Le Deal du moment :
Xiaomi Mi Smart Camera 2K Standard Edition (design ...
Voir le deal
11.39 €

laides paroles | c. Tuathal

Invité
Invité
avatar
laides paroles | c. Tuathal Ven 15 Mar - 13:09

laides paroles | c. Tuathal 5epr

laides paroles

Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes !

feat Tuathal

Ton estomac est plein, Azzura. Le repas, ce soir encore, fut délicieux. Même que tu as sans doute un peu trop mangé ; tu te sens ballonnée. Et prête à retourner ta la salle commune pour t’y reposer quelques instants, calme et sereine avant d’aller te coucher pour de bon. Une longue journée t’attend demain, pleine de cours chiants et fastidieux, avec des devoirs à rendre – heureusement tu les as tous faits cette fois-ci, en espérant n’en avoir oublié aucun – et surtout, la tant redoutée leçon de gobelbabil. Une horreur. Une tragédie. Des larmes et du sang en perspective.


Tu ne marches pas trop vite car tu as mal au ventre, et c’est là que tu fais une malheureuse rencontre.


Deux élèves de Serpentard te croisent, te bousculent sans vraiment de douceur, et toute petite, toute frêle que tu es, tu manques de tomber. Tu avoues, c’est en partie ta faute ; ton esprit était ailleurs, traumatisé à l’idée de devoir te lever demain aux aurores pour vivre un véritable calvaire scolairement parlant. Du coup, tu ne les avais pas vraiment vus.


Tu te retournes, contrite, pour t’excuser mais tu n’es pas assez rapide : ils te crachent leur venin de vipères au visage avec un regard noir. Enfin surtout l’un, grand et baraqué :


« Tu sais pas regarder où tu vas la Cracmole ?! Bordel, quelle idée d’accepter ces gens dans notre école, ils font tout de travers... »


Tu écarquilles légèrement les yeux. Ça, c’était gratuit. Tu ouvres la bouche, offusquée mais ne réagis pas pour autant car ils sont plus grands que toi en plus d’être deux. Tu as toujours peur d’être frappée par ces brutes.


Alors tu restes idiotement au milieu du chemin, simplement vexée par leurs propos.


Donc, des cons, il y a en a aussi à Poudlard. D’accord, c’est noté.


Un peu dommage tout de même.


Après quelques instants à bouillonner de rage et de tristesse – bordel ce n’est pas ta faute si tu es comme ça, tu pries chaque jour pour que ta condition de sans-magie change – tu poursuis ton chemin rageusement, essuyant furtivement quelques larmes qui, malgré tout, avaient commencé à couler.  

« halloween »
Invité
Invité
avatar
Re: laides paroles | c. Tuathal Dim 17 Mar - 14:48


laides paroles | c. Tuathal Ee15a1d6287d38a7d01e910c75116d73

Laides paroles

C’est quelque chose de classique.

De la merde.

Un truc banal.

Des conneries, oui.

Il vaudrait mieux ne pas y penser, laisser couler, se montrer plus fort et passer son chemin.

Et se laisser encore une fois marcher dessus ?

N’importe quoi.

Combien de fois a-t-on put te dire qu’ils n’en valaient pas la peine ? Que les sorciers qui descendaient le statut des cracmols n’avaient pas à avoir ton attention. Qu’il fallait simplement garder la tête haute et se montrer plus fort qu’eux.

Beaucoup trop de fois. Bien trop souvent après leur avoir fait ravaler leur propos avec tes propres méthodes.

Ne te met pas à leur niveau Tuathal.

Ça aussi c’était dans les phrases bateaux. Cliché. À vomir.

Tu es au-dessus d’eux et tu le sais parfaitement. Si ce n’est pas le cas, c’est que tu n’as pas encore penché sur la potion ou le rituel qui les fera tomber de leur place dorée.

Là, alors que ses Serpentard viennent de s’en prendre à une Cracmol de ta maison après le repas tu aurais dû prendre sa défense, au moins leur faire manger leurs dents après coup, mais sa fuite de cette attaque te touche.

