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to our beloved ones (noël 2028) •• argus

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Argus I. Catwright
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Re: to our beloved ones (noël 2028) •• argus Ven 25 Jan - 18:51


Billy semble à peine réfléchir à ta question, tu ne sens aucune hésitation dans sa voix lorsqu'il te dit non. Tu souris:

Bonne réponse, Catwright! Dix points pour Poufsouffle.

Et moins dix pour toi, mais t'as l'habitude de remplir le sablier à l'envers. Il demande si tu aimes ça. C'est pas vraiment une question de goût, enfin pas au sens littéral du terme. C'est vrai que ça pue. Sur plusieurs plans.

On s'y fait.

Non, ça ne répond pas vraiment à sa question. Mais tu es comme ça, Argus, tu tournes toujours autour du nœud de tes problèmes, plutôt que de les aborder directement. Ça fait beaucoup de nœuds à démêler, à force. Tu tires une taffe, pas vraiment gêné par l'odeur âcre qu'elle dégage et la sensation qui râcle au fond de ta gorge. Le pire, c'est toujours la première. Une fois passée, tu pourrais enchaîner pendant des heures. Tu essayes quand même de te limiter. Mourir d'un cancer de la gorge, peut-être, mais pas avant trente ans...

J'ai aucun souvenir de mon père.

Tu ne regardes pas Billy en disant cela, tes yeux sont perdus au fond du jardin, mais c'est pas vraiment pour te donner un genre dramatique. Même si t'as l'air super edgy avec ton look de corbeau dépressif, la clope au bec. C'est juste un fait. Tu étais trop petit pour garder de vrais souvenirs de ton paternel. Seules les photos te le rappelaient et parfois ta mémoire les mélangeait pour te faire croire que tu avais encore, dans ton esprit, de vraies images de cet anniversaire de tes deux ans, ou de ce cliché où il te prend dans les bras au-dessus de ton berceau. Mais ce ne sont que des faux souvenirs. C'est scientifique. Ça n'a rien de triste.

Ton entourage est là pour te parler de lui si tu le questionnes. Ta mère, ton oncle… tu évites de le faire, car tu ne sais jamais sur quel pied danser avec la femme qui t'a mis au monde; quant à ton parrain, tu ne te sens pas assez proche de lui pour aborder aussi facilement ce genre de sujet. Mais quand ils t'en parlent, à l'occasion, tu les écoutes toujours attentivement. Tu as dans la tête un portrait de ton géniteur que tu espères aussi réaliste que la photo mouvante dans le salon de vos grands-parents. Quant au plus âgé de tes cousins…

Je me rappelle de Jude.

Billy était sûrement dans la même situation que ton père et toi, avec lui. Trop jeune pour s'en rappeler. Encore que… il avait, quoi? Cinq ans? Six ans? On a déjà des souvenirs, à cet âge-là. Tu t'apprêtes à lui demander ce qu'il sait de son grand frère, mais il enchaîne en répondant plus précisément à ta question. Forcément, il n'avait pas connu ton père, mais ce qu'il disait de lui était vrai. Comme toi, il avait entendu le récit de vos aînés à son sujet. Un homme qui fabriquait des objets magiques était forcément 'cool', comme le disait Billy. Même si c'était probablement ce qui l'avait conduit à sa perte. La voiture magique pas homologuée... C'était quand même moins naze que de perdre son père dans un accident d'avion, à cause de la maladie ou parce qu'il était parti de son plein gré, quand même. Au moins, on pouvait dire que ton père était un génie incompris, un sorcier ambitieux et sûrement courageux. Plus que toi, quoi.

Billy dit quelque chose et comme tu es perdu dans tes réflexions, tu ne le comprends pas tout de suite. C'est une question. Une question à propos de Jude. Ta cigarette pendouille au coin de tes lèvres, aussi perdue que toi. Tu répètes mollement:

Lui demander?

Et puis tu comprends, ou plutôt, tu crois que tu saisis ce qu'il te propose:

Billy, les photos ne parlent pas.

Tu aimerais lui rappeler gentiment ce fait, mais ta voix sonne un peu brusquement, même à tes oreilles. En même temps, le gosse a bientôt quinze ans (… wait. Ah ouais, déjà), il devrait savoir ces choses-là. Même s'il est un peu perché, il y a des moments où il faut revenir sur Terre. Comme disait un grand sage dont tu as oublié le nom, il ne fait pas grand bien de s'installer dans les rêves en oubliant de vivre.

Mais tu as tort, Argus, car ce n'est absolument pas l'idée que Billy essaye de te transmettre.

HRP: FINALLY. Bring it on fire
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Re: to our beloved ones (noël 2028) •• argus Sam 26 Jan - 14:48

Up on the rooftop reindeer paws

Billy trouve triste qu'Argus n'ait plus aucun souvenir de son père. S'il était à sa place, il serait triste de ne pas se rappeler de son propre père... et en même temps, est-ce que ce serait si grave ? On ne peut pas regretter quelque chose que l'on n'a pas connu, non ? Le problème, pour Billy, c'est q'il a connu ce que c'est que d'avoir un père, et savoir que ce n'est pas le cas de son cousin le rend plus empathique que jamais. Argus n'en semble pas ému, cependant, et Billy préfère ne pas en rajouter. Il se souvient au moins de Jude, c'est déjà ça ! Le plus jeune aussi conserve quelques souvenirs de l'aîné de sa fratrie durant son vivant.

