la veille de la rentrée, parce que tu n'auras pas pu finir ce devoir sur les poisons asiatiques, par exemple. C'est avec cette inquiétude que tu es entré dans la bibliothèque. Tu remontes les rayons en pestant occasionnellement sur Martin, qui a réquisitionné un livre dont tu avais vraiment besoin, toi, avant de voir un flash rose apparaître devant le bureau des bibliothécaires. Bonjour. Je viens rendre le livre, j’ai cru comprendre qu’il était très demandé. Ah mais elle te souris, en plus. Elle te nargue! Sale peste. Tu pourrais te précipiter sur la bibliothécaire pour demander immédiatement l'acquisition du livre que Martin vient de rendre, mais t'as un minimim de dignité.
Attends. Non c'est faux, t'es plus à ça près. Tu attends que la Serdaigle se soit éloignée pour exiger qu'on mette ton nom sur la réservation. Monsieur Catwright, je vous ai déjà dit qu'il y avait 14 autres personnes en attente... Non mais qu'ils y aillent, qu'ils se liguent tous contre toi, ouvertement, comme ça tu seras fixé! Tu râles, sans succès. Tu n'auras accès qu'à la copie qui doit rester entre les murs de la bibliothèque. Ça promet de sacrées heures de recopiage très FUN. Tu tournes les talons, frustré, et va te perdre entre des rayons. Tu espères à moitié y croiser Martin pour lui dire ta façon de penser. Bingo! Manque de chance pour elle, qui semble galérer pour attraper un livre en haut d'une allée vide. Tu t'arrêtes à quelques mètres pour savourer quelques secondes d'un sentiment de supériorité physique dont tu ne jouis que rarement. T'es pas très grand. Mais face à Dorothy 'La Gamine' Martin, t'es probablement un géant. Tu t'approches les mains dans les poches:

Laisse tomber, Martin, j'crois pas que ce livre ait envie de se faire kidnapper pour trois semaines.

Toi, rancunier? Autant qu'un enfant sorcier de six ans à qui ont aurait volé sa baguette en plastique, oui. Tu lèves les yeux vers l'objet de sa convoitise. Un rayon que tu connais bien, puisqu'il est consacré aux maladies magiques. Ton regard curieux suit celui de Dorothy pour déterminer sa cible.

Qu'est-ce que tu cherches?

Question rhétorique à laquelle tu n'attends pas la réponse pour sortir ta baguette et lancer un Accio! sur ce que tu supposes être la cible de son prochain kidnapping. Booknapping. Peu importe. Cette pauvre victime ne tomberas pas entre les mains de Dorothy La Gamine Martin, t'as décidé. Ce sera ta b.a. de Noël. Trop aimable, Gus. Tu attrapes le livre quand il arrive à ta hauteur et jette un oeil à la couverture, en prenant soin de rester hors de portée de la Serdaigle:

C'est ça que tu veux? C'est pas de ton niveau.

Constat simplissime et pourtant jouissif. Ne vise pas trop haut, Martin. La connaissance, c'est comme le balai. Une chute mortelle, c'est si vite arrivé...

MON EMMERDEUR BIEN-AIMÉ;
Décembre 2028
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avec Dorothy

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- « Laisse tomber, Martin, j'crois pas que ce livre ait envie de se faire kidnapper pour trois semaines. »

Ainsi donc, Catwright cède à la rancune. Dorothy en viendrait presque à trouver cela flatteur. Voir ses petites piques d'atteindre leur cible, voir ses petites manigances aboutir à l'effet désiré à quelque chose de jouissif, de… Presque salvateur pour son ego. Oh, non, Dorothy n'est pas sadique, elle ne prend aucun plaisir à faire souffrir autrui. Après tout, tout ceci n'était qu'un petit jeu à moitié sérieux à ses yeux. Titiller Argus était devenu un sport, un passe-temps, mais ce n'était en aucun cas un plaisir sadique… Du moins, le pensait-elle.

