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On a les crocs ? ☾ Ethan

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On a les crocs ? ☾ Ethan Dim 10 Mar - 14:46


feat Ethan Stoker

On a les crocs ?


D’ordinaire, Hécate se débrouillait pour toujours se rendre à l’infirmerie avec Olympe ou Castiel. Ou les deux. Mais aujourd’hui, aucun ne semblait déterminé à répondre aux messages. Elle aurait pu patienter, Hécate. Mais non, l’angoisse lui avait tordu les boyaux : elle devait y aller, même toute seule. Alors elle s’était justifiée auprès des gens qu’elle croisait, ce qui finalement la rendait plus suspecte que si elle s’était tue. “Je vais à l’infirmerie parce que j’ai mal au ventre”, ou “Je vais à l’infirmerie voir un camarade”, puis “Je vais à l’infirmerie pour ma tête” … sérieusement Hécate, arrête ! Comme si les gens qui traînaient dans le couloir étaient intéressés par ta vie. Pourtant elle se sent observée, elle accélère le pas. Son cœur bat à la chamade, sans raison. Elle s’imagine déjà ce que pourrait donner un échec à cette mission si banale et habituelle. Une seule erreur, un seul oubli, et c’était foutu.

Hécate ouvrit la porte de l’infirmerie à la volée, telle une héroïne de film. On sentait bien à son regard qu’elle était déterminée la demoiselle ! Prenant des airs de personne sévère qui n’a pas peur des autres (du moins, tentant de ressembler à Castiel), elle traversait rapidement la pièce en direction du bureau de l’infirmier. La première fois qu’elle était venue, c’était avec “la meute”. Elle esquissa un sourire. Ce mot-là, ça la faisait toujours rire quand elle s’imaginait collée à ses comparses, dans leur ombre. Drôle de “meute”. L’infirmier l’avait accueilli avec gentillesse, elle avait pris sa potion, signé le petit papier et terminé. Le lendemain, le trio était venu prendre la mixture et avait paraphé, sans la présence du membre du personnel. C’était la seule fois, mais Hécate s’était sentie dans l’illégalité. Un peu comme si elle avait fait semblant de boire, et menti. Ce qui était évidemment faux.

Et une fois encore, il ne semblait pas disponible. Sa voix retentissait derrière un rideau, ce qui intriguait Hécate. Evidemment, elle aurait voulu voir, savoir. Elle n’avait jamais eu de rideau, elle. En même temps il en faudrait un sacrément grand. La jeune fille patienta quelques instants. Hors de question de partir sans avoir accompli sa tâche du soir. Son esprit ne cessait de la tourmenter : et si la potion devait être prise à la minute près ? Et si Castiel et Olympe l’avaient déjà prise, et pas elle ? Et si elle se transformait demain ? Et si elle était expulsée de Poudlard ? Trop de questions, trop de montée en pression, elle allait défaillir. Et soudain, elle l’aperçu. Ce petit flacon avec son prénom dessus, dissimulé dans l'obscurité. Une bibliothèque dans l’arrière bureau. La porte était entrouverte … Hécate se décida à entrer.

Elle connaissait bien l’infirmerie, à force. La Miss Sinclair n’aperçu pas les autres flacons, mais peut-être que l’infirmier les cachait à des endroits différents pour éviter les vols ? Réflexion pas forcément logique, mais Hécate s’en contenta. Elle s'empara de sa potion, et décida d’attendre devant le bureau. Si elle avalait tout maintenant, rien ne prouverait qu’elle ne l’avait pas donné à boire à une plante. L’infirmerie n’était pas très fréquentée le soir, et pourtant elle se sentait observée. Ses mains s’animèrent nerveusement, faisant passer le flacon d’une main à l’autre. ARRETE HECATE maladroite que tu es tu vas la renverser ou la casser ! N’y tenant plus, elle décida de patienter près du petit frigo, un endroit qu’elle affectionnait particulièrement. La potion bien en sécurité contre sa poitrine, elle se mit à se balancer. Avant d’entendre un bruit tout proche. “JE NE L’AI PAS BU ENCORE mais promis je vais le faire ! J’attendais juste que-” petit demi-tour et l’infirmier a bien changé. Un jeune homme sûrement un peu plus âgé qu’elle se tenait là. Le rose lui monta aussitôt aux joues. “Pardon, j’ai cru … rien.”, oui, tais-toi Hécate.
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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Dim 10 Mar - 21:44


Depuis le fameux incident du 9, j’étais demeuré quelque peu tendu. Le sauvetage de Dorothy dans les cachots aurait forcément des conséquences, la prochaine fois que je devrais croiser la route de Tadhgán Payne ou même de Jules Da Silva. Certes, j’étais prêt à les assumer car je ne regrettais nullement de m’être porté à la défense de mon amie, mais l’anticipation suffisait à me garder en alerte. De ce fait, je réalisai bien vite que j’avais, dans la journée, bu plus qu’à l’habitude. Si j’arrivais généralement à faire durer ma poche de sang animal jusqu’au coucher, je l’avais aujourd’hui terminée en fin d’après-midi. Voilà qui était assez embêtant. Serait-il une bonne idée d’essayer de tenir jusqu’au lendemain matin ? La dernière fois que j’avais tenté ma chance, j’avais fini par sortir du dortoir en douce pour mieux être escorté personnellement jusqu’à l’infirmerie par une préfète de Serpentard. Valait mieux éviter de reproduire l’expérience. C’est donc ce qui me décida à gagner le deuxième étage, espérant que l’infirmier comprendrait ma problématique et me laisserait prendre une poche supplémentaire. Enfin, vu les enjeux il y avait peu de chances qu’on me le refuse, mais je détestais toujours en venir à ça. Quelque part, j’avais l’impression d’avouer que j’avais échoué aujourd’hui. Que je n’avais pas assez fait attention dans la gestion de mon vampirisme. Avec cela venaient donc la honte et la culpabilité.

Sur place, il devint vite évident que de déranger l’infirmier ne serait ni l’idéal, ni possible. Un autre patient monopolisait déjà pleinement son attention et, par conséquent, je n’avais que deux options. Soit je continuais d’attendre en tapant du pied, rendu impatient par la soif naissante. Soit j’allais me servir moi-même. Depuis le temps je savais où se trouvait le petit frigo et les poches. J’étais d’ailleurs sans doute l’un des rares semi-vampires à qui l’on pouvait faire pleinement confiance dans ce registre : je n’avais aucune envie de m’emparer d’une poche de sang humain par mégarde. Ceci dit, parce que les choses ne sont jamais simples, je me retrouvai rapidement confronté à un autre problème : une demoiselle se tenait précisément devant le fameux frigo. Là encore je ne disposais pas d’une myriade de solutions. Soit j’attendais, soit j’allais poliment la déranger. La seconde option me paraissait bien sûr la meilleure, à condition d’omettre l’évidence. Elle me verrait prendre cette poche de sang. Elle se poserait des questions ou, pire, elle comprendrait. Elle saurait ce que j’étais et, à partir de là, je ne serais rien d’autre que ça. Mais la soif…

Résigné, je m’approchai en me préparant mentalement à la peur, au dégoût probablement. Malgré cela, je ne m’étais pas attendu à la faire sursauter à ce point. La pauvre s’écria ne pas avoir bu ce qui devait être son médicament, avant de mentionner qu’elle s’apprêtait toutefois à le faire. Elle attendait que… ? Je n’aurais pas la suite de cette phrase puisque l’étudiante réalisa que je n’étais probablement pas celui qu’elle s’attendait à voir. Après avoir reçu des excuses et une explication avortée, je me passai nerveusement une main contre la nuque, ne sachant guère où me mettre.

« Ça va, c’est moi qui suis désolé. Je ne voulais pas te faire sursauter. Je dois juste récupérer quelque chose, dans le frigo. Si ça ne te dérange pas… »

Conclus-je en m’accompagnant d’un geste, pour demander si elle pouvait se décaler pour me laisser avoir accès au réfrigérateur. À partir de là il était un jeu d’enfant de simplement choisir la poche de mon choix. Allez pourvu qu’ils aient une poche de sang de cheval, sang de cheval… Et… Pffh. Porc ou bœuf. Déception. Je me saisis d’une poche et referme la porte, ayant comme l’impression d’oublier quelque chose. Ah, oui ! La demoiselle. Si de mon point de vue récupérer une poche de sang est à peu près aussi banal que d’acheter une pinte de lait dans un dépanneur, c’est sans doute pas le cas pour tout le monde. Alors je lui offre un sourire qui sonne faux. Un sourire de premier de classe qui aime passer inaperçu et garder ses petits secrets pour lui.

« J’en ai juste besoin pour euhm… En fait c’est parce que… »

Réfléchis. Il doit bien y avoir une condition médicale anormale, à part la mienne, qui demande l’usage régulier de poches de sang. J’ai besoin de transfusions ? Ça pourrait le faire. Sauf qu’elle va se poser des questions quand je vais quitter l’infirmerie, pire encore si elle me voit prendre une gorgée. Si les transfusions se passaient comme ça, ça se saurait. Et puis merde, je trouve pas. Je sais pas quoi dire alors autant m’inspirer d’elle.