Elle aussi la magie lui a dit merde à la naissance. Elle aussi à du vivre dans un monde magique qui ne s’ouvre pas à elle. Faire toute une scolarité dans cette même magie qui la nargue sans arrêt. Avoir ses magiciens qui la descendent juste parce qu’eux ont eu l’autorisation d’utiliser une baguette magique. Sa fuite, ça aurait pu être la tienne quelque part.

Alors tu oublies les Serpentard pour le moment et lui court après. C’est cliché, mais tu veux faire quelque chose de cette petite brebis qui fuit l’ennemi.

– Hey ! Mistinguette rousse, tu vas vraiment fuir la merde que ses cons te disent toute ta vie ? Tu n’as pas plutôt envie de les voir traînés à tes pieds ? Qu’ils comprennent que même si on est Cracmol on les dépasse en tout ?


Tu la rattrapes, lui prends avec une grande douceur la main comme pour capter son attention. Créer un lien entre vous deux. Apporter ton soutient. Un peu tout en même temps et bien plus encore.

– On ne se connaît pas, mais osef, pourquoi tu as fuit ? Est-ce que tu crois dans les conneries qu’ils ont dites ? Parce que si c’est le cas, on va avoir une longue discussion tous les deux. Que tu le veuilles ou non. Hum… Surtout si tu ne le veux pas, il parait que je suis plus spécialisé dans les discussions que les gens ne souhaitent pas. Pas ma faute, les gens souhaitent souvent des trucs franchement de merde et tu veux en faire quoi sérieusement ? Ou bien c’est tellement bateau qu’on tourne toujours en rond. Pourtant, il y a tellement d’îles à explorer dans l’océan des conversations.


Pour une foi, tu ne parles pas seulement pour ne rien dire, mais plus pour détendre un peu l’atmosphère. La faire peut-être un peu rire et surtout avoir son attention sans forcément la braquer à fond. Vous êtes sur un même bateau et il va être important de lui apprendre les règles de conduite de l’embarcation pour ne pas finir au fond de la mer trop rapidement.

– On va commencer pas des bailles simples entre nous. Je suis Tuathal, la personne qui va changer ta vie et tu es ?

La nouvelle carte de ton jeu, mais elle ne le sait juste pas encore.
Invité
Invité
avatar
Re: laides paroles | c. Tuathal Dim 17 Mar - 15:41

laides paroles | c. Tuathal 5epr

laides paroles

Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes !

feat Tuathal

Tu continues ton chemin, comme toujours, incapable de leur résister. Pourtant, tu en meurs d’envie, mais tu n’es qu’une crevette à côté de gros cachalots. Tu n’as aucune chance d’attirer leur sympathie ou d’inspirer au moins le respect. Tu es étrangère. En tous points.


Ils sont gigantesques. Toi ridicule.


Pourtant, l’envie est là. Un peu de gaz lacrymo dans les yeux et ils feraient moins les malins. Seule défense pour une sans-magie comme toi. Mort certaine si tu oses lever le petit doigt.


Tes pas sont pressés, mais bientôt arrêtés. Une voix dans ton dos. Que te veut-on encore ? Tu essuies rapidement les dernières traces de larme et te retourne aussi sec, les yeux rendus ombrageux par la peine et la colère.


C’est qui, lui ?


Il n’est pas formel. Il te parle comme si tu étais sa pote. Tes yeux s’écarquillent de surprise. Pardon ? Qu’est-il en train de dire ? A-t-il tout vu ?


Tu n’avais pas remarqué sa présence.


Les dépasser en tout ? De quoi il parle ? Des sorciers ? Quel est ce langage extrémiste ? C’est faux, il raconte n’importe quoi.


« On ne fait pas le poids, dis-tu seulement. Avec leur baguette, ils nous massacrent en deux secondes. On ne peut rien faire. Restons à notre place. »


Tu n’étais pas quelqu’un de négatif. Tu n’étais pas aussi abattue d’habitude. Mais tu haïssais ta condition minable et tu ne supportais pas qu’on te la rappelle. Cela ne faisait que te souffler, encore une fois à l’oreille, que eux avaient ce que tu n’aurais jamais.


