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viens au jardin -- renard

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viens au jardin -- renard Mer 13 Mar - 0:43

je soupire après toi, vois
déjà le lierre


quand on était cecily on avait l'amour des choses tendres, comme le clapotis mélancolique et charmant de la pluie sur la voûte des serres, ou l'odeur de la terre qui embaumait l'air un peu tiède de cette cathédrale de verdure où elle voudrait se nicher, pour échapper à l'hiver fuyant.
derrière les vitres couvertes de buées le monde était flou, paisible et atténué avec ses airs d'aquarelle, embrumé comme son esprit. elle n'entendait plus résonner les éclats de voix, étouffés par les feuilles qui chatouillaient ses joues. ses doigts dessinent sur le verre embué des courbes sibyllines, et le parc réapparait alors dans des vallées fugitives : son souffle timide les aura bien vite recouvertes.

assise sur un tabouret elle tourne les pages de son herbier, entre les feuillets fleuris de mauve et de sisymbre sa tête tourne un peu.
elle se lève bien vite quand elle entend la porte s'ouvrir, car elle ne voudrait pas être trouvée là, à moitié assoupie dans son alcôve bucolique où se jouaient les pastorales.
ah ! c'est toi renard.
élégant de malice, ceint du vert suave de cette renardière qui devenait sienne à l'instant où il y mettait les pieds.
cecily lui montre les canines, mais c'est en un sourire qui éclot son visage ; car pour renard elle s'écartèle d'une tendresse toute trouvée dans son coeur mou.
j'ai cru que quelqu'un venait me mettre dehors.
mais ce n'est que toi qui vient susciter des émois au goût mielleux des idylles, pleins d'une amertume noyée dans le sucre.
Renard A. Leroy
Eleve sang-mêlé
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Renard A. Leroy
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En couple avec : dernier amour - m. judy jenkins
Re: viens au jardin -- renard Mer 13 Mar - 16:29


tu t’étais laissé convaincre par ta vieille amie, mélancolie, qu’un jour viendra
où tu ne seras plus un sale goupil, où tu seras un grand homme.

loin des mirages trop bien installé dans tes mœurs,
caressant par tes deux grandes mains les malheurs qui te forment,
tu voudrais t’éclore, à la lumière de tes camarades,

vivre de sourire, t’abreuver de souvenir, n’être qu’un étudiant parmi les étudiants,
et non pas le loup immiscé dans le village.

mais rien ne te sauve, renard. rien. ni les rêves atrophiés qui ternissent tes nuits, ni tes espoirs trop chimériques pour s’habiller de réalité. rien,
car tu n’as pas grand-chose à sauver non plus.

ton comportement se détériore à mesure que la fatalité frappe à ta porte : et tu t’enlaidis.
tes yeux fripons ton sourire renversé, ton teint blafard ton corps fatigué,
ce tout qui te tient debout lorsque le monde veut t’enterrer…

tu entres dans une prison de verre.
loin des brimades où on ne retrouve que la flore pour se consoler,
tu laisses la porte se taper sur son encadrement, imposant ton entrée bruyante
et au loin un visage se dessine,


ce n’est ni mélancolie ni colère,
c’est cecily
chimère de tes utopies
la jolie moldu dont la peau fait envier la tienne.
« c’est toi renard »
tu voudrais qu’elle se trompe,
mais oui, c’était toi.
sa réflexion traduit ta propre déception, et tu ne sais quoi faire de cette tristesse qui lentement s’empare de tes moindres songes,
face à elle tu t’éteins, comme une étoile si lointaine qui rend un dernier soupire de poussière,
tu sembles vivre, de loin,
mais par le passé tu n’es déjà plus

non, personne ne la chasserai
à quoi bon, elle reviendrait ?
que peut-elle craindre ?
tu regardes les indénombrables pétales qui tapissent ce bout matérialisé de rêverie,
pour te lancé, détaché de tout (de ta propre vie)
à quelques mots trop secs.

«  personne ne viendra te faire sortir. tu ne fais rien de mal. il y a plus important à s’occuper que de ton cas. »

tes pas lents te guident vers la rose qui te parle,
épineuse, à la fois si jolie par ses sourires.
mais tes mots veulent te trahir, car
on ferait mieux de te chasser toi.

«  c’est bien singulier de me sourire. »
tu viens saisir son livre
tu t’autorisais tous les malices d’une vie, après tout,
elle était si courte.

«  dis moi s’il y a des espèces qu’on ne trouve qu’en france. je pourrais peut être t’en trouver. »
mais parler des plantes ne t’as jamais intéressé,
tu ne pourrais même pas différencier un simple pissenlit d’une orchidée.

«  ça doit être bien. botaniste. loin de la magie… tu ne voudrais pas voler ma baguette ? qu’on ne me parle plus jamais de sortilège. hein, dis, cecily. »

trop honnête tu voudrais pourtant te taire
mais face à cecily
tu veux encore pouvoir t’échapper
survivre

si seulement elle t’aidait.
viens au jardin -- renard
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