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Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey

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Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Dim 2 Juin - 23:11

Une famille humaine et unie. Ma mère, souriante et bien entourée, n’ayant pas perdu sa famille et ses amis par ma faute ou par celle de mon père. Et lui alors ? Techniquement, s’il n’était jamais devenu vampire, il serait mort quelques siècles avant de rencontrer ma mère. Existerais-je seulement ? Peut-être aurais-je eu un autre père. Pas moyen de le savoir, mais tu sembles te lancer dans des réflexions similaires aux miennes. Peut-être que, dans un univers alternatif, je vis la vie entrevue dans le reflet offert par ce fameux miroir. Tu pousses même la chose plus loin, mentionne que j’ai peut-être, dans un autre scénario encore, deux parents vampires. Ma mère, transformée en créature de la nuit ? Je suppose que, maintenant que tu le dis à haute voix, cette possibilité ne me semble pas si folle que ça. Si elle le lui avait demandé, est-ce que mon père lui aurait accordé pareil souhait ? Ou peut-être même qu’il le lui avait proposé et que c’était elle qui avait refusé ? Aucun moyen de le savoir sans aller poser la question directement à ma mère. Donc bon, pour l’heure c’est un fil de pensée légèrement stérile. Avec des si on va jusqu’à Paris et, après les événements d’aujourd’hui, je ne compte pas retourner en France avant un bon moment. J’y vais donc d’une réponse évasive, prêt à parler d’autre chose sans pour autant chercher à te reprocher ton imagination.

« Peut-être bien. »

On ne le saura jamais. Toujours est-il que ta couette, elle aussi, trouve le chemin de ton sac et c’est tant mieux. Tu pourras au moins être confortable et te réfugier dessous si la température du salon commun ne t’es pas confortable. L’idéal aurait été que je puisse emporter ma propre couverture et mon propre oreiller, mais vu les circonstances je me vois mal aller les chercher. Mais bon, tant pis, je ferai sans. Pour une nuit, ce n’est pas la fin du monde. Surtout si on parvient à faire nuit blanche. Je t’offre d’ailleurs de porter ton sac, m’inquiétant de son poids, mais tu sembles bien gérer.

« Allons-y. »

On a du chemin à faire, après tout. Le salon commun est au premier, ce qui est plutôt loin de notre point de départ : la tour de Serdaigle. Ironiquement, c’est loin d’être ma première sortie nocturne. Je ne compte plus les fois, au fil des ans, où j’ai accompagné Gus pour lui servir d’outil de repérage de préfets. Comme quoi mon ouïe affutée à ses usages. Ceci dit je ne pense pas qu’il me sera nécessaire de tendre l’oreille ce soir. Vu les circonstances, les préfets sont sans doute occupés ailleurs. Je sais en tout cas que, si j’étais un préfet, je serais aux côtés des élèves plus jeunes pour les rassurer et les aider à entrer en contact avec leurs proches et leur famille. Mais bon, je ne suis pas un préfet.

Le contraste entre la salle commune des bleus et les couloirs est frappant. Une fois hors du dortoir, l’atmosphère retrouve un certain calme, un silence presque paisible. Serein. On pourrait jurer, en ne se basant qu’aux limites de ce que nous pouvions observer directement, qu’il ne s’était rien passé d’anormal aujourd’hui. C’est presque relaxant, apaisant. Quoi que ta présence à mes côtés y est sans doute pour quelque chose également. Ta compagnie me fait du bien. Mes craintes sont atténuées, ma solitude tempérée. Peut-être que, grâce à toi, il sera encore possible de tirer quelque chose de positif de cette journée catastrophique. Peut-être pourrons-nous, au minimum, commencer à refermer nos plaies et à réaliser que ça va. On est encore entiers, on a survécu. Plus de peur que de mal. Peut-être que nous arriverons à oublier que demain matin le soleil se lèvera et qu’il faudra de nouveau faire face à toute cette situation sans pouvoir détourner le regard. Mais ça, c’est demain. Là, tout de suite, on vient d’arriver au salon commun.

Pour une fois, l’endroit est désert et, du même coup, il m’apparait beaucoup plus accueillant. C’est une pièce chaleureuse, emplie de fauteuils et de canapés. Je repère le flipper qui semble plutôt bien conservé. Je me demande s’il est beaucoup utilisé et, surtout, s’il fonctionne à la monnaie sorcière ou moldue. S’il faut payer pour jouer. N’ayant jamais essayé, le mystère est pour moi entier. Puis il y a aussi le téléviseur et je devine la forme d’une console de jeu dans la pénombre. On a vraiment tout ce dont on a besoin. Le seul truc qui manque c’est à manger. Ou à boire. Comme tout porte à croire que nous ne serons pas dérangés, je me permets d’allumer l’une des lampes pour nous offrir un éclairage faible, mais bien présent. Voilà qui est mieux.

« Alors, tu veux commencer par quelque chose en particulier ? On a le salon rien que pour nous. »
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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Lun 3 Juin - 22:10

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Si on m’avait dit qu’un jour je me faufilerai dans les couloirs de Poudlard après l’extinction des feux pour aller dormir dans le salon commun accompagné d’Ethan Stoker, je ne l’aurai pas cru. Si j’avais un regret c’est que l’expédition n’avait  pas ce goût de l’aventure et du danger enfantin comme ça pouvait l’être avec Beckett. Le silence enveloppe nos pas, nos nerfs brûlés mis à rude épreuve par cette journée apocalyptique. Les sens sont aux aguets, mes doigts serrés autour de mon déluminateur - un peu trop fort. Ce silence pèse plus que tous les mots. A quoi est-ce que tu penses, Ethan ? Est-ce que tu penses à Gus ?  A comment il doit dormir ce soir ou au contraire, est-ce que tu essaies de l’exclure de tes pensées ? Est-ce que tu penses à Dorothy, à l’infirmerie au désastre que ça aurait pu être ? Est-ce que tu penses aux élèves de Beauxbâtons et comment eux, ils dormiront cette nuit ? Dans les escaliers nous passons le morceau d’escalier où j’ai eu ma conversation avec Beckett tout à l’heure. Ce moment doux-amer...Est-ce qu’on pouvait vraiment retrouver une forme d’amitié tous les deux ? Je l’espérais. Mais ce soir, le pas de mes chaussures plus très blanches avancent en rythme avec celles d’Ethan, plus celles de Beckett.

Je referme la porte du salon commun avec un soin tout particulier pour éviter de faire du bruit. Ce lieu d’ordinaire si bruyant et animé revêtait une toute autre forme, diffusait une autre ambiance. Le silence qui y règne est synonyme de secret et de mystère. Sous le manteau de la nuit, dans le silence, mêmes les lieux les plus animés peuvent paraître étrangers. Eux aussi changent de vie lorsque la nuit arrive. Le bout de ma baguette levée souffle une incantation, dessinant des arabesques dans l’air.

Assurdiato



Voilà qui devrait nous aider à ne pas être découverts. J’avance à petits pas et dépose mon sac sur l’un des fauteuils vides. Qu’est-ce qui serait le plus sage ? De préparer le côté nocturne directement ? Peut-être pas. Au moins si on se faisait pincer, on pourrait prétendre qu’on voulait juste se changer les idées ….moins crédible lorsqu’on est installé avec sa couette et son oreiller.

Je ne sais pas, tu as une préférence ?  



Je range une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je crois qu’on a tous les deux besoins de se distraire et si Ethan n’est pas déterminé à entamer les hostilités et bien….Ma curiosité me pousse devant le flipper. Il a l’air un peu bancal, carrément vieux avec ses lumières qui clignotent et ses dessins aux couleurs d'un néon criard. Sa présence me repousse dans le passé. Aller au pub les dimanches après-midi avec mon grand-père qui me racontait qu’il adorait jouer à ça dans sa jeunesse. Et dans ma tête je l’imaginais, un peu plus jeune, jeans et veste en cuir marron - avec des reflets châtains dans les cheveux au lieu de gris. J’examine donc avec beaucoup de curiosité l’engin venu d’un autre monde. La fente pour y insérer des pièces a été griffée et bloquée. De toute évidence un enchantement ou un peu de mécanique basique permet à l’appareil de fonctionner. Mais comment ?

Tu sais comment ça fonctionne ?



Penché sur l’appareil, je continue de l’examiner Je regarde sur les côtés, passe une main sur le métal  et sur les commandes qui agitent les flippers mais comment lancer la balle ? C’est alors que j’examine une autre protubérance. Même si ça tremblote et semble avoir du jeu, il est impossible de pousser cet étrange bouton. Je fronce les sourcils, intrigué. Mais comment se servir de ce fichu ancêtre. Je tire et m’exclame :

Ah !  



En réalité je viens de tirer sur un ressort qui propulse la bille en métal vers le haut et donc sur le plateau de jeu. Le petit bolide commence déjà à retomber et je me dépêche de presser frénétiquement sur les boutons pour agiter les flippers. La bille se fracasse sur les bumpers.

Il faut la faire entrer tout en haut c’est ça ? Okay, c’est parti.