Ton jeune ami de Poufsouffle pourrait danser sur sa tête, ce n’était que la vérité. On te l’avait assez répété. Une honte.


Pourtant, il semble convaincu du contraire et saisit ta fine menotte.


Vous êtes au milieu du couloir alors tu te mets à marcher vers votre salle commune sans lui lâcher la main. Tu entrelaces vos doigts. Même s’il a tort, ce contact te fait du bien. Et tu l’écoutes, en silence. Son langage est beau, est doux. À quelques exceptions près. Tu décides de ne pas lui répondre. Tu ne veux pas expliquer pourquoi tu as fui plutôt que d’attaquer, ça ne vaut pas la peine.


Es-tu un appât parfait pour lui ? Tu doutes.


Mais pour les autres, c’est bien le cas.


La personne qui va changer ta vie, dit-il. Rien que ça. Tu en doutes pourtant. Ton regard se pose sur son beau visage et tu souris légèrement.


« Enchantée, je m’appelle Azzura. »


Pitié, qu’il change vite de sujet. Tu ne veux pas aborder celui-ci. Pas aujourd’hui. Tu lâches sa main et va t’asseoir sur un canapé. Tu aurais pu fuir vers ta chambre, fuir sa présente qui n’est pas réellement gênante mais qui t’intimide, pourtant. Tu n’en fais rien.  

« halloween »
Invité
Invité
avatar
Re: laides paroles | c. Tuathal Dim 17 Mar - 18:24


laides paroles | c. Tuathal Ee15a1d6287d38a7d01e910c75116d73

Laides paroles

C’est une enfant. En tout cas, elle a tout d’une enfant et toi tu te prends déjà pour un adulte responsable pouvant la guider. Tout va trop vite dans ton esprit, mais ç’a toujours été le cas. Ce n’est pas un problème pour toi, plus pour les autres qui doivent suivre le tout.

– Pas le poids ? Vraiment ? Tu es bien défaitiste. Donc juste à cause de bouts de bois tu baisses les bras ? Tu leur donnes raison ? Tu les laisses moins bien te traiter qu’un hibou pour le courrier en disant amen c’est ça ?

Ta voix est pleine d’ironie et de rires. Comme si ce qu’elle disait n’était qu’une immense plaisanterie. Comme si le fait d’être victime de ça n’était qu’un simple cauchemar. Quelque part ta voix a les mêmes rouages que les moments où tu tentes de faire sortir Sirius de ses mauvais moments.

– Qui a décidé qu’il en serait ainsi ? Pour toi une personne ne peut quelque chose que si elle a une baguette ? On est supposer avoir une place définie ? Est-ce que tu sais que c’est ce genre d’idée qui a mis en place l’esclavage ?

Sans aucun complexe tu prends place à côté d’elle sur le canapé. Si elle accepte d’être remise à une place fictive par des sorciers, elle accepterait que tu envahisses son espace vital. Tout semble d’une logique implacable. De l’eau qui coule de source.

– Il faut leur prouver qu’ils ont tort. Que tu as tort. Nous ne sommes pas inférieurs à eux, nous sommes différents et bien plus débrouillards quand on s’y met. Certes, les baguettes ne nous obéissent, mais on peut utiliser des talismans, potions, créature magique dresser, nos connaissances, notre ruse. Il y a une famille qui a trouvé une sorte de vaccin pour les Cracmol, mais un référendum là interdit, car on leur fait peur. Ne plus avoir cet avantage sur nous fait peur, comme l’homme blanc a eu peur de donner les mêmes droits à l’homme de couleur.

Tout semble si logique dans ton esprit. Cette haine contre votre statut vient de la peur. Sans rien faire, vous la créez. Pourtant il reste encore tellement à faire, tellement pour changer vos vies à tous. Tenter de voler ce vaccin à germer dans un coin de ton cerveau avant de te dire que le truc pourrait être mieux si vous trouviez vous-même de nouveau moyen de vous dépasser.

– Il y a une solution de trouver. Certes, retirer, mais ça veux dire qu’il y a encore des pistes possibles pour que la magie soit aussi notre. Puis même, tu n’es pas inférieur, car tu es différente, ça doit être au contraire ta force. Ou bien est-ce que tu as toi-même peur de ce que tu pourrais faire ?