« Au fond c’est pas important. Ça va toi ? Si tu attends de pouvoir parler à l’infirmier il risque d’être occupé un petit moment. Je peux peut-être aider si tu as des questions ou un problème en particulier, je suis en médicomagie. »

Voilà. Si ça se trouve elle pensera même que mon cursus justifie mon empreint d’une poche de sang. Comme quoi c’est pas si difficile de trouver des excuses. Encore faut-il espérer qu’elle ne remarque pas mes canines durant la conversation.
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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Lun 11 Mar - 15:32


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On a les crocs ?


Finalement tout allait bien, elle n’était pas grillée. Comme si ça pouvait changer quelque chose à la situation, Hécate fit passer sa précieuse mixture derrière son dos. Non pas que l’inconnu avait l’air menaçant, prêt à lui tordre le cou ou autre mais … instinct de préservation, sûrement. Elle n’osa pas tout de suite fixer son regard sur le visage du jeune homme, des fois qu’il ne la foudroie du regard. Mais au fil de ses paroles la jeune fille se détendit quelque peu. Sursauter ? Non, son petit cœur de loup-garou avait juste fait un tour complet, c’est tout. Faudrait trouver le moyen de faire un tour dans l’autre sens pour démêler les artères et tout irait bien. Il lui fallut un certain temps avant de réagir aux paroles de son interlocuteur. Pousse-toi Hécate. Ce qu’elle fit, juste assez pour que la porte du frigo puisse s’ouvrir. Que pouvait-on chercher dans le réfrigérateur de l’infirmerie ?

De nombreuses hypothèses se bousculèrent dans sa tête : des glaces -pour soulager les douleurs-, chocolat -meilleur remède du monde-, des laits à la fraise -?- … son imagination n’a jamais vraiment eu de limite. Et pourtant, si Hécate aurait pu remonter jusqu’à du tartre de dinosaure unijambiste, jamais elle ne se serait attendue à ça. Elle se sent pâlir à la vue de l’énorme poche de sang. Bon peut-être pas si énorme, mais pour Hécate ça fait beaucoup. Ce liquide si précieux … ça lui donne des frissons depuis la nuit de son attaque. Faut dire qu’à ce moment-là, c’était son sang à elle qui tapissait le sol en marbre de sa jolie demeure. Mais là il était dans une poche. Et à aucun moment Hécate ne supposa que ce sang-là ne provenait pas d’un humain. Puis le sourire du jeune homme. Là elle se sentait perdre pied. Qui était-il au juste ? Un psychopathe ? Un dangereux Serpentard, c’était certain !

Pourtant aucun mot ne parvint à sortir d’entre ses lèvres. Elle se contentait d’écouter, les yeux perdus dans le vide pour ne pas voir le visage sympathique du voleur de sang. Son petit poing droit serré, elle hésita un instant à lui balancer sa propre potion au visage pour prendre la fuite en hurlant au tueur en série. Mais pour ça, il aurait fallu du courage. Et Hécate n’en a pas. En plus il tentait de se justifier … pourvu qu’il ne claque pas un “C’est le sang de ma cousine, elle me gonflait, elle était de Serdaigle. J’aime bien le renifler de temps en temps. T’es de Serdaigle aussi, non ?”. Un nouveau frisson. Pour la première fois de sa vie, Hécate aurait bien aimé pouvoir passer de la jolie étudiante à la grosse bestiole poilue repoussante. Finalement ses derniers mots lui font reprendre pieds. Elle se faisait des films, Hécate. Certain.

“Oui oui ça va merci …” ben non, puisque tu es à l’infirmerie. Les élèves normaux ne viennent pas juste pour se promener près du frigo. “Enfin non, oulala, j’ai mal. Super mal. C’est pour ça que je suis là d’ailleurs, évidemment.” … au cas où vous en doutiez, elle ne fait pas partie du club de théâtre Hécate. On se demande pourquoi. Elle n’arrivait plus à décoller son regard du sang. Et le mot “Médicomagie” retentit dans son esprit. “Ah mais voilà, c’est pour ça !” c’est pas clair, Miss Sinclair. “Tu prends du sang pour une expérience sûrement, ou un devoir. Oui c’est logique.” mais encore ? “Ou tu as besoin de faire une transfusion tout de suite à un élève qui s’est fait mordre en soins des créatures magiques” … tu sais bien que si c’était le cas, il t’aurait poussé sans ménagement et serait reparti comme un goujat. Elle parvint finalement à se calmer.

Pas la peine d’en faire toute une montagne, à aucun moment il n’avait été agressif ou irrespectueux. Ce n’était pas un comportement à adopter face à quelqu’un d’agréable. Elle inspira un grand coup, avec l’étrange objectif de s’en faire un ami. Pour se faire pardonner de tout son blabla incohérent. “En fait je devais voir l’infirmier, exclusivement l’infirmier. C’est … un peu compliqué. J’espère qu’il ne va pas tarder, l’odeur de l’infirmerie n’est pas des plus agréables” elle avait failli lâcher un “et c’est pire avec une truffe”, mais le retint de justesse. Manquerait plus que ça. Le cas échéant, c’est sûrement elle qui aurait reçu une poche de sang au visage et des accusations d’assassin.

Elle laissa de côté les odeurs de désinfectant du lieu, et reprit la conversation. “Je m’appelle Hécate, au fait. Je suis de Serdaigle. Et Française.” pourquoi ne pas lui balancer ta carte d’identité et ton cv aussi ? Sans compter que malgré ses nombreux efforts, la demoiselle peinait toujours à cacher entièrement son léger accent. L’aurait-il perçu ? Hécate esquissa un sourire, et chercha un compliment à faire au jeune homme. “Médicomagie … j’imagine que ça doit nécessiter de sacrées compétences !”, pas vraiment un compliment ça. Elle tenta autre chose. “Dis donc, comme tu as de grandes dents !” … elle aurait voulu rire. Se moquer de ce cliché, tiré d’un vieux comte. Pire : tiré d’un conte auquel elle n’était pas entièrement étrangère. Mais l’horreur venait de la frapper. Oui effectivement, il avait de sacrés chicots l’étudiant. Si elle avait été suffisamment maligne, Hécate aurait fait le lien avec la poche de sang. Mais non. Elle identifia le garçon dans la mauvaise case. Peut-être que ce loup-ci n’était pas autorisé à rejoindre la meute ? Peut-être qu’il était maintenu ailleurs ? Ou alors il parvenait à se contrôler ? Il venait d’arriver ?

Hécate n’y tenant plus, elle s’approcha avec précaution de son interlocuteur, et murmura un vague “... alors toi aussi ? Toi aussi tu es un peu … différent ? Et dangereux peut-être ?” … ça sentait le quiproquo tout ça.

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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Lun 11 Mar - 23:32


Sa réponse initiale laisse présumer que tout va bien, jusqu’à ce qu’elle revienne sur ses mots pour rapidement me dire qu’elle souffre beaucoup. Ça me rend sceptique, ce changement d’attitude si rapide. C’est pour ça que je suis là d’ailleurs, évidemment. Message reçu, elle n’a pas envie de m’en parler. Je peux comprendre et respecter ça, secret professionnel et tout. Bon je m’imagine quand même un ou deux scénarios, surtout en la voyant dissimuler ce qui est probablement le truc qu’elle devait boire, derrière son dos. Il n’y a pas dix mille scénarios, dans une école, qui puissent me passer en tête. Une adolescente qui a honte de prendre un médicament pour résoudre un problème qui ne la fait pas visiblement souffrir ? Ma première idée est que quelqu’un devrait apprendre à mieux se protéger et que ça ne me concerne pas, mais que du coup c’est normal qu’elle veuille se confier à l’infirmier seulement. Je me contente donc d’acquiescer, convaincu que c’est mieux pour tout le monde que je ne fourre pas mon nez dans les affaires des autres. Le point positif, c’est que maintenant que j’ai dit être en médicomagie, j’ai droit à toutes sortes d’hypothèses de sa part aussi, pour la poche de sang. Donc ça la perturbe vraiment, erh. C’est pour ça que je préfère venir le matin, moins de chance de devoir me justifier alors qu’en vrai, je suis juste là pour me nourrir. J’ai pas d’autres options. Enfin, pas d’autres options qui soient envisageables pour moi.

« Gagné, t’as trouvé. »

C’est exactement ça. J’ai pas dit laquelle des hypothèses j’approuve, mais c’est pas grave. Libre à elle d’en choisir une et de s’y accrocher pour se rassurer. C’est à la dure que j’ai apprit que les gens « normaux » sont, contrairement à moi, souvent intimidés par le sang. Je ne dois donc pas lui en vouloir parce que, quelque part, c’est sans doute moi l’anomalie ici. Même que c’est certain puisque c’est moi le semi-vampire. Après un léger silence, parce que cet échange n’était pas déjà assez awkward en l’état, la jeune femme confirma mes soupçons en réitérant que c’est à l’infirmier en particulier qu’elle devait s’adresser. Puis elle ajouta un commentaire sur… l’odeur ? Cela m’arracha un sourire en coin. Je ne pouvais que sympathiser, bien que cela puisse aussi s’apparenter à de la condescendance. Heureusement que t’as pas des sens super aiguisés depuis la naissance, cette odeur de désinfectant te filerait des maux de tête à toi aussi. En attendant, je lui accorde tout de même ceci :

« Ouais, c’est vrai que ça ne sent pas très bon. »

Je me prépare mentalement à m’excuser et à partir, mais c’est sans compter sur la jeune femme qui choisi ce moment pour se présenter. Ce serait sans doute impoli de m’éclipser comme ça maintenant, n’est-ce pas ? Surtout que la concernée est, surprise, une Serdaigle. À croire que j’ai un abonnement aux gens de cette maison. Pas que ce soit une mauvaise chose, loin de là, mais je commençais à me demander s’il y avait un truc particulier chez les corbeaux pour les pousser inéluctablement vers les anomalies dans mon genre. Dans l’immédiat je vais devoir jouer le jeu, bien que mon impatience à prendre une bonne grande gorgée d’hémoglobine contribue probablement à me faire répondre plus sèchement que nécessaire.

