bare my bones ;;; raffaello ;;; -18

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Il avait suivi raffaello tranquillement jusqu'au dortoir des serpentards, et en avait profité pour jeter un bon coup d’œil à leur salle commune. Il l'appréciait plus qu'il ne l'aurait cru; l'opulence un peu dérangeante s'alliant au charme de la pièce. Une fois arrivés dans le dortoir, Faust se contenta d'enlever ses chaussures tandis que le serpentard s'occupait d'un invité inopiné avec des lancers de chaussures (assez admirables, pour être honnête) et un discours qui eut le mérite de faire filer le visiteur sans demander son reste. Il haussa un sourcil à ça, pensant que les serpentards auraient eu un peu plus de contenance et de répondant, mais sans doute était-il biaisé de par ces connaissances. Il n'avait pas tendance à s'intéresser aux personnes de ce genre de toute façon. Quiconque ne pouvait lui tenir tête un minimum n'était pas intéressant.

Il ressentit un certain soulagement en voyant Raff fermer la courtine — se donner en spectacle, c'était pas son truc. Même si ça lui arrivait parfois lorsque la colère prenait le dessus. Souvent, donc. Et finalement, ils se retrouvèrent torse contre torse, et une fois de plus, des mains vinrent s'emparer de son postérieur — prévisible. Il fixa l'autre intensément lorsqu'il commença à frotter leurs nez, et ses mains se hasardèrent à la limite du t-shirt de l'hybride, effleurant maintes fois son ventre et ses hanches, à chaque fois un peu plus, prêt à les saisir à tout instant. Mais avant qu'il n'en ait le temps, il fut poussé sur le lit, et un corps surmonta le sien, si proche qu'il en sentait la chaleur, et ses lèvres furent de nouveau prises dans un baiser profond et spontané, le souffle déjà coupé. Le grognement du serpent lui arracha une ébauche de sourire, et il en profita pour lui mordiller la lèvre inférieure lascivement. Lentement, il défit sa cravate, la rejetant sur le côté; puis s'occupa par la suite de celle de Raffaello tandis que sa bouche s'aventurait sur la mâchoire, alternant baisers et profond souffles que des gémissements menaçaient d'infiltrer tandis qu'il se sentait de plus en plus désiré, désireux.
Lorsqu'il vint à bout de la cravate émeraude, il la balança et glissa ses lèvres sur le cou de l'hybride, fébrile; alors que ses mains prirent soin de déboutonner la chemise, puis de se frayer un chemin sur la peau, voyageant des côtes jusqu'aux hanches par caresses. Ses joues s'échauffaient, et un « bordel » murmuré s'échappa de sa gorge, ardent. Son cœur semblait d'ores et déjà s'agiter un peu trop.

breathe, desperately

Bare my bones

Raffaello avait poussé un grognement très sensuel durant leur langoureux baiser. Il en avait embrassé des lèvres mais celles de Faust étaient définitivement les meilleures et les plus savoureuses. Elles étaient douces et brûlantes et il ricana, franchement amusé lorsque le gryffondor lui mordilla celle inférieure pour se faire provocateur. Le ténébreux le contempla retirer sa cravate puis s'attaquer à la sienne. Toutes les deux furent balancées au sol sans ménagement. Raffaello se remit à grogner de plaisir en fermant les yeux lorsque l'autre jeune homme prit un malin plaisir à embrasser sa mâchoire plusieurs fois puis son cou en plus de l'aguicher avec une flopée de soupirs et de râles torrides. Il pouvait d'ailleurs sentir l'érection de l'hybride pointer peu à peu le bout de son nez contre lui. Le ténébreux demeura encore docile et laissa Faust faire sauter un à un les boutons de sa chemise. Il bougea lascivement ses hanches quand il sentit ses caresses venir titiller ses côtes et ses hanches. Il s'était vraiment retenu de lui sauter dessus comme un prédateur mais le gryffondor faisait tout pour lui faire perdre les pédales et il esquissa un rictus empli de fierté en entendant son petit murmure.

Fini de faire mumuse mon beau. Lui murmura t-il au creux de l'oreille.

