[EVENT #1] Venus & Faust

Venus & Faust

Instructions

→ Pas de minimum de mots, privilégiez les petites réponses si vous êtes du genre à répondre lentement, pour ne pas bloquer votre partenaire
→ Le bal s’arrêtera quand tout le monde aura fini, l’event restera ouvert jusqu’à ce que vous ayez terminé.
→ Vous avez la possibilité de rejoindre un autre sujet d’un autre couple avec leur autorisation. Précisez juste à la fin de votre dernier post un lien de redirection pour indiquer aux lecteurs ou vos personnages se trouvent. Pareil, si vous décidez de revenir dans votre sujet principal parce que l’autre couple est parti, veuillez préciser le lien d'où vous venez.
→ Vous pouvez postez dans le sujet commun s’il se passe quelque chose qui implique beaucoup de personnes. N’en abusez pas. (indiquez toujours les liens de redirection)
→ Si vous décidez de faire un autre rp dans un autre endroit mais toujours le soir du bal, veuillez préciser le titre dans votre nouvel RP [Event #1].
→ Amusez-vous et pas de bêtises !

le bal d'été

Faust H. Holdstock

Tu attends Faust avec impatience, à l'entrée de la Grande Salle dont les tables ont été poussées sous les murs. Tu passes tes mains sur ta robe, longue derrière, courte devant, qui attire les regards de sa couleur argentée, si contrastée avec tes cheveux rouges. Tu te mords la lèvre, observant les quelques personnes déjà présentes dans la salle. Tu dois te l'avouer à toi-même ; tu as un peu le stress, Venus.
C'est ce soir que tout se déroulera. Que le plan que Faust veut mettre en place prendra vie. C'est ce soir que tu sauras si tu as une chance avec Fallen ou si tu ne fais que te faire des faux-espoirs.
Tu passes ta main sur une de tes épaules dénudées par la robe bustier. Il fait un peu frisquet, et ta chair frissonne sans que tu ne ressentes le froid. Tu te demandes bien si Fallen te trouvera belle dedans et tu secoues la tête. Tu ne devrais pas te torturer avec ça, tu le sais très bien.
Pourtant le sentiment d'inquiétude persiste, insistant et tortueux, s'enlise dans tes pensées et dans ton cœur qui bat la chamade.
Tes yeux distinguent dans la pénombre une silhouette qui s'approche et ton visage s'orne d'un léger sourire.

Tu es très élégant ce soir, Faust. Cela ravit les yeux.

Et tu es sincère. Peut-être qu'il finira par attirer les regards de quelqu'un et finira la soirée en meilleure compagnie que la tienne.
Enfin, tu espères pour lui.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

Il se sait légèrement en retard — la faute sur l'hésitation finale concernant la cravate. Finalement, il ne l'avait pas mise, se contentant d'une chemise blanche, veste de costard bleu nuit et un pantalon en toile de la même nuance. Il se sentait mal à l'aise, engoncé dans ses vêtements bien trop contraignants, mais savait que c'était la moindre des choses. Malheureusement. Surtout que ça ne l'aide pas à faire ses grandes enjambées habituelles, aussi est-ce sur un rythme détendu qu'il rejoint l'entrée de la grande salle, un peu malgré lui. Et son regard s'accrocha aussitôt à la figure recherchée, chevelure ardente et robe argentée. Entre son charme vélane et la beauté de sa tenue, il sentit la tête lui tourner quelques instants, subjugué. Mais il se reprit rapidement, et s'approcha de la silhouette qui l'attendait patiemment, noyé dans la pénombre. Un échange de regard et un sourire de reconnaissance, qui s'élargit quelque peu au commentaire de la jeune femme. « Merci, mais tu l'es bien plus que moi. » Une subtile tension l'agitait. Cette soirée s'annonçait pour le moins singulière, il ne savait pas trop à quoi s'attendre. Il espérait simplement que tout ne serait pas catastrophique, car il n'était pas fait pour garder la tête sur les épaules en toutes circonstances, même avec tout les efforts du monde. « Prête ? » demanda-t-il simplement, une once de stress dans la voix mais un maigre sourire toujours peint sur son visage, en lui tendant son bras.
Il supposait que c'était le minimum de faire preuve cette politesse, même dans cette situation. « Je te laisse le soin de choisir notre table. » Au final, tout cela importait peu. Il ignorait où allait être Fallen et Leto, mais se doutait qu'ils les rejoindraient au cours de la soirée, et peu importe ce qu'il se passait, il y avait peu de chance qu'ils y retournent.