"Jude était g-gentil avec moi", affirme Billy sans aucun doute, comme lorsqu'il a dit "non" à la cigarette d'Argus. C'est une évidence. "Je s-suis s-sûr qu'il s'entendait b-bien avec toi !"

Ça, ce n'est qu'une hypothèse, mais elle lui paraît tout aussi juste. Il est persuadé qu'Argus et Jude ont partagé des choses durant le vivant du second, qu'ils ont des points communs, des passions similaires même. Les Potions n'étaient pas forcément le premier amour de Jude, mais il aimait autant que tonton John les inventions. L'amour de la création, c'est quelque chose de récurrent chez les Catwright. Argus n'est pas différent.

La proposition du cadet le prend de court, mais Billy s'attendait à du scepticisme. Il se contente de sourire quand Argus répète :

"Lui demander ?"

C'était bien ce qu'il avait dit. Et non, il ne parlait pas de la photo en noir et blanc dans le salon. Il secoue la tête :

"Je sais, bêta", sourit-il, amusé, avant de sauter sur ses pieds : "Viens !"

Il redescend par la fenêtre du grenier et attend qu'Argus le rejoigne en haut de l'échelle pour annoncer :

"F-faut qu'on pa-passe chez moi. Tu p-penses qu-qu'ils remarqueront s-si on s'absente, g-genre... 20 mi-minutes ?"

Il ne peut pas dire maintenant ce qu'il a en tête, si Argus refuse immédiatement, Billy n'est pas sûr d'avoir le courage de le convaincre autrement. Il ne peut que lui laisser deviner son idée, et compter sur sa curiosité, son envie de s'échapper pour un instant, et peut-être aussi sa tendance à être un cousin franchement dissident. Il venait quand même de lui proposer une cigarette... Qu'est-ce que c'était, pour lui, de quitter la fête de Noël pour quelques minutes ?
Argus I. Catwright
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Re: to our beloved ones (noël 2028) •• argus Sam 26 Jan - 23:02


Billy ravive un souvenir de ton cousin et tu souris distraitement en tirant sur la cigarette.

Ouais, il a toujours été réglo. Mais on se côtoyait pas beaucoup, tu sais, il était plus âgé que moi. J'avais 11 ans, quand...

Tu hausses les épaules pour couper court à ta phrase. T'as pas envie de le dire. Billy sait bien de quoi tu parles. L'écart d'âge était trop important pour que Jude s'intéresse vraiment à toi, alors qu'il avait deux cadets, l'un d'un an et l'autre du même âge que toi. Jude faisait beaucoup de choses de son côté, aussi, déjà avant d'être un fantôme, il était solitaire. Il avait des amis, pourtant, mais tu ne t'en rappelles pas. À la fois discret et charismatique, c'est l'image que tu te fais de lui à travers tes souvenirs. L'esprit errant dans les derniers étages du château ne compte pas. Ce n'est pas lui. Ce n'est ni le Jude de tes souvenirs, ni celui de son vivant.
Mais comme Billy et toi, il y avait un grand écart d'âge entre vous deux. La comparaison te faire sourire.
Puis ton petit cousin te traite de bêta. Euh alors déjà, on peut parler du fait que cette expression n'est pas utilisée par les vrais gamins de 14-15 ans? Et ensuite, c'est tellement gratuit?? Et le respect dû aux aînés? Tu ne comprends pas d'où ça sort, mais Billy s'anime et avant que tu aies pu lui demander le pourquoi du comment, il t'encourage à le suivre en bas. Ce que tu fais, après avoir consciencieusement écrasé ta clope sur une tuile. Qu'est-ce que pourquoi, Billy? Explique-moi. Tu le rattrapes alors qu'il est devant l'échelle:

Attends, attends…

De quoi il te cause, là? Aucune idée. Allez chez lui? Mmh… pourquoi tu sens venir le plan foireux à 3km? Et pourquoi t'as même pas envie d'hésiter pour dire oui? L'instinct de conservation frôlant le zéro, probablement. Un truc récurrent chez les Catwright. Surtout chez ceux qui ne sont plus là pour le dire...

Okay, non, attends. On va pas prendre la cheminée, quand même, ils sont tous en bas. T'as déjà transplané?

Tu lui offres ton bras. Ce sera plus rapide et tu connais le chemin.

Respire à fond. Vomis pas sur mes chaussures.