Les mains plantées sur les touches, le dos qui s’arquent de plus en plus, je fais de mon mieux pour maintenir la bille vers le haut. C’est parfois difficile, voire même délicat. Prédire ses mouvements n’est pas aussi facile qu’il n’y paraît, ni même calculer correctement la trajectoire. Inconsciemment, je me mords la lèvre inférieure dans les moments les plus dangereux. Si je time bien mon coup je pourrais peut-être….Mais non, une demise-seconde de trop ( c’est la faute de cette cochonnerie d’appareil et de ses délais) et la bille traverse les flippers pour retomber diffusant une mélodie électrique de défaite tirée du siècle dernier et  qui me paraît assourdissante assourdissante dans l’absence de bruit ambiant.

Je m’écarte et  laisse ma place à Ethan.

Ah mince….Tu veux essayer ?



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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Mar 4 Juin - 18:06


« Pas vraiment, j’avoue. »

Être ici me suffit largement, je n’ai pas nécessairement de préférence concernant ce que l’on va faire à présent. C’est la partie à laquelle je n’ai pas pensé, celle qui est imprévue. Et je ne suis pas le plus qualifié lorsqu’il est question d’impulsivité et d’improvisation. Même que c’est tout le contraire. J’ai des années de pratique dans l’art de rester calme, de ne pas faire de bêtises et de ne pas prendre de risques inutiles, de peur d’en faire courir à d’autres. Tu es donc celui qui prend la première décision, nous rapprochant du fameux flipper. Très flashy comme appareil. Est-ce que je sais comment ça fonctionne ?

« Non, mais ça ne doit pas être très compliqué. »


J’ai beau dire ça, mais je ne comprends pas trop ce que je regarde. Le plateau de jeu est plein d’indications, de lumières et de possibilités. J’ai aucune idée de ce qu’il faut faire pour gagner des points. Et, pendant que je m’attarde à essayer de comprendre les règles du jeu, tu as trouvé comment lancer la balle. Faut-il la faire entrer tout en haut ?

« On dirait bien. »

Et c’est parti. Placé sur le côté de l’imposante attraction sans doute plus vieille que nous, je suis la sphère argentée du regard. Je tente d’en jauger les réactions, la vitesse, d’estimer son poids et la pente de la machine. Comme je n’ai pas à me soucier des flippers en plus, c’est plus facile d’observer tout ça avec recul, même si du coup je ne peux pas y aller de mes propres expérimentations, pour l’instant. Puis, je remarque autre chose qui happe mon attention. Le reflet de Bertram, dans la vitre. Ton reflet. C’est vers toi que se dirigent mes iris bleutés, adoucis comme toujours par cette douceur qui n’existe que pour toi. Si concentré. Cette façon que tu as de te mordre la lèvre, j’ignore pourquoi, mais ça me donne toutes sortes de pensées, d’envies. J’aime te voir comme ça. Pleinement dévoué à une tâche, investi et déterminé. J’en oublie le pinball, rappelé à l’ordre seulement par la tonitruante fanfare de la défaite qui me fait pratiquement sursauter. Pas de chance. Je détourne les yeux, assez vite je l’espère pour ne pas avoir été pris en flagrant délit. Est-ce que je veux essayer ?

« Bien sûr. Avec de la chance on arrivera peut-être même à inscrire un nom sur le tableau. »

Trop optimiste ? Probablement, mais autant se lancer avec espoir. Je teste les flippers dans le vide quelques fois, pour les apprivoiser, avant de finalement lancer la bille. Pour reprendre tes mots : c’est parti. À mon tour de me retrouver pleinement concentré dans ce que je fais. Je suis curieux de comprendre comme tout ceci fonctionne et les trucs que je peux faire dans ce jeu. Après tout s’il n’était que question de faire passer la bille dans la rampe du haut, ce serait trop simple. Il doit bien y avoir quelque chose de plus à comprendre et à faire, sinon il n’y aurait pas toutes ces indications, ces petits panneaux et tout ce qui s’en suit. Suffit de tester et de faire des essais en comptant sur la chance du débutant pour me guider vers la réussite. Et… la boule se heurte à un obstacle et un voyant lumineux éclaire, sur la planche de jeu, la mention : 2X. Je crois que je tiens quelque chose ! Mais, déconcentré par cette observation, je rate le retour de la bille. Merde ! Je touchais au but.

« Je crois que j’ai découvert quelque chose ! Je peux réessayer ? »

Tu ne te fais pas prier et c’est avec tes encouragements que je remets la bille en jeu. Maintenant que je l’ai fait une fois, récupérer mon multiplicateur ne devrait pas être très très compliqué. Ce n’est sans doute pas grand-chose comparé à ce qui peut être fait, mais je pense que c’est un très très bon début. Après plusieurs essais ratés, et tes conseils avisés, j’arrive enfin à rallumer le voyant lumineux. Génial ! Le sourire aux lèvres, je connais ma prochaine destination. Ça risque d’être un peu difficile, mais il suffit de bien calculer la trajectoire et de ne pas s’emporter. Calme et maîtrise de soi, pas de panique. Je crois que c’est quelque chose que je sais plutôt bien faire. Preuve étant que, à mon grand bonheur, la bille fini par entrer dans la rampe, traversant tout le haut de la planche de jeu alors que je lâche une exclamation de victoire. Je ne commets qu’une seule erreur : mes mains quittent les boutons des flippers alors que je me tourne vers toi, aussi enthousiaste qu’un gamin.

« Je l’ai eu ! Je l’ai eu ! T’as vu ? »

Si tu ne l’as pas vu, je suis à peu près certain que tu l’as entendu. Tout comme l’école en entier, probablement. Merlin que cet engin est bruyant, ça me ferait presque mal aux tympans. Surtout que la machine infernale n’a pas terminé son boucan. Évidemment la bille roule de nouveau vers le bas et je ne suis pas assez rapide pour retourner à mon poste et la rattraper avant qu’elle ne tombe dans le trou. C’est dommage ça, en plus de me valoir le jingle de la défaite, mais je suis déjà bien satisfait de ma performance.

« Tu veux rejouer ? Quoi que c’est peut-être un peu bruyant… »
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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Mer 5 Juin - 21:27

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Ma tentative se solde par un échec, certes, mais quel plaisir dans le découverte ! Essayer de comprendre, de déterminer les conditions de réussite et tenter de les exécuter...Le procédé était presque aussi réjouissant qu’une victoire - cerise sur le gâteau. Mais la victoire ne m’était pas destinée, je cède donc ma place à Ethan qui m’observait, ombre d’un mètre quatre-vingt trois derrière moi.

C’est à mon tour de l’observer se voûter sur le caisson bariolé et clignotant. Ca serait tellement facile de poser ma main sur son épaule, de la descendre doucement le long de son dos et d’élire domicile dans le creux de ses reins. Peut-être même de la faire glisser jusqu’à sa hanche et de m’approcher doucement de lui. Est-ce qu’il aimerait ça ? Je sais que c’est mal - enfin...que c’est peut-être rapide mais...je ne sais pas. De nous deux c’est sûrement lui qui a le plus besoin d’être rassuré. Et puis avec sa réaction la dernière fois que nous avons été vraiment proches, je préférerais éviter de remettre dans l’embarras. Mais où était la limite ? Quelque part je ne voulais pas le brusquer, d’un être je craignais d’être trop amical.

En attendant autant se concentrer sur la bille argentée qui rebondissait en va-et-vient contre les bumpers colorés de mauvais goût. Après un essai un peu court je l’autorise à poursuivre d’un hochement de tête.

Bien sûr, fais-toi plaisir !



Ethan tenait quelque chose et de mon côté, je l’encourage, laissant tomber le masque pour m’autoriser quelques grimaces lors des moments tendus et prodiguer une pluie de conseils et d’encouragements. C’est que ça pouvait être aussi fun de regarder quelqu’un d’autre jouer !

Attention … un peu plus à droite.Allez….Oh ! Bien joué !



La bille rentre à son poste  et ding ding ding ! Ca sonne presque aussi fort qu’une machine à sous dans un casino moldu. Vous imaginez un endroit avec 5 de ces trucs dedans ? Il n’y avait pas moyen de s’entendre parler ! Ethan se tourne vers moi avec le regard d’un gamin qui vient de réussir une pirouette. Un sourire au coin des lèvres je me contente de répliquer avec une pointe de fierté :

Ouais j’ai vu ça !  



C’est un peu idiot la façon dont on peut s’enflammer pour des jeux moldus idiots. Lui comme moi. Je lui aurai bien offert un baiser sous prétexte de le récompenser pour sa réussite mais de qui je me moque ? J’ai juste envie de l’embrasser tout court. Mais je suis pas sûr que ce soit ce qu’il veut là tout de suite. Et puis si ce boucan attirait quelqu’un...Je désigne le téléviseur posé un peu plus loin dans la pièce.

Ouais on ferait mieux de se rediriger vers la console, au moins on peut régler le volume de la télé.



