[EVENT #1] Gemma & Echo

The main word is CONTRAST

Tu t’avançais en direction des appartements de ta future partenaire d’un soir, un bouquet de 24 roses roses, comme les codes de la galanterie l’exigeait, dans ta main gauche et un corsage de fleurs, des roses roses également dans ta main droite. Tu avais pris tes dispositions en buvant beaucoup de sang avant de partir, sans oublier d’emporter une petite flasque ensorcelée de sang, que tu avais placé dans ta poche intérieure de veste, on n’était jamais trop prudent. Tu ne savais pas réellement pourquoi tu l’avais invité, elle et pas une autre, ni même pourquoi elle avait accepté ton invitation plutôt qu’une autre, d’ailleurs. Tu soupçonnais le fait que cette femme t’intriguait énormément, comme élément déclencheur, car tu connaissais évidemment ton goût pour tout ce qui sortait de l’ordinaire et tout ce qui nécessitait approfondissement. Elle était cependant à première vue aux antipodes de ta personnalité introverti, sa folie douce te surprenait à chaque fois, créant à chaque instant un nouvel effet de surprise que tu ne serais jamais capable de créer ni même d’imaginer. De plus, derrière tout cela tu savais qu’il y avait bien plus, que c’était un moyen de ne jamais rien révéler sur elle, qu’elle était comme toi, piégée dans sa carapace. Vous étiez pareil de ce point de vue là, la seule différence étant de quoi cette carapace était faite, pour l’un c’était de retenue et pour l’autre tout le contraire.

Tu arrivais devant sa porte. Tu n’étais pas du tout stressé, tu avais l’habitude d’inviter des femmes à des soirées, cela ne te créait plus du souci depuis bien des années maintenant. Même si tu devais bien avouer que ce spécimen de cavalière sortait un peu du lot par rapport aux précédentes, mais c'est ce que tu appréciais, cela te permettrait peut-être de te lâcher ou du moins d’avoir l’impression de le faire. Tu regardais ta montre, l’heure de votre rendez-vous était maintenant passé de quelques minutes, c’était donc le moment idéal selon la politesse pour toi d'arriver. Tu frappas doucement quelques coups sur la porte. Celle-ci s’ouvrit sur une Gemma tout simplement ravissante dans sa robe noire et dorée. Tu savais que c’était une belle femme, tu ne l’avais pas invité que pour ça évidemment, mais tu devais bien reconnaître qu’elle ne pouvait que te plaire physiquement. Tu lui tendis le bouquet de roses, un sourire presque charmeur sur les lèvres.

-"Bonsoir mademoiselle Adams", lui lanças-tu en te courbant afin de baiser son unique main vide, que tu avais délicatement récupérer.

"Vous êtes tout bonnement ravissante ce soir. Si vous voulez bien avoir l’amabilité de me donner votre autre bras afin que j’y accroche ceci",  fis-tu en lui montrant le corsage de fleurs.
"Enfin, si celui-ci est à votre convenance bien sûr. "

The main word is CONTRAST

Son sourire… c’était sûrement avec sa joie de vivre, la chose que tu préférais chez elle. Surtout que tu savais qu’il était beaucoup plus qu’un sourire ordinaire, il était un élément de sa carapace, au même titre que ton flegme. Tu étais intrigué par tout cela, tu voulais connaître son histoire, ce qui l’avait poussé à développer tout cela. Tu en apprendrais ou du moins tu en devinerais peut-être plus ce soir. En attendant elle venait d’accepter ton bouquet en te gratifiant d’un doux baiser sur ta joue, pour te remercier. Tu fus quelque peu surpris par ce geste qui était peu commun dans ta culture, mais après tout, il allait très bien avec le personnage que tu voyais maintenant s’éloigné dans son appartement, pendant que tes joues rougissaient légèrement. Tu détournais la tête afin de pas apercevoir l’intérieur de ses quartiers, c’était beaucoup trop impolie. Elle ferma ensuite la porte derrière elle, après avoir mis les roses dans un vase et être sortie de son appartement, tendant son bras afin que tu lui passe le corsage de fleurs, te complimentant sur cette délicate attention au passage.

