je vais t'offrir un monde aux mille et une splendeurs
le minois relevé vers les rayons d'un soleil-pâte à sucre, d'un ciel qui se pare de lumières délicieuses et de nuages soufflés comme des flaques de lait sur la nappe bleue du grand salon qu'on appelle le petit univers de beauxbâtons -c'est compliqué, mais en vérité marie-lou a simplement très faim et tout devient une mensongère allégorie lorsqu'on a faim-, la cadette des latulipe a bien du mal à dissimuler son enthousiasme. c'est en vérité faute de ne pas avoir essayé, elle ne s'en cachera pas, affichant depuis le début de l'heure précédente un sourire comme une fleur, bien éclose, bien belle, toute lumière et tout bonheur. le cours de droit politique était par conséquent passé formidablement vite et marie-lou s'en félicita pompeusement, dans tout le fastueux appareil que lui autorisait ses petites cérémonies mentales - c'est à dire, "bravo marie-lou !", elle commençait peut-être à prendre goût à la matière. sa future réussite scolaire découlant de cette sortie ne la rendait que plus joyeuse, plus allègre et plus rapide à rejoindre ses petits camarades. marie-lou trottinait et courait même au moment de sauter dans le portail, sautant littéralement à vrai dire, en criant, comme on se sent obligé de crier lors des bombes faites à plusieurs à la piscine. la perspective de retourner à beauxbâtons c'était, en somme, comme remettre la tête sous l'eau.
ils étaient maintenant bel et bien là et le champ de vision de marie-lou était comme recouvert d'un filtre qui faisait tout onduler et rebondir toutes les sources de lumière environnantes. le soleil était une immense balle rebondissante et marie-lou, de crainte qu'elle ne lui arrive dans les yeux, dut détourner le regard et le reporta vers jules. lui aussi, brillait énormément.
elle souriait et riait même beaucoup à tout ce que jules disait, respectant le commun accord -si commun qu'il reste non-dit- qu'il fallait être très content d'être là, pour faire bonne impression à sharl et se faire bonne impression aussi à nous. elle riait comme les fous riaient, du rire contagieux qu'ils se refilent eux-même, par un prodigieux effet de cause à effet dont la cause restait mystérieuse, occulte, comme un secret qu'on aurait oublié à force de ne pas le dire.
c'était un grand délire d'esprit sots que leur petit comité mais marie-lou parvenait à leur trouver des airs d'assemblée très importante, après tout ils représentaient leur nouvelle école maintenant, elle ne pouvait donc pas se permettre de faire de pas hors de la ligne.
ainsi la première règle c'est de suivre l'entraînement - pour être synchronisés. elle suit très consciencieusement les mouvements de jules et fléchit elle aussi un peu les jambes, rendant la manœuvre parfaitement inutile en la faisant arriver au niveau des pâquerettes, elle est très concentrée lorsqu'il demande une seconde fois - qui sommes-nous ?
- nous sommes des ovnis !!!sa voix est partie comme un feu d'artifice explosant au milieu du jardin -tout le monde les a entendu- et, suivant le mouvement analogue, on la retrouve les bras tendus en l'air et le dos bien droit, le nez bien haut, tout est relevé par l'adrénaline et les sensations tremblantes que l'on ressent lorsqu'on sait que quelque chose de formidable est sur le point de se produire. son sourire se plisse un peu, ah ! elle en pleurerait presque. quel merveilleux jour pour être heureux !
puis elle se détend et ses petites jambes la mènent au-delà de leur guide -elle ne prétendrait pas elle, à un poste aussi haut placé- pour un peu mieux scruter le lieu qui semble maintenant si proche. elle pourrait presque y être - elle hume bruyamment l'air comme si ça changeait quelque chose à la teneur de l'atmosphère, à l'importance de leur entreprise, mais l'effet placebo la persuade que c'est bien le cas - qu'ici l'air a une odeur de tulipe. aussi elle éternue et la pivoine qui chute à ses pieds la convainc tout-à-fait de la véracité de ses réflexions, elle la regarde très satisfaite, marie-lou, d'avoir éternué, mais surtout d'avoir éternué à ce moment-même.
soudain elle s'emplit de nostalgie et ça se fait très vite vous voyez, comme un verre qui déborde. toujours dos à eux elle prend tout-de-même le soin de prendre une expression fort tragique pour aller avec ses paroles.
- oh non mais je pleure ça fait trop bizarre c'est trop bien jules............... on va revoir tout le monde....... mais ouin je pleure ça fait super longtemps ils auront tous grandi HAHA LES PROFESSEURS ILS VONT ÊTRE TROP CONTENTS DE TE REVOIR JULES JSUIS SÛREle second degré est une science bien trop complexe pour marie-lou qui ne saisit pas qu'elle était sarcastique en vérité, et se conforte dans la sincérité de ses propos.
- tu vas voir sharl c'est genre- le meilleur endroit du monde ici tu vas TROP aimer ALLEZ DIRECTION LES JARDINS UN DEUX TROIS UN DEUX UN DEUXsans suivre le rythme des pas puisqu'elle court, elle sprinte deux mètres plus loin avant de s'arrêter, pour voir si ils l'ont bien suivi.
@jules da silva @h. sharl azelhart mes autres partenaires je vous oublie pas je vous jure je pense ts les jours à vous mais difficile de résister à l'appel d'un rp qui s'appelle nous sommes des fleurs :(((( JSPR QUE CA VOUS PLAIRA VS DEUX