Raffaello se redressa ensuite d'un coup et s'empressa d'agir en toute délicatesse. C'est à dire aucune car il crispa ses mains de chaque côté de la chemise de Faust et tira violemment dessus pour la déchirer et donc l'ouvrir comme-ci de rien n'était. Il n'avait pas à s'en faire, l'hybride lui prêterait sans soucis une des siennes après leurs câlins mouvementés. Le ténébreux se lécha la lèvre inférieure en le matant sans retenue puis parcourut son torse et son ventre de long en large avec ses doigts. Il caressa Faust de partout avec beaucoup de douceur, son regard excité ancré dans le sien. Il évita soigneusement ses zones érogènes pour le taquiner et fondit dans le creux de son cou pour l'embrasser et le suçoter. Il y laissa un suçon bien visible car il avait toujours été possessif, étrangement encore plus avec le gryffondor et descendit progressivement vers son torse qu'il couvrit de baisers et de succions. Faust se retrouva alors rapidement couvert de marques érotiques mais Raffaello ne s'arrêta pas là et se redressa pour claquer vraiment chaudement son bas-ventre une fois. La peau à cet endroit rosit d'ailleurs légèrement et il se lécha une nouvelle fois les lèvres, satisfait. Le ténébreux se pencha encore vers lui et aventura sa langue pour lécher rapidement un téton et voir sa réaction. Il en profita pour caresser son érection contre l'entrejambe de Faust en le culbutant doucement.

Origami

Le souffle chaud s'attarda sur son oreille, susurrant quelques mots, et il réprima un frisson. Les coutures du tissu marbrèrent sa peau avant de céder dans un claquement brusque ; chemise déchiquetée. Dans les yeux de l'autre gisent l'indifférence raisonnée au sein de l'excitation du moment. Comme un rappel écœurant, un retour en arrière. Les émotions se mêlent et se démènent ; fouillis innommable, contradictions inconcevables – désir rancœur affection colère nostalgie. Surcharge. Et après que l'autre ait observé son corps, les doigts s'attardent et glissent, caressent ventre et côtes, thorax et hanches ; regards plongés, ancrés, noyés. Tout s'éternise et son crâne s'embrase ; ce qui s'attardait resurgit. Mauvaise idée mauvaise mauvaise mauvaise mauvaise- Son cou est baisé, marqué, décoré et bientôt les lèvres responsables se promènent sur son torse, l'ornant de divers vestiges. Il sait qu'il émet des sons – grognements gémis, gémissements grognés – mais ne sait lesquels. Il sait juste qu'il perd pied, qu'une claque déteint sur son bas-ventre, une bouche erre sur son téton, qu'une érection longe la sienne, se rapprochant par à-coups. Trop. Son cœur s'affole, s'étiole ; la fièvre
Alors ses jambes s'étirent et entourent la taille étrangère, la renverse pour que les positions s'inverse. Et lorsque la rotation s'effectue, de longues mèches rousses émergent et c'est le visage de la préfète rouge qui recueillit le regard du vert, l'affrontant de pupilles tourbillonnantes mais incendiaires. Il ne sait pas, plus, ce qu'il est, alors il fait ; sans interrogations. La chaleur presque intime sous lui, le renflement identique sous le sien, reconnaissable à travers la toile ; tout surchauffe, rythmé par ce qui lui échappe ; noyé dans un maelström. Tout n'est qu'expulsion, compulsion, pulsion, action. Ses mains s'appuient sur les épaules, ongles s'entichant de la chair, jambes resserrant la prise inconsciemment et il se penche ; prunelles emplies d'une question furieuse, silencieuse, qu'il ignore lui-même. Sa chevelure file et allèche le visage sous le sien, le souffle presque familier effleurant de nouveau son visage. Sa conscience s'est évadée ; tout lui semblait si lointain mais c'est comme si le monde se raccrochait à lui, tentant de le ramener sans s'arrêter, et son front se dépose sur celui de l'autre. Il ne sait quoi ressentir alors il ressent tout ; il ne sait quoi exprimer alors il fait tout.

breathe, desperately

Bare my bones

Raffaello parcourait et redécouvrait à sa guise le corps de Faust dont les courbes avaient été imprimées depuis longtemps dans sa cervelle. Il le marquait sans gêne de sa présence, son passage et il ricana, amusé en voyant les cuisses de l'ange enlacer ses hanches et le faire basculer. Le voilà en dessous et ce n'était pas plus mal parce qu'il avait également une vue très plongeante. Il se figea pourtant instantanément car les cheveux immaculés avaient laissé place à un roux rebutant et pas n'importe lequel, celui de cette idiote de cracmole. Son visage immonde se rapprocha de celui de l'hybride qui se mit à ressentir peu à peu du dégoût. Il avait failli frapper cette horreur de toutes ses forces avec son poing mais il savait que ce n'était personne d'autre à part Faust lui-même. Il n'était pas au courant qu'il était métamorphomage depuis tout le temps qu'ils passaient à coucher ensemble et le gryffondor aurait vraiment pu faire mieux comme révélation.