-"Content qu’il vous plaise mademoiselle" , fis-tu en lui enfilant le corsage

Tu replaças ensuite quelque peu, ton nœud papillon qui commençait à partir de travers à force de te pencher. Cela t’avait fait plaisir qu’elle complimente ta tenue. Tu avais longtemps hésité quant à cette dernière, car en s’habillant en chemise tous les jours, cela devenait parfois compliqué de trouver une tenue soirée plus marquante que d’ordinaire. Lorsqu’elle arriva à ta hauteur tu l’invitas à passer son bras dans le tien en le positionnant de manière arquée, afin d’escorter ta cavalière de la meilleure des manières au bal, ce qu’elle accepta. Tu plongeas alors ton regard dans ses magnifiques yeux verts qui sauraient en envoûter plus d’un, toi y compris, et vous commençâtes ensuite à vous diriger vers le lieu de la soirée.

Vous arpentiez maintenant les longs couloirs de Poudlard, bras-dessus bras-dessous. Le chemin n’était pas très long pour vous rendre à la grande salle mais tu ne voulais pas que le premier élément de cette soirée soit une marche accompagné d’un long silence gênant. Au fond, vous ne vous connaissiez pas vraiment, voir même pas du tout et c’est pour cela que la conversation allait peut-être dur à lancer. Tu avais pourtant l’habitude d’initier la conversation avec des jeunes femmes cependant, la plupart du temps c’était dans un rapport de séduction que cela se déroulait, ce que tu voulais à tout prix éviter ici, avec une de tes collègues, car cela serait totalement inapproprié, aussi jolie soit elle. Tu entamas alors la conversation avec une banalité affligeante, afin de virer le silence qui menaçait de s’installer entre vous.

-"Vous connaissez d’autre personnes qui vont à cette soirée, à part de vagues connaissances, je m’entends ? Car je dois bien avouer qu’à part vous, et peut-être une ou deux rares personnes, moi cela ne sera pas le cas.

Tu n’en dis pas d’avantage, ne voulant pas plus en révéler sur ta relative solitude à Poudlard, qui ne te déplaisais pas plus que ça, d’ailleurs, attendant maintenant sa réponse.

The main word is CONTRAST

Son visage fut marqué par un léger étonnement avant de te répondre. En effet, elle pensait que tu avais plus de compagnon que cela à Poudlard. Elle t’avait considéré comme plus sociable que tu n’étais. Même si au final, ce n’était pas vraiment une question de contact, car tu arrivais facilement à parler à des personnes inconnues, comme tes collègues en début d’année. Cependant, pour passer à l’étape d’après, là, ce n’était pas la même chose. Tu considérais peu de personne comme pouvant faire l’objet d’une relation amicale en termes d’échange. Premièrement parce que tu échangeais rarement sur tes ressenties et sentiments et secondairement, car tu n’accordais pas facilement ta confiance. Puis finalement, tu avais tellement été habitué à la solitude dans ton travail au ministère, que passer la journée avec tes élèves te suffisais largement en terme de contact social et tu n’avais que très rarement l’envie d’en avoir plus, même en compagnie de tes collègues. Elles faisaient aussi une référence à ton passé d’étudiant à Poudlard. C’est vrai que tu n’avais pas eu de chance en découvrant que tu ne connaissais quasiment aucun de tes collègues de ta formation passée excepté Aaron. Mais ce dernier te suffisait, étant donné qu’il était un ami sur lequel tu savais que tu pouvais compter.

-"Oui, en effet, j’ai fait mais études ici. Cependant, je n’ai pas retrouvé beaucoup de personnes qui avait partagé ma scolarité mise à part monsieur Johnson qui est un bon ami à moi. "

Quelques secondes après que tu as terminé ta phrase ta cavalière lâcha un petit éclat de rire. Tu pensais premièrement que c’est ce que tu venais de lui dire qui provoqua cette réaction, en étant un peu surpris, car tes dernières paroles n’était pas vraiment propice à cela. Elle finit cependant par te dire que sa réaction était provoquée par une toute autre raison. Elle continua ensuite en t’exposant certaines de ses affinités au sein de l’établissement. Elle semblait avoir un lien particulier avec la directrice, mademoiselle Scamander, que tu ne connaissais pas vraiment. Elle ne détailla pas le reste de ses relations avec l’équipe éducative qui semblait très hétéroclite. Elle insista sur le fait qu’elle avait une relation particulière avec ses élèves, c’était même une volonté de sa part d’être proche d’eux et tu trouvais cela honorable. Elle te retournait maintenant ta question. Ta réponse allait être plus courte et beaucoup moins intéressante que la sienne.