Tu cherches à créer un bout d’étincelle en elle. Même si elle ne comprend pas tout de suite, même si elle te rejette aujourd’hui, même si ça lui prend du temps à digérer tes mots tu veux lui faire voir le monde d’autre couleur. Un monde beaucoup moins gris que celui où elle vit actuellement. Un endroit où elle pourra bousculer les Serpentard comme tout à l’heure le sourire aux lèvres d’un bout à l’autre.
Invité
Invité
avatar
Re: laides paroles | c. Tuathal Lun 18 Mar - 21:17

laides paroles | c. Tuathal 5epr

laides paroles

Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre… C’est tellement mystérieux le pays des larmes !

feat Tuathal

Et inévitablement, le petit bout d’homme se rapproche jusqu’à s’asseoir à tes côtés. Tu te pousses un peu sur le canapé pour lui faire de la place, car mine de rien il en prend beaucoup – alors qu’il est loin d’être énorme. Et son blabla continue, flot ininterrompu de paroles qui n’ont de sens que pour lui.


On dirait un politicien venu vendre sa merde au plus offrant, tentant de convaincre la populace par tous les moyens possibles de la véracité de ses propos.


L’image aurait pu être drôle, mais le sujet est trop sérieux pour cela. Pense-t-il vraiment ce qu’il dit ? Tes yeux se posent sur son visage convaincu. Tu le détailles un moment en silence. Son attention est mignonne, tu ne peux pas dire le contraire. Il n’a pas l’air méchant du tout, pourtant quelque chose te dérange dans son discours.


Pour toi, ce n’est que la vérité : dans une école de magie, les Cracmol et les Moldus ne sont qu’une quantité négligeable. Il ne faut pas oublier que jadis, vous ne pouviez même pas étudier dans des établissements comme Poudlard.


N’allons pas trop vite dans l’acceptation des différences. Certains continuent à vous détester et à penser – à tort ou à raison – que vous n’avez rien à faire parmi eux.


Et le discours de ton camarade ne devrait pas leur faire plaisir, loin de là.


Jusqu’à ce qu’il aborde le sujet du vaccin. Quoi ? C’était vrai cette histoire ? Tu n’en avais jamais entendu parler. Essayait-il de te donner de faux espoirs pour te faire entrer dans ses rangs ? Puis c’était pas un truc de Moldu ça les vaccins ?


Ça te semblait un peu gros qu’on puisse faire revenir la magie rien qu’avec un produit injecté sous la peau.


« J’aime ta volonté, avoues-tu, mais peut-être rêves-tu un peu trop. On ne nous laissera pas avoir si facilement ce prétendu vaccin. Tu risquerais d’avoir de gros problèmes. Je m’inquiète pour toi. »


Même si tu ne le connais pas bien. Pas du tout même. Il semble prêt à se lancer dans des entreprises périlleuses si ce ne sont suicidaires.


Tu n’ajoutes pas qu’une amulette et une baguette n’avaient rien à voir. Qu’en combat singulier, vous auriez l’air un peu ridicule avec vos pierres à usage unique. Tu soupires et poses la tête sur son épaule. Tant qu’il est là…


« Ne te berce pas d’illusions, ça n’en vaut pas la peine. Savoure ta chance d’étudier à Poudlard, déjà. »


Tu fermes les yeux et restes enfin en silence. Ce simple contact te fait du bien. Tu ne sais pas qui est ce garçon si étrange – à part son nom qui ne te dit rien – mais il n’a vraiment pas l’air méchant. Toutefois, son langage te ferait presque penser à un enfant qui rêvasse trop.  

« halloween »
Invité
Invité
avatar
Re: laides paroles | c. Tuathal Dim 28 Avr - 11:13


laides paroles | c. Tuathal Ee15a1d6287d38a7d01e910c75116d73

Laides paroles

Ce n’est pourtant pas une surprise. Mieux que personne, tu sais de comment les idées sur les Cracmol peuvent détruire l’esprit des gens. Leur faire croire des âneries plus grosses qu’eux. Pourtant, même en sachant ça, même en y étant préparée, la morsure des conséquences de cette discrimination te marque la peau avec une force beaucoup trop forte pour que tu ne grimaces pas avec un dégoût profond.