bal d'été

le bal d'été

Faust H. Holdstock

Faust s'avance vers toi et à son regard tu vois que ta tenue est bien choisie. Cela te gêne un peu qu'il soit autant réactif à cela, jusqu'à ce que tu le lises dans ses yeux, mais après tout tu sais qu'il n'a aucun ressenti de ce genre à ton égard.
Il te complimente et tu souris légèrement. Le stress s'entend dans sa voix à lui aussi. Tu te dis qu'il doit s'inquiéter du bon déroulement des choses. Peut-être qu'il a peur de mettre son amie dans l'embarras.
Il te tend son bras, que tu saisis avec gratitude, ta main refermée sur son avant bras en une étreinte peut-être un peu trop serrée. Mais tu n'y peux rien, quand tu as le trac comme ça, tes poings se serrent aussi fort qu'autour du manche de ta batte.
Il te propose de choisir la table et tu le guides vers les buffets amusée de son erreur, mais ailleurs, tes yeux scrutant la salle en quête d'une chevelure ébène.

Il n'y a pas de tables, sinon où est-ce qu'on danserait bouffon ?

Soudain, tes chaussures glissent avec un crissement sur le parquet et tu faillis tomber, te retenant avec peine à Faust, regrettant amèrement d'avoir pris des légers talons noirs.

Pardonne moi, c'est ces chaussures... C'est vraiment l'enfer. Et je dois t'avouer être stressée...

Tu le regardes avec un peu de culpabilité, te demandant si tu ne lui a pas fait mal. Après tout, tu aimerais éviter autant que possible qu'il quitte le Bal couvert de bleus.
Ce serait dommage quand même, non ?

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

Elle serre son bras avec une force presque démesurée. Il se rappelle alors qu'elle aussi est batteuse, et remercie une existence supérieure pour la résistance déjà bien éprouvée de ses muscles, car ça aurait pu être un problème si le sport n'avait pas modelé son corps au fil des années. A peine passent-ils la porte qu'il réalise son erreur : il n'y a aucune table. Juste des buffets, de chaque côté de la salle. Ah. Venus, tout en scrutant la salle de long en large, de bas en haut, pour ne pas louper un millimètre de peau, commenta ce fait. « J'pensais qu'il y aurait assez de place pour un espace de danse et des tables, vu la taille de la salle. »
Brusquement, les talons crissent et le corps glisse, et elle s'accroche à lui pour éviter la chute. Sa main file contre les homoplates* de la jeune femme et il la soutient de justesse, manquant de basculer lui aussi. Il la relâcha sitôt que sa position est rétablie. « Oh, c'est pas ça qui va me faire peur. et concentre-toi sur ta respiration. » répondit-il nonchalamment. Il était parfois surpris de la douceur de la jeune femme. Elle s'inquiétait pour des choses qui lui semblaient si minimes. Étrangement, ça le détendit quelque peu. au final, tout restait normal. Un sourire en coin orne ses lèvres tandis qu'il poursuit, plus normalement que ce qu'il devrait : « Si je m'en sors sans m'être cassé quelque chose c'est un miracle pour moi, tu sais.
» Mais il sait que c'est quelque chose que Venus connaît de lui. Et l'instinct lui dicte que c'est ce qui calmera la poufsouffle, alors il suit, naturellement. Les questionnements incessants sont simplement néfastes, il l'a su bien tôt. Il reprend le chemin vers le buffet, à un pas plus modéré pour soulager les chevilles de son amie. « En attendant que les autres arrivent, allons voir ce buffet. On y trouvera bien quelque chose d'intéressant. » Ce n'est pas stupide d'être inquiet, mais ça l'est de le laisser ronger par ça. Laisser libre cours à ses émotions est le meilleur moyen de s'en délester, c'est la seule leçon qu'il connaît par cœur. Et si, en cette soirée, il ne sent pas de faire ce genre de remontrances même si méritées, il peut au moins tenter de lui montrer la voie, sa voie, à sa manière. Libre à elle de suivre au non.

bal d'été

hrp:

le bal d'été

Faust H. Holdstock

Il te rattrape lorsque tu glisses, mais sa main se recule aussi rapidement qu'elle est arrivée là pour te soutenir. Tu essaies de ne pas te sentir blessée ou quoi, tu sais bien que depuis cette fameuse fois il n'est plus très à l'aise quand il s'agit de contacts physiques avec toi, mais tu ne peux pas t'empêcher de te dire que tu aurais beaucoup donné pour être simplement humaine.
Il te dit de te concentrer sur ta respiration et c'est ce que tu fais, inspirer, expirer, régulièrement, profondément. Tu lui jettes un coup d'œil lorsqu'un léger sourire apparaît au coin de ses lèvres tandis qu'il prévoit déjà quelques blessures légères. Parfois tu te dis que vous, batteurs, vous êtes tous beaucoup trop violents dans vos vies.