-"Comme je vous l’ai précisé, je connais depuis de longues années maintenant Monsieur Johnson avec qui j’ai gardé une relation amicale. Ensuite, je ne connais pas réellement le reste de l’équipe éducative mise à part peut-être mademoiselle France, mademoiselle O’Sullivan et monsieur Hirsch "

Tu t’étais retenu de glisser un « Et puis il y a vous désormais » car tu trouvais que cela aurait été un peu déplacé surtout, qu’au fond, vous ne vous ne connaissiez toujours à vraiment.

Vous aviez suivi la musique, les rires, la vie qui se trouvait au bout du couloir et vous arriviez maintenant à destination. A peine arrivé, tu entendis les premières notes de « Sway » de Dean Martin, une de tes chansons favorites que tu pouvais reconnaitre entre mille, tu ne pouvais pas laisser passer ça. Tu te retournas directement vers ta future partenaire de tango, un doux sourire sur les lèvres, à la limite du charmeur.

-"M’accorderiez-vous cette danse ma chère ? ", lui lanças-tu en lui tendant la main.

A peine avait-elle hochée la tête et pris ta main que tu l’attiras vers toi, en la plaquant contre ton corps. Tu maîtrisais le tango à merveille, un gentleman devait maîtrisé beaucoup de danse de salon, notamment le tango et nombreuses avaient été tes conquêtes argentines te permettant de te perfectionner dans cet art. Ton regard était plongé dans le sien avec une intensité folle, la fièvre du tango t’avait envahi et elle n’allait te quitter qu’aux dernières notes de cette musique. Aux premières paroles tu commenças à faire tanguer ta partenaire d’avant en arrière dans un mouvement de bassin des plus latins. Tu fus surpris par la réponse parfaite de ta partenaire à tes pas, elle aussi maîtrisait cette danse, un sourire se dessina sur ton visage, vous alliez pouvoir vous amuser.

Vos deux bras formaient un cadre parfait et vos pas s’enchaînaient avec une simplicité déconcertante alors qu’ils étaient plus que réservé aux expérimentés. Tu la faisais pivoté encore et encore et cela quand tu ne la faisais pas cambré en avant, elle était vraiment une cavalière idéale pour cette danse. A chaque repositionnement, tu la ramenais contre toi, comme la danse l’exigeait, disposant vos lèvres à un petit centimètre d’écart, la chaleur du tango au creux de vos reins.

The main word is CONTRAST

Les dernières notes de la musique venaient de retentir, te faisant relâcher ton étreinte sur ta partenaire. Le feu du tango te quittait progressivement, laissant le calme reprendre le dessus. Tu avais beaucoup apprécié ce moment. En même temps, comment ne pouvait-on pas apprécier danser avec une jolie femme, qui plus est, aussi bonne danseuse que Mademoiselle Adams ? Vous continuez à plonger vos regards l’un dans l’autre, vos yeux se reflétant dans une infinité charmante. Soudain, ces lèvres se redressèrent et elle quitta définitivement ton cadre, te tirant par le bras en direction du buffet, t’invitant à boire un verre sans réellement te laisser le choix.

L’étalage de plats et de boissons qui se tenaient devant toi était très impressionnante, tu reconnaissais bien là Poudlard et son goût pour la démesure. Ta cavalière te tendit gentiment une coupe de jus de citrouille que tu acceptas volontiers, la remerciant pour sa délicate attention. Elle parla ensuite de débuter la soirée en douceur, tu ne comprenais pas vraiment ce qu’elle entendait par là avant de la voir engloutir son verre d’une traite te laissant imaginer la sacrée descente de la jeune femme. Tu compris vite qu’elle ne comptait sûrement pas rester au jus de citrouille toute la soirée. Tu pris une petite gorgée du liquide orangée en total contraste avec ta camarade. Une remarque sur la capacité à boire rapidement de cette dernière serait complètement mal avisée et malpoli alors tu te ravisas pour une autre solution beaucoup plus adaptée.

-"Voulez-vous que je vous serve un autre verre, mademoiselle ? ", lui proposas-tu, les yeux fixés sur son verre.

Tu ne savais pas très bien comment te comporter face à elle. Vous étiez réellement très différents, mais étrangement, cela ne te gênait pas, cela t’amusait même. Ce contraste te plaisait énormément, c’était pour toi une sorte d’exercice cathartique, voir ainsi une personne se libérer autant, être tellement dans l’extraversion, te coupait tout envie de le faire à ton tour. Tu l’admirais, un sourire amusé, elle était drôle, souvent malgré elle certes, mais amusante tout de même. Tu ne savais pas trop quoi lui dire, enfin, tu avais pleins de questions à lui poser mais elles ne se posaient pas, pas en considérant les bonnes manières. On ne questionne pas le passé d’une dame, soit elle nous en parle, soit on le devine, cette dernière option était d'ailleurs un de tes jeux favoris. Tu étais tellement plus à l’aise pour séduire une femme que pour faire connaissance dans le cadre d’une relation platonique, s’en était presque désolant...