Si tu ne savais pas te retenir, si tu voulais surtout faire dans le grand spectacle beaucoup trop surjoué même pour toi, à la fin de ses mots tu lui aurais vomi aux pieds. Comment peut-elle croire que c’est une chance ? Comment peut-elle voir comme un acte miséricordieux des si supérieurs sorciers par rapport à leurs conditions ?

La dernière interrogation mentale même avec toute l’ironie du monde dedans te donne des relents de colère très marqués dans le sang. Ça ne veut rien dire, mais ça coule dans ton être tout de même sans aucune hésitation.

– Tu ne t’inquiètes pas pour moi, tu bois la soupe de leurs mensonges et y crois comme une brebis qui a trop peur de ne pas suivre le troupeau, alors qu’il te conduit vers l’abattoir sans aucune hésitation. Toute la merde qu’ils t’ont servie à tous les repas au lieu de vouloir te battre pour avoir une vraie nourriture, tu as ingurgité cette merde et te faire croire que c’est ce qu’il y a de meilleur.

Il y a une profonde pitié en toi pour elle. Comment la laisser là alors qu’elle se noie dans l’idée que tout est normal et que rien ne peut être changé ? La laisser mourir à petit feu comme elle semble s’être résigné à l’être en pensant que c’est une vie cette façon de faire.

– Ce n’est pas une chance, c’est normal. Tout comme pour les hybrides. À aucun moment cela ne devrait être vu comme une chance. Jamais. En quoi, un hybride ou nous, qui vivons dans le monde magique, qui le construisons aussi, qui le faisons vivre et qui malgré notre non-capacité à utiliser des baguettes pouvons jouer avec cette magie par potion, rituel ou je ne sais quoi encore, on n’aurait pas le droit de pouvoir avoir la même éducation de ce pouvant simplement utiliser un bout de bâton par rapport à nous ou bien avec eu aucune créature magique dans leur famille ?


Est-ce qu’elle croyait vraiment que le fait d’être ici était une chance ? Parce que pour toi rien n’est une chance, c’est ton choix, toujours. Jamais une main tendue vers ce que tu voulais faire, mais une décision de te part de choisir ici plutôt qu’ailleurs.

– Je suis ici par choix. Non par chance. Là d’où je viens, personne ne fait porter une tenue différente au Cracmol pour afficher leur statue, tout le monde a le même uniforme, les mêmes chances, la même base de vie. Certes, pour beaucoup de choses il faut plus se bouger le fondement et on a un handicap, mais est-ce une raison pour s’avouer vaincu et baisser les bras ?


Elle doit comprendre. C’est une sorte d’objectif ultime pour toi, car tu ne veux pas croire en un monde où tu serais inférieur par ta naissance et où tu ne puisses rien y faire. Le fait d’avoir une personne avec le même souci de magie que toi pensant ça est comme l’autorisé à penser ça de toi.

– Je ne me berce d’aucune illusion, je cherche à avoir la meilleure vie possible et me battre pour que ça soit la même pour tout ceux qui n’ont pas été bénis par la magie pour utiliser à la magie à l’aide d’un bout de bâton. Est-ce que tu dirais à un aveugle de ne pas se bercer d’illusion s’il tente de vivre sa vie malgré son handicap et se montrer plus performant que ceux qui voient ? Est-ce que tu diras à un tétraplégique de ne pas tenter le JO pour ne pas se bercer d’illusion alors qu’ils sont arrivés à créer le leur pour montrer qu’ils sont capables de faire des performances que des valides sont incapable de faire ? Est-ce que la personne qui se berce d’illusions d’une vie où elle reste la victime de sa naissance sans jamais se battre pour prouver au monde qu’il a tord ce n’est pas toi au final ?

Ce n’est pas contre elle que tu es énervé, mais contre tous ceux qui lui ont fait croire à ses merdes qu’elle raconte.