- « Tu as tors Catwright, je suis d’une excellente compagnie. »

Elle dit ça dans un sourire angélique, un sourire en parfaite harmonie avec son visage rond et avenant. Si, la plupart du temps, Dorothy pestait contre son faciès parce qu'on ne la prenait que très rarement au sérieux, elle avait appris, avec le temps, qu'il pouvait devenir une arme d'agacement ultime pour son entourage. Une arme dont elle aimait abuser. Malheureusement pour elle, Argus n'avait pas l'intention de se laisser faire. Son camarade avait décidé de contre-attaqué, c'était donc le signal muet pour signifier que leur nouveau match avait commencé, que ce petit jeu dangereux, qui la faisait alterner entre rage et franc plaisir, démarrait une nouvelle manche. Parfait.

Son regard noisette se plongea dans celui du Poufsouffle. Oh, une attaque sur le QI ? Bien jouer Catwright, c’est une très belle entrée en matière. Seulement, ce ne sera pas suffisant pour la faire plier.

- « Et par quels critères tu juges que ce bouquin n’est pas de mon niveau ? Les tiens ? » commença-t-elle avec un sourire en coin « Oh, oui, j’imagine que, si on se base sur ta cervelle, ce type d’ouvrage est d’un bien trop haut niveau pour la majorité de l’école. »

Et bim ! Intérieurement, Dorothy riait à plein poumon et s’extasiait de son sens de la répartie. Sens de la répartie nettement plus développé quand la personne en face était Argus mais bon, passons.

- « Allez, ne fait pas l’enfant Catwright, il y a des gens qui travaillent ici. Rends-moi ce livre s’il te plait. »

Des gens qui travaillent, sous-entendue elle, pas toi. Parce que c'est bien connu, les jaunes, c'est la maison des feignants, des bisounours, de ces idéalistes qui n'ont aucun sens de priorité et de la réalité. Dorothy, elle, elle a des choses à faire, des choses probablement plus importantes que les tiennes. Oh, bien sûr, elle le sait. Elle le sait que tu n'es pas comme les autres, Argus. Que de tous les pouffy de cette école, tu es sans doute le moins pouffy de tous. Elle sait que tu es sérieux, intelligent, elle t'estime, même, mais elle ne te le dira pas, jamais. Si, aujourd'hui, elle appuie là où ça fait mal, c'est pour te pousser à continuer de jouer. C'est pour te forcer à jouer un autre coup, à la pousser dans ses retranchements comme tu sais si bien le faire. Parce que tu vois, Argus, votre jeu est une véritable bouffée d'air frais.

awful

Il y a des personnes, normales, qui ont des tas de passe-temps sains et pas du tout perturbants. Par exemple, la danse, le chant, l'écriture, le sport ou même les bavboules. Toi, Gus, tu fais partie de ces gens un peu chiants, qui n'ont pas vraiment de passe-temps. C'est vrai. Qu'est-ce que tu fais de ton temps libre? Tu travailles. Et quand tu ne travailles pas, tu dors. Et quand tu ne dors pas... non, ça, c'est vraiment pas bon signe. Parfois, tu penses à manger et te laver. T'es pas très compliqué, comme type. Alors pourquoi est-ce que tu te prends la tête avec Dorothy Martin, mmh?

Parce qu'il y a très peu de choses qui t'intéressent davantage que le résultat de ton dernier examen, et empêcher Dorothy La Gamine d'accéder à un livre en fait partie. La vengeance, c'est un plat qui se mange froid. Tu lâches un petit pff! qui traduit bien ce que tu penses de sa compagnie, avant de sourire jaune devant sa réplique.

Tiens, en parlant de niveau un peu trop haut...

Au lieu de répondre à sa demande, polie en plus, tu lèves le bras tenant le livre au-dessus de ta tête.

Tu vas faire quoi? Sauter très, très haut? Grimper sur les étagères? Voler sur un balai, peut-être?

Ouais, tu sais que le balai c'est un sujet sensible. T'es fourbe comme ça. Mais Dorothy l'a mérité, elle qui te traites d'enfant. Tu peux lui montrer ce que ça veut réellement dire. Tu agites le livre avec un grand sourire. Tu te retiens de ricaner, parce que ça ne ferait pas sérieux, mais t'es à ça près de t'esclaffer comme un gros gamin. T'es tellement fier de toi. Et des quinze centimètres qui vous séparent (il n'est pas impossible que dans une autre temporalité, tu aies été dans la situation de Dorothy, trop petit pour attraper ce que tu voulais). Tu fais semblant d'hésiter:

Allez, comme j'suis sympa, on va faire un compromis: j'te le rends pas, mais j'te fais la lecture. Comme ça, tu seras sûre de touuut bien comprendre qu'est-ce que dit le livre!