Perdu dans tes pensées, te questionnant sur ce que tu allais bien pouvoir dire à ta partenaire avant qu’un silence gênant s’installe, tu ne remarquas pas que tu arrivais à la fin de ton verre. Surpris par ta rapide consommation, tu décidas quitte à y être de terminer ton verre afin de t’en servir un autre, aspirant les dernières gouttes oranges. Tu allais te servir une autre coupe de jus de citrouille quand ta cavalière t’interpella soudainement.

The main word is CONTRAST

Tu eus à peine le temps de cligner des yeux que tu te retrouvais avec une coupe de champagne entre les doigts. Elle ne voulait décidément pas que vous restiez plus longtemps aux boissons non alcoolisées. Tu ne devinais pas trop le but de cette manœuvre. Tu ne savais si c’était dans l’espoir de te désinhiber ou si c’était plutôt dans le but de se lâcher, enfin d’après toi, elle n’avait pas vraiment l’air d’avoir besoin de cela. En tout cas, si elle essayait de te rendre saoul il allait falloir qu’elle passe à la vitesse supérieure car comme tout bon gentleman, tu as passé un temps important dans les bars classieux et les grandes réceptions de la capitale britannique, habituant ton corps au champagne et aux firewhisky, ton alcool préféré. D’ailleurs, tu en avais repéré une jolie bouteille qui se trouvait juste devant vous, sur la table réservée aux professeurs, elle te faisait de l’œil. Cependant, il était encore trop tôt pour cela et puis ça serait plutôt mal vu de commencer à boire de l’alcool fort tout seul alors que ta cavalière était encore aux bulles.

Tu portais la coupe à ta bouche, avec tranquillité, te délectant du goût fin et délicat de ce champagne plus que correcte en termes de qualité, essayant de ne pas avaler le contenu aussi rapidement que pour ton dernier verre. Tu commençais cependant à sentir une envie devenir de plus en plus forte, elle commençait à grossir dans le creux de ton gossier, comme quelque chose qui monterait vicieusement le long de ton œsophage. Cette fameuse envie d’hémoglobine, de ce goût de fer si particulier. Il allait falloir que tu trouves une diversion pour aller en boire en tout discrétion, toi qui n’avait pas oublié t’emporter ta gourde ensorcelée, avant que l’envie ne devienne plus importante, trop importante… Ta réflexion fut stoppée nette une fois encore une fois par une réflexion de ta collègue ou plutôt une interrogation. Tu faillis t’étouffer avec ton champagne en entendant ses propos, tentant de te reprendre pour ne pas perdre de ton élégance.

-"Excusez-moi mademoiselle Adams, j’ai du mal comprendre votre question…", lui dis-tu tout en sentant les bulles de champagne te piquer le nez suite à ta fausse route.

Elle te fit non de la tête comme pour confirmer l’étrangeté de sa question. Ta voix hésitait un peu, tu ne savais pas trop quoi répondre à cela. Malgré tout, tu n’étais pas vraiment gêné, enfin sur ce coup-là, tu n’étais pas passé loin, tu pouvais remercier ton flegme incroyable.

-"Pour être franc, je ne sais pas trop quoi vous répondre mademoiselle Adams… J’ai l’impression de ne pas très bien comprendre votre question. En tout cas, je peux simplement vous dire que cela ne change pas tellement de la position assise. Cependant, on peut relever le fait que cela est bien pratique dans certaine situation, même si évidemment, faire ses besoins n’importe où n’est pas du tout convenable !", lui répondis-tu, encore sidéré d’avoir dû sortir ces phrases de ta bouche.

The main word is CONTRAST

Tu hochas la tête face à la question de ta cavalière.

-"Absolument oui, c’est totalement contraire à la politesse et même à la pudeur et l’hygiène la plus rudimentaire."