Au passage j’emporte mon sac avant de poser mes fesses sur le canapés qui en a vu des milliers. Etonnamment il est encore assez confortable...enfin, après avoir chassé les miettes de friandises qui traînaient ici et là. Je balaie la pièce du regard, ce n’est pas comme s’il y avait d’autres options...Et d’ailleurs où est-ce qu’on allait dormir tous les deux ? Dans le pire des cas je pouvais toujours multiplier couettes et coussin pour former une tente et un matelas de fortune mais ça prendrait un peu de temps. Tous les deux installés sur ce canapé, dans cette pièce d’ordinaire si animée je commence seulement à réaliser qu’on est seuls tous les deux. Pas dans un dortoir où une salle commune ou n’importe qui pouvait entrer. Seuls. Tous les deux. Sur un canapé.

Je me lève promptement pour mettre fin à ce moment de tension qui ne semblait affecter que moi pour me mettre à genoux devant l’appareil, l’allumer et commencer à parcourir les quelques titres disponibles.

Alors qu’est-ce qu’on a là ? Des trucs où on pourrait jouer à deux ça serait bien….Alors on a un jeu de course…. un jeu de combat, un jeu d’horreur- non c’est solo ça- un jeu de plateforme...    



Le curseur de la manette passe de l’un à l’autre sans parvenir à me décider. Je me tourne alors vers Ethan pour le rejoindre, poser la manette et commencer à enlever mes chaussures.

Qu’est-ce que tu préfères ? A quel genre de jeu tu joues généralement ?



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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Jeu 6 Juin - 1:38


Pour une première partie de pinball, je trouve qu’on ne s’est pas trop mal débrouillés. Car oui, c’était un travail d’équipe ou, à tout le moins, c’est ce que j’estimais. Tes conseils m’avaient été précieux et le fait de pouvoir partager ce moment visiblement anodin n’avait fait que le rendre meilleur. Si je suis content d’avoir réussi à faire passer la bille dans la rampe, ma joie se transforme lorsque je me tourne vers toi et remarque ton sourire. Ma propre expression se tempère, s’adoucit. Peut-être est-ce quelque chose dans le ton de ta voix, ou alors peut-être est-ce dans ton regard, mais tu me sembles si charmant. Si attachant. Malgré moi, mon regard dévie vers tes lèvres alors que je te demande si tu veux rejouer. Peut-être pourrais-je de nouveau t’observer à la dérobée et, à mon tour, te prodiguer des conseils avisés. Mais, responsable, tu admets que le niveau sonore de notre activité pourrait poser problème et que, par conséquent, il serait plus prudent de nous diriger vers la console. J’acquiesce donc en détournant les yeux, presque gêné par l’attirance que je ressens pour toi.

Le canapé n’est, selon moi, pas aussi confortable que ceux de chez moi, mais ça fait l’affaire. Même que, à présent que nous y sommes assis et que j’ai fait le parallèle, il est difficile de ne pas repenser à cette fameuse soirée. De retour au bercail, j’avais eu le cran de m’asseoir à tes côtés et, fatigué et éméché, tu avais allongé tes jambes jusqu’à moi. Avant que la question de Gus sur le roulage de pelle de nous rappelle à l’ordre. S’il avait su. Sans doute nous aurait-il engueulés sans hésiter. Et maintenant, s’il savait où je suis, serait-il toujours aussi énervé ? Aurais-je droit à encore plus de sel ? Sauf que le Poufsouffle n’est pas ici. Nous sommes seuls et, après aujourd’hui, nous méritons bien un moment de repos sans prise de tête. Il est d’ailleurs temps d’allumer la console et de voir ce qui est à notre disposition. Curieux, j’appuie les coudes contre mes cuisses pour me rapprocher de l’écran, plutôt que de coller le dos au dossier.

« C’est surprenant, je ne pensais pas qu’il y aurait autant de choix. »

Je ne pensais pas que, dans une école de sorcellerie, on aurait choisi d’investir dans un si vaste catalogue de jeux. Enfin, il n’y en a sans doute pas tant que ça, mais assez pour me surprendre en tout cas. Qu’est-ce que je préfère et à quels types de jeux ais-je l’habitude de jouer ? Ma droite se passe contre ma nuque alors que je m’assis plus droitement.

« Guitar Hero ? Sinon je me défends plutôt bien à Crash Team Racing, ma mère adorait ce jeu donc j’ai pas eu le choix d’apprendre pour qu’elle arrête de me démolir. Et euhm… des trucs clichés je dirais. Zelda ou des vieux jeux de plateforme comme Mario ou dans le style de… Castlevania. »

J’ai baissé la voix, et les yeux, en nommant le dernier. Je rajouterais bien Megaman et Metroid à la liste, mais je pense qu’on a comprit le principe. Si on devait me demander, je me considérerais surtout du genre casual. Je suis loin d’être un geek ou un pro-gamer. Ça aurait pu être pire remarque, j’aurais pu me retrouver dans la team Xbox avec les shooting game et ces autres trucs auxquels je n’ai jamais vraiment adhéré. Je suppose que les fps c’est pas pour moi, même si un jour j’aimerais bien essayer le paintball, ça a l’air marrant ça. Enfin bref, ça ne nous aide pas à faire un choix, n’est-ce pas ?

« Sinon j’aime bien les trucs en coop, surtout quand ça concerne les puzzle games, mais si t’as envie d’un peu de compétition ça me va aussi. Ouais bon je sais c’est plutôt vague au fond tout ça. »

C’est dans mes cheveux que passent mes doigts cette fois. Je soupire aussi, fatigué, mais pas au point de ne plus être capable de lever mon regard tombant vers toi. Ce n’est pas vraiment le sujet de la conversation, peut-être n’est-ce même pas l’ambiance, mais j’ai du mal à m’empêcher de détailler tes traits. D’être soulagé par ta présence, ta compagnie. Malgré les 11.3 cm qui nous séparent, il est bon d’être ici avec toi. C’est dans ma nature d’être honnête et, surtout, de dire ces choses-là.

« Pour être honnête je serais même prêt à jouer au tic-tac-toe, tant qu’on y joue ensemble. Je suis juste content d’être ici avec toi, tous les deux en bonne santé sur un canapé confortable. Merci de m’avoir accompagné jusqu’ici, Bertram. »

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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Dim 9 Juin - 11:28

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Sur ce vieil écran, la console rétro de mon avance arbore les mêmes couleurs vive, ce même bleu profond où se promène des vagues scintillantes. Et Ethan a raison, il y en a du choix. Je presse sur les boutons de la manette usée par des années d’utilisations intensives ( entre ou même pendant les cours pour certains), la sélection de jeux vidéos s’est étoffée avec les années. Des jeux de coopération, de compétition, solo…. Guitar hero alors ? Il m’est facile de l’imaginer en train de tapoter les touches à une vitesse impressionnante en mode air guitar sur certains de ses morceaux préférés. Rejouer à sa façon les classiques du rock de ces groupes mythiques qu’il portait en imprimé sur sa poitrine dès qu’il en avait l’occasion.A l’exception de ce jeu de course en coopération auquel il jouait avec sa mère, rien de bien surprenant donc. Les Zelda sont classique en terme de résolution de problèmes je les apprécie aussi et Castlevania ? C’était pas un jeu avec des vampires ? Ca m’arrache un petit sourire mais je me passe de commentaire. Mes doigts impatients  continuent de presser les flèches, de passer d’une vignette à l’autre .

J’ai pas vraiment l’habitude de jouer à deux...  



J’avais eu l’occasion avec Beckett mais sinon...mes partenaires de jeu se limitaient à...Bertram Godfrey. Je sens son regard sur moi et mon attention quitte l’écran pour retomber vers lui. Il a l’air fatigué. Il a l’air un peu triste mais c’est peut-être juste son regard tombant qui fait ça. Après tout on a tous les deux eu une journée aussi éprouvante que celle que nous avions passé. Peut-être que je m’y prenais mal. Il me dit que tout ce qui l’importe c’est d’être avec moi. Et ça devrait me faire sourire, n’est-ce pas ? Ca devrait me rendre heureux. Et quelque part je le suis mais...j’ai l’impression que quelque chose ne va pas. Ca ne devrait pas être suffisant pour le rendre heureux. Ca ne peut pas.  Je pose la manette sur mes genoux. Peut-être que c’est le bon moment pour s’arrêter et prendre 5 minutes. Ma main gauche vient se poser sur la sienne brièvement, sans insister.

Est-ce que t’as envie de jouer ? Parce que sinon on peut faire autre chose, on peut ….s’installer, parler, je ne sais pas. Ce que tu veux, vraiment.