La haine prit rapidement le dessus sur le dégoût. Faust n'aurait pas dû se servir de cette apparence là. Il ne pourrait pas cautionner cette vue qui ne lui faisait ressentir que de la répugnance. Ses épaules furent agrippées avec violence mais il planta son regard empli de fureur dans celui de son partenaire avant de tirer très violemment sur quelques mèches quitte à arracher une poignée de brins de cheveux. Il attira de la sorte le visage du lion vers le sien et il lui mordit voracement la lèvre inférieure jusqu'à ce qu'un filet de sang se répande entre les siennes. Sa main qui n'était pas occupée à lui tirer les cheveux fessa Faust méchamment. Il avait intérêt à retrouver son apparence initiale s'il ne voulait pas subir d'autres violences de la part du ténébreux car il aurait du mal à se contenir devant une telle vue.

Faust, reviens.

Raffaello crispa énormément sa main sur son fessier qu'il rêvait de dévorer une une fois de plus. Il la glissa au bout du compte sous tout ses vêtements pour lacérer doucement sa peau avec ses ongles. Il était vraiment menaçant à son égard, prêt à le frapper une autre fois pour cet affront disgracieux.

Reste beau comme un ange et rien de plus.

L'hybride fit valser une gifle au niveau de la joue droite de Faust histoire de lui faire bouger son petit cul.

Origami

Des gestes comme punitions et des injonctions comme réconfort. Il aurait presque eu envie de s'esclaffer, tant c'était familier, et si décalé que les souvenirs reviennent, s'acharnent ; maintenant de tous les possible instants. Il était à un cheveu de trouver ça hilarant ; le cheveu parmi tant d'autres arraché un peu plus tôt et tout ce qui va avec. Il discerne, respire la haine qui émane de l'autre comme si c'était la sienne ; et il s'y perd un peu plus, toujours plus ; labyrinthe sans bordure. Mais les instructions et actions de l'autre le guident dans le chemin à ne pas suivre. Il n'est pas possession ; représentation d'un désir ; et il ne compte laisser personne en avoir la moindre illusion. Alors il sourit, les traits empreints d'un calme factice, tandis qu'il reprend peu à peu sa figure habituelle ; il prononce d'une voix glaciale, articulant soigneusement « Je ne suis pas un ange, et je n'y ressemble en rien. Je ne suis pas un vulgaire soldat, je suis bien plus que ça. » D'un seul mouvement, il se déleste de la main qui lacère son fessier, libère les hanches du serpent de l'emprise de ses cuisses, et se laisse glisser sur le côté. Il n'a que faire de ce qui se dessine sur la figure de l'autre, pas cette fois, pas encore, assez. Trop de souvenirs qui l'encombrent, d'ordres qu'on lui incombe, de regrets auxquels il succombe. Et il sent ceux-là renaître, que la décision prise quelque temps auparavant n'était pas la solution. « Laisse tomber, c'est une mauvaise idée. » qu'il lâche, se redressant puis reportant son attention sur le brun à ses côtés, et un sourire ironique fleurit sur son visage. « Tout n'est pas régit par tes envies. » Il sait qu'il n'est pas réellement clair; que cette phrase s'adresse à bien d'autres aussi, mais il n'a aucune envie de démêler tout ça, de se contrôler, mesurer. Il n'en a jamais l'envie, d'agir comme on lui a appris. Surtout qu'en ce jour-là, il les retrouvait un peu trop, dans ses réactions, paroles. Et plus jamais il ne voulait avoir affaire à ça.

breathe, desperately

Bare my bones

La chaleur de Faust s'était rapidement refroidie et il n'avait eu aucun scrupule à se détacher de l'emprise du ténébreux. Il s'était éloigné de lui pour mettre un terme à leur échange qui avait pourtant bien débuté. Raffaello étouffa un rire méprisant lorsque le gryffondor réfuta ses paroles et affirma qu'il était bien plus qu'un soldat. Il n'y avait pourtant pas de guerre entre eux, du moins pas du côté de Raffaello. Il se serait sinon montré sans pitié en faisant couler son sang.

Qu'est-ce que t'es dans ce cas ?

L'hybride esquissa un rictus même s'il était un peu frustré. Ils ne s'enverraient pas en l'air aujourd'hui vu la réticence de Faust. Il était très changeant en ce moment ce qui était autant étrange qu'intriguant pour Raffaello. Il n'avait jamais autant expérimenté de variations dans son comportement auparavant et il se demandait ce qui pouvait bien se tramer dans sa tête pour refuser une partie de jambes en l'air. Il n'était pas si horrible que ça niveau sexe de toute façon alors quelle était la raison de ce soudain revirement de situation ? Le serpentard se rapprocha de son supposé némésis et déposa dans le creux de son cou quelques baisers.

Tu es très lunatique aujourd'hui ma parole. Tu te montreras moins suggestif dans ce cas à l'avenir si tu ne veux pas te retrouver dans mon lit par la suite. Lui murmura t-il en ricanant.