C'est pas sans raison qu'on est batteurs, Faust. Je crois que de toute façon c'est dans notre nature.

Il avance lentement vers le buffet et tu te demandes s'il fait exprès de vous guider vers les bouteilles d'alcool. Tu es terriblement tentée d'en boire, mais tu sais que même avec ton physique avantageux, si tu pues le whisky à plein nez, ça ne fera que repousser davantage Fallen.
Pourtant tu le suis, et une fois près des tables, tu lâches son bras pour attraper un petit carré de chocolat et le faire disparaître dans ta bouche. Tes yeux se tournent de nouveau vers la salle et tu commences à taper un rythme régulier de tes doigts sur ta cuisse, impatiente.

HRP:

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

Ça ne lui échappe pas qu'elle suit son conseil, et il en tire une légère fierté qu'il prend soin de ne pas laisser apparaître. La réponse étire un peu plus ses lèvres. « Sûrement. Je me demande ce qu'est la nature des gardiens alors, vu le nombre de souaffle qu'ils se prennent parfois. » A l'approche du buffet, il se dirige sans réfléchir vers les boissons alcoolisées, et se sert une bière au beurre, en quête d'un peu de motivation. Il ne prit pas la peine d'en proposer à sa cavalière. Seul le chocolat semblait intéresser la jeune femme de toute façon. Il se retourna, appuyé contre le buffet, les yeux scrutant l'entrée à la recherche des silhouettes attendues. Il ne se sentait pas réellement de faire quoi que ce soit pour passer le temps. « Ils ne devraient plus tarder. » commente-t-il simplement. Il était suffisamment habitué aux deux énergumènes pour deviner vers quelle heure ils devraient se décider à se rejoindre et rentrer, et sentait celle-ci approcher. mais son regard se détourna vers la famille Blackwell, un air mauvais incrusté dans ses traits. Une bande de raclures. Il espérait qu'ils allaient leur donner un bon spectacle ce soir, même s'il n'en doutait pas vraiment.

bal d'été

hrp:

le bal d'été

Faust H. Holdstock

Ta remarque le fait réagir et tu pouffes légèrement.

Les gardiens ce sont des rocs, tant que tu n'y vas pas avec un objet coupant, tant tes coups ne leur feront rien.

Tu penses bien évidemment à Geoffrey en disant cela, bien que la noyade semble tout aussi bien fonctionner sur cette masse de muscles.
Tu regardes Faust se servir de la bièraubeurre et tu cèdes à cette envie de te clarifier un peu les idées, alors tu attrapes son verre et lui voles une gorgée. Tu le vois alors tourner les yeux vers les invités d'honneur, déjà présents, et tu l'interroges à voix basse.

C'est eux, n'est-ce pas ? Sa famille ? Ils n'ont pas l'air très... Endeuillés.

Tu as bien évidemment entendu parler de la brusque mort de la sœur de Fallen et cela t'attriste pour elle. Elles étaient jumelles et leur lien devait donc être très fort. Pourtant tu sais que tu n'aborderas pas le sujet en sa compagnie. Cela doit être déjà assez difficile comme ça. Tu as envie de la soutenir, pas de l'enfoncer avec de la fausse compassion trop lourde et pesante.
Les Blackwells semblent tellement hautains que tu te demandes réellement comment ont-ils pu engendrer une fille si sensible qu'elle fait exploser une salle entière juste sous l'effet de l'émotion. Ils semblent parfaitement le genre de personnes qui n'accepteraient jamais que leur enfant ne corresponde pas aux règles de la société, et ça te désole.
Et surtout, tu as peur Venus. Comment agir avec une personne qui a grandi dans un milieu aussi empoisonné ? Aussi toxique ?
Tu ne sais pas mais tu as conscience que l'improvisation dans cette situation n'est pas une bonne idée.
Mais c'est tout ce que tu peux faire, malheureusement.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