Tu parles volontairement comme si elle était stupide, bien sûr, t'es subtil à ce point quand tu te fiches de la gueule des gens. Tu ouvres le bouquin au dessus de ta tête, toujours, pour rester hors de portée de La Gamine, et tu commences à lire, en reculant dans le rayon. D'une voix lente, en articulant excessivement, tu parcours à haute voix la table des matières. Ce qui est plus facile à dire qu'à faire. Le livre est lourd, tu dois te concentrer pour savoir ce que tu racontes, et ce n'est qu'après quelques secondes de ton petit manège que tu réalises la teneur du livre entre tes mains, la nature de son auteur, et la question muette: qu'est-ce que Martin peut bien avoir à faire de ces choses-là.

Briseur de sort, hein?

Tu demandes, sans vraiment chercher la réponse chez la petite Serdaigle, mais ce livre commence à t'intéresser aussi. D'un point de vue purement critique et scientifique, évidemment. Pas pour emmerder Martin, non. Ja-mais.

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Décembre 2028
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avec Dorothy

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Évidemment, il fallait qu’il sorte son attaque spéciale : « ptdr t’es une naine ». Une attaque, de l’avis de Dorothy, rustique mais foutrement efficace. Car il est facile d’étaler sa science quand on s’appelle Dorothy et qu’on passe ses nuits sur son bureau, mais il est nettement plus compliqué de faire comme-ci on faisait 1m70 quand on en fait 1m55. La rose fronce les sourcils, à la recherche d’une réplique cinglante à distribuer à son adversaire. Hors de question de lui laisser le monopole sur ce terrain-là. Alors Dorothy cherche, Dorothy cherche intensément. Oh, elle pourrait l’ignorer, se montrer plus mature et intelligente que lui, mais, meh, ce serait foutrement ennuyeux. Au final, sa contre-attaque la plus convaincante fut la moins distinguée.

- « Disons que je suis pile à la bonne hauteur pour viser ton entre-jambe de façon efficace et te montrer ce que ça fait de mesurer 1m55. »

En plus, elle lui dit ça avec un grand sourire, un sourire doux, adorable, le sien. Dommage que ce sourire soit aussi empreint d’une petite dose de sadisme et de fierté mal placée. M’enfin, la violence était toujours un moyen efficace de se faire entendre… Sauf quand on fait 1m55, qu’on a les cheveux ros- et merde.

- « M’enfin, on peut toujours trouver un compromis pacifique. »

Parce que, soyons honnêtes, Dorothy n’a pas tellement envie de voir le regard rieur et suffisant d’Argus. Ce même regard qui dit « … Toi ? Me faire mal ? Mais bichette, t’as le charisme d’un bébé Corole, calme ta joie ». Cela dit, en entendant la proposition du blaireau, la Serdaigle ne puis que bouillonner. Lui faire la lecture ? Puis quoi encore ? C’est que ça veut se la jouer père castor ? C’EST CA ! FHZAKFDNAZLKDNAZL (pardon). Oh, dieu qu’il est... Dieu qu’il est… Elle bouillonne la Serdaigle, elle enrage. Elle ne supporte pas qu’on la prenne pour une gamine et Argus est un génie dans ce domaine-là. Alors Dorothy fronce les sourcils, soupire de façon appuyée et lorsque qu’Argus donne enfin le titre du livre, elle ne peut pas s’empêcher de l’applaudir de façon sarcastique.

- « Félicitation, tu sais lire ! » fit-elle avec un sourire mauvais « Briseur de sort, oui. Je cherche encore un moyen de contrecarrer une malédiction… Elle s’appelle L’Argurus Cassecouillus, tu connais ? »

awful

Tu attends toujours patiemment les répliques de Dorothy, un petit air suffisant sur le visage. Cette expression qui dit: vas-y, donne tout ce que t'as ma grande, ce sera jamais suffisant. Une attitude qui serait suicidaire si vos duels impliquaient des baguettes ou un ring de boxe. Mais Dorothy est trop petite pour t'impressionner physiquement, et t'es presque sûr qu'elle n'oserait jamais te frapper, parce que ça va à l'encontre du sacro-saint règlement. Un truc que tous les Serdaigles respectent, c'est bien connu. Comme les Poufsouffles qui passent leur temps à glander. Aha. Dans le doute, tu te maintiens à une distance de sécurité suffisante pour qu'elle ne puisse pas t'atteindre autrement que verbalement. Ce n'est pas parce que tu ne veux pas avoir d'enfants que tu ne tiens pas à ton service trois pièces. Si ton but ultime est de faire sortir Martin de ses gonds au point qu'elle ne trouve plus rien à te répondre, tu aimes autant assurer tes arrières au cas où votre jeu irait un peu trop loin. Et puis la violence, c'est pas beau.