Le ténébreux descendit de son lit et se dirigea vers son minibar situé dans un coin de sa chambre pour en sortir deux canettes de bière. Il en lança une à Faust. Il savait qu'il allait facilement la rattraper et déboucha la sienne en revenant s'asseoir à côté de lui. Il but à peine quelques gorgées qu'il s'esclaffa avec un peu de mépris à son égard. Le gryffondor venait de se refuser à lui en même temps et Raffaello fronça les sourcils, un peu agacé.

Ça m'emmerde franchement, surtout aujourd'hui en fait. Mais je ne t'ai jamais obligé à faire l'amour malgré tout à ce que je sache.

Une vilaine pique qu'il espérait qu'elle transpercerait là où ça ferait très mal.

Origami

Qu'est-ce que t'es, dans ce cas? Il hésite, oscille ; ailes de glaise ou monde de plomb ; peut-être – sûrement – est-il un savant mélange des deux ; une mixture extrême, mais il se refuse à l'exprimer – pas quand tout est en vrac ; quand il peine à trouver la Grande Ourse. Et tandis que les élucubrations s'élancent et s'étendent ; le serpent se rapproche ; l'interrompt de quelques baisers offerts à son cou, et il frémit légèrement, restant à l'écoute des murmures qui accostent ses tympans. Le ricanement l'atteint mais ne fait que l'effleurer – le mépris moqueur qui déborde de l'autre l'intrigue plus qu'autre chose, de par sa pureté contradictoire. Et avant qu'il ne puisse le réaliser, la réponse glisse hors de sa bouche, sur un ton neutre. « Ce n'est pas moi qui passait mon temps à tripoter le cul de l'autre. » Il suivit le Serpentard du regard lorsque celui-ci alla leur chercher des bières ; et rattrapa sans mal celle qu'il lui lança, l'ouvrant aussitôt; un rire et une autre tirade venant de nouveau perturber le silence. L'agacement commence à se faire sentir « Non, mais tu n'es pas du genre à prendre en considération les autres, mais plutôt à s'attendre que les autres s'adaptent à toi. » L'ironie n'est pas voulue, ni ignorée, mais il se sait plus critique de sa personne que le brun – et qu'il soit en bonne place de le dire ou non n'a aucune importance pourvu que ça soit la véracité. « Je suis un Icare. » Celui qui s'esquive du dédale avec des ailes de fortune, celui dont la seule peur qui le tient au ventre est celle de voler trop bas.

breathe, desperately

Bare my bones

Quelques gorgées de bière roulèrent le long de la gorge de Raffaello qui esquissa un rictus amusé et étouffa des rires légèrement hautains à chacune des réparties de Faust. Il avait maintenant parfaitement l'habitude de ses piques qui n'avaient jamais rien de tendre et de leur effet de rasoir. Tantôt la bagarre était inévitable entre eux tantôt elle ne tenait qu'à un fil et c'était le cas aujourd'hui malgré tout ce qu'il pouvait lui vociférer au visage. Raffaello était plus d'humeur à boire et à fumer. D'ailleurs il sortit son paquet de clope fourré sous son oreiller pour s'en allumer une et en proposa au gryffondor. Il y avait peu de chances qu'il refuse.

Ton cul a une texture très agréable c'est pour ça que j'ai la fâcheuse manie de te peloter. Ça a des désavantages d'être bien foutu, et ouais.

L'hybride expia un nuage de fumée qui s'échappa lentement de ses lèvres. La forte odeur du tabac remplirait bientôt toute sa chambre et pourrait être capable de passer au-delà des courtines mais Raffaello se fichait bien du confort de ses voisins. Ils avaient l'habitude avec lui depuis le temps et si jamais ils essayaient quelque chose contre lui, ils n'en sortiraient pas indemnes. Le serpentard s'allongea finalement sur son lit et passa un bras derrière la tête après avoir terminé et jeté adroitement sa canette dans la poubelle située à côté de son bureau. Il enroula finalement ce même bras autour de la taille de Faust et lui massa très légèrement le ventre par pure envie. Il n'y avait aucune autre justification à ce geste.

Je ne fais que ce qui me plaît et mon prénom est toujours présent aux côtés de la démesure. C'est bien plus drôle ainsi.

Faust était apparemment un Icare et le demi être de l'eau percuta rapidement qu'il faisait allusion à la mythologie grecque. Mais il était dubitatif parce que le destin de ce personnage était à la fois autant frustrant que tragique. Il y avait le danger c'était sûr mais lorsque l'échec prenait le dessus ce n'était pas franchement quelque chose dont il fallait s'en vanter alors pourquoi ?

T'assumes donc que tu te brûleras inévitablement les ailes tôt ou tard ? Appelle-moi lorsque ça arrivera dans ce cas, je suis capable de te rattraper à moins que tu préfères t'exploser sur le sol. C'est ton choix.

Origami