Un rire naquit et mourut rapidement dans sa gorge. Il se rappela quelques secondes d'un temps où il désirait devenir gardien, et il était bien content que ça soit révolu. Il était fait pour éclater, pas encaisser. Le regard de la poufsouffle poursuit la cible du sien; et un sourire amer décore la figure, alors qu'il acquiesce et poursuit : « Non. Ça serait trop beau qu'ils le soient. » Le sarcasme dégouline. Une famille qui s'aime, quelle idée, hein. Surtout une qui s'aime et qui survit. Ça lui semblait tellement improbable. Une chance inestimable qu'on ne reconnaissait qu'en son absence. Nœud dans la gorge et aigreur dans l'estomac, il finit son verre de bièreauberre d'une traite; rinçant sensations et idées, questionnements incessants ( est-ce qu'elle tenait le coup ? est-ce que leto savait comment se comporter, l'aider ? est-ce que lui saurait ? ). Mais inutile de ressasser; les discussions et questions de cet acabit étaient pour d'autres moment. Désormais, c'était l'action. Il y avait suffisamment de choses à faire et d'émotions à dompter. « Les attrapeurs sont imprévisibles, changeants, s'ajustent à toute situations en un rien de temps. Comme s'ils avaient toujours des coups d'avance sur tous les autres. » Indélicate diversion, mais c'était un sujet aussi glissant qu'imprudent. Surtout à poudlard. Rien que les murs étaient pourvus d'yeux et oreilles; il était suicidaire d'en discuter ainsi entourés. Il se resservit silencieusement, et prit un autre verre qu'il tendit à venus d'un air interrogateur. étant donné qu'elle s'était laissée tenter par une gorgée, peut-être était-elle intéressée au final. « Et les poursuiveurs ? »

bal d'été

le bal d'été

Faust H. Holdstock

Il a raison en disant que ce serait trop beau. Tu contemples la famille quelques instants, presque dégoûtée, puis tu détournes le regard.
Il te parle des attrapeurs et tu penses à Felix. Malléable. Il a raison autant qu'il a tord. Pourtant tu hoches la tête, tu ne dis rien. Tu es beaucoup trop inquiète. Alors le verre qu'il te tend, tu le vides d'un trait. Avide, impatiente. Effrayée.

Les poursuiveurs... Ils foncent. Toujours tout faire pour atteindre l'objectif. Pour réussir. Impulsivité.

Tu penses à Fallen. Tu sais qu'elle occupe ce poste. Tu te demandes si elle est comme ça.
Tu aperçois une chevelure noire à l'entrée et tu prends peur. Tu poses le verre et attrape Faust par la main, le tirant vers le milieu de la salle où quelques couples tournoient déjà.

Une petite danse en attendant ?

À vrai dire, tu ne lui laisses pas le choix. La main que tu tenais dans la sienne, tu la poses sur ta taille creusée, alors que tu attrapes l'autre, vous mettant en une position de danse, attendant qu'il mène. Tes yeux sont rivés dans les siens et tu te dis que tu aimerais ne voir que ça, que tu aurais presque préféré passer la soirée à te noyer dans ce regard.
Mais il ne te fait pas chavirer comme le feraient des yeux émeraudes et cela te rend triste.
Pourtant tu sais que ce que tu t'apprêtes à faire, c'est goûter au fruit défendu. L'excitation de la revoir et la peur de l'affronter, de lui faire de la peine se mêlent entre elles.
Ta paume se serre sur l'épaule de Faust et tu lui envoies un regard désolé.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

Les traits de la jeune femme semblent s'étirer sous la tension, et c'est d'un mouvement qu'elle vide le gobelet en son organisme . Un élastique. Combien de temps avant qu'elle craque ? Beaucoup, probablement. Il la devine plus qu'il ne la sait résistante au stress, bien que leurs joutes verbales puissent y être pour quelque chose. Puis elle reprend leur discussion, distraction. Il hocha de la tête distraitement, les pensées se détournent. Fallen, Ruben, Fenry. Cette dernière en savait trop pour être réellement impulsive ; mais les autres ne pouvaient que s'accorder à cette description, à leur manière bien singulière. Le jeu est terminé – décrire les capitaines et leur trouver des points communs relèveraient du suicide. C'est regrettable, car songes et réflexions sont d'ores et déjà de retour, pesant sur l'esprit.
Son regard défile une énième fois sur la salle, et alors qu'il s'accroche sur une chevelure d'ébène, venus agrippe sa main et l'attire sans ménagement vers ce qui fait office de piste. Sa proposition n'est qu'une décoration, car déjà elle place leurs mains pour la danse, regard planté dans le sien; regard tourmenté dans lequel tournoient espoir, regret, excitation, peur, et probablement bien des choses encore. Il ne chercha pas à les sentir, recueillir ; pas maintenant, pas ce soir-là ; tout semblait être de trop. Odeurs et murmures, touchers et regards, désaccord tonitruant. Son épaule est comprimée, comme un rappel du poste de batteuse de la Poufsouffle, les pupilles sont navrées. Il pousse un léger soupir, ne cachant pas son ennui à cette idée. « Fais attention à tes talons. » Et il s'élance, guidant leurs pas au travers de la musique. c'est un peu irrégulier; pas toujours très rythmé, mais ses gestes sont efficaces et empreints d'une aisance gagnées par des années de sports en tout genre. Il se sent proie, au sein des rares duos dansants entourés par une cohue innombrable, Mais son regard quitte celui de venus pour autre chose. Une paire qu'il n'aurait jamais imaginée. « France et Hirsch ? » lâche-t-il, incrédule. Ce qui le surprend le plus, c'est que si l'idée est surprenante, il doit avouer que.. qu'ils vont bien ensemble.