« Ethan, Poufsouffle. Et anglais. »

Peut-être que ça va l’aider à respirer un peu et à être moins inquiète. Les gens de ma maison ont tous une bonne réputation. Enfin, on se fait aussi beaucoup rabaisser, mais en contrepartie on est les champions pour inspirer la confiance. En tout cas Hécate, dont je vais éviter de prononcer le prénom à haute voix pour ne pas l’écorcher avec mon accent anglais, trouve le sourire et y va de ses propres réflexions sur la médicomagie. De sacrées compétences ?

« C’est un préjugé courant, mais en vérité ça demande surtout beaucoup de travail, de dédication et d’étude. N’importe qui d’assez motivé peut y arriver je pense. »

Et j’y vais d’un autre sourire qui se veut poli malgré mon envie grandissante de quitter les lieux. En tout cas avec une réponse comme ça, si elle doutait de ma maison avant je pense que là ce n’est plus possible. Puis on va éviter de mentionner que je suis en double DEMA, sinon je sens que je vais encore devoir humblement rediriger des compliments que je n’estime pas mériter. Le seul truc que je n’ai pas calculé, ou peut-être avec lequel je n’ai pas été assez vigilent, c’est qu’elle a vu mes canines, sans doute pendant que je parlais. Merde. Comme vous avez de grandes dents. C’est pour mieux te percer une artère et te vider de ton sang pour combler mes besoins nutritionnels, mon enfant. Ouais non, ça ne va pas le faire. Et malgré moi je ferme la bouche hermétiquement pour dissimuler mes crocs, soudainement gêné. Les questions suivantes, toutefois, me font carrément serrer la mâchoire. Différent ? C’est une façon de le dire. Dangereux ? Ça, ça ne me faisait définitivement pas plaisir.

« Non, je ne suis pas dangereux. C'est du sang de boeuf et je ne mords pas les gens, merci bien. »

Je ne suis pas un barbare ou une machine à tuer. Je ne suis pas un monstre.
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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Mar 12 Mar - 0:06


feat Ethan Stoker

On a les crocs ?


T’as trouvé quoi ? Hécate nage dans l’incompréhension, ayant déjà oublié ses hypothèses leader price. Car de toute façon, sa réflexion sur l’odeur ne fait confirmer ses doutes. Mais du coup, puisqu’il est “normal”, et qu’il n’est pas avec eux les soirs de pleine lune, comment peut-il savoir ? Juste comme ça ? C’est vrai que de toute manière l’endroit sent le désinfectant, même pour un nez aussi peu développé. Elle aurait pu s’éterniser sur le sujet, lui faire un listing des zones les moins malodorantes de l’infirmerie, lui parler de ses pertes de poils par touffe, lui demander s’il connaissait Olympe, si c’était aussi son Alpha, s’il était Omega, pourquoi on ne lui avait jamais parlé de lui … mais visiblement le jeune homme n’avait pas le temps. Il balança ses informations au lance-pierre, comme pressé de s’en aller. Pourtant les Poufsouffle sont gentils d’habitude, non ? Elle en a plein Hécate des amis blaireaux. Alors pourquoi ?

La demoiselle s’imprima dans un coin du cerveau qu’être parfait partout ne semblait pas primordial pour se lancer dans la médecine. Juste être une bête de travail. Elle n’était qu’une bête tout court. Mais comme ses choix d’orientation restaient assez vastes (ou à l’inverse, totalement néant selon le point de vue), pourquoi ne pas l’envisager ? Elle revint à l’instant présent. S’il souriait, c’était plutôt bon signe, non ? Par contre sa drôle de grimace qui suivait … étrange. Peut-être se lançait-il dans un concours d’apnée ? Non, son teint de changeait pas. Bien qu’il soit de toute façon plutôt pâle. Elle lui rendit un sourire des plus sincères, et laissa ses bras pendre le long de son corps, à leur place initiale. De toute manière le secret était partagé, non ? L’étiquette faisait tout le tour du flacon, et Hécate ne remarqua pas que la partie au verso indiquait “Tue-loup” en lettres majuscules. Et face à Ethan. Mais qu’importe du coup, hein ?

Son sourire s’effaça instantanément. Pourquoi Ethan semblait-il vexé ? Était-il de ces loups à se gonfler d’ego pour leur nature ? Un chasseur pur et dur, qui en était rendu à boire du sang animal pour aguicher son côté bestial ? Hécate ne rigolait plus. D’ailleurs, ses sourcils s’étaient froncés d’eux-mêmes, chose rare chez la jeune fille. De même que son emportement soudain, pourtant généralement enfoui sous trois couches de peur et une épaisse fourrure. “... Comment peux-tu dire que nous ne sommes pas dangereux ? C’est inconscient ! A ton avis pourquoi est-ce qu’on nous enferme, même après avoir bu …” STOP. Ça y est. Ce fut long, mais Hécate a enfin compris que quelque chose cloche. Le même rendez-vous visiblement habituel, puisque Ethan s’était dirigé à priori instinctivement vers le frigo, sans poireauter quinze ans devant le bureau. Les canines bien affûtées, toutes reluisantes made in pub de dentifrice … et le sang.

Totalement choquée, Hécate sentit son corps se raidir et la confusion lui rosir légèrement les joues. “Je … désolée. Je me suis trompée.” et tu t’es compromise, aussi. Un vampire. Ethan était sûrement un vampire. Et un vampire destiné à devenir médecin en plus, sérieusement ? Ça devrait nécessiter un sacré mental pour ne pas gober ses futurs patients et rendre leur peau tout vide aux familles. Même en cours d’ailleurs. Même à l’instant présent … et si Ethan décidait de faire payer à Hécate ce qui finalement sonnait comme des insultes ? Personne ne verrait. Personne ne saurait. Il aurait pu lui sauter au cou d’office, d’ailleurs. Et pourtant … même si Hécate avait bien perçu le changement de comportement de son interlocuteur, il était resté courtois, et à priori inoffensif. A nouveau le seul monstre de la salle, c’était elle.

Elle aurait volontiers fondu en larme, là tout de suite. Demandé pardon. Elle aurait même refilé un peu de son sang gage de sympathie. Oui mais voilà, Ethan avait beau être un Poufsouffle fort aimable, le fait est qu’elle était en présence d’un vampire. “Tu. Je." propos incohérents, parfait. "Pardon je ne parlais pas de toi. Ni de moi.” trop tard, t'es sûrement déjà cramée. Elle sentait ses yeux papillonner, sa vue se troubler. Changer de sujet. “Je connais Jay. Il est gentil Jay. Tu le connais ?” sa voix lui semblait maintenant lointaine, un sifflement désagréable l’empêchait d’entendre la réponse de son interlocuteur. Il allait la prendre pour une folle, c’était sûr. Et justifié. Les informations se bousculaient dans sa tête. D’abord elle avait donné des indices plus que compromettant. Puis elle avait traité Ethan de “danger”, sans même connaître sa vraie nature (ni sa condition, ni la moindre généralité sur les vampires hormis leur besoin de sang). Et maintenant, si Ethan voulait se venger, il la balancerait à tout le monde. Et elle devrait partir, encore. Cette dernière idée fut le coup de grâce. Hécate eut juste le temps de poser sa précieuse potion sur le frigo, et hop ! Dans les pommes ! Le contact avec le sol froid ne la maintint pas longtemps inconsciente, mais gênée comme jamais, elle n’osa pas rouvrir les paupières tout de suite.

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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Jeu 14 Mar - 3:19


Je l’admets, je suis rapidement passé sur la défensive. Ça m’arrive. Surtout si on commence à m’accuser d’être dangereux comme ça, sans même me connaître. Ça touche une corde sensible, tout bêtement. Et ça ne semblait pas faire l’affaire de la Serdaigle. Sourcils froncés, voilà qu’elle se lançait dans des remontrances qui ne pouvaient que me faire me braquer plus encore. Et comment ça nous ? Alors c’était vraiment une semi-vampire elle aussi ? Non, c’est d’autres sortes d’abominations qui se font enfermer après avoir bu… Je baisse les yeux vers le fameux flacon, ce médicament qu’elle est venue chercher, pour le boire. Une potion de tue-loup. Nous ne sommes pas pareils. Hécate n’est pas un vampire, mais bien un loup-garou. Je relève la tête en un mouvement de recul, de réévaluation. Elle m’a demandé si moi aussi je suis dangereux. Elle a dit que c’était de la folie de prétendre que nous, qu’eux les loups-garous, ne l’étaient pas. Hécate comprend. Elle sait ce que ça fait d’être terrifié de sa propre personne. De craindre de faire le pire malgré soi, simplement porté par ses pulsions destructrices. Mais est-elle née comme ça elle aussi ? A-t-elle été mordue ? Je ne sais pas, mais son attitude semble changer du tout au tout et ce assez rapidement.