C'est la belle paire qui va avec le costume.
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Re: to our beloved ones (noël 2028) •• argus Dim 3 Fév - 13:59

HJ:
They say memories are the sweetest things

Billy fut rassuré d'entendre Argus lui dire que Jude avait toujours été sympa avec lui. Cela rendrait... les choses plus aisées par la suite. Billy se précipita vers le grenier, impatient de descendre pour montrer à Gus ce dont il parlait, mais ce dernier le retint avant qu'il n'atteigne l'échelle. Billy se retourna et exprima le début de son plan : ils devaient faire un saut chez lui. Son cousin sembla le prendre au pied de la lettre.

"Okay, non, attends. On va pas prendre la cheminée, quand même, ils sont tous en bas. T'as déjà transplané ?"

C'était effectivement une meilleure idée. Prendre la poudre d'escampette avec la poudre de cheminette, en plein milieu du salon, soulèverait des questions. Billy réfléchit à la proposition de son aîné, mais pas longtemps. Il mâchouilla ses lèvres en considérant leurs options. Ouais… Argus connaissait son adresse, pour être déjà venu chez lui en visite. Ce n'était pas un mauvais plan. Il hocha la tête :

"Ouais, b-bien sûr, avec mes parents. Ok, on fait ça." Il passa son bras autour de celui que l'autre Poufsouffle lui tendait et leva les nez pour croiser son regard, suspect. "T'sais b-bien transplaner, pas vrai ?"
"Respire à fond. Vomis pas sur mes chaussures."

Okééé… Billy prit une grande inspiration, et leva le pouce pour signaler qu'il était paré. Comme en plongée. Billy n'avait jamais fait de plongée. Mais il n'avait jamais vomi sur les chaussures de quelqu'un non plus. Et ces deux anecdotes inexistantes n'avaient aucun lien entre elles. Il sentit un picotement familier au niveau du nombril, puis quelque chose lui tordre le ventre, avant de se retrouver projeté en arrière… toujours dans le grenier.

"Oh putain !" lâcha Billy, déboussolé mais parfaitement lucide à la fois. "J'avais oub-blié que papy avait m-mis des sortilèges de pro-protection sur la maison !!!"

Eh ouais, c'est con. On ne pouvait pas transplaner à l'intérieur, comme à Poudlard ! C'était utile pour contrer les voleurs. Ou les petits malins qui essayaient de faire le mur… Billy se releva et tituba quelques secondes. Il palpa son corps à la recherche d'un membre manquant. Ils étaient tous là ! Argus leur avait au moins évité de se faire désartibuler.

"On va pa-passer par le jardin, hein…"

Et joignant le geste à la parole, Billy descendit l'échelle pour rejoindre la porte arrière de la maison. Ils eurent la chance de ne croiser personne en chemin, à part le chat de mamie, mais ce dernier ne les cafta pas. Une fois dehors, Billy avait un peu froid sans sa veste, mais il savait que c'était temporaire. Il tendit son bras à Argus : on recommence !

"C-cette fois, c'est la bonne. P-promis, je vomis p-pas si tu m-m'arraches pas un b-bras", plaisanta le jeune blaireau avec un petit sourire malin. "V-vise les escaliers de de-derrière, si tu peux", précisa-t-il. "Les M-moldus passent pas de ce cô-côté-là."

Il s'accrocha à Argus et, cette fois, il se sentit bel et bien partir dans un autre lieu quand la magie tira sur son nombril, le tordit et projeta tout son corps à l'autre bout de la ville : à l'arrière de la maison des Catwright. Billy était un peu barbouillé, mais ses membres étaient tous là, alors il tint sa promesse et ne vomit pas sur les chaussures cirées de son cousin. Il sortit son double des clefs de sa poche et ouvrit la porte arrière ; elle menait à la cuisine. Un espace carré et lumineux où trônait une table assez large pour accueillir les sept membres de sa famille quand ils prenaient le petit-déjeuner tous ensemble.

"Bienv'nuuue ! Fais comme chez toi..."

Évidemment, il n'y avait pas un chat. Sauf celui des Catwright. Comme attiré par sa propension à faire chier le monde, à l'image de tous les chats, il se colla instantanément aux jambes d'Argus. Qui détestait les animaux. Billy l'attrapa pour le prendre dans ses bras.

"C-c'est pas gentil, ça, Catsby ! Vilain chat !"

Mais il était déjà en train de lui faire des papouilles. Aucune autorité. En même temps, quand ton nom c'est littéralement "Artisan de Chats", t'aimes forcément les félins, même les plus fourbes de leur espèce.

...sauf si tu t'appelles Argus, ouais. Personne n'est parfait.
Argus I. Catwright
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Re: to our beloved ones (noël 2028) •• argus Lun 4 Fév - 22:55


T'as haussé un sourcil quand Billy a remis en question ta capacité à transplaner. T'étais un peu vexé, mais tu voulais pas le montrer. Et t'as bien fait. Ton cousin s'accroche au bras que tu lui offres et à son signal, tu commences à transplaner... avant de te heurter à un mur imaginaire. C'est comme si une paroi invisible s'était refermée sur vous au moment où vous avez commencé à disparaître. Tu lâches un juron, dans ta tête peut-être, car seule l'exclamation de Billy transperce tes tympans. Ton sang bat fort à tes oreilles. Tu te redresses, la tête qui tourne. Bordel. Heureusement que t'as eu le réflexe de ramener ton corps et celui de Billy en arrière plutôt que tout lâcher dans la panique; vous auriez pu vous désartibuler. Foutus sortilèges de protection... Ouais, c'était pratique, surtout quand on avait déjà une cheminée pour les gros déplacements, mais putain! C'était dangereux!