Tu ne savais vraiment pas trop où elle voulait en venir avec toutes ces questions sur l’art d’uriner au masculin. Tu avais l’impression d’apprendre la vie à une enfant, cela était curieux. Tu n’avais pas du tout imaginé mademoiselle Adams comme cela, mais cela te faisait le plus grand bien de ne pas traîner pour une fois avec des personnes trop sophistiquées et aussi ennuyantes que toi. Ignorant totalement tes précédentes réponses elle se rapprocha fortement de toi pour te désigner les pots de fleurs qu’elle imaginait en cible pour ta vessie. Elle te fit ensuite part de son plan. En effet, elle t’avait grillé royalement sur ton envie de firewhisky et avait déjà concocté un stratagème pour que vous vous enfuyez avec. Tu n’étais pas vraiment contre le fait de boire plusieurs verres en te promenant dans les magnifiques jardins de Poudlard en charmante compagnie, cependant elle impliquait évidemment dans tout cela, de te soulager dans cette jolie plante verte là-bas et ça, il en était pour toi, tout bonnement hors de question. Sans te laisser plus le temps de réfléchir ta partenaire te pressas à finir ton verre avant de t’entraîner sur la piste.

Vous commenciez à vous mettre en position, à tenir un cadre presque parfait avant de commencer l’incessante et enivrante rotation de la valse. Une fois encore mademoiselle Adams se montrait très bonne cavalière, elle connaissait autant les danse de salon que toi, ce que tu appréciais décidément beaucoup. Tu observais son cou, magnifique, qui paraissait aussi doux que rosé. L’envie d’y planter tes crocs te traversa soudain l’esprit. Tu fis tout pour repousser cette idée le plus loin possible. Cette envie de sentir ce goût si délicat de fer dans ta bouche et dans ta gorge se faisait de plus en plus intense, mais tu ne voyais pas comment quitter ta partenaire quelques minutes afin d’aller boire la ration d’hémoglobine dont tu avais besoin et que tu avais pourtant à porter. La voix de ta partenaire te fit sortir de tes penser et tes yeux arrêtèrent enfin de fixer sa nuque délicate. Sa remarque te faisait sourire.

-"Vous avez raison, vous êtes plutôt différente des femmes que j’ai l’habitude de côtoyer. Cependant, ce n’est pas pour me déplaire, bien au contraire. J’adore découvrir de nouvelle façon de voir les choses et vous, vous m’en proposer une très intéressante, remplie de légèreté et de lâcher prise, très loin de ma façon d’appréhender la vie. Cela fait un bien fou, de vous regarder, vous et votre fraîcheur."

Tu retombais facilement dans tes travers de gentleman séducteur. Décidément, il n’y avait que comme ça que tu te montrais aussi à l’aise en discussion. Tu ne savais pas très bien pourquoi tu avais presque commencé soudainement à lui faire du charme. Disons simplement que chasser le naturel et celui-ci revient au galop. Tu avais maintenant une envie folle de rentrer dans son jeu, motivé par la perspective miroitante de cette balade dans les jardins du château, mais toujours à ta manière. Tu te rapprochas de l’oreille de ta partenaire. Pendant les premières secondes tu ne pipas mots, te mordant la lèvre pour résister à l’envie de mordre sa peau de porcelaine.

-"J’ai une autre diversion à vous proposer, c’est un peu technique mais cela me conviendra sans fois mieux que d’uriner dans un pot de fleur. Nous allons nous avancer toujours en valsant jusqu’à la table, en face de notre objectif. D’un coup d’un seul, je fais vous « lancer » en vous retenant par le bras, un pas de danse jusque-là classique, sauf qu’une fois arrivé à proximité de la bouteille vous la saisirez dans la continuité de ce mouvement afin que je vous ramène et que vous la placiez finalement dans la poche interne de ta veste, le tout dans un même geste élégant."

Tu la regardais maintenant avec un grand sourire fier comme un gamin de ton plan et surtout surpris, de la bonne manière, par ta proposition innovante au vu de ta façon de penser ordinaire. Tu espérais cependant que la jeune femme n’allait pas placer la bouteille dans la poche où se trouvait ta gourde de sang, pour ne pas trop éveiller ses soupçons. Au moins, une fois dans les jardins tu pourrais boire tranquillement tes gorgées de sang en prétextant que c’était de l’alcool, une chose moins à te soucier.