– Que j’arrive ou non avoir le vaccin, ce n’est pas ça qui est important. Non, l’important c’est de tout faire pour leur montrer que toi aussi, comme moi ou tous ceux comme nous, peuvent aussi réussir, avoir un avenir. Que l’on ne doit rien au sorcier, mais à nous même ! Tu ne leur dois rien, pas même une certaine forme de chance. Non, tu le dois à une Cracmol qui elle c’est battu pour faire valoir nos droits. Est-ce que tu vas insulter son combat à elle pour notre cause en restant aussi passive ?

Tu veux que la rébellion vienne d’elle. Qu’elle comprenne son erreur. Qu’elle croit en eux tous ! Qu’elle aussi est ce vent de rébellion qui souffle dans son cœur !
Invité
Invité
avatar
Re: laides paroles | c. Tuathal Ven 10 Mai - 22:41



hey tocarde


Un garçon héroïque, mais qui parle, encore et encore, sans jamais s’arrêter. Ses paroles t’assaillent comme les vagues déferlant sur la plage. En bien moins agréable toutefois.


Il semble tout à fait motivé et c’est tout à son honneur, toutefois, toi tu ne l’es pas. Tu es encore toute secouée par ce que ces garçons viennent de te dire – pauvres cons – et tu as du mal à te concentrer sur ses paroles. Ton cerveau surchauffe vite ce soir. Il ne fait rien pour arranger ton cas. Tu fermes légèrement les yeux, soupirant le plus discrètement possible car il te fatigue.


Au fond, tu penses que tu vas bien dormir ce soir. Devrais-tu le remercier ?


Toutefois, tu ne sais pas si tu es contente d’avoir ce petit jeune homme dans ta maison. Il peut entrer comme il veut dans la salle commune – heureusement pas dans la chambre des filles sinon tu es sûre qu’il viendrait s’installer dans ton lit – et te poursuivre jusqu’à ce que tu te barricades dans tes quartiers privés.


Faut-il lui répondre ? Sans doute que oui même si tu n’as pas envie. Cependant, tu espères qu’il va vite comprendre que ça ne sert à rien de parler avec toi. Tu es crevée, tu aimerais entendre autre chose que sa voix. Comme le bruit de l’eau qui coule.


Tu vas prendre une douche après.


« Tu sais, c’est normal que certains pensent qu’on n’a rien à faire ici. Ils ont sans doute raison. »


Peut-être radotes-tu mais tu as déjà oublié ce que tu as déjà abordé avec lui. Ton cerveau est à moitié déconnecté.


« Ils ont la magie, ce qui est très cool. Et là ils voient arriver des Moldus – qui n’ont rien à faire dans le monde magique, hein – et des Cracmols. C’est plus une école de magie alors ! On nous apprend juste de la chimie améliorée – les potions – et quelques petits trucs. Mais on sera jamais à la hauteur à moins de trouver un moyen pour guérir de notre manque de magie. Mais fous-toi ça dans le crâne : ils te dégomment en dix secondes. Et inutile de faire de la boxe. »


Vous évoluez dans un monde totalement différent. Oh, bien sûr, tu es très contente de pouvoir étudier toi aussi, que des cours aient été aménagés pour vous et tout. Toutefois, vous n’êtes en rien supérieurs ni même les égaux des sorciers. Ce serait sot de l’affirmer.


Alors vous n’avez qu’à faire de votre mieux pour vous démarquer.


« Les hybrides sont différents. Ils peuvent utiliser la magie et en plus ont parfois des particularités cool – comme respirer sous l’eau. Je ne comprends pas pourquoi on leur fait du mal s’ils ont les capacités. »


Tu connais un hybride très gentil d’ailleurs que tu aimes beaucoup. Tu l’estimes énormément, le jalouses un peu. Et tu te battras bec et ongles si quelqu’un tente de l’attaquer.


« Je suis d’accord pour l’histoire des uniformes. Tout simplement car nous afficher en tant que Cracmols c’est nous exposer à la méchanceté et à la bêtise des gens. Gratuitement. Il est marqué sur notre front qu’on est des victimes en gros. C’est ça qui ne me plaît pas. »


Il ne se tait donc jamais ? Tu ne pensais pas un jour rencontrer quelqu’un d’aussi bavard pour ne pas dire insupportable. Tu le pousses un peu sur le canapé parce que tu juges qu’il prend beaucoup trop de place.


