"Je t'aime comme l'on aime certaines choses obscures, de façon secrète, entre l'ombre et l'âme."
Elle observe une dernière fois son reflet dans le grand miroir de ses appartements. Les cheveux relevé, dégageant ainsi sa nuque. Le maquillage comme toujours très sobre et une
robe encore plus belle que celle de l’année dernière.
Un sourire satisfait s’étire sur les lèvres d’Aileen.
Son regard se déporte vers l’entrée.
Elle ne peut s’empêcher de penser qu’Orphan aurait plus que probablement préféré y aller avec Rachel son épouse, mais pour sa sécurité, il valait mieux qu’elle reste sous protection rapprochée dans sa chambre.
Malgré le sourire, le regard de la directrice ce fait plus dur à cette pensée. Elle ne peut pas considérer les élèves qui on probablement rejoins les rangs du Corbeau comme des traîtres, ce ne sont que des enfants.
C’est ce qu’elle se répète.
Comme pour se rassurer.
Comme pour s’en convaincre.
On toque à la porte et dans un sursaut, elle vérifie d’un coup d’œil qu’elle n’oublie rien, que tout est à sa place, avant d’aller ouvrir à son frère.
Elle le détaille un instant.
▬
Tu es très élégant.Comme toujours.
Elle ne lui demande pas comment il souhaite rejoindre la Grande Salle ; en bavassant pendant qu’ils descende une à une les marches de Poudlard ou en se contentant de transplaner, après tout, Orphan est bien le seul à pouvoir faire ça entre les murs du château ?
Les avantages d’être directeur et sorcier.
* * *
Le discours ne fut pas plus long qu’habituellement.
Aileen voulait croire sincèrement que la soirée serait agréable, que tout le monde réussirait à s’amuser et à profiter des derniers moments de l’année dans la joie et la bonne humeur. Elle sait pertinemment que cette année non plus ne fut pas simple et elle a bien l’impression que depuis l’an dernier les choses se corsent de plus en plus.
Elle aspire au retour du calme et de la paix.
Son regard se pose sur Orphan à ses côtés.
▬
Souhaites-tu danser ou d’abord le buffet ?Puisque visiblement cette année il s’était fait devancer par des élèves plutôt pressé d’ouvrir le bal. Cela ne faisait qu’étirer un peu plus son sourire.