get out of my face ♔ ft. raffaello

get out of my face

« what the fuck is wrong with you anyway »

Tu marches les mains dans les poches dans la cour du château, l'esprit léger. Depuis quelques jours, t'as l'impression de vivre dans un film. Un film d'amour même. C'est niais mais tu t'en fiches, de toute façon t'as des goûts assez kitsch parfois, alors ça colle parfaitement bien. Tu n'as encore entendu aucune rumeur sur toi et Béring, et tu es aux anges. Tu n'en espérais pas tant, c'est clair. Bon, il y a bien Félix qui vous a surpris près de l'horloge, mais tu lui fais confiance. C'est Félix quoi. Bref, en ce moment pour toi tout est un peu plus beau.

Tu te diriges en fait vers le parc. Plus précisément vers le lac. Il fait beau et tu aimes vraiment te prélasser dans l'herbe les pieds dans l'eau. Entre deux cours. C'est un des rares petits moments de solitude que tu peux t'offrir, et encore, une fois sur deux quelqu'un te rejoins en route. Tu prévois d'envoyer quelques messages à Béring et te faire une petite sieste sur le rivage, à l'ombre des roseaux. Tu vois le lac d'ici, bien plus bas dans la petite vallée que forme le parc du château. Ses eaux noires scintillent et avec la chaleur qui monte en ce moment, tu te dis que vous pourrez bientôt vous baigner dedans avec les potes. Les beaux jours sont généralement synonyme de bonnes rigolades pour tes amis et toi.

Soudain, Raffaello rentre dans ton champ de vision, à l'autre bout du préau. Lui par contre, il est resté aussi moche qu'un poisson abyssal. Tu fronces déjà les sourcils, le fin sourire s'étant installé sur tes lèvres disparaît. C'est viscéral entre vous, jamais vous ne vous entendrez. Il marche dans le sens contraire au tiens et ça te fait déjà chier. Vos yeux se croisent une demie-seconde. Tu détestes cette étincelle de défi au fond de son regard. Chaque. Putain. De fois. Que tu le vois. Tu fais mine de l'ignorer comme d'habitude, t'es fort pour ça, normalement.
Sauf que ce connard te donne un coup d'épaule juste au moment où vous vous croisez. Tu te stoppes net. Et là c'est plus fort que toi Jo, tu fais volte face et lui saisis l'épaule sans aucune délicatesse. Adieu le sang froid.

▬ C'est quoi ton putain de problème Raff? Tu le transperces d'un regard glacial, le regardant de haut.

T'es encore étrangement calme. Mais pas pour très longtemps.

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Get out of my face

Il faisait de plus en plus chaud ces derniers temps. Les nuages se faisaient la malle. C'était un signe annonciateur de l'été à venir et si beaucoup en étaient heureux, ce n'était pas du tout le cas de Raffaello. Toute sa tranquillité allait dans pas longtemps voler en éclats et ça le faisait chier comme pas possible. Pourquoi ? Parce que ces crétins vont sans aucun doute aller faire des plongeons et barboter en bande dans le lac noir, SON lac noir. Putain ! Adieu à ses longues et calmes baignades. L'été l'agaçait tellement car le ténébreux ne pouvait s'empêcher de penser à ces petits groupes d'élèves en train de faire sans cesse irruption dans son espace vital. Dommage que c'était impossible de l'acheter et d'en faire une propriété privée. Raffaello ne s'en serait pas gêné si ça avait été possible.

