[EVENT #8] Arya & Chase (première partie) Ven 21 Juin - 22:51
Arya & Chase
Contexte
Le soleil ne s'est pas encore éteint totalement. L'école est baignée d'une lumière chaude, le crépuscule frappant la pierre brute et ancestrale de Poudlard. Les esprits chauffent et les corps dansent, dans un rythme endiablé, entrainé par une musique essoufflée ! Essoufflé comme les chevaux des cavaliers qui se sont mis en route. Ce soir, personne n'a envie de penser au corbeau, ni à ses manigances ni à l'école de Beauxbâtons qui ne danse surement pas. Car eux n'ont plus de soleil depuis longtemps. La promo des dixièmes années fit un discours émouvant pour l'ouverture du gala, car cet évènement annuel fêtait plus que la fin des examens, mais également la fin d'un cycle, d'une aventure qui se renouvelle sans cesse. L'heure des adieux. L'heure des renaissances. L'heure des regrets comme l'heure de l'espoir. Les regards se perdent et s'excusent pour certains, d'autres n'ont que le sourire aux lèvres car c'est leur seul moyen de célébrer.
Instructions
ㅡ Ici, vous pourrez rp avec votre partenaire mais uniquement jusqu'à 21h30. Arrangez vous comme vous voulez pour ne pas déborder trop tard dans la soirée. ㅡ Orphan et Aileen ont fait un léger discours en début de soirée pour ouvrir le gala (vers 19h) afin de féliciter les élèves ayant passé leur DEMA. ㅡ Les tables ont été collées au mur, et un buffet y a été dressé. ㅡ Pensez à décrire en spoiler avant votre premier post votre tenue de bal (ou de mettre une image) afin que votre partenaire puisse mieux se visualiser). Amusez-vous bien !
Le pas presque sautillant, rapidement Arya s'était glissée dans les couloirs. Habillée d'une combi-short blanche et de sandales ornée de rubans, elle détonnait parmi les longues et pétillantes robes, les coiffures attachées et les maquillages sophistiqués. Un ruban rouge ornait son poignet et c'était le seul accessoire qu'elle s'était accordée. Elle était passée devant la porte de la grande salle, un regard vagabondant sur les silhouettes déjà présentes, mais passa immédiatement son chemin. Ce soir, sa destination était un peu différente de celle de tous les autres.
Elle était arrivée dans le premier parc le visage heureux mais timide, quelques nervosités tendres au bout des doigts, et en jetant un regard circulaire autour d'elle, elle songea qu'ils n'avaient pas été bien précis sur leur point de rendez-vous.
Elle s'était mise à rire intérieurement, crispant l'arête de son nez légèrement. Elle tâta vaguement ses poches mais constata avec dépit qu'elle avait laissé toutes ses affaires dans son dortoir et par conséquent : son portable.
L'idée de jouer à cache-cache au milieu des parcs - immenses - avait presque quelque chose de romantique. Ainsi elle s'était lancée à la recherche de Chase, d'un demi-trot inconstant qui faisait balancer sa queue de cheval et la détachait, peu à peu.
Lost souls and reverie, running wild and running free
en traversant les couloirs, tu as tout le loisir d'observer les étudiants qui se dirigent vers la grande salle, drapés de leurs plus beaux habits. et toi, sobrement vêtu d'une simple chemise, tes lunettes toujours perchées sur le nez, tu détonnes dans le tableau brossé par le bal de fin d'année. sauf tu n'es pas là pour te mêler au centre de l'agitation — tu passes devant les portes où s'engouffre la foule sans même y jeter un regard, mais plutôt pour te perdre dans le calme des parcs. un coup d'oeil à ton téléphone t'indique que tu es à l'heure, toutefois, tu constates bien rapidement que si vous aviez convenu vous retrouvez à dix-huit heures trente, l'emplacement n'avait, quant à lui, pas été défini. tapant un bref message pour indiquer que tu étais là, ton regard quitte l'écran pour observer les alentours, mais la chevelure immaculée d'arya est décidément absente du paysage qui t'entoure. esquissant un léger sourire, tu ne peux t'empêcher de rire — bref et presque silencieux. quelle paire vous formiez, incapables d'être précis et forcés à jouer au chat et à la souris dans l'immensité de verdure entourant l'école. les mains dans les poches, tu t'étais mis à sa recherche, plissant plus souvent les yeux que ce que tu aimerais l'admettre quand tu penses discerner une silhouette plus claire se détachant du paysage. ça te prend quelques essais infructueux, les sourcils froncés et le visage contorsionné en une mine concentrée, mais tu l'aperçois finalement. tu calques tes pas sur son rythme, accélérant pour réduire la distance et finalement la rejoindre — tu ne t'arrêtes qu'une fois arrivé à son niveau. hey ! que tu souffles, court et plus enthousiaste que d'ordinaire. ça te fait figer, l'espace d'un instant, alors que tu tentes de calmer ta respiration et l'embarras que tu t'efforces d'enterrer. la prochaine fois, je propose qu'on indique clairement où se rencontrer. cette fois, l'inflexion de ta voix reste fidèle à elle-même, malgré tes lèvres étirées en un sourire amusé.