C'est cette idée en tête que tu enclenches le plan Père Castor, et la réaction de la Serdaigle est bien évidemment priceless. Tu fais une petite révérence quand elle applaudit en te félicitant pour ton aptitude à lire, oui, on pouvait dire que c'était une de tes plus brillantes idées improvisées. Et tu n'en étais pas peu fier. Dorothy La Gamine enchaîne avec cette réplique bien sentie: Je cherche encore un moyen de contrecarrer une malédiction… Elle s’appelle L’Argurus Cassecouillus, tu connais ? Et là, y'a un problème, Gus. Un bug dans ta matrice. Ton programme FaisChierDodo.exe a cessé de fonctionner. Tu sais que tu es censé relancer le duel, la provoquer, lui montrer l'étendue de ton agacement mais... mais tu ne peux pas, parce que sa répartie te fait hurler de rire. C'était parfaitement brillant.

CHUUUUUUUT!

Tu ne sais pas d'où ça vient, probablement d'un élève mécontent qui essayait de lire à l'autre bout de la salle, mais tu te calmes progressivement. Tu es même obligé d'essuyer une petite larme de rire au coin de ton œil. Quand tu reprends enfin ta respiration, tu ne peux toujours pas effacer ce sourire de ton visage, alors tu concèdes un point à Martin:

Ok, elle était pas mal, celle-là.

Tu mets le gros livre sous ton bras et tu proposes un deuxième compromis, plus équitable. Elle l'a mérité. Tu baisses la voix pour ne avoir à gérer d'autres lecteurs en colère, juste pas assez pour être obligé de te rapprocher de Martin. Comme dit précédemment, tu tiens à ton intégrité physique, et surtout, tant que le livre sur les maléfices est en ta possession, tu contrôles la situation.

J'accepte de te le rendre à une condition: je veux que tu m'expliques pourquoi tu en as besoin. Tu souris: T'avises pas de me servir une excuse bidon, parce qu'il te faudra plus qu'un briseur de sorts pour te débarrasser de moi, je te le jure.

Mais depuis le temps qu'elle te connaît, peut-être qu'elle le sait déjà.

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avec Dorothy

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Feat Argus & Do

Sur le coup, t'es persuadée d'avoir fait mouche. Tu regardes Argus avec une légère pointe de fierté en te disant « Mouhahaha, je t'ai eu ». Ce que tu n'avais pas prévu, par contre, c'est de voir Argus en PLS de rire. Non, ça, c'était… Inattendu. Tu connaissais le Argus sérieux, celui qui fait des efforts monstres pour contenir un visage neutre et suffisant. D'aussi loin que tu t'en souviennes, tu n'avais jamais vu le Poufsouffle avec ce type d'expression. Ça te fais hausser un sourcil, au départ. Puis, très vite, tu te retrouves avec un sourire sur le visage. Tu ne sais pas pourquoi tu souris, Argus devait tout sauf te faire sourire. Pourtant, tu souris, t'en arriverais presque à être touchée de voir ta réplique avoir un tel effet. Tu te demandes si, du coup, le jeu lui plaît. Tu te dis qu'il ne le prend peut-être pas au sérieux comme tu le pensais. Peut-être, que, pour lui ce petit jeu représente la même chose que pour toi : un bon moment.

- « Ça fait donc un point pour moi. Tu as une contre-attaque ? »

Sous le « chut » appuyée d’un élève pas bien content d’être dérangé, Argus se reprend et place sa contre-attaque. Oh, bien sûr, ça ne te plaît pas des masses, Dorothy, devoir lui accorder la vérité. Ceci dit, tu crois bien volontiers le Poufsouffle lorsqu’il te dit qu’il ne compte pas te lâcher avant d’avoir eu sa réponse.