Elle dit s’être trompée. Aurait-elle deviné ce que moi je suis ? Je me demande c’était la faute à quoi : le sang, les grandes dents ou le teint très clair ? Enfin, soit ça, soit elle vient juste de comprendre qu’elle ne parle pas à un de ses semblables et qu’elle vient de me dévoiler l’une de ses vulnérabilités. Je comprends, je sais que ça doit être horrible et terrifiant, parce que c’est comme ça que je me sentirais aussi si j’avais à avouer à quelqu’un que j’étais un danger ambulant.

« Ça arrive de se tromper. »

C’est pas grave. Mais c’est un peu tard pour ça, n’est-ce pas ? Hécate est visiblement sous le choc et balbutie des excuses en cherchant ses mots. Elle ne parlait ni de moi, ni d’elle-même ? Un peu tard pour ça aussi, malheureusement. Je serais prêt à lui dire que ce n’est rien, que ça va aller et qu’il nous suffit à tous les deux d’oublier cet échange, mais je n’aurai pas ce loisir. La Serdaigle me parle d’un certain Jay, que je n’ai pas le plaisir de connaître, et je la vois poser sa potion avant de se faire molle et blême. Merde ! Je fis de mon mieux pour la rattraper, mais c’était pas trop évident sans y être préparé. J’abandonnai vite fait mon sang de bœuf aux côtés de sa propre potion, plutôt préoccupé par l’état de la demoiselle. C’est le moment de mettre à profit l’un de mes deux DEMA. Et c’est donc ainsi que j’entreprend de la porter telle une princesse jusqu’au lit le plus proche, mué par un sentiment d’urgence certain. Une fois arrivé à destination, je m’empare de l’oreiller pour le glisser sous ses jambes, histoire de les surélever. J’emprunte même l’oreiller du lit voisin pour faire bonne mesure et les lever plus haut. Ça devrait faciliter la circulation du sang vers les parties plus vitales de son corps. Au moins elle respire toujours et elle n’a pas de convulsions. Sans compter que la jeune femme ne tarde pas à retrouver connaissance, ce qui est un véritable soulagement. Je m’assois quand même sur le tabouret posé à côté du lit, pour veiller sur son état et, surtout, la rassurer. Ce n’est pas le moment d’en rajouter une couche. Je prends donc ma voix la plus douce possible pour ne pas l’alarmer.

« Tout va bien, Hécate. Tu dois simplement rester allongée quelques minutes, tu risques de te sentir faible pendant un moment, mais tout va bien aller. Tu es toujours en sécurité à l’infirmerie et je peux rester avec toi jusqu’à ce que tu ailles mieux. Tu as bien mangé aujourd’hui ? Tu as des problèmes de cœur ? D’autres maladies peut-être, comme du diabète ? »

Ou comme la lycanthropie peut-être ? Je ne sais pas trop si ça peut causer des syncopes, disons que ce n’est pas un truc qu’on étudie en médicomagie. Heureusement que j’ai mon autre DEMA pour ça je suppose. Une fois les causes d’évanouissement plus alarmantes écartées, je laisse échapper un soupir de soulagement. J’ai beau savoir quoi faire dans ces situations-là, ce n’est pas moins stressant. Très stressant. Mais maintenant que la situation a changé, que je comprends mieux la point de vue d’Hécate, il y a quelque chose que je dois lui dire. Ce n’est peut-être pas le moment, mais j’ai besoin de le faire quand même, pour elle comme pour moi.

« Tu as raison, c’est vrai qu’on est dangereux. Pour des raisons différentes certes, mais c’est quand même vrai. Sauf que ça n’a pas besoin de nous définir et que nous ne nous résumons pas qu'à ça. C’est ce que je me dis en tout cas. C’est pas parce que je suis capable de faire le mal que je ne suis pas aussi capable de faire le bien. Mais c’est que mon avis… Bouge pas, je vais aller chercher ta potion et ma poche de sang. Je reviens. »
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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Ven 15 Mar - 18:21


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On a les crocs ?


Tout ce qu’elle entendit avant de sombrer, c’était un vague “ça arrive de se tromper”. Eh bien, il l’avait plutôt bien pris finalement ! Et pourtant Hécate resta dans le brouillard quelques minutes, avant de se décider à enfin rouvrir les yeux. Il est sacrément doux et mou le sol de l’infirmerie, jamais elle ne l’avait perçu de cette façon. Et pour cause : elle était dans un lit, Ethan à son chevet. Hécate ne comprenait plus rien. La scène précédente s’était-elle réellement passée ? Non probablement pas. L’angoisse de la prise de la potion avait du la perturber plus que nécessaire. Alors pourquoi parvenait-elle à mettre un nom sur ce visage ? Les paroles d’Ethan la laissèrent perplexe : était-il un étudiant ou un infirmier finalement ? Tout était confus dans son esprit, un brouillon indéfinissable où les points d’interrogation semblaient rois. Elle prit tout de même la peine de répondre, avec soin. “Oui j’ai bien mangé, je ne crois pas avoir de maladies particulières ni de problèmes au cœur.” si ce n’est un petit détail : je me recouvre de fourrure une fois par mois.

Petit à petit les éléments s'emboîtent, le puzzle se reconstitue. Elle se sent étrangement bien, Hécate. Légère. Les draps sont souples, le lit moelleux à souhait. Personne pour chahuter, c’est calme. Elle s’endormirait presque sur place. Si Ethan n’avait pas poursuivi. Potion ? Poche de sang ? Hécate se sent redevenir livide. Ethan, vampire, qui vient chercher son dîner dans le frigo. Et qui doit probablement la prendre pour une folle, voir même pour ce qu’elle est. Elle déglutit péniblement. L’infirmier n’est toujours pas revenu, l’heure tourne. Tant pis, elle prendra la potion dès qu’Ethan lui aura gentiment ramené. Ça ferait toujours un poids en moins. Un creux étrange se forme dans son ventre. La culpabilité, c’est le nom qu’on lui donne. Elle avait catalogué Ethan, comme ça, sans le connaître. Elle l’avait insulté, en quelque sorte. Et elle s’était même fâchée. Alors que lui était resté sympathique et même serviable. Sa petite bouille se renfrogna. Ce n’est pas agréable comme sentiment.

Elle profita des quelques secondes entre le déplacement d’Ethan et son retour pour réfléchir à ses paroles. Très philanthrope, mûrement réfléchi, pesé. Ces mots l’avaient touché, bien plus qu’elle ne l’aurait souhaité. Quand il revint, elle se lança dans le grand bain. “Je suis désolée Ethan, je ne voulais pas être désagréable. Et merci.”, pour la potion, pour l’attention. Si elle avait été odieuse précédemment, elle pouvait au moins s’excuser. “Excuse-moi aussi pour ma réaction. Sans compter que j’ignore tout de toi et tes semblables.” elle pesait ses mots Hécate. Ne pas recommencer une bourde monumentale : exercice du jour. Virer les mots “espèce”, “nature”, “créatures”, “hybrides” de son vocabulaire. Si ces termes ne l’affectaient pas spécialement, il n’en était pas forcément pareil pour les autres.

Les yeux de nouveau fixés sur la poche de sang, dont la couleur lui semblait étrangement enivrante, elle poursuivit. “Je pense que tu as raison, du moins j’imagine que c’est le cas pour toi.” après tout, un vampire qui cherche à devenir médecin, et qui n’a pas croqué une élève en état de faiblesse, c’était bien la preuve qu’il était capable de faire “le bien”. Elle en revanche, qu’avait-elle fait ? “En ce qui me concerne j’avoue être incapable de me définir autrement pour le moment. Et pourtant je reçois de l’aide.” d’Olympe, de Castiel, de Wendy … de tant de gens. C’en était d’autant plus lamentable. Hécate se sentit accablée par son incapacité à exister normalement. C’était tellement plus simple avant. Tiens d’ailleurs … “Tu es tel que tu es depuis la naissance ?” un peu brusque, de nouveau pas très diplomatique. Oui mais elle est comme ça la miss Sinclair : la curiosité prime toujours sur la logique et les sentiments. C’était vrai que la question la travaillait. Si Ethan avait lui aussi subit ce changement brutal (même d’une autre nature) peut-être était-ce une preuve en plus qu’elle pourrait s’en sortir ?

Finalement elle avala d’une traite sa potion. Au moins Ethan en serait témoin, au cas où l’infirmier se mettait à la sermonner sur les procédures. Des tas de questions tournoyaient dans l’esprit d’Hécate, mais cette fois elle parvint à les tenir enfermées. Tourmenter le vampire avec tant d’interrogations n’était ni la meilleure des approches, ni un moyen de se faire pardonner son comportement. Même pour une curiosité purement innocente et non malsaine. Surtout que le jeune homme avait déjà dû passer par cette étape, ne serait-ce qu’auprès des professeurs. Pourtant elle s’efforça de se dresser une liste dans un coin de sa mémoire. Et soudain, autre chose la titilla. “Mais au fait … on n’était pas au niveau du frigo ?” mais encore. Rencontre. Brève discussion. Colère. Chute. Lit. Hum, quelque chose clochait dans la succession d’évènements. Et finalement Hécate comprit. Le rouge lui enflamma les joues. “Tu … tu m’as portée ? Jusque ici ?” y aurait-il suffisamment de place sous le lit pour se cacher et tenter de s’y débarrasser de sa honte ?