Déjà qu'il n'était pas dans ses bons jours avec tout ça, voilà que la journée de l'hybride s'empira d'un coup, comme ça, sans prévenir, à cause d'un simple regard échangé avec ce con ... Il ne faisait jamais bon ménage avec cette crasse de poufsouffle à chaque fois qu'il le croisait de toute façon. Bien entendu, il plongea son regard noir voire meurtrier dans le sien. Il n'était, mais alors là, vraiment pas d'humeur à supporter sa vue. Parfois ils s'ignoraient royalement et tout le monde était content mais d'autres fois c'était carrément la guerre. Souvent d'ailleurs en y réfléchissant bien. Raffaello le cogna nonchalamment à l'épaule lorsqu'ils se croisèrent. Bon, il le faisait normalement exprès mais là son esprit était grave ailleurs et il ne l'avait plus capté après s'être perdu à nouveau dans son flot de pensées portant uniquement sur son lac qui allait être chipé par toute la populace de Poudlard.

Mais l'hybride revint rapidement à la réalité en sentant la poigne du poufsouffle se saisir brutalement de son épaule. Il fit claquer sa langue, encore plus agacé maintenant et il retourna uniquement sa tête dans sa direction.

Ptain mais y'a pas besoin de grand chose pour te vénère toi sérieux. Si ça te fait tant chier une petite collision, sois moins insignifiant la prochaine fois.

Ouais, Jo était carrément insignifiant face à ses pensées du moment et il dégagea son épaule de sa main en la retirant sèchement.

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« what the fuck is wrong with you anyway »

Le claquement de sa langue t'agace à tel point que t'as envie de lui lancer un Bloclang éternel. Ses yeux vicieux se tourne vers toi et tu grimaces malgré toi en entendant sa réplique. Ce qui t'énerve le plus en fait, c'est qu'il a raison.
D'ordinaire calme et détendu, il faut plus qu'une simple bousculade pour te mettre hors de toi.
Mais avec lui c'est différent.
Lui, il n'y a pas un seul aspect de sa personne que tu peux supporter. Il dégage ta main d'un coup d'épaule. D'accord. Toi aussi, tu peux prendre les mêmes airs.
De façon tout à fait dégagée, un léger sourire ornant des lèvres, tu lèves les bras pour les croiser derrière ta tête tout en faisant un ou deux pas en arrière. Tu fais mine de t'en aller. Tu lui lances nonchalamment une petite pique, te retournant à demi vers l'autre bout du préau.

▬ J'y peux rien, tout me dégoute chez toi. Tu regardes ailleurs, l'air moqueur. Surtout ta tête de morue.

Tête que tu ne te fatigue pas à regarder après ça, même si tu crèves d'envie de voir sa réaction. Non, c'est plus drôle de l'imaginer. T'espère que ça fera tilt dans son petit cerveau de poisson rouge, au moins. Tu fermes les yeux et pousse un petit soupir de contentement avant de réellement te retourner et de t'éloigner vers le parc.

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Voilà que le poufsouffle se dégonfla en adoptant une mine nonchalante et en s'éloignant de l'hybride. Il avait même eu la lâcheté de lui lancer une crasse alors qu'il était désormais dos au serpentard. Il aurait dû lui dire ça dans le blanc de l'oeil histoire qu'il puisse voir son rictus névrosé et furieux se pointer sur le bout de ses lèvres. Raffaello profita de ce moment de faiblesse de Geoffrey pour pointer sa baguette vers lui mais il l'abaissa rapidement. Il ne faisait pas partie de la trempe des gros crasseux qui n'avaient rien dans les couilles. Il allait régler ça de manière plus loyale.

J'ai jamais vu rien de plus lâche que de balancer une saloperie en ayant le dos tourné. T'as pas de couilles au fond parce que sinon tu me l'aurais dit en face. T'es qu'une grosse chiasse et à choisir je préfère ma tête de morue plutôt que la tête de cul que tu te trimbales en permanence.

Raffaello demeura immobile, décidé à l'inciter à porter le premier coup pour lui montrer à quel point il était con d'avoir cherché les ennuis alors qu'ils auraient simplement pu s'ignorer comme de bons adultes. Mais voilà, Geoffrey en avait décidé autrement et à vouloir réveiller le monstre, on finissait toujours par le trouver et le regretter.

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