« Laisse-moi tranquille, s’il-te-plaît. »

Invité
Invité
avatar
Re: laides paroles | c. Tuathal Dim 12 Mai - 0:05


laides paroles | c. Tuathal Ee15a1d6287d38a7d01e910c75116d73

Laides paroles

Elle est un chaton sous la pluie grande pluie du monde. Une pauvre petite créature mignonne à qui ont a assuré que sa vie était déjà merveilleuse dans ce carton, qu’on aurait tout aussi bien la noyé à la naissance, mais comme ça avait été pas le cas, il fallait qu’elle soit heureuse qu’on l’abonne simplement à son sort.

Une mort lente et douloureuse sous l’œil indifférent des passants qui souhaite rentrer chez eux au plus vite alors que son carton se gorge d’eau, le froid prend ses entrailles et la faim lui tord le ventre. Tout le monde fait comme si c’était normal et elle-même croit que c’est normal.

Pauvre chaton, pauvre Azzura.

Elle boit leur merde, parce qu’on ne lui a jamais donné autre chose. Lui servir de l’espoir c’est trop pour elle. Son cœur n’est pas peut-être pas prêt à prendre le risque d’y croire. Le déni est parfois un manteau si doux dans lequel on s’enroule beaucoup trop facilement.

– Ohhhhh ! Chaton !

Quelque part tu es ému par sa faiblesse, de tout ce qui sort d’elle. C’est la conséquence d’une vie de discrimination, de quelque chose de tellement ancré que c’est devenu une évidence pour elle qui est victime. Plus un crime, mais un droit de l’agresseur. Se plaindre plus de la force des coups que contre le fait d’en prendre plein la tête. Elle n’évite plus, subit et quand on tente de la faire bouger du milieu de la cible ne comprends pas que ce n’est pas sa place.

Quelque part elle te fait un peu de la peine. Beaucoup même. Ce n’est pas contre elle que tu dois t’énerver, tu le sais bien. Non, les fautifs c’est les autres. Ceux qui ont laissé faire. Ceux qui ne lui sont pas venus en aide. Ceux qui ne lui ont pas prouvé qu’elle aussi était capable de chose énorme voir encore plus grande que les sorciers.

Tels un poulpe ou le monstre tactile à câlin que tu es, tu la prends dans tes bras sans jamais lui demander son avis. Un bras qui maintient ses épaules alors qu’avec ta main gauche tu lui caresses doucement les cheveux comme pour la rassurer. Un peu comme une mère tenterait de calmer un enfant après un cauchemar. En tout cas, c’est ainsi que tu calmais ceux de Sirius.

– On doit tout reprendre depuis le début avec toi, mais ce n’est pas ta faute. C’est eux qui ont tout gâché.

Oui, eux et leur haine contre les cracmols. Eux et leur pensée que vous êtes une erreur. Eux et seulement eux. Tu ressers ta prise sur elle, qu’elle le souhaite ou non tu as maintenant décidé de mettre un coup de pied dans sa vie et en faire une battante. Une reine et plus une proie. Il y a une longue route à faire.

– Tu mérites d’être dans ce monde et d’être traité comme tout le monde. Tu le mérites juste. Ce n’est pas une chance. Je vais t’apprendre.

Et le grain de folie en toi grandit Tuathal, mais tu t’en fiches parce que c’est lui qui te permet d’être toujours la tête haute et le sourire aux lèvres quoiqu’il arrive.
Contenu sponsorisé
Re: laides paroles | c. Tuathal

laides paroles | c. Tuathal
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Délicieuses paroles murmurées •• Earl ♥
» rip | Amy & Tuathal
» Ralentissement Oisin // Tuathal
» [EVENT #8] Tuathal & Leif (première partie)
» Mon rêve ma chérie, c'est de me perdre dans tes yeux bleus // Tuathal

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dabberblimp ::  :: Archives magiques :: RP abandonnés / des invités-
Sauter vers: