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[EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie)

Le Choixpeau Magique
Pnj
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Le Choixpeau Magique
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[EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Ven 21 Juin - 23:07

Dorothy & Sandro


Contexte

Le soleil ne s'est pas encore éteint totalement. L'école est baignée d'une lumière chaude, le crépuscule frappant la pierre brute et ancestrale de Poudlard. Les esprits chauffent et les corps dansent, dans un rythme endiablé, entrainé par une musique essoufflée ! Essoufflé comme les chevaux des cavaliers qui se sont mis en route.
Ce soir, personne n'a envie de penser au corbeau, ni à ses manigances ni à l'école de Beauxbâtons qui ne danse surement pas. Car eux n'ont plus de soleil depuis longtemps.
La promo des dixièmes années fit un discours émouvant pour l'ouverture du gala, car cet évènement annuel fêtait plus que la fin des examens, mais également la fin d'un cycle, d'une aventure qui se renouvelle sans cesse.
L'heure des adieux. L'heure des renaissances. L'heure des regrets comme l'heure de l'espoir. Les regards se perdent et s'excusent pour certains, d'autres n'ont que le sourire aux lèvres car c'est leur seul moyen de célébrer.

Instructions

ㅡ Ici, vous pourrez rp avec votre partenaire mais uniquement jusqu'à 21h30. Arrangez vous comme vous voulez pour ne pas déborder trop tard dans la soirée.
ㅡ Orphan et Aileen ont fait un léger discours en début de soirée pour ouvrir le gala (vers 19h) afin de féliciter les élèves ayant passé leur DEMA.
ㅡ Les tables ont été collées au mur, et un buffet y a été dressé.
ㅡ Pensez à décrire en spoiler avant votre premier post votre tenue de bal (ou de mettre une image) afin que votre partenaire puisse mieux se visualiser).
Amusez-vous bien !
Dorothy Martin
Queen of Salt
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Dorothy Martin
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Re: [EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Lun 24 Juin - 12:18

Bal
can we be seventeen


Tu regardes le rouge sur tes lèvres, le recourbement de tes cils, le léger rose sur tes joues. Un tuto sur l’écran de ton ordi, un miroir devant les yeux. Ton regard jongle de l’un à l’autre dans un froncement de sourcil concentré. Comment elles font, les autres, pour faire ça sans sourciller ? Il te semble presque plus simple de préparer du félix félicis que de réussir ce foutu trait noir au-dessus des yeux. Trait censé mettre en valeur tes prunelles, si tu en crois les commentaires de la Youtubeuse qui occupe ton écran. Voilà une bonne demi-heure que tu t’acharnes sur ton maquillage. Sans doute que tu en fait un peu trop. Sans doute que tu ne devrais pas te prendre la tête. Il ne s’agit que d’un bal, comme tu en as connu d’autre auparavant, comme tu en connaîtras d’autres par la suite. Mais il a quelque chose de spécial, ce bal, un goût particulier, un truc unique. Une partie de ton esprit divague… Est-ce que ça ne serait pas ton premier date, Dorothy ?

Premier date…  T’as un sourire un peu trop large qui étend tes lèvres. Premier date. Huhuhuhuhuhu. Tu glousses, t’as l’air d’une gamine de quinze ans qui se fait traîner au bal par le capitaine de l’équipe de foot. Tu te doutes que tu as un peu l’air ridicule, t’es bien contente d’être seule dans ta chambre, t’imagine déjà les 36 photos dossiers que Gus aurait pu faire s’il voyait ce genre d’expression sur ton visage. Premier date. Et avec lui, en plus. Huhuhuhuhu.

« Ahem. Bon. Ce trait. »

Il y a une petite pointe d’appréhension à rejoindre la grande salle, à y pénétrer à son bras. Il y a quelque chose de très officiel dans cette sortie. C’est ton cavalier… C’est même plus que ça, n’est-ce pas ? Est-ce que tu seras assez bien ? Est-ce que les gens ne se moqueront pas ? T’as un grognement agacé en ressassant les mots de Payne. Même ma petite sœur est plus féminine que toi, qu’il avait dit.

Ah ouais ? Bah c’est ce qu’on va voir. Ecartez-vous les gueux, Dorothy Martin entre en piste !


Après tout, face aux doutes, il n’y a que ton très fort esprit de compétition pour contrebalancer. Personne ne se moquera, personne n’osera pas. Parce que tu seras tellement belle que tout le monde la fermera. Enfin, ça, c’est la théorie. C’est ce que tu te dis dans le miroir, en le toisant de toute ta hauteur. C’est ce que tu essayes de te convaincre. Ce soir, c’est toi la reine. Ou pas.

Tu rajuste ton décolleté, ta coiffure et tu souffles. Le cœur qui bat à cent à l’heure tu te regardes une dernière fois. Ça va le faire. Ce soir, tout sera parfait.

Allez ma fille, t’as fait plus dur que ça. Si tu as pu survivre à cette année scolaire tu peux survivre à ça. Tu vas gérer, ma grande, tu vas gérer ta race. TU VAS TELLEMENT GERER QUE TU POURRAS RECLAMER LA GOLDEN GOMMETTE.


T’as un regard déterminé pour ton miroir avant de tourner les talons pour gagner la porte et la grande salle. Plus tu t’avances, plus tu sens ton cœur cogner contre ta poitrine. Tu te demandes comment il sera, lui. Tu te demandes s’il s’est autant préparé que toi, s’il est aussi stressé et euphorique que toi. Tu gagnes la grande salle, tu rajuste tes lunettes dans un geste nerveux avant de scruter les alentours de la grande porte et soudain tu l’aperçois. Tu rougies malgré toi. Tu déglutis même.

Allez ma fille, comme dirait Bert, t’es un moustique vénère, personne ne peut se dresser face à un moustique vénère. C’est ta soirée. Tu vas gérer


« Sandro ! Je suis là ! » Tu t’approches à petits pas. « H-hé… Je t’ai pas trop fait attendre ? »

robe + coupe:

Sandro # Grande salle # juin 2029


Sandro Clemenza
Eleve né-moldu
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Re: [EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Mer 26 Juin - 23:47

Le bal de fin d’année, c’est un indémodable. Un rituel pleinement ancré dans la vie de Poudlard. Chaque année, le gala est toujours riche en émotions. Il s’agit de célébrer les examens – leur réussite ou leur échec, c’est selon – et l’arrivée des vacances. Pour les dixièmes années, c’est aussi un moyen de bien profiter de cette vie d’élève jusqu’au bout, avant le départ pour le monde adulte. Sandro n’est pas forcément un grand fan des rituels, mais d’une certaine manière, ils ont quelque chose de rassurant. Comme un cocon de normalité malgré le contexte ambiant. Un mois plus tôt, les élèves se demandaient justement si le gala allait avoir lieu, au regard des circonstances.

Les professeurs et la direction ont bien confirmé que oui. Sandro n’est pas expert mais il se demande même si c’est déjà arrivé, dans la vie de l’établissement, que ce bal n’ait pas lieu. Cela ferait bizarre, si c’était le cas. Cela ne ferait qu’accroître le sentiment de crainte, voire d’insécurité… non. Le bal a lieu, c’est une bonne chose. Il en est convaincu, et d’autant plus qu’il n’a pas eu à s’interroger sur sa cavalière. Cette fois, c’est une évidence et un accomplissement. Une officialisation, aussi.

Il sort avec Dorothy. Il va au bal avec Dorothy. Il va se faire beau pour Dorothy. Une évidence. Ce n’est pas la première fois qu’il va au bal accompagné, mais là… Dorothy, pour lui, il a la sensation que c’est autre chose. Il n’y a aucun faux semblant dans leur histoire, bien au contraire même. Ils se sont dits bien des choses au fil des dernières semaines. Ils se sont admis leurs erreurs et leurs défauts, ils savent que rien ne sera parfait forcément, mais qu’ils seront là, l’un pour l’autre. Dans les bons moments comme dans les situations difficiles. Il y a tient à ça, Sandro. Il s’impose une honnêteté et un engagement envers Dorothy qu’il n’a pas eu la sensation d’avoir lors de ses précédentes histoires. Avec elle, pour elle, tout est neuf. C’est quelque chose qui veut chérir, comme ce bal. Particulièrement ce bal. Il sait que c’est la première fois qu’elle y va ainsi accompagnée de celui qui est son petit ami. (c’est lui !) Il veut faire les choses bien. Lui qui l’avait appelé sa Reine, par le passé, lors du concert des Mandragoria, cette fois, il veut véritablement qu’elle se sente comme telle et qu’elle profite au maximum.

Alors il s’applique, Sandro. Il a squatté un peu trop longtemps la salle de bain et Owain et Beck l’ont chambré à ce propos. Il faut dire que pour essayer de dompter ses cheveux bruns et ses boucles, c’est pas une mince affaire ! Il a aussi soigné sa tenue. Il n’a jamais été un grand fan des costards et encore moins des cravates, qui sont pour lui comme une espèce d’asservissement d’un autre temps. Non, lui, il opte pour le chic-décontracté. Comme Owain, il opte pour un gilet, mais avec nettement plus de classe que l’américain. Un gilet gris clair qu’il boutonne sur une chemise noire qu’il remonte sur ses avant-bras. C’est pas n’importe quoi, cette chemise. C’est du Torino. Un tailleur napolitain très en vogue. Rien que Sandro aurait pu se payer… ni son oncle ou sa tante. C’est grâce à son frère Tiago qu’il a cette chemise. C’est un cadeau de ce dernier pour ses vingt ans. Son aîné, en plus d’un footballeur pro à la Juventus est devenu l’égérie de la marque et en a profité pour offrir un ensemble veste et pantalon de costume hors de prix à son petit frère. Sandro ne sait pas si c’est pour combler l’absence, le fait qu’ils se voient et se parlent nettement moins qu’avant… il a tout de même apprécié le geste. Le tout sur mesure, rien que ça.

Le pantalon de toile noir lui tombe donc parfaitement sur des chaussures en cuir et il a dans la veste de son gilet – sur conseil de son frère, donc – la montre à gousset que lui a offert son oncle, dans une espèce de sentimentalisme d’un autre temps. Pour lui aussi, les vingt ans semblent être une étape importante que Sandro n’assimile pas encore pleinement. Il n’empêche qu’il a bien compris que l’attention de son oncle était celle d’un homme qui accepte pleinement le fait qu’il n’aura pas d’enfant à lui, mais que le neveu de sa femme qu’il élève depuis tant d’années en a complètement rempli le rôle. Sandro sait que l’attachement aux objets est un matérialisme idiot mais… c’est important, pour lui, de porter cette chemise et de glisser cette montre dans son gilet. Ça fait parti de ce qu’il est. Tout en  contradiction. Et Dorothy l’accepte comme tel.

Sandro, c’est pas un grand narcissique et il se moque le plus souvent de l’image qu’il renvoie. Ce soir, pourtant, c’est différent et quand il s’observe dans la glace avant de quitter le dortoir, il est satisfait. Il se rend jusqu’à la Grande Salle avec un air ravi, sincèrement heureux. Il se sent bien, classe et il va accompagner Dorothy au bal. Que demander de plus ? Lorsqu’il entre dans la pièce, tout a été parfaitement décoré, comme toujours. Dans l’espace central, le bourdonnement des couples et des groupes qui discutent. C’est le début de la soirée. Sandro est descendu accompagné de ses camarades de chambres. Ils discutent un instant en attendant leurs cavalières. Lui, il a le regard tourné vers l’entrée, ne manquant rien des personnes qui arrivent jusqu’à ce que…

C’est elle.

Il n’écoute plus la conversation environnante, ne dit pas un mot à ses potes et déjà s’avance en slalomant entre les groupes. Quand il relève la tête, il constate qu’elle l’a remarqué et progresse en sa direction. Quand ils se rejoignent, l’italien prend enfin le temps de pleinement l’admirer. : sa robe en tulle légère décorée d’étoiles argentées, son décolleté… décolleté (ahem), ses cheveux roses qui ondulent à la perfection. Elle est toute en douceur et en légèreté. Il aime ça. Il aime ce qu’il voit et il constate qu’elle lui a parlé mais qu’il était trop occupé à l’admirer pour s’en rendre compte. Il est comme un idiot à un mètre d’elle à la détailler sans perdre une miette de cette beauté qui est la sienne. Il remarque sans mal l’effort sur le maquillage. Ça la vieillit mais dans le bon sens du terme. Elle fait femme, ce soir. Pleinement femme.

Il secoue la tête comme un idiot en constatant qu’elle est là, rougissante, à attendre qu’il parle.

- Oh euh. Bonsoir, Do. Non t’inquiète, je suis arrivé y’a pas longtemps.

Il s’avance à nouveau, réduisant la distance qui les séparait jusque-là et fait glisser délicatement ses doigts sur son bras dénudé, de l’épaule jusqu’à sa main, qu’il agrippe ensuite. C’est un geste doux. Il porte cette main à ses lèvres et lui sourit ensuite, sans lâcher sa main.

- Tu es… bellissima. Vraiment. Magnifique. Il sait que tout sur son visage traduit la fierté qu’il a d’être auprès d’elle, combien il est honoré d’être avec elle, de pouvoir ainsi la toucher s’il le souhaite. Il est bien avec elle. D’ailleurs, il la fixe avec des yeux brillants et vient rapidement poser ses lèvres sur les siennes, dans un petit baiser volé. J’ai de la chance d’être ton cavalier, ce soir. Tu es la plus belle.

Il se décale légèrement et entrelace ses doigts dans les siens. Ensemble, ils s’avancent un peu plus dans la pièce. Traditionnellement, ça commence toujours par un discours des directeurs.

Sa tenue:
Dorothy Martin
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Re: [EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Sam 29 Juin - 14:22

Bal
can we be seventeen


Il ne dit rien. Il t'observe avec un air de poisson rouge, on ne t'avait jamais observée comme ça. T'as un petit élan de fierté en le voyant ainsi désarçonné. Tu mets à mal son masque de gentleman pour le surprendre et t'aime profondément ça. T'aimes l'effet que tu lui fais. T'aimes cette idée un peu gênante et nouvelle que Sandro te regarde, te mate et en perde ses mots. C'est bête à dire, Dorothy, mais tu te sens belle, puissante, confiante aussi. Tu as la sensation d'être, quelque part, un peu plus grande ce soir. Comme-ci, petit à petit, l'enfant s'effaçait enfin. Comme-ci, la fleur avait enfin éclos. Tu rougis, Dorothy. Tu rougis face à ce regard, face à ce frisson délicieux que te procure le fait de lui plaire, d'exister à ses yeux. Tu rougis, mais tu souris aussi. Un sourire un peu triomphant, un peu joueur aussi. Il y a cette petite voix qui murmure à ton oreille : La vendeuse avait raison, le décolleté ça fait tout.

Ses doigts glissent sur ta peau et tu frissonnes. Ton sourire redouble, ton cœur s’accélère délicieusement à mesure que ta main vient rencontrer ses lèvres et tu sens ton visage s’enflammer sous l’assaut de ses yeux et de ses mots. Tu es belle, qu’il te dit et tu ne peux pas mettre en doute sa parole. Tu n’avais jamais vu un regard aussi fier, aussi heureux. Comme-ci être à ton bras représentait quelque chose d’incroyable, quelque chose que le monde entier pourrait lui jalouser. C’est à ton tour de te sentir fière, fière de lui procurer cette sensation. Les mots de Gus te reviennent en tête alors que tu l’observes, les yeux pétillants. Je l’ai choisi, oui. On s’est choisi.

« Sei bello. »

Si tu as bien révisé tes leçons, tu viens de lui dire qu’il était beau. Ce n’est que bien peu de chose comparé à ce que tu penses vraiment mais tu n’as guère le temps de réfléchir à une phrase plus fournie. T’accueille ses lèvres contre les tiennes et tu frisonnes. Délicieux frisson. Délicieux rire aussi. Tu ne peux t’empêcher de pouffer, véritablement heureuse de l’avoir rien que pour toi, ce soir. Tu le dévores des yeux, quelques petites secondes durant lesquels ton front reste contre le siens. Il te fait rougir, Sandro, il te fait te sentir bien, vivante. Tes doigts glissent sur son bras alors que tu lui murmures tout bas.

« Je devais bien faire un effort pour être à la hauteur de l’exotisme italien. »

Tu as un sourire complice alors que ses doigts viennent se glisser entre les tiens. Un sourire complice et tu te presses contre son bras. Tu sens ton estomac fourmiller de millier de petits papillons. Ton sourire est bien trop prononcé pour ne pas voir que tu es euphorique rien qu’à l’idée d’entrer dans cette salle, de te montrer au bras de ton petit copain. Ton premier petit copain. Le tien. Celui que tu as choisi. Celui qui t’a choisie.

Tu pénètres dans la grande salle, magnifiquement décoré pour l’occasion. Tu ne te souviens plus trop de quand date ton dernier bal, ce sont des évènements auquel tu ne participais pas tellement, d’habitude. Beaucoup d’appréhension. Beaucoup de mal à trouver un cavalier, aussi. Mais ce soir, c’est ton soir. Tes yeux balayent l’assistance tandis que tu essayes de repérer quelques têtes connues. Tu croises le regard jalousé de certaines demoiselles et tu te sens gonflée de fierté.

« On dirait que ton fan-club n’est pas enchanté de te voir avec moi. » commentes-tu avec un sourire espiègle. « Est-ce que c’est mal si j’en suis fière ? »

Est-ce que c’est mal si tu le regarde comme on regarde un trésor ? Est-ce que c’est mal si tu es fière, orgueilleuse, heureuse de l’avoir rien que pour toi ?

« J’ai envie de les narguer, viens là. »

Et tu te surélèves un peu plus pour venir cueillir de nouveau ses lèvres, un sourire délicieux sur le visage alors que tu ne peux, de nouveau, contenir un rire face à ton propre orgueil.

« On est con. »

Mais t’aimes ça. T’aimes cette euphorie, ce sentiment de liberté. Tu écoutes le discours des directeurs d’un air distrait en jouant avec les doigts de ton petit copain. Tu te sens si légère, Dorothy, si bien. Tu accueils la fin des mots de vos dirigeants avec quelques applaudissements. Le bal pouvait réellement commencer, avec sa musique, ses danses, son buffet.

« Par quoi commençons nous, cher cavalier ? »


Sandro # Grande salle # juin 2029


Sandro Clemenza
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Re: [EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Jeu 4 Juil - 23:16

Sandro, il sait bien que niveau entrée en matière, on peut faire mieux que rester de longues secondes à fixer sa cavalière sans rien dire, tout en la détaillant des yeux de haut en bas. Ça manque peut-être de délicatesse mais… il s’en fout. Il est scotché, oui. Il lui faut un petit instant pour se remettre de cette vision superbe qu’elle incarne à elle seule, Dorothy. Elle ne cesse de le surprendre et il aime ça. En cette instant, elle est élégante, gracieuse et féminine. Elle lui dévoile des… atouts restés cachés jusque-là, comme l’échancrure qui dessine le bas de son dos ou ce décolleté assumé. Et bien quoi ? Il est un homme et cette divine créature est sa petite-amie, n’a-t-il pas le droit d’observer, de découvrir, de… de savourer, un peu ?

Si elle remarque son temps d’arrêt, elle n’en fait rien et il se rattrape finalement, disant à voix haute ce qui lui traverse l’esprit. Oui, elle est magnifique. Oui, il se sent chanceux, auprès d’elle, et sans être dans la prétention, il ose croire qu’ils forment un beau couple, ensemble. Très glamour. Tous ne peuvent pas en dire autant – en même temps, quand on vient en tongs-chaussettes, summum du mauvais goût, on part déjà avec un handicap, n’est-ce pas Owain ? - dans la pièce. Elle lui plaît, elle est belle et le fait de la toucher, de l’approcher de lui se fait en quelques gestes naturels dont il raffole, désormais.

Sa peau est douce et il la sent qui frissonne. Ça aussi, il aime. Il sait très bien qu’elle apprécie ses attentions et il compte bien lui prouver combien il tient à elle… et la réciproque est vraie. La voilà qui répond en italien et ça lui fait quelque chose. Il l’embrasse sous une impulsion et un large sourire éclaire son visage quand il l’entend rire. Un petit rire cristallin et sincère.

- L’exotisme ? Rien que ça ? Je te rassure en tout cas, tu es bien plus qu’à la hauteur. Il la rapproche contre lui, tout en exerçant une douce pression sur sa main. Et si tu te mets à parler italien, avec ce petit accent anglais craquant… tu vas finir par être parfaite.

Ce n’est pas la perfection qu’il cherche, pourtant. Il lui a déjà dit qu’il ne le sera jamais lui-même. Non, c’est Dorothy qu’il veut. Simplement Dorothy, avec son rire et ses multiples facettes, son énergie et ses insécurités. Il la veut elle, dans son entièreté. Pouvoir être à ses côtés alors qu’elle rayonne dans sa jolie robe de bal, tout en progressant ensemble dans la salle, ça n’a pas de prix. Sandro est heureux. Lui, il a complètement passé le cap de la « représentation ». Non. Lui il veut passer un bon moment. L’année passée, ce sont surtout ses potes qui ont rendu la soirée mémorable. Ce soir, il a la sensation que ce sera sa cavalière.

La décoration de la Gande salle est bluffante, comme toujours, mais c’est bien l’émerveillement mêlé de joie et de fierté qui éclairent le visage de Dorothy qui retient l’attention de Sandro. Elle a… elle a une pureté dans ses réactions, lorsqu’elle est avec lui, qui le fascine. Elle est transparente avec lui mais sans être « un poids ». Non. Elle mêle innocence quant à bien des sujets et une réflexion poussée. Elle sait se faire candide par moments et piquantes à d’autres. Sauf que là, elle ne dissimule rien. Elle est heureuse et il est heureux qu’elle le soit. Qu’elle le soit auprès de lui, surtout. Il constate qu’elle observe autour d’elle et quand son regard s’arrête, Sandro essaie de voir ce qu’elle examine avec tant de fierté. Il s’agit d’autres élèves, certaines partageant les mêmes cours que le Clemenza. Il croise les yeux de l’une d’entre elles et hoche doucement la tête, dans un salut rapide.

Il ne sait pas ce qui se passe dans la tête de la Serdaigle, mais aux mots qu’elle prononce, il le comprend bien vite. Ça l’amuse, ça aussi, et c’est à son tour d’avoir un léger rire.

- Mon fan-club ? Je ne pense pas en avoir un, mais c’est clair qu’on a l’air d’intéresser les langues à potins. Ils n’en ont pas discuté, seulement, en s’affichant aussi brutalement ensemble, sans avoir vraiment laissé de signes avant-coureurs, c’est sûr que ça doit en étonner plus d’un. Mais tu peux être fière, Do. J’le suis aussi.

Dans le lot des regards qui observent les entrées, l’italien est certain que certains le jalousent lui, d’être auprès d’elle. En a-t-elle seulement conscience ?

- A mon avis, à te voir aussi rayonnante, y’en a plus d’un qui doit me jalouser. Et y’a de quoi ! Il lui souffle ça à l’oreille. Quand elle dit qu’elle veut jouer, il acquiesce légèrement, pour voir ce qu’elle entend par là. Il la laisse faire parce qu’il aime la voir ainsi. Il aime quand elle s’amuse et quand elle se fait, à sa manière, entreprenante.

Le baiser est chaste et, c’est vrai, il croit voir des regards en leur direction, des murmures aussi. Ses yeux pétillent toujours autant – comme ça risque d’être le cas toute la soirée – et il porte volontairement sa main sur le côté de son visage, comme pour maintenir son menton en sa direction. Elle ponctue et il répond rien, il l’observe un temps et l’embrasse à son tour, en prenant son temps. Il se recule ensuite et sourit.

- On est cons… mais j’aime ça.

Honnêtement, les regards dans leur direction, il s’en moque. Les seuls à la rigueur qu’il voudra bien confronter, ce sont ses potes et particulièrement Owain et Beckett. Le premier, il lui a soufflé l’air de rien y’a deux jours qu’il y allait avec sa copine, Dorothy, comme si c'était une évidence. Ça s’est fait comme ça quand l’américain lui a demandé avec qui il comptait venir au bal. Beckett n’était pas au courant. Sandro ne s’épanche pas sur ce genre de choses et le cocon qu’il a formé jusque-là avec la Serdaigle était important pour eux. Prendre son temps, surtout.

Le discours des directeurs, plein de bons mots encourageants pour les élèves qui ont validé leur DEMA, et ça lui fout un léger coup au moral, mais il ne veut rien en montrer. L’an prochain, il y a de grandes chances qu’il soit de ceux-là. L’an prochain, c’est sa dernière année ici… et Dorothy restera pour deux années encore. Ils n’ont pas vraiment abordé ce sujet, peut-être parce que y’a pas grand-chose à en dire, si ce n’est ressasser une vérité un peu triste. A quoi bon ?

Et puis… ils sont loin de tout ça. Qui sait ce qu’il peut arriver en un an ? La rose joue avec ses doigts et il aime ce contact, il se surprend d’ailleurs à réaliser que oui, il veut être avec elle dans un an encore, et plus longtemps ensuite. Autant que possible. Certains diront que c’est l’euphorie des premiers temps, mais le Clemenza, il n’est pas dupe. Il n’est pas homme à plonger tête baissée dans les sentiments. Il n’est pas forcément doué en la matière non plus, mais là… il sent bien la force qui le fait graviter autour de Dorothy, cette importance qu’elle a pris et qu’elle prend toujours, ces sentiments qu’il a envers elle… Il est amoureux. Véritablement amoureux.

Faut qu’il s’y fasse.

Et quand elle est auprès de lui, comme ça, souriante et resplendissante, qu’elle tourne ses grands yeux en sa direction en levant la tête vue leur différence de taille… il se sent fondre.

- Ce que tu veux ma belle, ce que tu veux. Il murmure presque en automatisme, sans y réfléchir. C’est vrai, pourtant. Il veut faire tout ce qu’elle veut. Qu’elle profite à fond de cette soirée, qu’ils en profitent à fond.

Une musique s’élève, dansante et énergique. Il se reprend un peu.

- Une première danse ? Pour leur montrer qu’en plus d’être le couple le plus glam’ de la soirée, on a un sacré sens du rythme !

C’est certainement faux, mais tant qu’ils y croient tous les deux, ensemble dans leur délire, que leur importe le reste ?

Ils bougent naturellement vers la piste de danse.


Dernière édition par Sandro Clemenza le Lun 15 Juil - 19:18, édité 1 fois
Dorothy Martin
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Re: [EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Mar 9 Juil - 19:41

Bal
can we be seventeen


Tu n'as pas la volonté de renier cette fierté qui te prend, cette petite victoire mesquine, celle qu'on ne soupçonne pas lorsqu'on croise tes yeux pour la première fois. De la fierté tu en as, tu es un monstre de fierté. Mais plus que tout, tu aimes te baigner dans la fierté de tes proches. Tu aimes satisfaire, tu aimes te savoir rayonnante aux yeux des gens que tu estimes. Tu aimes comprendre et réaliser que tu existes, que tu laisses une marque appréciée, une trace qu'on ne souhaite pas effacer. Tu aimes cette sensation que les yeux de Sandro te procurent. La fierté d'être à la hauteur. La fierté d'être à sa hauteur. C'est ta victoire, ton moment. Ta revanche contre toutes ces fois où tu as baissé les bras face au regard cruel du miroir, face aux murmures des couloirs, aux insultes de Payne. C'est ta revanche, ton triomphe et t'en est putain de fière. Une partie de toi aimerait s'alerter, te demander de revenir sur terre mais tu n'en fais rien. Cette partie de toi qui essaye de te rappeler à l'ordre, de te murmurer les mots de Darcy tu l'envoies paître au loin. Tu n'as pas envie de gâcher l'instant, de laisser des préoccupations extérieures polluer votre moment. Ce soir, c'est votre soir et le reste n'a que peu d'importance…. Grossière erreur. Mais ça, tu ne t'en rends pas compte tout de suite.

« Tu te sous-estime, je suis sûre que tu as ton lot d’admiratrices. »

Tu lui balances ça avec un léger sourire en coin, tout en laissant ton regard glisser sur les visages surpris dans l'assistance. Évidemment, ça va faire jaser. Évidemment, c'est le but même de ce genre de rassemblement. Il n'y a rien d'original à officialiser une histoire d'amour un soir de Gala, ce n'est pas la première fois que cela arrive et ça ne sera certainement pas la dernière. Dans le fond, vous perpétuez une tradition vieille de plusieurs siècles. Tu pourrais te sentir accabler face à ces regards, à ces murmures que tu surprends. Tu pourrais, mais ce n'est pas le cas. C'est étrange, dans un sens, toi qui as toujours souffert de la curiosité malsaine des gens, des mots murmurés à l'oreille d'un camarade. C'est étrange d'en être de nouveau la victime, mais de ne pas en ressentir le poids. Au contraire, tu te sens… Étrangement bien. Étrangement… Grande. Il te semble que chacun de ces regards te renforce, te donne un pouvoir que tu n'avais pas avant. Tu avais passé ta vie à jalouser les autres, mais aujourd'hui, c'était toi qu'on jalousait. C'était un retournement de situation ô combien satisfaisant. Tu devrais culpabiliser de le ressentir, mais il n'en est rien. Sandro était un trésor que tu avais trouvé toi, toi et toi seul. Il était ton joyau, ta fierté, cette chose sur laquelle tu as pu mettre un droit de propriété, un droit qu'elles n'ont pas. C'était peut-être l'euphorie du moment. C'était peut-être ça, être amoureuse. Avoir une force que les autres n'ont pas. Se sentir puissante à en soulever des montagnes. C'était peut-être ça, l'amour. Maintenant, tu comprends pourquoi autant de gens le cherchait.

Parce qu'amoureuse, tu l'étais. C'était un manque profond d'objectivité dont tu faisais preuve. Aveugle à ses défauts pour ne voir que le positif, que les qualités dont il était bourré. C'était quelque chose de nouveau, d'un peu effrayant, il était vrai. Mais c'était une aventure que tu avais de vivre, que tu avais hâte de faire. Il te semblait que si tout ne serais toujours roses, il y aurait plus de positif que de négatif à tirer de vous deux. Il y avait, dans votre dynamique, quelque chose qui te touchait, qui te rassurait, une petite chose simple qui te faisait dire que tu ne pourrais jamais regretter d'avoir fait de Sandro Clemenza ton premier amour. Votre relation n'avait jamais été un mensonge ou un jeu de séduction. Votre relation avait toujours été honnête et droite. Tu lui faisais confiance avant d'en arriver à le séduire et c'était peut-être d'avoir fait les choses dans cet ordre qui rendait cette dynamique aussi spécifique et jouissive. C'est peut-être ce qui avait amené Sandro à se mettre au-dessus des autres. Il y avait d'abord eu la confiance, puis ensuite tout autre choses.

Et tu le dévores du regard. Tu délaisses la foule pour ne te concentrer que lui, sur les formes de son corps, sur la prestance dont il fait preuve en cet instant. Et tu te sens fière. Privilégiée. Un sourire un peu plus piquant se dresse sur tes lèvres alors que tes yeux brillent. Tu as envie de jouer, Dorothy.

« Ah ouais ? J’ai des admirateurs, tu penses ? Je devrais peut-être aller leur signer des autographes, c’est important d’entretenir ses fans. »

Ce n'est pas sérieux, pas une seule seconde et le rire qui s‘échappe de tes lèvres le prouve rapidement. C'est assez plaisant de se dire que tu peux plaire à d'autres personnes, mais pour être tout à fait franche envers toi-même, tu n'y crois pas trop. Sandro te suffit, t'as besoin de rien d'autre. Dans le fond, c'est déjà un petit miracle, pour toi la naine binoclarde de pouvoir te pavaner au bras d'un garçon aussi doux et patient. Tu ne souhaites pas plus, t'en as pas l'utilité. Pourquoi chercher de l'or quand on possède déjà un diamant ?

Tu retrouves rapidement le contact de ses lèvres, rapidement ce petit frisson délicieux. Ça aussi, tu y as le droit, maintenant. Et ça te fait drôle de te voir prendre autant d'initiative, de te voir aussi joueuse et cela aussi naturellement. Ça te fait drôle, mais ça te plaît. Dans le fond, tu aimes te voir comme ça. Tu aimes cette Dorothy-là, celle qui n'a pas peur, celle qui profite. Cette Dorothy qui n'a jamais connu, mais que tu rêvais de connaître. Elle t'avait manqué et pour la première fois depuis ta venue au monde, tu as la sensation de toucher du doigt celle que tu as toujours voulue être. Et c'est grâce à lui, encore une fois. Grace à lui, ton faiseur de miracles.

Tu profites du discours pour jouer avec ses doigts, un passe-temps agréable alors que les mots des directeurs passent par une oreille et ressortent par l'autre. Tu n'as pas envie de t'attarder sur des choses qui ne te concernent pas. La fin de Poudlard est encore loin pour toi et l'après soulève beaucoup plus d'angoisse que tu ne veux te l'avouer. De l'angoisse à plusieurs niveaux. Parce qu'une partie de toi sait que l'école perdra de sa saveur d'ici un an. Une partie de toi appréhende cette vie d'adulte et tout ce qui s'y rattache. Tu voudrais rester une enfant insolente encore longtemps, mais on ne peut battre le cours même du temps. Alors face à cet après qui t'angoisse, tu as ta solution temporaire : le déni. Ça ne te concerne pas et tu auras tôt fait d'y repenser bientôt. En attendant, c'est la fête, en attendant, tu as encore dix-sept ans. Tu te souviens que ton feu ton grand-père avait dit un jour : « Ma petite, le secret du bonheur, c'est de vivre l'instant présent. » Même si c'est un conseil bien flou pour la Serdaigle que tu étais, c'était sans doute le meilleur pour toi en ce moment. Alors que les applaudissements respectueux fusent et que la fête commence enfin, tu tournes tes yeux vers lui. Un doux sourire aux lèvres. Ce soir, c'est votre soir et tu veux graver chaque seconde de cette nuit. Tu ne penses pas à la fin, parce qu'une partie de toi ne veut pas qu'il y soit de fin à cette soirée. Cette fois-ci, le rêve ne durera pas qu'une nuit. Il te propose une danse et tu ne peux que rire. Un coup d'œil rapide sur la piste et tu sens cette envie de jouer redoubler.

« Ahah, vendu ! »

Tu n’as que peu d’appréhension à le traîner sur la piste dans un éclat de rire. La musique est entraînante, un groupe que tu essayes d’identifier parce que tu penses reconnaître quelques notes. Tu te surprends à repenser au concert, s’il y a du Mandragoria, ce soir, tu hurles, c’est juré. Tu swings, tournes, sans trop te soucier du rythme et de la foule autour. Vos mains se joignant pour vous faire tourner l’un l’autre comme deux enfants se donnant en spectacle pour voler la vedette aux mariés. Tu pouffes quand tu rates un pas et moques quand il rate les siens. Mais c’est un vrai amusement et d’une certaine façon un besoin. Parce que la vie n’était pas rose à Poudlard et se rendre compte qu’on était encore capable de rire, capable de danser, capable de faire les enfants quand le monde menaçait de se briser, ça n’avait pas de prix. Il te semblait que c’était votre force. Tant que tu serais capable de rire comme ça, il te semble que The Crow ne gagnera pas.

« Ouuuuh, monsieur a travaillé son déhanché. »

Tu apprécies la vision, tu t’en amuses dans un petit coup de coude complice. T’en profite pour lui voler un petit baisé sur la joue, récompense muette et spontané pour ses talents de danseur. Et tu ne sais pas si c’est l’ivresse du moment, si c’est cette euphorie de pouvoir être toi-même dans ce lieu où tu n’avais fait que mentir depuis tes treize ans, mais tu t’amuses, tu te sens libre, totalement libre. Alors que la musique change, t’en viens à te dire que tu ne lâcheras pas Sandro ce soir. Que tu ne quitteras pas ses bras jusqu’au petit matin.

« Hé, je me disais… Puisqu’on est un couple glamour et rebelle, est-ce que tu ne voudrais pas continuer la soirée même après le couvre-feu ? Puisqu’on doit rentrer chez nous demain je me disais que… Peut-être, on pourrait rester ensemble jusqu’au matin ? » Il y a une lueur de sérieux dans ton regard, parce que tu ne sais toi-même pas trop ce que tu es en train de lui proposer. Alors presque spontanément, comme pour ne pas que ça devienne trop sérieux, t'en viens à lui tirer les joues en prenant un ton un peu trop exagéré. « Parce que je ne sais pas trop ce que tu as prévu mais si je dois faire l'impasse sur ta bouille pendant deux mois, va falloir que je fasse mon stock de câlin. T'as choisi une meuf tactile, faut assumer. »

Sandro # Grande salle # juin 2029


Sandro Clemenza
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Re: [EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Lun 15 Juil - 20:14

Elle parle d’admirateurs pour le taquiner, et il sait bien qu’elle n’en pense rien. Au fond de lui, il se sait jaloux. Un peu. Enfin… ça lui arrive parfois, disons. Il ne peut pas se l’expliquer. Il se sent chanceux et même s’il lui fait pleinement confiance, il n’a pas confiance envers les autres. Envers ceux qui pourraient scruter un peu trop longtemps les jolies courbes de la Serdaigle apparentes à travers sa jolie robe et son dos dénudé. Il connaît les hommes, il en est un lui-même… il ne sait pas être entièrement confiant. Il n’y a pas de raison mais il souffle quand même, l’air de rien.

- Tu peux signer tous les autographes que tu veux, ce qui m’importe c’est qu’au final, tu reviennes vers moi.

Cela fait très possessif, comme phrase. Il ne s’en rend compte que lorsqu’il termine de la prononcer. Tant pis. Le discours des directeurs est une bonne occasion de ne pas s’appesantir là-dessus et les doigts joueurs de Dorothy qui se mêlent aux siens confortent leur lien et la nécessité de l’italien de la sentir auprès de lui, de la toucher. Il la laisse faire et frissonne de bien-être en constatant que son attention à elle est nettement plus tournée vers lui que vers le discours des directeurs. Il ne s’en plaindra pas. Il aime la voir tournée vers lui. Il aime capter ses regards qui le détaillent. Il aime lire sur son visage un mélange de fierté et de joie. Un sentiment qu’il partage et qui se renforce à chaque baiser qu’ils se donnent, à chaque geste qu’ils s’accordent l’un envers l’autre. Tout le reste, Sandro s’en moque. Ce soir, il se dédie tout à elle. Comme un besoin de se faire romantique autant que de rendre ce bal magique, pour elle, dont c’est le premier où elle a véritablement un cavalier rien que pour elle, un petit-ami. Il aime se dire qu’il est celui qui lui fait découvrir ça. Le plaisir d’un tel événement à deux. Le plaisir de pouvoir affirmer leur relation aux yeux des autres, aussi.

Sandro il n’a jamais été spécialement dans la représentation ou l’envie de s’afficher, mais c’est vrai que dans un établissement comme Poudlard, cela finit forcément par arriver. Autant que ce soit lors du gala de fin d’année plutôt qu’en se faisant prendre en flagrant délit de gestes tendres par des regards curieux qui iront répandre tous les potins qu’ils veulent. Non, clairement, Sandro se dit qu’il vaut mieux profiter du bal pour se faire connaître tout en se fichant éperdument des commentaires. Elle est heureuse, il est heureux, et si des gens trouvent à redire, qu’ils osent un peu. Lui, il est le genre de type qui essaie de pas trop faire de vagues dans l’établissement mais qui se retrouve parfois malgré lui dans certaines histoires qui le dépassent. Sa relation avec Kate, à l’époque, avait fait jaser. La fois où il s’est embrouillé avec Uriel dans la salle commune… pareil. Disons qu’il ne cherche pas à faire parler de lui, mais il n’est pas homme à se dévaloriser ou travestir ses pensées non plus. Et si ça doit faire grand bruit… et bien, que ça en fasse. Il le cherchera pas forcément mais l’assumera derrière.

C’est un peu ça, en l’immédiat. Il sent bien les regards curieux mais il en a strictement rien à foutre. Son attention est pour Dorothy, toute entière, autant que ses mains et ses lèvres, qu’il appose sans gêne sur les siennes. A chaque fois il constate que ses joues en sont un peu rosies, que ses yeux brillent sans cesse plus. Il pourrait continuer ainsi longtemps, pour voir jusqu’à quel point elle peut rougir.