Ça va, Billy?

Il a pas l'air trop chamboulé. En tout cas, il est en un seul morceau. Les jambes dans le pantalon, les bras dans la chemise rouge et la tête sous le bonnet de Père Noël. Tu te relèves et tu bouges légèrement, de la nuque aux orteils, pour scanner rapidement ton corps: tout est en place.

Putain, j'étais même pas au courant... Ouais, on va faire ça.

La mauvaise foi est palpable: t'aurais pu être plus prudent. Mais c'est plus facile de rejeter la faute sur tes grands-parents. Vous redescendez les étages sans croiser personne. Avec un peu de chance, la famille croira que vous êtes restés sur le toit et vous pourrez aller et venir comme de rien. Une part de toi a envie de te faire chopper par William ou Winter. Mais tu dis rien. Billy se ramasserait aussi probablement leur jugement condescendant, et c'est pas de sa faute si ses frangins se méfient de toi. Leur relation n'a pas à pâtir de la vôtre. Tu n'a pas envie que Billy récolte les conséquences de leur jugement étroit. Cousin irresponsable, ouais, mais pas bâtard. Le jeune blaireau te tend son bras quand vous sortez par la porte de derrière et tu hoches la tête.

T'inquiète, je gère.

Tu attrapes Billy et tu prends une grande inspiration. Tu visualises l'endroit dont il parle et tu fermes les yeux pour te concentrer et pour ne pas laisser le paysage tournoyant te perturber, ou pire, te faire vomir en plein transplanage. Vous atterrissez sans encombre devant de petits escaliers de pierre. Tu lèves les yeux et reconnais la modeste maison de tes cousins. Billy passe devant pour ouvrir la porte et vous vous retrouvez dans une grande cuisine au sol carrelé, propre et lumineuse. Rien à voir avec le charmant bazar chez vos grands-parents. L'endroit a aussi un certain charme, à sa façon. Un truc te touche la jambe et tu manques de sursauter. T'es un peu sensible depuis la mésaventure de tout à l'heure. Mais c'est juste un chat tigré. Ugh. Pourquoi les animaux viennent toujours se coller à toi? Ils doivent sentir que tu les aimes pas. Ces petits bâtards. Tu recules mais le chat suit le mouvement en te laissant ses poils sur ton pantalon noir en guise de souvenir.

Non, gh. Allez, psht! Va t'en!

Spoiler: le chat s'en fout. Tu te retiens de l'insulter. Heureusement, Billy perçoit ton malaise et prend le chat dans ses bras en le grondant, comme un papa gaga gronde son bébé qui a fait un gros caca. Ridicule, donc. Tu apprécies la référence au roman de Fitzgerald, par contre, si c'en est bien une:

Catsby? Comme Jay Gatsby?

Ouais non tu t'en fous de DiCaprio, t'as jamais vu le film. Comme Billy t'a invité à faire comme chez toi, tu retires tes chaussures, que tu repousses dans un coin de la cuisine. T'espères que le chat va pas s'asseoir dessus ou bouffer les lacets ou encore pisser dedans (t'es très méfiant avec les animaux), mais tant que Billy le retient, ça devrait aller. T'es plus à l'aise en chaussettes ou pieds nus. Tu desserres un peu ta cravate, aussi, et tu retires ton pull de troll pour l'attacher autour de ta taille et rester en chemise. Il fait plus chaud chez Billy que chez les grands-parents.

Okay, qu'est-ce qu'on fait maintenant?

Billy avait parlé de Jude. T'espères que c'est pas un plan craignos pour lui taper la discut impliquant une cérémonie de magie noire ou un ouija, parce que t'as pas la gueule d'un type qui aime jouer avec ces conneries-là.

HRP: ma hype est si grande ptn
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Re: to our beloved ones (noël 2028) •• argus Ven 15 Fév - 16:34


They say memories are the sweetest things


Catsby pouvait être agaçant avec les étrangers. Billy pensait qu'il aimait bien rencontrer de nouvelles personnes et qu'il était affectueux, son frère William soutenait que l'animal était au contraire très intelligent et ciblait exclusivement les gens qui n'aimaient pas les chats ou qui étaient allergiques. Argus serait probablement de cet avis, à voir son malaise et son inaptitude à chasser le matou. Billy le prit dans ses bras pour l'empêcher d'embêter davantage son cousin. Déjà qu'il venait peu souvent... Ça aurait été bête de le faire fuir.