La recherche avait été comme un jeu. Dans sa perception un peu décalée du reste, Arya avait l'impression de jouer à cache-cache et le lieu plein de fleurs et de buis donnait le sentiment d'être dans un de ces clips musicaux où le flou gaussien et les lumières trop blanches donnaient à la scène des allures de souvenirs et de regrets. Dans sa démence; la maladie qui prenait son coeur comme un fantôme qui le hantait ; Arya ne put s'empêcher de ralentir le pas, tout à coup le coeur un peu plus lourd et les angoisses un peu plus opaques.
Il apparut alors dans son champs de vision, balayant ses idées noires – et inconscientes- ; il avait accéléré le pas et ça n'avait pas échappé à Arya qui sentit quelque chose en elle se tordre un peu ; sa poitrine se soulever. Un sourire avait timidement pris ses lèvres et elle avait avancé elle aussi.
« Ou peut-être que j'ai fait exprès, ça t'aura obligé à me chercher comme ça.. »
Elle se para d'un rire ; sa réflexion était évidemment absurde. Elle avait fini de jouer au chat et à la souris, fini de lui demander de courir. Ils avaient juste été un peu bêtes et visiblement impatients, au point d'en oublier des détails si importants.
« J'ai même pas pensé à prendre mon portable. »
Elle songea que de là où ils étaient, ils n'entendaient même pas un peu la musique, et considéra que c'était mieux ainsi ; il n'avait pas eu besoin de lui dire pour qu'elle comprenne que tous les deux se plaisaient dans le silence. Elle avait commencé à marcher dans une direction au hasard, car à rester planté là elle sentait qu'elle finirait par prendre froid – c'est que le vent était léger, mais était là quand-même.
« En passant devant la grande salle je me suis dit qu'on y aurait étouffé. »
Elle se mit à rire, encore.
« Si déjà l'hypocrisie et le superficiel de la soirée après ma représentation était insoutenable, je ne sais pas comment on aurait survécu, là. »
Lost souls and reverie, running wild and running free
un rire t'échappe, se perd dans le vent alors que tu secoues légèrement la tête ; tu n'avais plus réellement besoin d'un tel prétexte pour chercher sa présence. pas après l'avoir fuie pendant trop longtemps, pas après avoir subi l'étreinte glacée du lac. tu baignes dans une chaleur qui t'apparais presque étrangère tellement tu t'étais démené pour l'écraser et l'oublier, mais elle avait été persévérante. à s'abîmer contre tes murs, jusqu'à ce qu'elle les érodes et qu'ils deviennent assez fragiles pour qu'elle s'évade. peut-être que tu es stupide de t'y abandonner encore une fois, mais tu oses espérer que les séances avec miss lindley n'auront pas été vaines, que tes propres sentiments ne te prendront pas en traître maintenant que tu les laisses s'exprimer sans les étouffer. du peu qu'on a expérimenté, ma puce, tu as beau chercher à rester neutre, ta voix se fait trop rieuse sur la fin — difficile de ne pas l'être quand tu te souviens de l'air qui avait traversé l'expression de son père lorsque vous vous êtes enfuis comme des voleurs, je suis positivement certain que ça aurait été une catastrophe. en fait, tu préfères ne pas y penser ; rien que l'idée d'être coincé dans la grande salle, qui malgré son nom, n'est pas faite pour accueillir un si grand nombre de corps en mouvement, te donne envie d'être à mille lieues d'ici. je suis soulagé qu'on ait échappé à tout ça. autant les faux-semblants que la foule grouillante. de toute façon, tu doutes que ton escapade de la veille te permette quoi que ce soit de plus que d'arpenter les parcs en sa compagnie. les os qui craquent et se reforment n'avaient pas été une activité fort plaisante après tout. ça te rappelle votre conversation, perdue dans l'arrière-cour du théâtre baignée par une lumière semblable à celle-ci. tu te souviens de notre conversation ? quand je t'ai demandé comment c'était, d'être animagus ? si ton regard s'était précédemment posé sur arya, tu l'orientes maintenant vers le sol, observant distraitement l'herbe qui se plie sous vos pas. tu ne m'avais pas dit que ce serait aussi douloureux. c'est soufflé dans un murmure, un sourire flottant sur ton visage.
Accueil
Le pas presque sautillant, rapidement Arya s'était glissée dans les couloirs. Habillée d'une combi-short blanche et de sandales ornée de rubans, elle détonnait parmi les longues et pétillantes robes, les coiffures attachées et les maquillages sophistiqués. Un ruban rouge ornait son poignet et c'était le seul accessoire qu'elle s'était accordée. Elle était passée devant la porte de la grande salle, un regard vagabondant sur les silhouettes déjà présentes, mais passa immédiatement son chemin. Ce soir, sa destination était un peu différente de celle de tous les autres. 