- « Oh, je sais, ne t’inquiète pas pour ça. Depuis le temps j’ai bien compris que les verrues ça collent aux pieds. »

Le tout, maintenant, c’est de dire les choses sans trop en dire toutefois. Tu crois Argus assez intelligent pour voir rapidement clair de ton jeu et attisé, sa curiosité risquerait de mettre en péril tes projets. Tu tiens à protéger l’intimité des Blane. L’accident d’Alannah à beau t’obséder, tu penses que ce n’est pas à toi d’en parler. Si Luke souhaite rendre cette info publique, c’est à lui de le faire, pas à toi. Puis, tu ne sais pas très bien ce qu’en penserais ton parrain si tu te mettais à raconter à tout le monde le pourquoi du comment. Tu optes donc pour la tournure de phrase suivante.

- « Récemment, une connaissance proche a eu un accident impliquant de la magie noire. Sa vie n’est pas en danger mais les médecins disent que le maléfice affecte sa mémoire et, sur le long terme, son comportement. C’est comme un alzheimer précoce si tu préfères. Ils pensent qu’il n’y a pas de moyen de contrecarrer cette merde mais c’est du bullshit. Il y a forcément un moyen quelque part et je compte bien le trouver. » fis-tu d’une traite « J’suis peut-être qu’une petite peste rose mais crois-le ou non y a des gens que j’aime et que je veux protéger, moi aussi. »

awful

Tu dédies un regard peu impressionné à Dorothy, parce que te comparer à une verrue n'est pas la chose la plus inspirée qu'elle ait fait. Mais tu attends la suite avec tout autant d'impatience, car elle peut très bien feinter, faire semblant de rien, pour contre-attaquer violemment juste après. Tu es sur tes gardes, Gus. Sur tes gardes comme un duelliste dans l'attente du sort. Et à la fois impatient qu'elle te frappe, qu'elle essaye de viser juste.

Son honnêteté te surprend. Du moins tu l'interprètes ainsi ; elle ne semble pas dans le bluff. Tu n'as pas l'impression qu'elle soit capable de mentir aussi facilement. C'est une acharnée du travail et elle réussit sans tricher. Tu l'imagines mal te raconter tout ça avec autant d'implication (tu le sens dans le ton de sa voix, la rapidité avec laquelle elle enchaîne les mots) si ce n'était qu'un ramassis de conneries. T'es pas un détecteur à mensonges, Gus, mais tu observes la Serdaigle depuis assez longtemps maintenant pour te douter de ce qui colle avec Dorothy Martin, et ce qui ne colle pas avec Dorothy Martin. Même si de nombreuses parts d'ombre subsistent.

J'ai jamais dit le contraire.

Bien sûr qu'elle avait des proches qui, contrairement à toi, supportaient son petit air suffisant et son acharnement à se prouver la meilleure et tout un tas d'autres détails qui faisaient d'elle la personne que tu adorais détester.

C'est vrai que tu es une peste. Et petite.

Tu confirmes avec un de tes sourires en coin (qu'elle déteste aussi probablement).

Tu as déjà consulté la Réserve, j'imagine?

Le ton est sérieux tout à coup. On y décèle encore une pointe de curiosité, mais plus de moquerie. Les maléfices ne sont pas un sujet à prendre à la légère et, bien souvent, découlent de magie noire. D'après les informations que Dorothy a bien voulu te donner et le titre du livre qu'elle cherchait, Briseur de sorts, tu conclus que le maléfice ne provient ni d'un objet ensorcelé, ni d'une potion. Dommage, parce que les empoisonnements sont ta spécialité. Reste plusieurs hypothèses, dont celle du sortilège: la personne visée a-t-elle croisé le chemin d'un sorcier malintentionné? Au point de blesser sciemment, et sur la durée, sa victime? Tu te poses beaucoup de questions, Argus, qui ne te concernent pas directement. Et tu n'es pas sûr de pouvoir prétendre à 'la science' pour t'y intéresser. Ou à ta légendaire compétition entre Martin et toi... même si tu ne peux t'empêcher de formuler ta question de manière légèrement condescendante. Cette histoire n'a rien à voir avec vous, et surtout pas avec toi, mais c'est pour la Serdaigle un véritable challenge, et une partie de toi a envie de savoir qu'elle est à la hauteur.

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Décembre 2028
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avec Dorothy

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Feat Argus & Do

Tu ne peux que sourire amèrement face à son implacable répartie. Tu ne chercheras pas à te défendre sur ce coup-là, pour la bonne et simple raison que tu ne peux qu’être d’accord avec lui sur ta nature propre. Cette nature qui te dégoûte, cette nature que tu détestes et qui fait de toi ta propre ennemie, ta propre Némésis.

Argus reprend cependant un ton plus sérieux pour aborder un point intéressant. Évidemment, tu y as pensé à la réserve. Si tu cherches dans les rayons officiels de la bibliothèque, c'est bel et bien par dépit et non par réel espoir de trouver une piste à exploiter. Les livres en libre accès sont tous édulcorés, vierges de propos ou de données réellement intéressantes en ce qui concerne tes recherches. Les ressources de la réserve seraient pour toi une petite mine d'or dans laquelle farfouiller, car tu aurais en main bon nombres d'ouvrages controversés. Seulement, comment y accéder ? Tu y avais réfléchi, mais pas mal de choses faisaient obstacle à ton exploration. Luke, dans un premier temps, parce que tu n'étais pas sûre qu'il apprécierait te voir fouiner dans un domaine qui détruisait aujourd'hui sa famille et la bibliothécaire, dans un second temps, parce que baaaaaaaaaah c'était une demande particulière qui suscitait bon nombre de questions légitimes auxquelles tu ne voulais pas donner de réponse. Tu lèves alors ton regard noisette vers le visage du Poufsouffle et laisse le tien prendre la forme d'une moue légèrement agacée.

- « J'aimerais bien, mais jouer la carte de l'honnêteté et demander à emprunter certains livres susciterait pas mal de questions et je tiens à rester discrète. Je ne suis pas censée mettre mon nez dans cette affaire. C'est une « histoire d'adulte » comme disent mes parents. »

Et ça te fais bien chier. Luke ne t'a pas réellement mise à l'écart, au contraire même, mais tu te doutes bien qu'il compte sur ton sérieux pour t'établir une certaine limite. Limite que tu n'as pas, ou plutôt, que tu ne souhaites pas avoir. Tu n'as jamais rien fait pour autrui, tu n'as jamais fait quoi que ce soit pour prouver à ceux que tu aimes à quel point ils étaient importants pour toi. Ce manque de démonstration te met souvent hors de la confidence, hors des « plans ». Tu ne peux pas dire que tu en tiennes rigueur à qui que ce soit, c'est une réaction normale. Mais sur ce coup-là, tu ne peux pas rester les bras croisés à attendre que le temps passe. Tu tenais à aider la famille Blane. Tu tenais à sacrifier tout ton temps pour Luke, pour ta famille, ta vraie famille, pas celle du sang, mais celle du cœur. Oh, oui, ce n'était pas raisonnable. C'était même incroyablement dangereux. Mais tu te sens tellement vide Dorothy, tellement a demi-morte de l'intérieur que tu as besoin de ça pour te maintenir en vie. Tu veux faire quelque chose d'utile, de réellement utile. Pour te prouver que tu n'es pas si mauvaise que ça, pour lui prouver, à Luke, que tu n'es pas ce que les rumeurs peuvent bien dire de toi. Pour regarder la mort en face le moment venu et pouvoir dire la seule chose que tu désires réellement dire « J'ai été heureuse d'être en vie ».

- « La seule option qu’il me reste serait de m’infiltrer en douce pour consulter les livres, ou en moins en faire des copies pour les étudier de mon côté mais c’est une entreprise plus que risquée. Ça va faire quelques semaines que j’essaye d’établir un schéma de ronde mais il y a encore trop de zone d’ombre. Pourtant le temps presse, va bien falloir que j’y aille au talent à un moment ou un autre. »

awful

Il te semble que les 7e année déjà ont accès à la Réserve, sur demande. Avant cela, on ne peut que spéculer sur son contenu, mais il est de notoriété publique que la majorité des livres portent sur des magies anciennes, puissantes, et souvent interdites. Martin semble frustrée, tu peux comprendre. Tu n'as jamais été le genre d'enfant qui se laisse dire 'ça ne te regarde pas, c'est une histoire d'adultes', ou encore 'tais-toi, laisse parler les grandes personnes'. Quand on te disait que tu n'étais pas assez grand, tu prouvais le contraire.

Je te savais sage, Martin, mais si j'étais à ta place, ça m'emmerderait que ma propre famille me traite de gamine.

Toi c'est pas pareil, t'as le droit okay? C'est ton insulte numéro 1 et une des choses qui t'agacent le plus au sujet de la Serdaigle. Son petit air innocent qui cache à la perfection sa nature de peste. Qu'elle ait l'air plus jeune aussi, alors qu'elle est si maligne. Et son sourire faussement naïf, le grand sourire qu'elle te dédie quand elle rend le livre que tu voulais emprunter. Ou quand elle lance des menaces, l'air de pas y toucher. Le sourire que t'as envie de lui faire ravaler, qui te donne envie de... la rabaisser? Alors pourquoi tu l'encourages?

Ou alooors...

Martin qui pense à infiltrer la Réserve? Elle doit être un peu désespérée quand même. La situation semble urgente. T'es pas dénué d'empathie, sinon tu ne serais pas à Poufsouffle probablement. Et t'es pas complètement un crétin: tu lui rends le livre avec un mouvement exagéré du bras. Elle a rempli sa part du marché.

Tu pourrais demander à quelqu'un d'autre d'accéder à la Réserve pour toi. Un élève plus âgé, comme ça on ne posera pas de questions. Quelqu'un en DEMA, par exemple. Un élève plus expérimenté. Brillant. Extrêmement drôle et génial. Qui se tient là devant toi.

Tu t'appuies contre le rayon en prenant la pose de façon exagéremment cool et détendue. T'es à dix mille mètres sur l'échelle du second degré, Gus. Parce que t'es incapable de proposer ton aide à Martin de façon honnête et pas détournée. Et pourtant c'est ce que tu fais. T'es en train de lui dire: hey, peut-être bien que j'suis l'homme de la situation.

MON EMMERDEUR BIEN-AIMÉ;
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avec Dorothy

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Feat Argus & Do

T'aurais bien envie de lui balancer tout ton sarcasme, là, maintenant, tout de suite, mais tu es suffisamment bonne joueuse pour lui reconnaître le point. Ta mère te sous-estime, te considère comme une enfant immature sans grand sens des responsabilités demandées à un adulte. Si elle n'a peut-être pas tors sur certains points, il n'empêche que tu trouves son jugement plus qu'injuste et que, de ton avis, tu es suffisamment « adulte » pour ne pas être mise sur la touche. Tu as autant de capacité que les autres, tu peux entendre les choses comme les autres, tu peux réfléchir comme les autres. Tu ne veux plus être ce bébé qu'on surprotège de tout. T'as passé depuis longtemps l'âge d'être protégée.

- « La famille c’est loin d’être la panacée sur certains points. »

Tu as beau avoir un profond respect pour tes parents, tu ne peux pas dire que la vie commune, avec eux, soit une partie de plaisir. Ceci dit, tu n’es pas là pour étaler ta vie personnelle au blaireau. D’une, tu n’as aucun intérêt à lui transmettre ce genre d’information et, de deux, grand dieu Dorothy, serais-tu une aussi piètre stratège pour en arriver à donner des armes de choix à ton adversaire ?

Tu hausses un sourcil alors qu’Argus ouvre de nouveau la bouche. Tu attends avec une certaine impatience ce que ton impitoyable ennemi va te balancer au visage. Le connaissant, tu auras sûrement le droit à de nouvelles attaques sur ton visage qui te fais paraître beaucoup jeune que tu ne l’es ou encore sur ta taille qui, de toute façon, ne te permettrait pas d’atteindre les étagères de la réserve. Cependant, ce que le Poufsouffle te dis est tout autre. Et alors que tes prunelles brunes s’ouvrent en grand pour dévoiler ta surprise, tu manques le coche. T’es sur le cul, Dorothy.

- « Pardon ? »

Est-ce ton sens de la compétition un peu trop aiguë ? Ou ton respect pour le règlement de votre petit jeu ? Tu ne sais pas. Le fait est, qu'après ce bref moment de surprise, tu t'empresses de croiser les bras contre ta poitrine avec un rictus plein de sarcasme.

- « Brillant. Extrêmement drôle et génial. Cet élève à l’air franchement intéressant, tu me le présente ? » fis-tu en faisant mine de chercher autour de toi cet inconnu « Plus sérieusement, Catwright, où est l’arnaque ? »

Tu n’arrives pas à comprendre pourquoi il te propose son aide. Cette manœuvre doit forcément cacher quelque chose. Il doit forcément avoir un intérêt, quelque chose. Impossible qu’il te rende ce service gratuitement. Il faut que tu découvres quoi.

- « Qu’Argus Catwright veuille me rendre service c’est déjà une première, mais qu’il fasse ça par pure générosité… J’y crois pas une seconde. Qu’est-ce que tu attends-moi, Catwright ? Quel est ton prix ? »

awful

Dorothy La Gamine Martin et Argus ~~L'Emmerdeur~~ Catwright ont un point commun, qui l'eut cru? C'est vrai, la famille n'est pas toujours géniale. Tu en sais quelque chose. Tu ne peux qu'hocher la tête à cette vérité universelle. On peut adorer sa famille, et c'est tant mieux, mais on peut aussi ne pas la mettre sur un piédestal, voire la détester, et c'est tout aussi ok.

C'est ensuite une petite victoire pour toi, quand tu déclares subtilement mais pas tant que ça que tu peux aider Martin. L'expression sur son visage est tellement priceless, t'aimerais avoir ton portable à portée de main pour la photographier, et l'envoyer ensuite à Serafim parce qu'il collectionne les dossiers. Et cette expression-là, c'est dossier/10. Si tu pouvais te checker toi-même, tu le ferais. Allez, petite tape sur le dos mentale, là. Bien joué, Argus! Champion! Martin reprend contenance et commence à énumérer les qualités dont tu t'es auto-proclamé le propriétaire. Tu hoches la tête à ses mots, avant qu'elle ne te renvoie la balle: Cet élève à l’air franchement intéressant, tu me le présente ? prévisible, mais tout de même décevant. Comme tous les Serdaigles, elle est incapable de voir ce qui dépasse le bout de son livre, même s'il se trouve sous son nez. (C'est pas beau les clichés.)

Bien évidemment, elle ne te croit pas. Elle se méfie. Tu serais également sur tes gardes, si les rôles étaient inversés. Mmh… comment convaincre la naine rose de ton honnêteté? Tu pourrais peut-être commencer par ne pas la surnommer comme ça. Ouais. Le respect, c'est la base. Tu l'écoutes patiemment, jusqu'à ce qu'elle te demande cash ce que tu veux en échange. Tu ne peux pas t'en empêcher. T'es obligé de répondre au second degré; tu te rapproches pour être sûr qu'elle est la seule à t'entendre, quitte à te prendre un coup de pied parce que ton imitation de Darth Vador laisse à désirer:

TON… -shshsht- ÂME… -shshdh.

Tu t'étouffes à moitié sur la fin, les mains sur la bouche pour imiter la respiration artificielle du grand maître Sith. Amen.

Mais non, j'déconne! Tu me connais mal, Martin, si tu me crois incapable de rendre service sans arrière-pensée. I mean, you gotta be a Hufflepuff sometimes, am I right? Mais l'inverse est valable aussi, alors on va dire que c'est pour ça que je t'aide; j'ai envie de savoir de quoi tu es capable, toi aussi.

Tu recules, parce que t'étais resté super proche pour l'imitation, mais ça va commencer à être gênant si on vous surprend; t'as pas envie qu'on t'accuse de molester une enfant.

Mais si tu tiens absolument à avoir une dette envers moi, tu peux aussi me masser le dos. J'ai su-per mal au niveau de la nuque, j'te raconte même pas.

Le stress de fin d'année. Tu mets les mains dans les poches et recule sans la lâcher des yeux, tu souris:

Bon, il faut que j'aille copier... ce livre que j'ai pas pu emprunter. T'es pas obligée d'accepter tout de suite ma proposition. Prends le temps d'y réfléchir, et… mmh. Tu sais où me trouver, non?

Tu mets ta main à ton oreille pour imiter un téléphone et tu articules 'A-PPELLE-MOI' comme les gros relou en soirée, avant d'éclater de rire. Ce qui te vaut un nouveau 'shhhht' courroucé, mais tu n'y prête même pas attention, cette fois. T'es trop fier de toi. Finalement, la meilleure façon d'expliquer ta démarche, c'est peut-être ça: l'honnêteté.

MON EMMERDEUR BIEN-AIMÉ;
Décembre 2028
Bibliothèque
avec Dorothy

FIN