The main word is CONTRAST

Ta proposition ne l’avais pas seulement surprise dans le bon sens du terme, elle lui avait également plu, pour ta plus grande joie. Elle s’était même permise d’y ajouter quelques petites modifications qui rendait ce plan encore meilleur. Tu étais de plus en plus excité, comme un enfant, à l’idée de le mettre à exécution. Il vous fallait cependant attendre la prochaine chanson, dans l’espoir que cette dernière soit d’une plus grande vivacité. En attendant, vous valsiez encore et toujours, marquant les 3 temps, maintenant votre cadre qui demeurait parfaitement immobile. D’ordinaire, quand tu dansais de la sorte avec un jeune femme, la seule que tu regardais avec insistance était ces yeux mais là, tu n’avais d’yeux que pour la courbe de son cou et les doux capillaires et veines qui devaient la parcourir, faisant circuler à une vitesse folle le fameux liquide pourpre qui te faisais tellement saliver. Tu faisais bouger ton regard, alternant son joli minois et sa jugulaire, de manière à être le plus discret possible et de ne pas fixer constamment le haut de sa gorge. Apparemment tout cela n’avait pas été suffisant et la réflexion de ta cavalière te saisis tout entier. La plupart des personnes auraient été gêné par tout cela mais pas toi. En effet, à la place de joues rougies se dressait maintenant sur ton visage un sourire malicieux presque carnassier, révélant aux passages tes canines saillantes. Tu avais tellement aimé qu’elle le devine et surtout sa manière de te le dire, tu avais été charmé même. Tu ne sais pas trop comment elle l’avait su mais cela ne te surprenait guère. Il y avait déjà les rumeurs de Poudlard qui avait dû la mettre fortement sur la voix, elle n’avait eu plus qu’alors a confirmer tout cela. D’autant plus que mademoiselle Adams était une femme d’une très grande intelligente, tu n’avais aucun doute là-dessus. Tu te retrouvais dans tout cela parce derrière ton air de ne surtout pas vouloir briser l’intimité, ton esprit lui bouillonne cherchant à percer tous les mystères des gens à qui tu t’adressais. Les analysant de l’extérieur comme de l’intérieur. Tu rassemblais d’ailleurs une bonne quantité de petits éléments sur ton interlocutrice du soir et qui petit à petit sans même s’en rendre compte se révélait à toi. Cependant, tu oublies souvent que les autres font de même. D’ailleurs que les gens devinent ta nature, cela t’était bien égal la plupart du temps, mais ton passé, ta famille, ça tu ne pouvais l’accepter, cela leur donnerait un trop fort pouvoir sur toi-même et ça tu t’étais promis que plus jamais cela n’arriverait à nouveau. Si ta nature pouvait même faire diriger les interrogations vers elle pour protéger tes sentiments et tes émotions réelles, tant mieux, cela t’arrangeait bien !

Tu allais répondre à la jeune femme, sans vraiment savoir encore quoi, quand la musique changea brusquement. Il s’agissait d’une célèbre musique moldu que l’on avait remixé, idéal pour une danse swing comme le charleston.

-"Il est donc vrai ce que l’on raconte, vous avez réellement des talents de divination !", fis-tu en cassant votre cadre avant de commencer tes premiers de charleston, un sourire beaucoup plus doux aux lèvres. Tu étais là encore dans ton domaine, une danse de salon, que tu avais dansé à mainte et mainte reprise. Après, ce n’était pas la danse que tu avais le plus pratiquer et avec laquelle tu étais le plus à l’aise mais tu te débrouillais tout même bien. Un gentleman se devant de savoir danser pratiquement toutes les danses de couples.

Une fois votre danse amorcée, tu vous avais progressivement dirigé vers la table ou trônait votre fameuse cible. Ton sourire s’intensifia légèrement à l’approche de la mise en place de votre plan.

-"Vous êtes prêtes ma chère ? Le moment est imminent.". Tu attendis un hochement de tête de sa part avant de réaliser un mouvement projetant ta partenaire vers le buffet avant de la ramener contre toi. Tu sentis ses mains se blottirent contre torse avant de sentir la bouteille glisser dans ta poche inoccupée. Vous continuâtes ensuite de danser comme si de rien n’étais et tu ne pus t’empêcher de lâcher un rire, satisfait de votre réussite et amuser par la situation.

La musique s’arrêta ensuite et vous arrêtâtes de rebondir presque aussitôt. Tu te rapprochas alors de ta partenaire, yeux dans les yeux cette fois-ci, espérant que tu pourrais bientôt te délecter du contenu de ta gourde.

-"Que fait-t-on désormais mademoiselle Adams ? J’ai mené cette danse et les précédentes alors je vous laisse maître de nos prochains mouvements.", lui lanças-tu, un sourire presque charmeur sur les lèvres.