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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Lun 18 Mar - 19:31


Je reste aux aguets, au cas où, mais Hécate semble aller mieux. Assez, en tout cas, pour prendre la parole et s’excuser d’avoir été désagréable. Je me prépare à lui dire que ce n’est rien, jusqu’à ce qu’elle rajoute ignorer tout de moi et mes semblables. Ma mâchoire se serre de mécontentement, mais j’essaie de ne pas trop laisser paraître ma réaction. J’aime pas être groupé comme ça. Associé à l’ensemble des semi-vampires avant d’être juste Ethan. Autrement c’était juste… backwards. Je suis Ethan, je suis un Poufsouffle, j’aime la vieille musique rock et je suis un semi-vampire. Dans cet ordre, pas l’inverse. Et encore, c’est bien à regret que j’inclus ce dernier point dans la liste, parce que j’ai pas le choix. Mais bon, c’est pas une raison pour être désagréable à mon tour, n’est-ce pas ?

« Ce sont des choses qui arrivent, il n’y a pas mort d’homme. »

La demoiselle poursuivit en mentionnant que j’avais raison. Ah ? À quel propos ? Ah, je vois. Elle est donc encore dans l’impossibilité de se définir autrement. Ce serait hypocrite de ma part d’insister ou de lui dire que pourtant elle devrait en être capable. Moi-même j’ai encore du mal avec tout ça. Dans la théorie je pense à ces trucs depuis des années, j’ai de belles réponses toutes faites, mais ça ne fait pas tout dans la vie. La théorie, c’est jamais que 50% des choses. Et encore. Au moins elle reçoit de l’aide, c’est déjà ça.

« Je comprends. Ce n’est pas un exercice facile. »

Il y a un court silence qui s’installe parce que bah, je ne suis pas assez bavard et/ou parce que je veux prendre le temps de bien formuler ma pensée et que je ne suis donc pas tout à fait prêt à faire mon follow up. Heureusement, la Serdaigle rattrape le coup pour moi et me questionne sur mes origines. Serais-je comme je suis depuis la naissance ? C’est pertinent comme interrogation, preuve étant que je me suis demandé exactement la même chose à son sujet. Certes ce n’est pas un sujet que j’aborde habituellement, parce que je n’aime pas cette partie de moi et que ça me rend amer de seulement y penser, mais je crois qu’elle a besoin d’avoir cette discussion. Et peut-être que moi aussi.

« Ouais. J’ai jamais su ce que c’était, d’être juste humain. Mon père est un vampire et ma mère une sorcière. Je crois qu’eux-mêmes ne s’attendaient pas à la possibilité de mon existence, mais pourtant je suis là. »

Et je leur crée des problèmes, surtout à ma mère, depuis que j’existe. Ça reste un sujet sensible et, à moins qu’elle ne me pose des questions plus spécifiques, je crois que je peux m’autoriser à en rester là pour l’heure. C’était sans doute assez pour elle vu qu’Hécate change déjà de sujet, encore. C’est qu’elle a l’esprit très dispersé. Peut-être qu’elle aussi réfléchit beaucoup. Ça nous ferait un autre point commun. Est-ce que c’est moi qui l’a portée ? Ça a l’air de beaucoup l’alarmer et je me demande vaguement pourquoi. Enfin, j’ai des hypothèses, mais ça se limite à : elle a peur parce qu’un semi-vampire l’a portée pendant qu’elle était inconsciente ? Meh.

« Je n’allais quand même pas te laisser par terre. C’est aussi moi qui ais surélevé tes jambes, pour ta circulation sanguine. Les évanouissements peuvent être dus à une chute de pression alors, bref. »

Ce n’est pas non plus nécessairement le moment de me lancer dans tout un cours d’anatomie. Sans compter que la simple idée d’être celui qui parle de circulation sanguine suffit à me faire profondément cringe. C’est trop on the nose, j’aime pas ça. Vaut mieux changer de sujet et, si je peux, en profiter pour mieux lui expliquer ce que je voulais dire. Lui montrer que c’est plus facile que ce qu’elle pense d’être une influence positive. C’est les choses que je me dis pour me rassurer en tout cas alors qui sait, peut-être que ça fonctionnera pour elle.

« Tu sais, c’est totalement acceptable de commencer tout petit. Même si tu fais que donner le sourire à quelqu’un ou aider un camarade dans ses cours. Tu peux aussi aider une petite vieille à traverser la rue ou je sais pas, encourager quelqu’un à surmonter ses propres défis. C’est des petits trucs faciles, à la portée de tout le monde. Suffit de choisir de les faire et voilà le travail, t’as fait de bonnes choses autour de toi. Même si c’est que ça, ça compte. C’est quand même une différence en bien. »

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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Mar 19 Mar - 19:46


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Pas mort d’homme … bah si justement, des fois. Sans quoi on ne prendrait pas autant de précautions. Hécate était incapable de relativiser, même pour un sujet aussi “banal”. Ainsi donc Ethan était né vampire. La jeune fille ne savait pas que c’était possible. Cela faisait-il d’Ethan quelqu’un de particulier ? Les vampires avaient-ils un système de hiérarchie, tout comme les loups-garou ? Cela ferait-il du Poufsouffle un Alpha ? Ou peut-être un Omega ? A moins que ce genre de catégories ne soit propre qu’aux lycanthropes ? L’envie de poser toutes ces questions brûlait les lèvres d’Hécate, mais elle décida de prendre sur elle. La vie de famille d’Ethan ne devait pas être des plus évidentes dans ces conditions. Et les repas à trois non plus : au menu soupe A+, poche de sang et poulet fris, poulet et pommes de terre douces. Quelle ambiance !

Quoi qu’à la réflexion, elle ignorait si Ethan était capable d’ingérer de la nourriture consistante. Le sujet avait bien évidemment été abordé en cours, mais l’enseignante de Beauxbâtons avait tendance à survoler les détails et ponctuer chaque phrase de “ATTENTION ILS SONT DANGEREUX ET MAUVAIS FUYEZ”. Rien de bien utile en somme. Et bien que l’influence du Directeur Rosier l’ait forcé à revoir le contenu de son chapitre sur les loups-garou, ça n’avait pas non plus été des plus agréables à suivre. Probablement pour ça que la jeune fille piétinait en défense contre les forces du mal. Elle allait finir par sembler réellement dérangée si elle continuait à se perdre dans ses réflexions. Effectivement, en se redressant Hécate se rendit compte que son corps formait un angle aigu au lieu d’un angle droit. Elle n’avait pas sentit que ses jambes étaient surélevées, était-ce bon signe ?

Assise sur le lit, elle observait Ethan, tâtant ses propres canines avec sa langue. Est-ce qu’elles étaient aussi longues que celles du vampire ? Elle n’avait jamais fait attention. “Merci ! Je crois que dans mon cas, c’était plutôt une montée en pression …” Hécate jouait avec son récipient vide pour s’occuper les mains et tenter de conserver un semblant de calme. Elle avait du mal à voir en quoi tout ça pourrait bien l’aider à aller mieux. Non pas qu’elle soit contre l’idée de rendre service, aussi insignifiant puisse-t-il être, mais … où était donc le lien ? “Et toi ça t’aide vraiment ?" non vraiment, elle n’arrivait pas à appréhender cette idée. De toute façon elle était déjà grillée, c’était certain. Ethan semblait aussi intelligent qu’il en avait l’air. “Je veux dire, nous, on est obligé de se cacher, de changer de forme, de s’enfermer … on dépend même d’une potion” ça pour être contraignant … Non pas qu’elle se lamentait, mais Hécate avait besoin de tout se résumer pour tenter de suivre le raisonnement d’Ethan.
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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Mar 19 Mar - 21:15


Une montée en pression ? C’était probablement possible, puisque ça pouvait donner des vertiges. Aurait-elle des engourdissements et des maux de tête ? Il me fallut quelques secondes d’inquiétude et de réflexions à teneur médicale avant de réaliser qu’il s’agissait probablement d’une blague maladroite, tel que le suggérait le comportement nerveux de la demoiselle. J’esquisse donc un sourire quelque peu forcé pour aller en son sens, histoire de ne pas la laisser tomber à plat et la rendre encore plus inquiète.

« Je vois, ça doit être ça. »


Ce après quoi j’avais tenté de lui partager des encouragements qui bon, sans être parfaits pouvaient, selon moi, constituer une bonne base. Un début pour comprendre que les actes d’un individu pouvaient avoir des retombées positives même si sa nature était fondamentalement toxique et prédatrice à l’endroit de ses compatriotes. C’était ce que je me disais en tout cas. Et est-ce que ça m’aidait vraiment ? Je déglutis, la gorge serrée. Bah alors Ethan, pourquoi tu réponds pas à la question de la demoiselle ? C’est si difficile que ça ? Hécate continue sur sa lancée, ininterrompue. Obligés de se cacher, de changer de forme, se s’enfermer. On dépend même d’une potion. Au moins vous en avez une, pas besoin de se cacher sous les gradins pour faire des essais ratés de potions supposées limiter tes perceptions sensorielles pour faciliter les contacts avec autrui. Et même sans aller jusque-là…

« C’est vrai que ça doit être horrible. »

Le ton est glacé et, pourtant, affreusement mielleux. Sarcastique au possible. Ça me surprendrait presque, si je prenais le temps d’y penser. Malheureusement, à force de prendre sur soi, de porter silencieusement son petit fardeau jour après jour, on fini par éclater de temps en temps, n’est-ce pas ? Par oublier deux petites minutes que l’on pourrait blesser la personne en face avec de simples mots lancés sur le ton le plus froid et le plus monocorde qui puisse s’échapper de ma gorge. Même mes yeux ont changé pour se teinter de rouge. Je ne devrais pas faire ça, je ne devrais pas laisser sortir ça. Peut-être qu’elle a juste mal choisi son moment, peut-être que c’est toute cette situation avec Payne qui a fini par me monter à la tête, peut-être est-ce simplement parce que j'ai soif et que ça me rend de mauvaise humeur. Je sais pas, mais cette pauvre fille n’a aucune idée de ce qui l’attend.