Gus se mit à l'aise sans que Billy ait besoin de lui dire d'enlever ses chaussures s'il le souhaitait, et puis comme ils n'avaient pas pris la peine d'emmener leurs manteaux il n'y avait plus grand-chose à dire. Un home tour ? On n'était pas dans un vlog. Mais Billy avait son enveloppe cadeau dans sa poche, l'abonnement Warcraft, et c'était une excuse suffisante pour emmener Argus dans sa chambre :

"Je vais r-ranger ça dans ma chambre, t-tu peux venir si tu v-veux !" dit-il avec enthousiasme, et il espérait fort que son cousin dirait oui.

Dans le même temps il réalisa qu'il n'avait pas rangé son quartier général et grimaça. Bon... Avec un peu de chance, Argus n'était pas à cheval sur l'ordre et serait compréhensif avec les paquets de chips morts au sol. Le chat toujours dans les bras, Billy monta à l'étage pour se rendre dans sa chambre, son Q.G., son antre, bref, sa piaule. Elle n'avait rien d'exceptionnel : c'était une pièce carrée, pas très grande, parce qu'il y dormait seul. Les plus grandes chambres étaient celles des jumeaux, et l'ancienne chambre que William avait partagé avec Jude. Winter avait droit à une petite chambre elle aussi, mais un peu plus grande que celle de Billy quand même puisqu'elle était née avant. Premier arrivé, premier servi.

Billy posa son enveloppe sur son bureau, déjà encombré d'un clavier rétro-éclairé multicolore, d'une souris de gamer dans le même genre et d'un grand écran. Il en avait demandé un second pour Noël mais ses parents avaient dit non. Le bureau prenait presque toute la place dans la pièce, mais on distinguait tout de même une armoire encastrée contre le mur opposé, et un lit, sous un amas de couvertures, d'habits et de coussins. Billy réquisitionnait presque tous ceux de la maison quand il était là.

"V-voilà..."

Il lâcha Gatsby sur le lit et se balança d'avant en arrière. Il n'emmenait pas beaucoup de gens dans sa chambre, en même temps quand tu passes neuf mois à l'école... Mais aucun de ses amis de Poudlard n'était venu chez lui et ça lui faisait bizarre (mais plaisir) d'avoir Argus ici. Il réalisa qu'il n'avait jamais vu sa chambre non plus.

"Bon ! On y va ?"

Bah oui Billy, Argus n'attendait que ça… C'est pas qu'ils avaient une fête de famille à laquelle retourner ensuite, il valait mieux ne pas perdre de temps. Le jeune Poufsouffle savait que les minutes étaient comptées, mais qu'ils risquaient de devoir faire preuve de patience. Autant de raisons pour ne pas traîner ! Il sortit de sa chambre et ramena son cousin au rez, là où se trouvait la cuisine, le salon, la buanderie, mais aussi le bureau de son père. Il était situé tout au bout d'un couloir étroit. C'était davantage un atelier qu'un bureau, d'ailleurs, et sa mère s'en servait également pour ses passe-temps quand Paul Catwright était au Ministère. Billy n'avait pas l'interdiction d'y entrer, mais c'était le seul de la fratrie à y mettre les pieds. Il poussa la porte sans tarder. La pièce n'avait rien d'exceptionnel, c'était somme toute un bureau des plus normaux, si on exceptait les inventions qui ornaient les étagères et les murs. Le grand inventeur de la famille, c'était papy Argus, et Paul s'était davantage intéressé à l'aspect technomagique de la création d'objets. Il travaillait du reste au Département du développement de la technologie magique comme validateur de brevets, servant également de juge à Poudlard pour les examens du COMPI et du MOMTI. Son bureau était occupé de piles de brevets, souvent ceux qui étaient refusés par son service et qu'il réétudiait à tête reposée pour faire un rapport plus précis aux recalés, donner des conseils, ou simplement leur proposer une nouvelle voie à explorer. Il était lui-même un grand producteur de brevets, pas forcément les plus utiles, alors il savait bien de quoi il en retournait. Et dans ce bureau, comme dans beaucoup de bureaux, il y avait des tableaux.

Ce n'étaient pas des portraits comme ceux de grand-mère Catwright, plutôt de grandes peintures colorées, l'une d'un paysage de campagne anglaise, l'autre d'une nature morte avec des fruits et un crâne de corbeau – Billy le savait parce qu'il avait posé la question un jour. Un autre tableau représentait une rue de Londres au 18e siècle et comme ils étaient magiques, ils bougeaient tous. La rue grouillait de passants tous petits à cause de la perspective choisie, les branches des arbres flottaient au gré d'un vent imaginaire dans la campagne et la nature morte… ne bougeait pas, du coup, même si Billy aurait juré y voir voler une mouche de temps en temps. Il était présentement occupé à chercher autre chose que la mouche et il plissa les yeux devant le plus grand des cadres, un tableau qui faisait presque sa taille, accroché à la verticale juste au-dessus du bureau de Paul Catwright. Le décor ressemblait trait pour trait à la pièce dans laquelle il se trouvait. C'était comme regarder dans un miroir, excepté qu'on n'y voyait ni Billy, ni Argus. Ni personne d'autre.

"Évidemment, il est pas là", grommela Billy dans la barbe qu'il n'avait pas.