bal d'été

le bal d'été

Faust H. Holdstock

Il te dit de faire attention à tes chaussures et tu le remercies d'un léger regard. Tu es attentive à vos mouvements, tu ne veux pas lui faire mal, encore. Il danse bien, te guide aisément. Tu as l'habitude de cette délicatesse, de cette légèreté qui est guidée par la musique. Aïkido, boxe, quidditch - à force tu as appris comment mouvoir ton corps autant avec grâce qu'avec force. Et là, c'est de la vénusté dont tu as besoin.
Les yeux de Faust quittent les tiens un instant et tu le vois regarder derrière ton dos. Son exclamation te fait rire et tu te blottis un peu contre lui pour que ta voix atteigne plus aisément son oreille, alors que tu sens ta baguette logée le long de ta cuisse se planter légèrement dans le pli de ton genoux. Sale harnais, il s'est encore décalé.

Oui, il paraît que cela fait quelques années qu'ils se connaissent déjà. Et on dit que France va souvent à ses cours de rune même si elle n'y comprend pas grand chose...

Tu te recules et laisses ton rire cristallin éclater. Pourtant, il meurt bien vite sur tes lèvres, lorsque tu aperçois Fallen.
Ses cheveux ébène se fondent avec la cape qu'elle porte par-dessus sa magnifique robe rouge. Tu la trouves si splendide, que tu en oublies où tu es. Et lorsqu'on danse, il vaut mieux se souvenir de ce léger détail.
Ton talon heurte les orteils de Faust et tu te recules désolée, cessant de tournoyer sur la piste avec lui. Tu veux t'excuser, mais aucun son ne quitte tes lèvres arrondies par la surprise. Au bras de Fallen, un jeune homme, brun rasé, assez bien bâti. Il y a quelque chose en lui qui détonne, qui n'est pas habituel.
Tu vois le couple s'arrêter devant la famille de la Sang-Pure. C'est l'homme qui s'avance vers eux. Leurs visages se décomposent, et lorsqu'il hausse le ton, tu l'entends presque à travers la musique et les bruissements de la foule.
Mais ce qu'il dit ne plaît pas, oh non. Il tombe à genoux, tu vois le bout de la baguette d'un des invités d'honneur dépasser de sa manche. Le dégoût te saisit. Comment osent-ils...
Les voix s'étant un peu tues, tu vois Fallen s'avancer. Dans sa rage, elle bouillonne. Elle est comme une lionne, une étoile déchaînée qui refuse la cage, qui refuse la soumission. Elle délivre ses émotions, hausse le ton, hurle presque.
C'est votre faute.
Tes pensées voguent vers la sœur de Fallen. Puis tu te dis que c'est trop facile. Ce n'est pas juste ça. C'est l'ensemble. Et tu sens que là, cette femme téméraire et audacieuse a besoin de ses amis.
Alors qu'elle relève péniblement son cavalier, tu pousses Faust vers elle.

Elle a besoin de toi. Il faut arrêter ce massacre, Faust...

Tu le regardes dans les yeux, pleine de détresse. C'est comme si tu sentais le déferlement qui s'opère en la magnifique rouge, comme si son désespoir, sa colère, trouvaient un chemin jusqu'à toi, serpentant entre les danseurs comme une ancre jetée se glisse entre les rochers jusqu'à trouver celui auquel s'accrocher.
Sans son roc, son bateau coulera.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

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