« Maintenant imagine si tu devais prendre cette potion tous les jours, au moins un litre. Que tu en dépendais pour te nourrir et qu’il s’agissait de la seule nourriture qui puisse te satisfaire, la seule dont tu puisses même apprécier le goût. Imagine que si t’oublies d’en prendre, soit ça te tue à petit feu, soit ça te fait te transformer, risquer de planter tes crocs dans la gorge de ton meilleur pote. Parce que lui, cette potion, il l’a dans les veines. Comme tous les autres gens que tu croises à longueur de journée qui ne t’ont jamais rien fait. Et tu ne risques pas de le tuer une fois par mois. Ça pourrait être n’importe où, n’importe quand. Même quand t’as pas oublié de prendre ta potion, parce que sa potion à lui est meilleure et que quand tu lui touches la main, tu peux sentir les battements de son cœur et que ça te donne soif au point de t’en faire perdre la tête. »


Je marque une pause. C’est à mon tour d’avoir des vertiges, de ne pas me sentir bien. Mais c’est trop tard, j’en ai trop dit pour m’arrêter là.

« Est-ce que ça m’aide vraiment de penser qu’avec des actes de bonté je puisse contrebalancer le monstre que j’ai toujours été ? Parfois on n’a pas le choix de se convaincre que ça aide, que ça fonctionne comme ça. Si c’était pas le cas alors je pourrais tout aussi bien aller directement me jeter en bas de la tour d’astronomie parce que ça voudrait dire que je ne pourrai jamais rien accomplir de bon dans ma vie. »
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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Mar 19 Mar - 22:04


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Finalement Ethan n’était peut-être pas le gentil Poufsouffle qu’il semblait être jusque là. Et Hécate en eut un exemple amer. Son sang sembla se glacer quand le ton du jeune homme changea. Ses poils se hérissèrent. Était-ce une menace silencieuse qui se profilait ? Certainement, puisque les pupilles de son interlocuteur se teintèrent de la pire couleur qui soit. Et évidemment, dans sa précipitation, Hécate était sortie sans baguette. Elle ne pouvait pas non plus compter sur ses habituels sauveurs, qui ne se décidaient à pointer le bout de leur queue. L’infirmier réagirait peut-être, si elle parvenait à laisser échapper un cri suffisamment angoissant. Mais se connaissant, Hécate savait très bien que ça n’arriverait pas. La peur la paralyserait, et elle se retrouverait aphone, comme dans certains de ses cauchemars. A croire qu’elle avait perdu toute combativité ce fameux soir.

La jeune Serdaigle ne parvenait pas à saisir le sens de ce discours. Étaient-ils en train de jouer à “je suis le plus vilain monstre, c’est MOI qu’on doit plaindre” ? Car ce n’était absolument pas au goût d’Hécate. Elle écoutait pourtant, sentant gronder la colère à l’intérieur du vampire. Les mots étaient acides, cinglants. Pour quelqu’un qui prétendait quelques minutes plus tôt ne pas être un monstre, Ethan s’en rapprochait dangereusement rien que par ses paroles. Les mains de la demoiselle se resserrèrent autour des draps, totalement absorbée par cette histoire qui ressemblait plus à un mauvais conte qu’à une situation réelle. De nouveau, elle ne le comprenait pas. Et pourtant elle essayait. Elle voulait pouvoir comprendre ce qu’il tentait de communiquer. Mais Hécate n’avait eu affaire qu’à un spectre, un fantôme pesant et effrayant de l’animal qui se retrouvait reclus en elle. Jamais elle ne l’avait affronté, puisque la potion avait toujours été obligatoire, où qu’elle soit.

Les larmes montèrent comme des torrents. Ses poumons se remplissaient et se vidaient bien plus vite qu’à l’accoutumée. Tout ce qu’Ethan décrivait, tout ce qu’il prétendait ressentir … était-il en train d’imaginer qu’elle l’avait déjà vécu ? Cela signifiait-il que la Bête qui l’avait agressé avait aussi été dans cet état ? Dans ce cas pouvait-elle la comparer à Ethan ? Lui donner un aspect “humain” ? Tout se chamboulait, tout se passait trop vite. La colère et la peur se mêlaient dans une étreinte trop rapide pour qu’Hécate parvienne à suivre. La demoiselle Sinclair ne savait pas quoi répondre. D’un côté elle voulait lui balancer à la figure, de la même façon que lui l’avait fait, qu’il admettait donc être dangereux. Alors que précédemment il s’en était défié. Elle aurait voulu lui hurler qu’il était hypocrite. Qu’il avait tenté de lui vendre de doux rêves de possibles repentis. Elle voulait le gifler pour avoir été aussi glacial. Mais évidemment Hécate n’en fit rien, parce qu’Hécate est lâche et sans valeur.

Son cerveau avait beau commander à ses mains de lâcher prise, ces dernières refusèrent, entêtées. Ses sourcils non plus ne voulaient pas abandonner cet axe emprunt de colère. Et évidemment ses yeux continuaient de couler, comme ils l’avaient toujours fait. Elle voulait aussi trouver les mots, le plaindre, parce qu’au fond ça ne devait évidemment pas être rigolo tous les jours. Mais ce profil de chasseur constant lui rappelant trop son agresseur, elle n’y parvint pas. Quant à le détourner de ses divagations suicidaires … le processus de guérison avait été suffisamment long pour qu’elle ne retombe pas dans ce large sujet qui continuait de la hanter la nuit. Ses lèvres tremblaient. Elle savait que c’était son tour de parler, qu’il attendait sûrement une réponse. Des excuses. Des plaintes. Des encouragements. Mais le répertoire d’Hécate semblait désespérément vide.

Que tentait-il de faire ? La convaincre que vivre dans le mensonge est une solution viable ? Puisque jusque là ses palabres n’avaient apporté que des tracas, elle opta pour du simple et du détaché. “Je ne sais pas si c’est de la folie ou du masochisme. Si tu te penses si instable, à quoi bon choisir une orientation qui te confronte à ta “potion” encore davantage ?” pour le coup c’était une réelle question. Espérait-il pouvoir se sevrer, ou se remplir l’estomac à l'oeil ? De peur de l’envoyer valdinguer à travers la pièce, Hécate reposa son récipient sur la table de chevet, et se saisit de l’oreiller en bout de lit. Contrairement à ce qu’elle espérait, son contact n’avait rien de rassurant. Elle pensait qu’en le serrant, ses tremblements cesseraient. Mais ce n’était pas le cas.

Le regard d’Ethan la tourmentait plus que de raison. Ces deux yeux fixes, couplés au récit qu’il venait de faire … la même sensation d’insécurité, la même angoisse grandissante. Elle était de nouveau la proie. La voix de Castiel avait beau lui répéter qu’elle était le prédateur, le loup, la bête, elle n’en ressentait absolument pas les effets. N’y tenant plus, les bras d’Hécate finirent par se convaincre sans son consentement d’envoyer l’oreiller en plein sur Ethan. Elle resta muette, aussi choquée qu’inquiète. Presque de manière inaudible, elle murmura un vague “Et cesse de me regarder ainsi ! Je ne suis pas un casse-croûte et tu n’es pas une seringue !”. Elle aurait voulu son ton plus autoritaire, mais il n’en était rien. Ses tremblements avaient redoublés, redoutant la réaction du vampire.

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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Mar 19 Mar - 22:37


Mais qu’est-ce que t’es en train de foutre, Ethan ? Pourquoi tu lui dis tout ça ? En quoi tu penses que ça va l’aider ? Ou alors t’es assez con pour penser que elle, elle va te donner les réponses que tu cherches ? Pourquoi je suis pas comme Sera aussi. Lui il sait comment y faire, comment être fier d’être un hybride, une créature entre deux. Moi ? Pas trop. Même que cette pauvre fille est en train de pleurer par ma faute et que je me sens pas vraiment mieux. Je me passe une main dans les cheveux, j’ai envie de m’en aller. Mais je peux pas l’abandonner comme ça, n’est-ce pas ? Je dois trouver quelque chose, essayer d’en tirer une logique quelconque, peu importe. Je dois faire comme si je venais pas de me vider le cœur et que j’ai en fait dit tout ça pour la mener vers je ne sais quelle leçon pseudo-philosophique. Parce que sinon c’est comme si j’avais perdu. C’est comme si j’étais qu’une créature qui sait faire peur. C’est pas ce que je veux être. Faut que je répare les dégâts d’une façon ou d’une autre. Pourquoi avoir choisi une orientation qui me confronte encore plus à ma « potion » ?