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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Dim 9 Juin - 13:20


Et oui, Castlevania. Un jeu où on tue des vampires. Je ne comptais plus les heures que j’avais passées dessus, à une autre époque. Il doit bien y avoir des années que je n’y ai plus touché. Comment l’avais-je découvert ? On aurait pu s’attendre à ce que ma mère m’ait acheté ce jeu dans un moment impulsif de colère envers celui qui l’avait abandonnée seule avec un petit garçon de six ans, mais on ne pouvait, bizarrement, pas faire plus loin de la vérité. C’est en effet mon père lui-même qui, sans doute doté d’un sens de l’humour particulièrement douteux, adorait cette série. Enfin, quoi que j’arrivais à le soupçonner d’aimer tout ce qui concernait les vampires, de près ou de loin. S’il était narcissique ? C’est l’impression que j’en avais retenu. Même sa chanson préférée, Sympathy for the Devil, semblait cadrer. Et c’est tout ce sur quoi je pouvais me baser. J’étais jeune lorsqu’il était parti et ne gardait de lui que des souvenirs fugaces. Dans les années qui avaient précédées Poudlard, j’avais développé une certaine fascination pour tout ce qui restait du passage de mon paternel dans la maison familiale. Ses vieux albums rock et, évidemment, la console avec Castlevania. C’est via ses centres d’intérêts que j’avais connu mon père, un héritage peut-être atypique duquel je n’avais dès lors plus jamais vraiment réussi à me détacher.

Lorsque Bertram me mentionne avoir surtout l’habitude de jouer seul, je ne peux que comprendre. Enfin, quand j’étais chanceux ma mère acceptait de faire une partie avec moi, mais sinon dans mon enfance on ne se bousculait pas pour passer du temps en ma compagnie. Et les rares gamins qui auraient bien voulu le faire en étaient généralement empêchés par leurs parents. Mon premier ami avait été… Argus. Je sens mon cœur se serrer. Sans doute vaudrait-il mieux m’arrêter là plutôt que de poursuivre le fil de mes pensées. Ça ne peut pas bien finir tout ça. Retournons plutôt au choix du jeu, de ce qui va nous occuper tous les deux dans notre avenir immédiat. Rien ne me saute particulièrement aux yeux ou ne m’attire plus que le reste et c’est plus qu’évident dans ma réponse super vague qui n’aide en rien. Je vais même une étape plus loin et laisse échapper ma pensée réelle : tant que je suis avec Bertram, là tout de suite je me fous bien du jeu auquel on va jouer. Sa présence, sa compagnie, c’est vraiment le seul truc que je recherche. Sauf que, du coup, je suis très facilement grillé. Je me suis vendu tout seul au fond. Sa main se dépose sur la mienne et ma réponse ne se fait pas attendre.

« Mais bien sûr que j’ai envie de jouer. »


À quoi ? Aucune idée. Est-ce que j’ai vraiment envie de jouer ? Mon regard gris-bleu s’attarde sur le Serdaigle, sur ses traits, effleure ses lèvres avant de remonter à ses yeux. D’accord, je suis horrible pour ces trucs. Au fond c’est lui qui a raison, n’est-ce pas ? Jouer à la console c’est pas nécessairement ce dont j’ai le plus envie là tout de suite. Je soupire et ma main libre va trouver ma nuque, un peu honteusement. Je ne peux quand même pas lui dire que j’ai envie de le serrer dans mes bras, de fermer les yeux et de profiter de son odeur, de sa présence. Peut-être même lui voler quelques baisers, me reposer en sachant que je suis en sécurité, que je suis à ma place et que je ne suis pas seul. Que j’aime et que je suis aimé. Sauf que j’ignore si j’en ai le droit. Moins que des amants, plus que des amis. Mais, là encore, n’était-il pas celui qui avait dit ne pas avoir envie d’attendre au quinze ? Et si c’était juste sur le coup, mais qu’il ne le pensait pas vraiment une fois calmé ? Puis faire une nuit blanche dans un endroit insolite figurait sur sa bucket list. Un bon ami ne l’empêcherait pas de réaliser son objectif et n’aurait aucun scrupule à jouer avec lui à la console jusqu’au petit matin sans arrières pensées. Mais est-ce ce que je veux être pour Bertram ? Un bon ami ? Avec ce conflit intérieur, j’ai malgré moi invoqué mon fameux regard de chiot battu. Je ne sais même plus quoi dire, ce que je peux faire. Tant pis. Carpe Diem comme ils disent. Ou, plutôt, yolo.

« Je t’avoue que je serais très heureux de simplement pouvoir me réfugier dans tes bras et oublier aujourd’hui. Mais je veux pas forcer et… je sais pas trop si on en est là ou pas alors. Street Fighter ou Little Big Planet ? »
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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Dim 9 Juin - 20:35

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Est-ce qu’il s’agissait d’une sorte d’aveu de ma part ? J’ai pas l’habitude de jouer à deux...Pas avec ma mère, pas avec mes grands-parents. A peine avec les quelques amis que j’avais, on va dire que c’était pas mon passe-temps principal. Même si...j’en avais passé des heures devant l’écran à tuer le temps pendant les grandes vacances. Mais uniquement des jeux solos. D’abord des jeux plus...éducatifs ou culturels quand ma mère prêtait encore attention à ce qui se trouvait sur le disque dur. Et puis ensuite des jeux un peu plus violent et un peu plus populaire que j’achetais en ligne avec de l’argent de poche moldu. Au final, elle ne s’occupait plus tellement de ce que je faisais pour m’occuper. Tant que je m’occupais.

Quoiqu’il en soit c’est d’Ethan qu’il s’agit. Est-ce que je l’avais poussé à faire quelque chose dont il n’avait pas envie ? Ca lui ressemblait bien d’accepter de faire quelque chose rien que pour moi. Mais bien sûr que j’ai envie de jouer. Pour l’enthousiasme débordant, on repassera mais au moins ça me rassure. Il est juste aussi indécis que moi, en réalité. Je lui adresse un sourire, un simple :

Okay.



-prononcé d’une voix douce avant de récupérer ma main pour la reposer sur ma manette. Honnêtement on pouvait faire autre chose, je n’étais pas fixé sur l’idée. Sa façon dont son regard se balade sur mon visage m’indiquerait plutôt l’inverse. Mais je préfère le croire sur parole, reprenant mes tergiversations intérieure sur le meilleur jeu à choisir, le regard fixé sur l’écran. Jusqu’à ce qu’il se corrige. Qu’il m’avoue qu’il préférerait me serrer dans ses bras mais qu’il ne souhaite pas se forcer. Je fixe l’écran, interdit. Pourquoi est-ce que ça sonne encore….discutable dans ma tête ? Je pourrais faire ça. Je pourrais...lâcher la manette, me tourner vers lui et me jeter simplement dans ses bras. Le renverser même. Le rassurer, le consoler, l’apaiser tout ce qu’il veut. Mais je ne veux pas te forcer et je ne sais pas trop si on en est là ou pas alors….. Je baisse légèrement la tête. Alors on était tous les deux sur la réserve, tous les deux un peu indécis et maladroits. C’est le genre de sujet qui demanderait beaucoup de courage et surtout une longue conversation. Si seulement il nous restait encore de l’énergie pour ça ! Ethan a fait son choix, il chasse le sujet aussi rapidement qu’il l’a abordé. Au moins maintenant, je sais ce qu’il ressent. Et je sais qu’il n’a pas particulièrement envie d’en parler maintenant. Street Fighter ou Little Big Planet, hein ? Je retrousse les lèvres avant de délivrer mon jugement avec désinvolture.

Little Big Planet, c’est trop chiant ! Je vais m’endormir. Collons nous quelques baffes ! C’est partiiii !  



C’est peut-être la seule occasion qu’on aura pour s’affronter sans que l’un d’entre nous ait un incroyable avantage.Quoique...même virtuellement c’était discutable. Ethan était plus rapide et devait avoir de meilleurs réflexes. Je sélectionne donc le jeu de combat, choisis l’option deux joueurs ce qui nous emmène directement à l’écran de sélection de personnages. Et oh boy, quelle sélection ! Honnêtement tout est kitsch haut et couleur.

Waw… c’est….



Mon curseur passe sur les personnages pour montrer leur modèle 3D. Il y a une observation qui saute directement aux yeux.

... ça fait beaucoup de seins. Et de cuisses. Et d’abdos. Qui vais-je choisir …?



Mais oui, sur qui je vais bientôt jeter mon dévolu dans ce catalogue hors du commun ? Il y en a bien un qui pique ma curiosité. Cheveux blonds, bien rangés, un costume cravate bien propre sur lui et une carrure impressionnante et des yeux un peu tombants.

Lui ! Je vais jouer Ethan blond !



J’éclate d’un léger rire avant de devoir défendre mon choix.

Mais si il te ressemble ! Les yeux tombants, la carrure d’un 35 tonnes… Il suffirait de remplacer son costume par une blouse de médicomage et c’est toi tout craché ! ….Regarde...Ahahah ! Quand il respire on a l’impression qu’il va craquer sa chemise c’est absolument ridicule !



Et ça me fait bien ricaner, je dois l’admettre.

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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Sam 15 Juin - 11:42


Little Big Planet c’est trop chiant ? Je dois me contenir pour ne pas lui lancer un regard de bébé chien aux rêves brisés. Mais c’est très bien comme jeu d’abord ! Enfin, pas l’idéal pour rester éveillé j’en conviens, mais j’ai beaucoup de beaux souvenirs dessus avec mon sackboy déguisé en Dracula, pratiquement un héritage familial. Pour l’heure, c’est toutefois vers Street Fighter que le choix se porte. Je le connais pas des masses celui-là. À la maison c’était plutôt Smash et Soul Calibur, avec un peu de Mortal Kombat ici et là. Mais hey, il n’est jamais trop tard pour apprendre et, comme dit Bertram, pour se foutre quelques baffes virtuelles. Je me retiens d’ailleurs de lancer un : tu t’y es pris 1000 ans trop tôt pour m’affronter ! Parce que ce serait sans doute trop cliché, quoi que vu l’ambiance du jeu ça passerait peut-être en vrai. C’est d’ailleurs le Serdaigle qui y va le premier d’une observation difficile à nier.

« Yep, that’s a lot of body parts. »

Moi-même j’ignore qui prendre. Ce n’est pas comme si je manquais de choix, mais c’est peut-être le problème. Tant de personnages, tous si divers et variés, qu’au fond j’ai l’impression de ne pas avoir de choix. Ce sera un coup de gamble, un jet de dés en espérant tomber sur un personnage au gameplay qui me convienne. Même que je suis si lent à me décider que je suis devancé. Le verdict tombe du côté de mon adversaire : Ethan blond ! Wait, what ?

« Mais non mais c’est pas… »


Il ne me ressemble pas taaaant que ça, si ? Je suis sceptique, mais le Serdaigle est convaincu. D’accord, j’avoue que les yeux même moi je ne peux pas le nier. La carrure d’un 35 tonnes ? Mon regard, surpris, se baisse vers mes épaules. Ouais bon, mais quand même pas ! Au moins ça me fait sourire. Surtout l’observation sur la chemise parce que c’est tellement vrai, c’est ridicule. Ce qui ne m’empêche pas d’embarquer dans la blague, au contraire.

« C’est pas sympa de te moquer. Je le comprends, ça fait déjà 4 chemises que j’éclate ce mois-ci, un véritable calvaire ! Pas facile la vie de 35 tonnes. »

À mon tour d’arrêter mon choix, sinon on ne va jamais le commencer ce match. C’est finalement Chun Li qui aura l’honneur d’être mon premier combattant, parce que c’est franchement un des seuls persos que je connais avec Ryu, Blanka et Cammy. Enfin, non, je connais aussi le thème de Guile. C’est dans Street Fighter, non ? Fin bref.

« Voyons voir si mon alter ego blond est capable de faire face aux cuisses les plus musclées de l’histoire du jeu vidéo. »

Le combat est lancé et j’appuie sur des touches dans le vide pour essayer de comprendre qu’est-ce qui fait quoi. Je me doute qu’il va me falloir un peu de temps avant de savoir enchaîner des combos ou d’apprendre à faire certains mouvements spéciaux, mais de toute façon on est là pour s’amuser et se taper dessus sans trop y réfléchir. Enfin, si j’avais pas un petit instinct de compétition en tout cas. Après avoir perdu le premier match, je me dis que je vais peut-être devoir me montrer plus sérieux. Je m’avance dans mon siège et me penche vers l’avant, comme pour me rapprocher du téléviseur.

« Care for a rematch ? »

Les combats se suivent et la victoire va d’un côté comme de l’autre. J’en profite d’ailleurs pour essayer un ou deux autres personnages parmi ceux que je connais, avant de me décider à finalement donner une chance à mon fameux alter-ego. J’aimerais ne pas l’aimer, parce que sinon ça fait un peu narcissique, mais le fait est qu’il est pas mal. Au final je ne sais même pas combien de matchs on a fait, mais quand je réalise que le jeu s’est transformé en mindless button mashing, je me dis qu’on a peut-être assez joué ou, au minimum, qu’il est temps de faire une pause. Fatigué, je profite d’un entre match pour me passer la main contre la nuque et faire une proposition.

« On devrait peut-être s’installer pour la nuit avant de s’endormir devant la télé ? Puis rien ne nous empêche de continuer à jouer un peu une fois confortables. Je te laisse le canapé. »

Bertram Godfrey
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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Mar 18 Juin - 17:44

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D’accord, je dois l’admettre la ressemblance est ….discutable. Totalement éloignée au mieux. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de faire le parallèle rien que pour le taquiner. Et d’en ajouter trois couches en plus. Loin de te laisser démonter, tu confirmes mes plaisanteries avec ce sens de l’humour qui te caractérise. Face à ces absurdités de character design, comment prendre ça au sérieux ? Au moins je remarque que ça te permets au moins de retrouver le sourire, d’oublier un peu le poids qui pèse sur tes épaules….Enfin...à part le poids de ta future défaite ! Les manettes souffrent. Je ne maîtrise pas tellement les jeux de combat. Ma stratégie consiste à presser les touches comme un bourrin avant de déterminer qu’est-ce qui correspond aux coups de pieds, poings et différentes prises possible. Ton choix pour Chun-Li est classique, pas très inspiré mais je ne peux pas t’en vouloir. Je ne te laisse pas de quartier alors que ton alter ego s’agite sur l’écran, esquive avec des pas de côté et démonte en règle Chun-li. Petit jingle et la fin du match est annoncée. Ouf, j’ai gagné !

Ton allonge de coup de pied a joué contre toi, Ethan Blond ! Personne ne peut te battre !



Ah te voilà qui prend finalement le jeu au sérieux, te penchant vers l’avant pour se concentrer. Je t’adresse un sourire à la fois tendre et moqueur. Pas besoin de malmener encore ton égo. Je change de personnage, hésitant longuement dans ce catalogue de héros boursouflés. J’ai le temps de m’essayer à toutes la galerie ou presque durant les matchs suivants. J’ai pas compté le nombre de matchs, ni d’exclamations ou de  bien joué. Je sais juste que je sens mon attention qui baisse et un poids sur mes yeux fatigués. Apparemment toi aussi puisque tu suggères de s’installer. Je baisse la manette - pour ne pas dire les armes - et regarde encore autour de moi. En effet, les options de literie sont extrêmement limitées.

Comment ça ? Tu prends le canapé. Je peux dormir sur le sol.



En plus d’avoir le coeur brisé par son meilleur ami je n’allais pas te faire dormir par terre comme un chien en plus, non ? Mais tu ne l’entends pas de cette oreille et tes gênes de labrador se réveille déjà pour me contredire. Je sens qu’on ne va pas s’en sortir en argumentant, on a besoin d’un tie-breaker. Relevant la manette je lui adresse un regard complice :

On se fait un dernier match ? Le gagnant décide.



A première vue c’est plutôt juste comme marché, non ? Et plus intéressant qu’un simple lancé de mornilles pour prendre une décision. C’est avec un sourire confiant que je prends le contrôle d’un type aux abdos gonflés à la pompe à vélo mais au visage dissimulé par un masque blanc. Drôle de gars. Mais je comptais sur lui pour m’apporter la victoire. Je dois puiser dans mes dernières réserves d’énergie pour me concentrer sur le combat. C’est plus dur que je ne le pensais. Je dois froncer les sourcils et masher les boutons comme un malade rien que pour essayer de relever le personnage à temps ou essayer de me libérer de sa prise. Fuck. Le résultat est sans appel, il a gagné le premier round. Je fais mine de me relaxer les épaules et de me craquer le cou avant d’ajouter d’une voix douce et pourtant si menaçante :

Ne crie pas victoire trop vite….



Et dès le début du deuxième round, je suis en mauvaise posture. Je ne vais pas gagner ce match à la loyale, n’est-ce pas ?  J’en profite pour me rapprocher. Tous les coups sont permis. Cogner ton genou avec le mien. Te gratifier d’un petit coup de coude dans les côtes. Et ça me suffit pour survivre un autre round malgré tes protestations

Okay, okay, j’arrête pour le troisième round.



J’aurai bien ajouté promis mais j’ai pas la moindre intention d’honorer cette promesse. C’est tellement plus drôle comme ça. Le dernier round est carrément tendu. Et plus la fin approche, puis je me penche sur lui, appuyant mon épaule contre la tienne, cherchant à te pousser avant de t’infliger le coup de grâce. Ca prend même pas deux secondes de détourner la tête pour te souffler dans l’oreille. Mais ça me permet d’arracher la victoire d’une façon tout à fait déloyale. Vega wins ! affiche l’écran, précédant mon sourire malicieux et le ton faussement innocent que je te lance.

Devine qui va dormir sur le canapé ?



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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Mar 18 Juin - 22:01


C’était une bonne idée de venir ici pour se détendre, jouer un peu et simplement passer un bon moment. On en avait bien besoin et, maintenant, j’ose croire que j’arriverai à fermer l’œil cette nuit. Enfin, c’était pas vraiment le but à la base, Bertram voulait qu’on fasse nuit blanche, mais je pense qu’il ne m’en voudra pas trop si on fini par remettre ça à une autre fois. La fatigue commence à se faire sentir et, avec elle, la question de l’organisation du sommeil. Évidemment, je m’empresse d’annoncer que le canapé lui revient, qui est étonné ? Sauf que ma décision ne fait pas l’unanimité alors que Bertram s’empresse de dire qu’il peut dormir au sol. Et puis quoi encore ! C’est déjà de ma faute s’il ne dort pas dans sa chambre cette nuit. Si je n’étais pas allé le voir il serait déjà blotti sous ses couvertures, bien au chaud, et nous n’aurions même pas cette conversation. Clairement c’est à moi de dormir par terre.

« Bien sûr que non tu peux pas. The floor is lava. Et puis de toute façon j’ai une forme très rare d’allergie aux divans de salon commun. C’est bête. »

Mes arguments sont très crédibles d’abord. Bizarrement ça ne suffit pas à le convaincre et, dans l’esprit de compétition dans lequel nous baignons depuis une bonne heure, me propose de départager ça avec un match supplémentaire. Ça ne me plait pas nécessairement, mais comment pourrais-je dire non à ce regard pétillant de complicité ? Je ne peux pas, tout bonnement et simplement. Alors je me résigne et parcoure de nouveau le roster. Lorsqu’il s’arrête sur Vega, le personnage que je dois choisir devient clair. Et hop, Ethan blond vs Vega le… matador ? Le match semi-vampirique du siècle. Et cette fois on ne joue plus pour s’amuser. Le confort de Bertram est en jeu, pas de quartiers. Le premier round me revient et je lui adresse un sourire fier, peut-être un poil arrogant. Ne pas crier victoire trop vite ?

« Tu te crois capable de renverser la vapeur ? »

Débute alors le second round que je ne compte pas laisser se dérouler autrement que le premier. Mais ça c’est sans compter sur les tactiques de fourbe du corbeau. Le genou me fait détourner brièvement le regard, mais sans plus. Focus Ethan, il a juste bougé. Le coup de coude, par contre, c’est trop pour être un hasard. Occupé à défendre mes côtes, c’est mon alter-ego blond qui en fait les frais alors que je perds le round.

« C’est pas du jeu ! »


Je suis aussi surpris et amusé qu’outré. Disons que c’est plus un : mais comment est-ce que t’as pu me faire ça ?? Lancé avec le sourire. Bertram s’empresse de dire qu’il ne le refera pas pour le troisième round, mais c’est une histoire différente qui se joue lorsque les coups commencent à être échangés. Un nouveau coup d’épaule, plus une tentative de me pousser à laquelle je résiste, appuyant moi-même un peu de son côté. Si tu crois avoir l’avantage sur ce terrain-là… Mais sa déloyauté ne connait pas de limites et, bientôt, c’est son souffle dans mon oreille qui m’arrache un frisson et me fait me tourner vers lui. J’en perds presque ma manette. Vega wins ! Ah le petit salaud. Qui va dormir sur le canapé ?

« C’est toi, monsieur le tricheur. »


J’attrape un coussin pour le lui lancer dessus, pas trop fort quand même. Et après ? Je me lève, quittant le canapé avec le sourire parce que de toute façon c’est pas comme s’il pouvait me forcer à m’y rasseoir, n’est-ce pas ? Enfin, il pouvait bien essayer…

« Je gagne par défaut vu que t’as pas joué réglo, alors tu dors sur le canapé ! Sans rancune ? »

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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Mer 19 Juin - 18:26

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Renverser la vapeur ? Carrément, papy. Qui utilise encore ce genre d’expressions désuettes ? C’est absolument charmant. Gobshite. Un léger sourire éclaire mon visage avant de disparaître, ce souvenir est encore teinté d’amertume. Je devrais probablement me sentir coupable de te tirer l’avantage de tes sensibilités vampiriques. Personne n’aime se faire souffler dans l’oreille mais un semi-vampire en plus ! Je suis incorrigible. Sorry but not sorry, Ethan.

Je dois l’admettre...je ne m’attendais pas à l’oublier si rapidement.
Les cris, les éclats vifs de lumière, le danger et la tension…..envolés. Je m’amuse. Le coeur léger. Tes arguments idiots ne trompent personne mais possèdent cette magie qui me fait sourire. Parce que toi aussi tu as l’air d’avoir oublié, un bref instant, tout ce qui ne va pas dans le monde. Le corbeau. Notre relation. Gus. Disparus, évaporés pendant un moment le temps des éclats de rire taquins et de ton air absolument scandalisé. Non, c’est pas du jeu, t’as raison. Mais je ne peux pas m’empêcher de rayonner de ce sourire innocent d’enfant de choeur. Un coussin envoyé à haute vélocité me frappe le visage et étouffe un éclat de rire. C’est de bonne guerre. Plutôt amusant d’ailleurs. Ce genre de violence n’a jamais fait de mal à personne. Je récupère le coussin et le serre momentanément contre moi. Autant le priver d’une arme supplémentaire, non ?

T’as jamais dit “pas de triche”.



J’aurai dû le deviner ? A que je suis de mauvaise foi. Mais ce n’est pas la peine d’essayer de lutter, tu n’as pas l’intention de te laisser faire. Ou alors...pas directement. J’inspire et me relâche, frottant au passage mes yeux fatigués.

Okay, okay, mais laisse-moi au moins essayer de te préparer un truc, un matelas quoi. Je vais pas te laisser dormir par terre comme un gueux. Voyons voir...



Je m’empare de mon sac pour sortir couette et oreiller. D’un coup de baguette magique, ils retrouvent leur taille initiale. J’hésite, j’analyse, lance des simulations dans ma tête. Qu’est-ce qui serait le plus adapté ? Je ne suis pas un expert en cabane faîtes de couette et d’oreiller. C’est avec beaucoup de soin que je lance le sort de multiplication et qu’on se retrouve avec une dizaine d’oreiller et à peu près autant de couvertures. Je me lève et m’agenouille au sol pour tester quelques combinaison avec ton aide.

Ou’est-ce qui est mieux ? Les oreillers en dessous et les couvertures au dessus ? Ou les oreillers au milieu des couches de couvertures ?  



Ca demande un peu de temps et d’énergie pour trouver la combinaison qui fonctionne sans éjecter un oreiller ou sentir directement le sol froid et sol sur son dos. Soulever les couches de couette, déplacer les oreillers entre deux. Les enlever, puis les remettre, les manipuler. Se rendre compte que ça ne va pas et tout recommencer. Et pendant ce temps là, il y a une autre réalisation qui fait son chemin dans mon esprit. Je vais dormir dans la pièce qu’Ethan. Seuls. . On s’était bien amusé ce soir mais il me semblait que j’avais négligé quelque chose. Quand je te regarde, tu n’as pas l’air de t’en rendre compte, ni de t’en offusquer. Je me demande…est-ce que je devrais rectifier cette erreur ? Où est-ce que je ne ferai que te brusquer ? Je ne sais pas….Le visage rougi par tous ces mouvements inutiles, je finis par m’arrêter deux secondes, un peu perdu et découragé, fixant ce qui ressemble….ben...à rien.

Sinon tu peux essayer la technique de Dorothy et t’enrouler dans une couette comme un burrito.



Tant qu’à lancer des idées idiotes, j’en profite pour te lancer une couverture sur la tête et traverser le terrain vague désolé qui devait devenir ton matelas de fortune à quatre pattes  pour te rejoindre. J’aurai pu en profiter pour t’embrasser ou simplement poser mon front contre le tien. Ou même t’enrouler dans cette couverture pour te faire tomber sur le sol. Mais tu as juste l’air si fatigué, tes orbites me paraissent si tristes et sombres. Mon regard se repose alors sur le tas de tout.

Il y a trop de coussins n’est-ce pas ? On devrait peut-être juste empiler les couvertures…Comme ça..



Je repose celle que je t’avais lancé par dessus et la multiplie d’un coup de baguette magique. J’en profite pour m’allonger en diagonale dessus, histoire de tester bien sûr. Mes yeux se ferment, un soupir m’échappe mon corps enfin en position horizontale pour se reposer. Je marmonne entre mes deux :

….C’est pas trop mal. Ca ira pour toi ?



Plus j’y suis et mieux c’est. Je pourrai presque dormir comme ça.

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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Dim 23 Juin - 23:38


« Oui, parce que normalement ça va de soi. »

Pour les gens honnêtes. Ça coule de source qu’on ne devrait pas tricher. Et je me félicite de ne pas avoir dit la fin à haute voix. Le sujet est sensible, les blessures récentes. On n’a pas besoin de retourner le couteau dans ces plaies-là ce soir. Notre problème le plus épineux et de savoir qui va dormir où et c’est plus que suffisant comme préoccupation. Au moins nous n’aurons pas à en débattre toute la nuit puisque Bertram s’empresse d’accepter, à condition de pouvoir me préparer de quoi dormir confortablement. Je suis sceptique, mais décide de jouer le jeu en me disant qu’on en viendra à bout plus facilement avec de la coopération. J’acquiesce donc alors qu’il sort oreiller et couverture, préparant son plan d’attaque avec la même incertitude qu’on pourrait avoir en se préparant à assembler un meuble IKEA. Des oreillers en dessous de la couverture ? Des oreillers entre des couvertures ? Une petite minute.

« C’est pas la peine de se compliquer autant la tête tu sais. Je peux juste mettre une couverture au sol, me prendre un oreiller et une couverture par-dessus et c’est bon. »

Dormir au sol pour une nuit ce n’est pas la mort. C’est sans doute même pas l’endroit le plus inconfortable où j’ai dormi dans ma vie. Mais mon idée ne fait pas l’unanimité et l’essai-erreur se poursuit un certain temps. Ça commence lentement à m’énerver, pour être parfaitement honnête. Même si je suis appréciatif des efforts de Bertram, j’ai l’impression qu’il en fait trop et qu’il pourrait simplement aller profiter de sa nuit de confort sur le canapé. Je vais survivre, c’est pas la fin du monde. Tant que lui est confortable, ça ne me coûtera pas grand-chose de dormir par terre. Et c’est fort probablement le même genre de logique qui l’empêche de baisser les bras. Je m’apprête à lui dire que ça va aller, que je vais m’en occuper tout seul, mais une nouvelle idée brillante vient de faire son chemin. Je pourrais faire le burrito ? Pas le temps de lui adresser de regard curieux, une couverture s’abat sur moi et me bloque la vue.

« Mais qu’est-ce que… »

Je me débats pour au moins réussir à sortir la tête de sous la couette, les cheveux en bataille et l’air un peu découragé. Je dois avoir l’air d’un chien qui vient de galérer à sortir la tête de sous les draps. Autre surprise : le Serdaigle en a profité pour se rapprocher de moi. Je pense que c’est là que ça me frappe, pendant qu’il continue de parler de ses coussins tel un ingénieur insatisfait. C’est à ce moment que je réalise notre proximité, le contexte, tout ce qui s’en suit. Je détourne la tête, soudainement loin de me sentir concerné par mon lit de fortune. Est-ce qu’il y a pensé aussi ? Ethan triple imbécile, pour le coup c’est probablement toi qui es en retard. Bertram n’est pas con, lui. J’espère qu’il n’y aura pas de malaise. Qu’est-ce qu’on dit à propos de ça déjà ? It’s not weird if you don’t make it weird. Vais-je réussir à faire ça moi ? Je suis sceptique, mais j’aurai pas le choix d’essayer. Pendant ce temps-là, Bertram a décidé de tester les résultats de son dur labeur, annonçant que c’est pas mal. Allongé comme si de rien n’était dans ce qui devrait être mon lit. Est-ce que ça ira pour moi ? Ça dépend, t’es en train de te proposer pour me servir de coussin ? Je devrais avoir honte de penser à ça. Il est venu pour me tenir compagnie, pour que je ne sois pas seul. En ami. Probablement. Alors je me racle la gorge, cherche une réponse, avant de réaliser ce qui est en train de se passer. Il est en train d’essayer de me forcer à prendre le canapé. Pas si vite.

« Attends, j’ajuste un dernier truc avant de tester. »


J’espère que j’aurai pas trop de mal. Bertram a beau être plus petit que moi, ce n’est pas Gus pour autant. Heureusement que j’ai l’entraînement d’hippoball pour me garder en forme et réaliser mon petit exploit de la nuit : le lancé du Serdaigle. Enfin, je n’y vais pas violemment, j’ai pas non plus envie de lui faire mal. Disons plutôt que je le laisse tomber sur le divan, en faisant attention pour qu’il ne se cogne pas la tête. Et voilà le travail ! Je suis satisfait, jusqu’à entendre la réponse de Bertram. Comment ça, encore ? Imbécile, va ! Mon regard est découragé, mais mon large sourire trahit ma pensée réelle. You’re the worst and I love you so much.

« Tu veux que je te fasse faire l’avion aussi pendant qu’on y est ? »

À mon tour de lui jeter une couverture dessus, en espérant que ça l'incite à rester bien sagement sur le canapé, là où il pourra dormir confortablement.
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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Mar 25 Juin - 0:59

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Face pas contre terre mais bien dans l’édredon, j’abandonne mon corps sur ce terrain vague. C’est rassurant et plutôt confortable. La fatigue pèse contre mon dos et mes épaules avec toute la force de l’inertie. Arrête de bouger, Bertram, cesse de t’agiter. Malgré tes protestations j’avais poursuivi l’élaboration de ce qui ressemblait plus à un tas informe de tissu, couche digne d’un sultan de fortune plutôt qu’un matelas improvisé. La pourtant célèbre technique du burrito de Dorothy t’échappe. Il faudra que je lui demande de t’expliquer comment t’emmailloter en cas d’urgence, c’est primordial ! Je tourne la tête et parviens à ouvrir un oeil pour te regarder. Tester un truc ? Qu’est-ce que ça peut bien être ?

Et avant que je n’aies le temps de réagir ou de réaliser ce qui se passe, tes mains glissent sous moi pour me receuillir, me soulever et m’envoyer valser sur le canapé.  Je ressens cette pulsion d’adrénaline au moment où mon corps se désolidarise du sol. Un moment de suspension, cheveux dans le vent avant d’atterrir sur le canapé et d’éclater d’un rire enfantin. C’était amusant, cette sensation de s’envoler et puis surtout le tournis étourdissant au moment de le réception. Je me redresse. Le sourire que tu m’adresses me signale que t’es de bonne humeur, mais que tu manques d’énergie pour poursuivre. J’attrappe la couverture

Tsss, ça va, puisque c’est comme ça je vais rester dans mon canapé



Ma tentative de résistance passive avait échoué, je pouvais admettre ma défaite et sortir tout le nécessaire de mon sac à dos. MOn pineapple en guise de réveil et de lampe de nuit, mon déluminateur, un livre et une petite bouteille d’eau. Une fois tout mon matériel préparé auprès de moi, j’enlève mon gilet et ajuste les coussins.Je tourne la tête sur le côté t’observant alors que tu te prépares à dormir.

Prêt pour l’extinction des feux …?.



Ton signe de tête m’indique que oui. Ma voix te souffle, douce comme un baiser sur ton front :

Bonne nuit, alors.



D’un coup de pouce, j’ouvre le clapet métallique du déluminateur qui s’empresse d’avaler toutes les lumières présentes, même les clignotantes du pinball. Nous nous retrouvons dans la pénombre la plus totale. Après de longues minutes je distingue les flaques rectangulaires de lueur lunaire au sol et sur les murs. Je m’agite un peu, cherchant une position confortable pour ma nuque malmenée par l’accoudoir. La nuit tout semble différent. Un silence religieux, un silence de mort y règne.Après les évènements d’aujourd’hui, tout se répète en vagues violentes qui se fracassent et m’érodent. Dorothy. Beckett. Ethan. J’essaie de concentrer la maigre énergie qui me reste à affûter  mon plan d’attaque pour Gus, mais les vagues m’emportent ailleurs. Les yeux fermés j’essaie de me concentrer sur ma respiration pour me préparer au sommeil.

Je ne peux pas m’empêcher de repenser à ma conversation avec Beckett. Ni de tourner ma tête vers ta silhouette. A quoi tu penses ? Est-ce que tu dors ? Comment tu te sens ? La nuit offre ses privilèges, sol fertile et propice aux penchants les plus secrets de mon imagination. Dans le noir, je me sens différent. Pas besoin de faire semblant, de me dissimuler derrière des masques. Mais la nuit me ravit aussi ton image. Est-ce que l’angoisse te crispe les entrailles aussi ? Est-ce que ton coeur se serre alors que tu ne peux pas t’empêcher de penser à Gus ?

Le mien se serre quand je t’imagine avec cette expression attristée, seul sur ton lit, dissimulé dans l’ombre. Mes pensées s’enroulent et résonnent.

Ethan....



Ma voix t’appelle dans un murmure propice à la confidence.. Pas besoin d’élever la voix, je sais que tu m’entends.

Donne-moi ton bras, s’il te plaît.



J’attends le mouvement et ma main s’approche lentement de la tienne, à tâtons dans le noir. Je ne sais pas quoi te dire. Et surtout je ne sais pas comment te le dire. J’ai toujours peur de faire plus de mal que de bien avec toi. Mes doigts entrent en contact avec ta peau et effleurent délicatement les tiens sans un mot. Ils soulignent tes phalanges, invitant ta paume à s’ouvrir pour mieux caresser les lignes de ton destin.

Et juste comme ça l’atmosphère change. C’est la magie nocturne. Un moment de profonde intimité partagée sans avoir besoin d’échanger des mots. Je suis là. Tu es plus qu’un ami. Mon majeur frôle ton poignet et s’aventure désormais vers l’intérieur de ton avant-bras. Je ne sais pas ce que je cherche à accomplir. Peut-être que je cherche juste ta présence,que t’effleurer de la sorte, du bout de mes doigts me rassure. Peut-être que je veux te montrer comment je voulais secrètement que tu me touches toutes ces fois sous les gradins. Peut-être que j’ai envie de te faire du bien. Est-ce que toi aussi tu ressens ce frisson se mêler à cette brûlure je t’affleure ?  Les arabesques que je trace sans réfléchir sur ta peau s’atténue. Je ne peux pas m’empêcher de penser à ce que Beckett m’a dit. Je ne devrais pas refaire les mêmes erreurs. Je devrais être plus honnête.

Pour toi ce n’était probablement qu’une pause insignifiante dans mes caresses avant de reprendre. Convaincu d’être à l’abri de ton regard, je trouve la façon de m’exprimer à ton insu. Lentement mes effleurements reprennent. Mais mes caresses ne sont plus aléatoires. Sur ta peau, j’esquisse des lettres, de belles courbes cursives pour t’écrire ce que je ne peux pas te dire. En silence. Dans le noir.

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Re: Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey Mar 25 Juin - 3:17


Tu baisses les armes, reconnaissant la défaite et te résignant à ton destin. Bien, en voilà une sage décision. Satisfait de ma victoire, je n’ai toutefois pas l’enthousiasme nécessaire à la célébration. Ne suis pas assez distrait par ton abandon pour oublier que, il a quelques secondes à peine, tu reposais là où je vais moi-même m’installer. Que l’on va bientôt s’endormir ensemble, dans la même pièce. Il me suffirait d’étendre le bras, d’allonger la main pour te toucher. Tu te souviens de la dernière fois que nous avons dormi dans la même pièce ? Sous le couvert de la pénombre, ta voix s’était élevée, me tirant d’un sommeil léger dans un désir de mettre les choses au clair. De demander à rester mon ami, d’oublier notre écart de conduite. Et ce soir, qu’est-ce qu’il en est ? Dois-je m’efforcer d’oublier le goût de tes lèvres alors qu’elles sont pourtant si attirantes lorsque tu souris ainsi ? Cette joie qui étire ta bouche, j’ai envie de la voler d’un baiser, de sourire aussi. Mais ce ne serait pas sage. Ni raisonnable. Alors je me résigne également, admets ma propre défaite et me réconforte en prenant place sur ce lit que tu as façonné pour moi avec beaucoup d’application et, je le devine, de tendresse.

Je me sépare de mes converses, me préparant également à sombrer pour me remettre de mes émotions du jour. Malgré ce moment partagé à deux, rien de ce qui s’est passé aujourd’hui n’était factice. Lorsque nous nous éveillerons au petit matin, il faudra faire face à cette nouvelle réalité. À ce monde qui a changé du tout au tout en l’espace de quelques heures à peine. Une menace terroriste, une amie souffrante et un autre qui m’avait forcé à lui tourner le dos en ces temps troubles alors qu’au contraire, nous devrions nous serrer les coudes. Il y a de quoi avoir le cœur étranglé et la tête en proie à des craintes assourdissantes. Lentement, ces états d’âme me rattrapent, s’approchent sournoisement jusqu’à m’encercler. J’en oublie de porter attention à tes préparatifs pour la nuit, sans quoi aurais-je peut-être laissé entendre un commentaire admiratif sur ton niveau d’organisation qui surpasse largement le mien pour ce soir. Par chance ta voix m’interpelle, me ramène sur le sol du salon commun. Suis-je prêt à dormir ? J’acquiesce sobrement, forçant un sourire pour étouffer les maux que je préfère taire.

Bonne nuit, alors.

Dans les subtilités de ton timbre, je m’imagine un millier de nuances. Une suite passée sous silence. Un sous-entendu que j’aurais aimé enlacer et conserver auprès de moi pour éloigner les cauchemars. Peut-être suis-je trop imaginatif. Peut-être est-ce simplement un reflet incriminant de mes désirs. Qui sait.

« Dors bien. »

J’ai la naïveté d’espérer que tu ne sois pas aussi atteint que moi par la cruauté de cette vie, de ce monde et de ces circonstances. Mais pourtant je devrais le savoir. Tu es meilleur que moi pour ravaler les douleurs et les incertitudes, leur confiant une saveur de confidentialité qui te permet de garder la tête haute, tant que l’on regarde en ta direction. Tant que les projecteurs sont allumés, tu continues de te donner en spectacle, seul maître sur une scène que d’autres peinent à comprendre, fantasment de dompter. Et, tel le directeur de la pièce, c’est toi qui fais tomber le rideau, éteint les lumières et nous plonge dans le noir. Est-ce le moment d’applaudir pour nous féliciter mutuellement de ne pas avoir craqué devant public ? Non, simplement celui de fermer les yeux pour s’oublier, parce que le public est ingrat. Il n’y aura pas de satisfaction pour récompenser cette performance, seulement des regrets amers et la promesse d’une représentation supplémentaire demain. Rien d’autre.

Ethan ?

Mon regard te cherche dans le noir, mon oreille se fait plus attentive. Si tu as besoin de moi, je suis là. Une boule se forme dans mon ventre, se remémore des souvenirs douloureux. Vas-tu revenir sur ta décision, sur les mots que tu m’as confiés à l’infirmerie ? Peut-être qu’on devrait attendre, finalement. Que tu hésites et que tu ne veux pas t’engager dans quoi que ce soit de prématuré. Que même cet espoir de poser à nouveau ma main contre ta joue va m’être arraché, parce que le soleil n’est pas encore levé. Que la malédiction du 18 février n’a pas fini de nous torturer.

Donne-moi ton bras, s’il te plait.

Je m’exécute sans hésitation. Est-ce par désir de combler tes demandes ou simplement car je ressens moi-même le besoin de m’accrocher à toi ? Ton contact éveille un frisson sur ma peau, un soubresaut dans ma main. Des chatouillis qui s’apaisent presque aussitôt, éteints par la confiance que j’ai en toi. Docile, je te laisse explorer ma main sans me soustraire à ton emprise. Sans doute est-ce le mauvais moment pour me rappeler une stupide chanson des années 80. You take me by the heart when you take me by the hand. Certainement pas la plus appropriée à l’ambiance, mais les paroles résonnent dans mon esprit avec insistance. Je t’ouvre ma main comme si je t’ouvrais mon cœur, te laisse le caresser du bout des doigts pour en faire ce que tu veux. Il t’appartient déjà de toute façon. Tu es le seul à pouvoir décider de son sort, parce que je n’ai pas peur. Parce que tes caresses contre mon avant-bras me font respirer profondément, avec soulagement. Parce qu’auprès de toi, je me sens libre de sentir la tension qui s’accumule autour de mes yeux suite à la fatigue et à la tristesse. J’aimerais me blottir dans tes bras, fermer les yeux et m’endormir ainsi, m’imaginant reposer au milieu d’un champ de lavande.

Mais tes caresses se meurent, s’interrompent alors que je me tourne vers toi dans le noir, alarmé. Est-ce que tout va bien ? Es-tu en proie à des souffrances similaires aux miennes ? À un besoin inavoué de sécurité, de réconfort et d’amour ? Que se passe-t-il et que puis-je faire pour toi ? Comment pourrais-je t’offrir cette même paix intérieure dont tu as le don de me faire cadeau ? Qu’ais-je le droit de faire pour y parvenir ? La réponse ne vient pas. Les gestes d’amour reprennent et j’y porte attention, j’écoute les murmures de tes doigts, les aveux de tes cajoleries. Non. Est-ce que j’ai bien compris ? Je devrais m’en réjouir, mais mon cœur s’est tut. Mon souffle s’est effondré et ma main s’est accrochée à ton bras. J’ai peur. J’en suis terrorisé. Après tant de temps passé à accepter ma solitude, à m’y résigner. À me convaincre que je finirais en chevalier au cœur lourd, tel Lancelot qui se réserve pour un amour impossible. À m’attendre à un revirement de situation, à une prise de conscience, une hésitation viscérale et un demi-tour sec et sournois. Je ne m’attendais pas à ça. Comment devrais-je y réagir ? Ais-je vraiment le droit de m’imaginer occupant une place légitime dans ta vie ? Je l’ignore. La seule chose qui importe, dans l’instant présent, c’est cette profonde affection que je ressens pour toi, cette envie de me laisser consumer par mes frayeurs et de prendre le risque. De me laisser corrompre comme ce soir-là, bercés par la neige devant l’église, sous les yeux des anges désapprobateurs.

Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même.

Me redressant, ma poigne s’amoindrit et c’est à mon tour de te gratifier d’un effleurement qui n’a rien d’aléatoire. Je remonte ton bras, parcoure ton épaule et glisse contre ton cou pour trouver ta mâchoire. Mon pouce s’arrête au coin de tes lèvres, point de repère qui n’est pas un luxe dans cette pénombre qui me complique la tâche. Un baiser. La seule réponse acceptable. La seule qui soit capable de porter assez de mes sentiments pour te faire entendre mon verdict. Douceur, tendresse et cœur battant la chamade. J’aimerais m’attarder, prolonger, mais ce n’est pas notre façon de faire les choses, n’est-ce pas ? Le premier baiser est court. Il l’est toujours. Un avant-goût. A tease. Et une opportunité de te souffler la réponse que tu connais déjà.

« Moi aussi. »
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Despite all, we'll be alright ••• Bertram Godfrey
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