Il chercha dans les tableaux alentours, sans succès. Il n'y avait aucun intrus habillé de façon trop moderne dans le tableau du 18e, et la campagne était aussi vide qu'à son habitude, à l'exception des oiseaux qui volaient en formation dans le ciel, et d'un chat qui campait sur la branche qui retenait une balançoire vide, poussée par le vent. À bien y regarder, d'ailleurs… il lui semblait bien fort, ce vent. Billy se tourna instinctivement vers la fenêtre de la pièce, qui faisait face au tableau, mais elle était fermée. C'était tout de même louche.

"Jude ?" avança-t-il, suspicieux. "J-je sais qu'c'est toi…"
Argus I. Catwright
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Re: to our beloved ones (noël 2028) •• argus Sam 23 Fév - 21:09


Tu suis Billy avec un sourire patient, maintenant que le suppôt de Satan est maîtrisé (Catsby) tu peux te détendre. Vous montez dans sa chambre et tu jettes un œil vaguement intéressé depuis l'encadrement de la porte pendant que Billy range ses affaires. Tu souris. C'est un peu le bordel. Très à l'image de son propriétaire. Ton cousin lâche la Bête sur son lit et tu ne te fais pas prier pour sortir; Billy passe devant et tu fais gaffe à bien renfermer la porte derrière vous en laissant le chat enfermé derrière. T'as pas envie de sursauter toutes les cinq minutes à cause du félin collant.
Vous descendez pour vous rendre dans le bureau de ton parrain. Tu n'étais jamais entré, tu ne viens pas assez souvent pour que les lieux te soient familiers, et c'est une semi-surprise de découvrir ce lieu. Comme la chambre de Billy, l'endroit colle parfaitement à l'image que tu te fais de son propriétaire. À la fois encombré et bien rangé. Pleins de parchemins, d'inventions, avec des gros meubles rétros mais sans une once de poussière. Propre. Soigné. Et pourtant original et excentrique. Très Paul Catwright. Tu souris, les mains dans les poches. Et donc, vous êtes là pour quoi...? Évidemment, il est pas là. Billy attire ton attention sur les tableaux. Il semble y chercher quelque chose. Drôle d'endroit pour faire des recherches, un tableau... Tu ne comprends pas mais tu attends patiemment. S'il t'a emmené jusqu'ici, c'est qu'il y a une bonne raison. Pendant qu'il scrute l'intérieur des cadres, tu t'intéresses aux étagères. Tu trouves un coupe-cigare et cela t'intrigue assez pour t'amener à ouvrir un tiroir: bingo! Tonton a une réserve de cigares... marque cubaine en plus, c'est pas de la bombabouse! Tu ne savais pas qu'il aimait ça. Le petit cachottier! Faudra que tu lui en parles, à l'occasion. Tu refermes sagement le tiroir après avoir humé l'odeur de l'un d'eux, t'es pas un voleur, quand la voix de Billy t'interpelle. Elle interpelle plutôt une autre personne, mais tu te retournes comme s'il s'adressait à toi. C'est le prénom de son frère décédé qu'il prononce.

À qui tu causes, Bill...

Ne me dites pas que...

T'es pas sérieux.


Il parle à son frère en cherchant quelque chose, quelqu'un dans les tableaux. C'est déjà spécial d'avoir son portrait dans un petit cadre rond en noir et blanc au-dessus de la cheminée de vos grands-parents paternels. Mais ça...?

Jude a un tableau?

Et, tu ne sais pas pourquoi, en prononçant son nom cette fois, un frisson parcourt tes bras. Tu baisses machinalement tes manches pour chasser la chair de poule. Jude. Tu connais ton oncle. Tu connais les Catwright. La magie respire partout dans cette famille. La magie, et une pointe de folie. Une peinture ensorcelée, par laquelle il devient possible de communiquer avec Jude; communiquer avec un mort... est-ce si étonnant que cela? Et surtout, est-ce bien raisonnable?
Il y a probablement une chose qui vous relie tous, les Catwright, et ce n'est pas ce nom. C'est l'intelligence mêlée de déraison. Alors, malgré le malaise que tu ressens à l'idée de découvrir que tu as bien deviné, et qu'il vous est possible de parler à Jude, que tu vas le voir et lui parler, même si ce n'est que son portrait et pas le vrai lui, malgré ce malaise, tu sens autre chose te serrer les tripes. Une petite boule d'excitation prend forme. L'anticipation comme jamais tu n'en aurais plus en ouvrant tes cadeaux de Noël. Parce que tu es un grand enfant, Argus.

Jude?

Tu l'appelles aussi, comme Billy, et dans vos deux voix il y a ce mélange d'appréhension et d'excitation. Tu as peur de ce que tu pourrais voir, mais tu as envie d'y croire.
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Re: to our beloved ones (noël 2028) •• argus Jeu 2 Mai - 21:44


They say memories are the sweetest things


Gus ne réagit pas trop étrangement quand Billy se mit à appeler son frère décédé. Surpris, oui. Choqué ? Non, Gus n'avait pas l'air choqué. Après une hésitation, il joignit même sa voix à celle de son cousin pour appeler le nom de Jude. Billy préféra ne pas répondre directement à sa question concernant le tableau. Il le verrait bien de lui-même. Ce serait plus simple. Au fond de lui, le plus jeune des Poufsouffles ne se sentait pas complètement en droit de révéler ce secret à Argus. C'était un secret de famille, certes… mais c'était entre ses parents, sa fratrie et lui. *Mamie a bien des portraits en noir et blanc…* C'était ce que Billy essayait de se dire pour ne pas culpabiliser. Et ses grands-parents étaient au courant pour le tableau. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour Gus ? Peut-être que lui aussi, il avait envie de parler à son cousin de temps en temps. Alors il avait le droit de savoir.

"Billy ?"

Billy se pencha plus près de la peinture qui représentait la campagne anglaise, jusqu'à se coller presque contre le cadre. Oui… il avait bien entendu une voix. Une silhouette sortit de derrière l'arbre. Elle se rapprocha, et le vent cessa de secouer la balançoire. C'était un adolescent blond, grand et élancé, vêtu d'un t-shirt blanc. Il avait les bras découverts et un peu bronzés, parsemés de taches de rousseur, et qui tenaient… un ventilateur ? Billy se tourna vers le tableau du centre, celui qui représentait le bureau. Est-ce qu'il déplaçait les objets d'un endroit à l'autre ?

"Hey, Jude !" salua-t-il avec un petit "coucou" de la main.

La silhouette, floue dans le tableau de campagne, disparut en-dehors du cadre, traversa momentanément l'image de la ville, minuscule dans la rue, avant de réapparaître, grandeur nature, dans la peinture du bureau.

"Il me semblait bien avoir reconnu ta voix", dit Jude en se rapprochant pour être à la hauteur des deux Catwright, de l'autre côté du tableau.

Il posa le ventilateur sur le bureau et répondit au coucou de son frère. Billy sentit un poids s'envoler de ses épaules. Pendant un moment, il avait cru que Jude ne voudrait pas lui parler. Ou qu'il avait oublié. Comme son fantôme. Il sautilla presque sur place en attrapant son cousin par le bras et en le ramenant à sa hauteur pour que Jude le voit bien :

"R-regarde qui j'ai amené ! Tu-tu te souviens d'Argus, hein ?" ajouta-t-il.

Il avait tenté de prendre un ton détaché, mais un léger tremblement trahissait l'inquiétude dans sa voix. Le portrait de Jude se tourna imperceptiblement sur sa droite pour considérer le nouveau venu. Ses yeux détaillèrent intensément la figure de son cousin, puis un sourire léger apparut sur ses lèvres :

"Bien sûr que je me souviens d'Argus", dit-il sans détacher son regard. Sa voix se faisait plus nette à présent qu'il était juste en face d'eux, et pas en train de gambader dans le fin fond d'un autre tableau. "Salut, Gus."

Il ajouta, après un instant de réflexion :

"Tu as un peu grandi, non ?"

Il semblait retenir un sourire. Billy n'eut pas cette délicatesse – il pouffa de rire, avant de se mesurer à son cousin :

"Je suis p-presque aussi grand que lui, maintenant."

Il était extrêmement fier de le noter, et encore plus de le signaler au portrait de son frère. Jude avait toujours été le plus grand et c'était étrange de savoir que William comme Winter l'avaient dépassés. Enfin, peut-être pas Winnie : elle n'était pas très grande. Comme Argus. Mais les cadets finissaient par rattraper leur aîné et Billy n'avait jamais été très à l'aise à l'idée de grandir plus que son grand frère. Surtout quand sa mère disait "tu lui ressembles de plus en plus".

Se comparer à Gus, par contre, c'était beaucoup plus drôle.
Argus I. Catwright
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Re: to our beloved ones (noël 2028) •• argus Lun 13 Mai - 17:46


Il te semble entendre une voix. Le prénom de Billy. Il te semble voir une forme, qui bouge. Pas comme les autres silhouettes dans le tableau de la rue. Celle-là se rapproche. De floue, façon tableau impressionniste, elle devient grande et très détaillée quand elle apparaît dans la peinture du bureau. L'artiste qui a peint ce tableau-là a usé d'un style très réaliste, avec peu de couleurs vives mais des jeux de lumière et d'ombre. Une partie de ton cerveau se dit que tu as finalement raté le transplanage, Billy et toi avez finis désartibulés et tu es en train de rêver depuis un lit d'hôpital à Ste-Mangouste. Et ton cousin qui salue… ton autre cousin. Celui dans le tableau. Qui répond. Tu réalises quand Billy te secoue, en te prenant par le bras, que t'es resté planté devant la peinture comme un poisson rouge. Tu fermes la bouche. Puis tu l'ouvres à nouveau quand le tableau de Jude, parce que c'est ce dont il s'agit, te salue à son tour.

H... hey.

Il te fixe de façon un peu trop insistante pour te mettre à l'aise, mais tu réussis à soutenir ton regard, quelques secondes. Puis tu fais 'coucou' de la main, toi aussi. Avant de froncer les sourcils devant sa remarque, sérieux. Le tableau représente exactement Jude tel qu'il était dans tes souvenirs, l'année de son décès. Possède-t-il ses souvenirs? Quelle image a-t-il d'Argus? Un petit garçon de onze ans, renfermé, tel qu'était le jeune blaireau fraîchement débarqué à Poudlard? Ton sérieux s'envole quand Billy se fiche ouvertement de ta tronche, et tu réalises que Jude et lui sont tous les deux en train de rire à tes dépends, en fait.

Hey!

Ce nouveau 'hey' était plus convaincant. T'aimerais bien les engueuler, mais c'est encore trop bizarre. Et puis c'est pas vraiment méchant. Et puis tu sais que t'es pas bien grand. Tu regardes le décor du tableau où se trouve Jude, puis ceux autour, et tu te racles la gorge, mal à l'aise.

Alors, euh... tu... te balades souvent entre les tableaux?

Avec un ventilateur, manques-tu d'ajouter. Mais ton regard sera sûrement très explicite. Tu ne sais pas par où commencer. C'est tellement irréaliste.
TO OUR BELOVED ONES;
25 décembre 2028
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Re: to our beloved ones (noël 2028) •• argus Sam 15 Juin - 15:24


They say memories are the sweetest things

La voix de Jude, comme son apparence, semblait moins éthérée à mesure qu'il se rapprochait et prenait corps dans cette peinture qui lui était destinée. Billy avait l'habitude de ses apparitions et garda un œil sur leur cousin, attentif à sa réaction. Un peu nerveux au début, Argus se détendit quand Billy plaisanta sur sa taille. Le cadet des Poufsouffles afficha un brillant sourire fier de lui.

"Alors, euh... tu... te balades souvent entre les tableaux ?" demanda finalement Gus.

La question lui rappela que Jude était effectivement en train de faire quelque chose avant leur arrivée, mais quoi ? Quelles activités pouvait bien avoir un portrait dans un tableau ?

"L-les portraits se dé-déplacent souvent", rappela Billy, avant de porter toute son attention sur Jude : "Qu'est-ce qu-que tu faisais ?"

Jude les regarda quelques secondes sans rien dire, comme s'il attendait qu'ils devinent par eux-mêmes sa mystérieuse activité. Finalement il reprit le ventilateur qui était posé sur le bureau et expliqua :

"Je déplace des objets entre les tableaux pour voir comment ils interagissent entre eux."

Il alluma le ventilateur dans ses mains et sortit légèrement du cadre. Le tableau le plus proche commença à vibrer. Billy dut se rapprocher pour comprendre que c'était le vent qui faisait bouger le décor.

"Cooool !"

Jude revint vers eux avec un petit sourire satisfait qui ressemblait très fort aux expressions de son vrai lui, son lui vivant. Billy ignora le petit pincement au cœur que ce genre de choses lui procurait et tira une chaise pour s'asseoir devant le bureau et discuter. Jude continuait ses explications :

"À cause de la différence de perspective, le ventilateur déclenche de sacrées bourrasques dans la campagne. Je dois faire attention de ne rien décrocher."

Il avait le ton pragmatique et sérieux de leur père, mais aussi une pointe d'enthousiasme passionné que Billy retrouvait lui-même dans ses recherches. Il replia ses genoux et posa son menton dans une main, attentif. Il était content de constater que le Jude du tableau avait un intérêt pour la recherche et les expériences, même si elles étaient toutes petites. C'était une réminiscence de son vrai lui. Et puis au moins, comme ça, il ne s'ennuyait pas ! C'était une question que le jeune blaireau n'avait jamais osé lui poser. Il rebondit cependant sur les décors des tableaux pour savoir s'il avait testé d'autres combinaisons et comment les occupants des autres cadres réagissaient à ses interventions. Certains s'étaient senti un peu envahis, dans la ville, quand Jude avait déplacé du mobilier, mais la plupart ne disaient rien. Billy jetait de temps à autre des regards intéressés à son cousin pour voir s'il était tout aussi attentif que lui, s'il ne s'ennuyait pas, et dans une question muette. Mais comme Argus avait l'air d'aller bien, il se laissa porter par la conversation avec le tableau de son frère. Il était presque 16 h quand ils décidèrent de rentrer.

"M'man va être f-furax si elle apprend qu'on est v-venus", souffla-t-il après avoir salué une dernière fois le tableau. Ce dernier s'abîma dans les profondeurs du bureau peint et Billy referma doucement la porte derrière eux. "J'e-j'espère qu'on sera p-pas en retard pour le g-goûter."

Quoique... Billy n'était pas sûr de pouvoir avaler quoi que ce soit après le repas gargantuesque de midi. Il récupéra ses affaires dans sa chambre, libéra Catsby et descendit dans la cuisine pour attendre que Gus les ramène chez leurs grands-parents.
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to our beloved ones (noël 2028) •• argus
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