« J’ai pas choisi ce genre de… »

J’ai pas choisi ce genre de carrière ? C’est un peu un gros mensonge, Ethan. Peu importe ce que tu vas choisir comme métier, tant que tu es confronté à d’autres gens, que tu interagis avec des êtres humains, tu y es toujours exposé. Mon rêve de devenir professeur, rêve que je devrais sans doute réévaluer si c’est ça que j’ai à offrir niveau conseils, ça revient à être exposé à des gens et, par extension, au danger de les blesser. Non, elle ne parle pas de ça. La médecine. Tu lui as dit être en médicomagie, elle pense que tu veux devenir médicomage. Pas le temps de la contredire toutefois, parce que je reçois un oreiller en plein visage que je garde ensuite contre moi, dans mes mains. Je vais pas dire que je ne l’ai pas mérité. Forcément que maintenant elle a peur que je la morde. Bien joué, Ethan. Si on doit voter pour élire le plus gros imbécile de 2029 je pense que t’as toutes tes chances et pourtant on est encore en février.

« Désolé. Je vais pas te mordre. J’ai jamais mordu personne. J’ai jamais bu de sang humain. »

Je me sens coupable, ça s’entend dans mes excuses et mon regard reprend ses teintes gris-bleu habituelles. Je récupère la poche de sang de bœuf que j’avais déposée plus tôt sur la table de chevet, à côté du lit d’Hécate, et j’en ouvre le petit embout en plastique pour en prendre une ou deux bonnes gorgées avant de refermer le tout et de la remettre à sa place.

« Voilà, tu vois ? Je bois du sang de bœuf. Je vais rien te faire, je suis désolé. »

Je peux pas lui en vouloir si elle a pas envie de me faire confiance. Moi non plus je ne me ferais pas confiance. Voilà, c’est ça que je dois dire. C’est comme ça que je peux rattraper les choses, y insérer une leçon de dernière minute pour atténuer les dommages. C’est ce que je fais de mieux, non ? Me prendre pour la mère de tout le monde et faire des sermons pseudo-philosophiques.

« J’ai jamais mordu personne, mais je sais que je pourrais et ça me fait peur. C’est pas ce que j’ai envie d’être. Et j’ai pas choisi de devenir médicomage. Je fais un double DEMA, à la fois Médicomagie et Défense magique et occultisme. »

Et maintenant quoi ? Je pourrais me répéter, je pourrais dire que c’est pour ça que je veux devenir prof, pour me prouver que je peux faire des trucs bien, créer et enseigner et donner à autrui plutôt que détruire. Qu’il ne faut pas laisser sa peur de soi-même nous mettre des bâtons dans les roues et nous empêcher de vouloir poser des actes positifs et avoir un bon impact autrement. Je pourrais lui dire tout ça. Lui ressortir tous mes beaux discours que je dis aux autres parce que ça les rassure, que comme ça ils se disent que je suis un bon vampire et qu’ils peuvent baisser leur garde en ma présence. Mais non. À elle je peux pas dire ça. Je ne dois pas lui dire ça.

« Je voulais juste dire que… Je sais ce que c’est, d’avoir peur de soi-même. Je suis comme toi. Voilà. Désolé. »
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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Mer 20 Mar - 21:47


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Y avait-il du progrès ? Probablement puisqu’aucun croc n’était apparemment planté dans sa chair, et qu’Ethan semblait reprendre un état “normal”. Ou du moins reprenait-il ses esprits, ce qui en soit n’était déjà pas mal. Hécate réfléchissait tout de même à ce qu’elle pourrait encore lui envoyer au visage en cas de nouvelle crise identitaire. Le récipient qui avait été vidé de sa potion ? Pas très efficace. Son matelas ? Le temps de rouler à côté du lit, de parvenir à le soulever (ce qui, déjà, semblait être un véritable calvaire), l’envoyer au visage du vampire et passer sous le lit … bon, autant rendre les armes. Si Ethan décidait de la “manger” il le ferait. Et que renverrait-on à ses parents ? Un amas de peau et de cheveux ? “C’était votre fille, quand elle était normale. Plus ou moins. Voilà c’est à cause d’un vampire futur-médecin ça arrive, kissou”. Elle frissonna.

Mais les excuses du Poufsouffle semblant sincères (et de toute façon Hécate n’aurait pas su distinguer la comédie, naïve qu’elle est), il n’y avait à priori pas de plan de secours à établir. Étrangement elle le croyait quand il certifiait n’avoir jamais goûté au sang humain. Instinctivement elle aurait voulu lui demander si ça ne le tentait pas, puis le discours glacial lui revint aussitôt au visage, comme une gifle cinglante. Essaie de te concentrer, Hécate, fais un effort. Elle se crispe en voyant la poche revenir sur le sujet, les yeux rivés sur l’embout en plastique … le liquide s’active, se mouvant dans la bouche du vampire et réveillant sa pomme d’Adam. La jeune fille se sentit pâlir à nouveau. Vraiment, petite nature … Elle préféra se justifier avant de créer un nouveau malentendu. “Désolée, voir du sang me fait toujours cet effet-là.” et elle s’empressa de regarder ailleurs, histoire de ne pas sombrer à nouveau sous l’émotion.

Elle fit aussi une prière pour le pauvre bœuf. Ce qui était à la fois stupide et hypocrite : n’avait-elle pas goûter un peu du rosbif de ce soir ? N’était-ce pas la même chose ? Hécate fit un effort pour reconsidérer Ethan, tentant de mettre de côté sa version maléfique sans néanmoins chercher à l’oublier. Elle resta sciée quand son interlocuteur lui annonça son choix d’orientation. Deux DEMA rien que ça ! Elle qui ne parvenait déjà pas à choisir une seule voie, lui en avait choisi une double et pas des plus aisées qui plus est ! Il ne lui révéla néanmoins pas l’objectif de ses études, et Hécate décida qu’il n’était peut-être pas décidé à en parler. Autant respecter ce choix. De même que s’il s’était confié de la sorte, elle se devait de laisser fuiter quelques informations elle aussi. Histoire d’être à égalité. Hécate se dit qu’à sa place, elle apprécierait le geste et se sentirait peut-être moins gênée.

Elle réfléchit un petit instant. “Moi je n’ai jamais mordu personne non plus. Pas encore du moins. Sauf si on considère que mordre le reste de la meute revient à mordre quelqu’un.” encore qu’elle s’en voulait toujours de ne pas avoir su contrôler son excitation. C’était embarrassant, et douloureux qui plus est car ses camarades s’étaient pris au jeu. “En réalité je n’ai pas tant peur de moi-même … je pense que nous sommes plus différents que je l’imaginais. Moi c’est de l’autre dont j’ai peur, celui qui m’arrache mon apparence pour la remplacer par la sienne. Nous ne sommes pas nés en même temps, nous n’avons pas les mêmes besoins, pas les mêmes envies … pas la même dépendance. Et pas le même souvenir de son arrivée.”. Hécate marqua une pause. “Personne n’aurait peur de moi elle s’efforça de sourire. Effectivement, la jeune fille n’était pas des plus impressionnante, charismatique ou combative. Alors avant que quelqu’un ne la craigne …

Elle préféra s’arrêter là sur ces confessions-ci, estimant avoir envoyé suffisamment de cartes pour qu’Ethan se sente moins gêné d’avoir partagé son ressenti. Elle ne s’amuserait certainement pas à répéter ses mots à qui que ce soit, et étrangement elle sentait bien que le jeune homme ne le ferait pas non plus. Un pacte tacite certainement. Du moins elle le pensait sincèrement, peut-être naïvement. La Serdaigle tenta de rebondir sur autre chose, histoire de laisser une chance à Ethan de changer de sujet si ça pouvait lui permettre de se sentir mieux. “J’ignorais que l’on pouvait suivre deux cursus … ça doit être éreintant ?! Mais j’imagine que si c’est quelque chose qui te plait, ça doit rester envisageable.” ses épaules s’affaissèrent d’elles-mêmes, percutant qu’elle n’avait toujours pas avancé dans ses propres réflexions sur l’avenir.

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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Jeu 21 Mar - 2:57


Voir du sang lui fait toujours cet effet… ? Oh ! Ah merde. Je ne sais plus trop où me mettre et je m’empresse de mettre la poche de sang hors de son champ de vision. Pourtant c’est pas comme si c’était ta première fois Ethan, tu sais bien que les gens trouvent ça dégueulasse.

« Désolé c’est euhm… j’en bois tous les jours alors j’oublie que… que c’est dégueulasse pour les gens normaux. »

Je m’essuie aussi rapidement les lèvres, même s’il n’y a rien, juste au cas où. Ou plus bêtement parce que je suis nerveux et que je m’en veux encore de lui avoir balancé tout ça au visage. J’ai déjà de la chance qu’elle ne soit pas en train de me lancer d’autres trucs à la tête, je suis certain que je mériterais bien une lampe de chevet en plein front aussi. Au lieu de ça, Hécate commence à me parler de ses propres expériences. Ça me fascine, me captive et je l’écoute très sérieusement. Comme ça elle aussi n’a jamais mordu qui que ce soit. C’est un peu différent comme type de morsure, mais au fond dans les deux cas c’est très dangereux, n’est-ce pas ? Enfin, je suppose qu’on a plus de chances de se remettre d’une morsure de vampire. La lycanthropie c’est autre chose entièrement. C’est plus « contagieux ». La suite, elle aussi, me permet de changer ma perspective des choses. Ainsi la Serdaigle n’a pas peur d’elle-même, mais plutôt de l’Autre ? Je suppose que ça fait du sens. Elle n’est pas constamment une bête sauvage. C’est ponctuel, c’est une transformation. C’est plus facile de faire la séparation, de ne pas considérer le monstre comme une partie intégrante de soi-même. Surtout qu’Hécate existait avant que l’abomination ne se développe en elle. Elle était quelqu’un. Elle était humaine. Personne n’aurait peur d’elle.

« Je sais pas, t’es plutôt douée au lancer d’oreiller. J’aimerais pas que tu me lances d’autres trucs. »

Je risque un sourire en retour. C’est de gros sujets tout ça. Surtout que contrairement à moi, il s’est passé quelque chose pour qu’elle devienne ce qu’elle est. Elle a dû être attaquée. Ça, c’est un truc que je ne peux pas imaginer. Une expérience que moi je n’ai pas. Une épreuve qui a dû être incroyablement difficile à traverser. Hécate a beau sembler timide et délicate, je ne peux m’empêcher de la considérer autrement maintenant que je sais ça. Avant de pouvoir rebondir sur la question, ceci dit, la jeune fille décide de changer de sujet et de me questionner sur mon double DEMA. Elle a raison sur au moins un point.

« C’est la mort de la vie sociale, enfin, pas que j’en avais une avant. Mais oui, il faut être très motivé. Je fais ça parce que j’aime beaucoup les potions et… Je sais pas si ce sera possible pour quelqu’un comme moi, mais j’aimerais enseigner un jour. Enfin, ça doit te sembler foutrement ridicule là tout de suite… »

Toujours aussi nerveux, je passe une main contre ma nuque, esquissant un sourire qui est tout sauf joyeux. Bien sûr que ça doit être ridicule après ce qui vient de se passer. J’ai l’impression qu’elle est trop gentille avec moi, qu’elle devrait m’en vouloir plus que ça. Je sais pas, me traiter de monstre et me dire de m’en aller, quelque chose. Je m’en veux tellement que j’oublie qu’elle ne le fait sans doute pas précisément parce qu’elle saurait trop bien ce que ça fait.

« J’aurais vraiment pas dû… Je voulais pas te faire peur ou te faire pleurer je… Il n’y a pas de meute, chez les semi-vampires. On n’est pas… J’ai personne avec qui parler de ces trucs. Enfin, j’ai des amis hybrides, mais… Je suis désolé, c’était pas juste que ça te tombe dessus. »
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Re: On a les crocs ? ☾ Ethan Sam 23 Mar - 12:32


feat Ethan Stoker

On a les crocs ?


En réalité ce n’était pas tellement le fait qu’Ethan boive la poche qui la dégoûtait -bizarrement-, mais bien cette texture pâteuse et synonyme de douleur pour la jeune fille. Difficile de l’associer à autre chose que la souffrance quand on a baigné dedans. “Non non, je ne vais quand même pas t’empêcher de prendre ton repas !” elle aurait bien ajouté un “surtout que tu risquerais de me prendre pour un dessert” mais elle n’était pas certaine que le vampire le prendrait à la rigolade, alors autant s’abstenir. Etrangement, Hécate trouva plus simple de traiter le sujet sur le ton de la plaisanterie, plus léger. Ça ne faisait pas taire les inquiétudes, les réflexions, ni évaporer la gêne, mais ça facilitait les choses. Elle se demanda si les Poufsouffle avaient l’habitude de le croiser dans la salle commune, en pleine discussion avec un camarade de DEMA, la poche à la bouche. Avaient-ils pris l’habitude de le voir ainsi ? Tout le monde était-il au courant ? Combien de vampires pouvait-il bien y avoir à Poudlard ? Peut-être dans sa propre maison ? Hécate se promit de mener l’enquête chez les Serdaigle. Pas pour lancer une inquisition, plutôt par curiosité.

Elle esquissa un sourire sincère à la remarque d’Ethan : c’était bien la première fois qu’on lui disait qu’elle était douée en quelque chose. Ou du moins, dans un autre domaine que le dessin. Dans l’immédiat ce n’était pas prévu et de toute façon Hécate, tu sais bien que tu ne pourrais pas lui envoyer quoi que ce soit d’autre au visage. C’était la crainte qui avait dicté ton mouvement précédemment, et tu le regrettais déjà. Elle réfléchit intensément pendant quelques instants. Un vampire enseignant, effectivement l’idée lui sembla ridicule. Mais quand elle remplaça “un vampire” par “Ethan”, la phrase lui sembla tout de suite plus appropriée. Hécate ne connaissait pas suffisamment le Poufsouffle pour décider de manière logique s’il lui semblait apte à remplir la fonction, mais l’idée ne lui semblait pas si farfelue.

De nouveau elle pesa chaque mot afin d’être sûr qu’ils ne seraient pas mal perçus comme précédemment. “Ridicule, non je ne pense pas. On ne se connait pas vraiment mais suite à ce que tu m’as confié toute à l’heure, ta nature a l’air de te causer beaucoup de tracas. Malgré tout, tu n’as jamais mordu personne. Tu fournis donc deux fois plus d’efforts que les autres : tu luttes pour deux cursus, mais aussi contre ta …” comment on dit ? “ta soif.” oui, ça semblait un bon terme. Hécate ne se percevait pas comme quelqu’un de très intelligent, mais son raisonnement lui semblait plutôt bon. “Si tu as réussi à te contrôler par la seule force de ta volonté, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas enseigner de la même manière ?”. C’était un peu utopique, naïf peut-être. Une réflexion d’enfant sûrement. Mais elle le pensait sincèrement. Certes les parents risquaient de faire une sacré tête, et les élèves trembleraient probablement les premières semaines mais … Hécate remarqua qu’elle-même semblait s’être calmée.

Le Dark Ethan n’était pas des plus charmants, et l’avait plutôt chamboulée. Mais cet Ethan là, qu’elle ne soupçonnait pas une seconde d’être une façade (trop naïve la demoiselle pour imaginer le contraire), était différent. Elle avait l’impression d’échanger avec un sage, quelqu’un qui réfléchissait posément, qui proposait des solutions empreintes de philosophie. Bref, un enseignant. Sans compter qu’elle se sentait étrange, différente de d’habitude. Les mots lui venaient plus facilement et elle peinait moins à discuter “normalement”. C’était peut-être dû à la retombée de la pression qu’elle s’était faite subir précédemment ou à son secret qu’Ethan avait de toute façon percé.

Hécate ne savait pas vraiment comment réagir face aux excuses de son interlocuteur. Premièrement parce que les seules excuses qu’elle avait jamais reçues venaient de son père, et de personne d’autre. Deuxièmement parce qu’elle trouvait ça triste qu’Ethan se retrouve seul, et qu’elle-même aurait sûrement sombré depuis longtemps sans Castiel et Olympe. Et enfin … parce qu’il s’était confié. Probablement pas volontairement, mais elle partageait un petit bout de son fardeau, et elle se sentait plus légère. Bien sûr elle avait eu peur. Elle avait pleuré. Et elle n’oublierait probablement jamais ce côté terrifiant du Poufsouffle, mais l’espace de quelques secondes elle s’était aperçue qu’elle n’était peut-être pas la pire créature qui pouvait exister. Si Ethan semblait être un “gentil” vampire, il devait également en exister de très mauvais. Son petit monde s’était considérablement agrandi en peu de temps, et elle compatissait à la souffrance que le vampire semblait éprouver. “Je ne peux pas te dire que je ne t’ai pas trouvé horrible, effrayant et … peut-être même monstrueux.” autant être honnête, dans ce genre de situation un mensonge lui coûterait bien plus qu’un brin de sincérité. “Mais je t'ai sûrement blessé la première, et on a tous besoin d’exploser à un moment donné. Surtout si tu n’as personne avec qui échanger, à qui confier tes doutes ou tes craintes. Moi je n’ai pas ton courage, seule je ne pense pas que j’aurai été capable de continuer.” ça faisait du bien de discuter, d’alléger un poids sans recevoir de sermon sur “la prédatrice que tu devrais être, Hécate”. Juste être fragile et l’accepter. Elle se sentait plus légère.

Elle haussa les épaules. “Non ce n’était pas juste, surtout que je suis une brindille, mon petit cœur aurait pu ne jamais s’en remettre. Mais ce qui est fait est fait, essayons d’oublier. Du moment que tu ne me confonds pas avec un lait fraise ...” elle ne pourra pas oublier Hécate, même si elle le voudrait. Elle essaierait de mettre Dark Ethan dans un tiroir et de sourire à Ethan Sensei. Ça faisait du bien de discuter avec quelqu’un d’autre que des loups-garou. De voir qu’autour d’elle, tout le monde n’était pas fort, courageux et sans faille. A la longue voir Castiel et Olympe s'enorgueillir de leur force, ça ne faisait que la ratatiner sur sa propre faiblesse. Là elle se sentait presque à égalité. Elle n’était plus seule à souffrir de sa nature. D’ailleurs … elle fixa de nouveau l’oreiller. “Enfin si tu partages ce que tu as compris, il est possible que je finisse par t’envoyer un cognard en pleine tête.” en réalité il aurait été plus juste de dire “Que je demande à Castiel de t’envoyer un cognard en pleine tête, puisque je suis nulle en vol et que je n’ai jamais approché une telle balle de ma vie”. Mais c’était trop long comme fausse menace.

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On a les crocs ? ☾ Ethan
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