La danse, ça se fait très naturellement. C’est sans doute leur concert des Mandragoria qui fait ça mais ils n’ont aucun embarras à danser ensemble, bien au contraire. Leurs corps semblent s’accorder dans une alchimie presque totale et tant pis si certains pas sont hésitants ou ratés. Ils s’en amusent pleinement ! Il fait tourner Dorothy, n’hésite pas à passer ses bras derrière elle, autour d’elle, son corps tout tourné en sa direction. La chanson qui s’emballe, il la connaît mais le nom ne lui revient pas. Ça doit être l’un des groupes américains que lui a fait connaître Owain. Au moment du refrain, qu’il anticipe, il se déhanche comme un idiot, tourne sur lui-même, sourit et fait des gestes de bras pour faire genre il gère. S’il souriait pas tant, on peut admettre qu’il se débrouille pas mal mais Dorothy voit bien combien il en plaisante et il ne parvient pas à garder son sérieux.

- Hé, faut bien ! Parait qu’un mec qui sait danser c’est toujours plus sexy. Il lui fait un clin d’œil charmeur mais en face elle ne peut contenir un rire. J’te montre mon talent et t’en rigoles, pfff.

La musique change et il la rapproche vers elle, d’un mouvement de bras doux. Il a besoin de la sentir auprès de lui. C’est comme ça. Elle est belle et brillante, sa robe met ses formes en valeur et ce dos dénudé agrippe à maintes reprises son regard, sans qu’il puisse s’en empêcher. Heureusement, c’est dans son dos, donc elle ne le remarque pas.

Ce qu’elle doit remarquer, cependant, c’est le léger rougissement qui prend place sur ses joues – il peut toujours laisser croire que c’est dû au fait d’avoir dansé – et le rapide temps d’arrêt qui est le sien. Elle parle de… de rester ensemble jusqu’au matin. Il ne sait pas si elle a ressenti sa confusion interne, mais d’elle-même, elle lui tire les joues avec un sourire. Il se sent idiot et… gêné. Parce qu’il n’a pas pu… il n’a pas pu s’empêcher de penser à… euh. Voilà. Il en a honte, en fait. Parce qu’elle est innocente et souriante, parce qu’elle ne doit pas réaliser que sa formulation peut laisser sous-entendre plus. Bien plus. Ils n’ont rien abordé de ça et il ne le fera pas. Il a dit qu’ils prendront leur temps, que c’est elle qui mènera la danse.

Alors oui… il a honte parce qu’il a pas pu s’empêcher, le regard glissant de son dos à son épaule, il se pose ensuite sur ses prunelles à elle, qui le fixent.

- … Je… Oui. Oui. Bien sûr. Tout ce que tu veux. Mais il ne le dit pas, il aurait conscience de se répéter. Je veux pas que cette soirée s’arrête, moi non plus. Ça me ferait plaisir aussi qu’on en profite autant qu’on le peut. Tu peux compter sur moi pour le stock de câlins !

Il réalise que rien ne justifierait de se précipiter d’une quelconque manière. Dorothy, c’est une petite perle qu’il veut choyer et rendre heureuse. Jamais il ne voudra sauter les étapes avec elle, bien au contraire. Il veut qu’elle soit bien et la perspective de passer la nuit auprès d’elle, en tout bien tout honneur, ça lui fait quelque chose. Il en serait complètement heureux.

- D’ailleurs… je sais qu’on en a pas trop parlé mais on pourrait peut-être se voir cet été ? Je peux demander à mon oncle et ma tante. Enfin, je veux dire, si tu veux. Si tu veux, si tes parents sont d’accord, je peux t’inviter à Conwy. Je sais pas si t’es déjà venue au Pays de Galles…

Ça aussi, c’est spontané. Il n’a pas spécialement réfléchi. Il n’en a pas parlé à sa tante, non plus, mais c’est vrai que la perspective de se séparer deux mois alors qu’il a la sensation qu’ils viennent à peine de se trouver… ça lui déplaît. Il espère qu’ils parviendront à se voir. En espérant qu’elle ne le trouve pas trop entreprenant.

- Enfin j’dis ça comme ça. Mais ça pourrait être sympa. Même sur un jour quoi.

Il sait qu’il radote un peu. Elle est à peine majeure, c’est pas dit que ses parents acceptent de la voir partir comme ça… mais il tente quand même. Il s’en voudrait de ne pas le proposer, sinon. Il sait que son oncle et sa tante ne diraient pas non.


Dernière édition par Sandro Clemenza le Lun 22 Juil - 21:47, édité 1 fois
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Re: [EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Ven 19 Juil - 14:07

Bal
can we be seventeen


T’as vexé Son Altesse. Tu ne devrais pas, mais tu en rigoles davantage. T’aimes ça, cette absence de code, cette absence de barrière, de protocole et d’étiquette. T’aimes cette franchise qui est la vôtre. Tu as besoin de cette franchise, Dorothy. La vie t’avait habituée aux mensonges, à l’art d’être ce que l’on n’est pas. Elle t’a habituée à l’importance des non-dits, à la nécessité de masquer ses pensées et ses opinions pour s’accorder au statuquo. Elle t’a apprise que pour aspirer à la tranquillité et au bonheur il fallait accepter d’écraser son authenticité, que prendre le risque d’être soit, d’exprimer à voix haute ses idées, était bien souvent de l’ordre du suicide social. C’était un risque de désaccord, un risque de rupture du fragile équilibre mise en place à l’aide de courbette et de sourires factices. Qu’importe ton opinion réelle tant que tu soutiens celle des plus grands. C’était ce qu’on t’avait appris. Seulement, ces sourires, cet équilibre, cette tranquillité n’étaient en rien épanouissants, réels, tangibles. Rien de plus qu’une illusion complaisante, une illusion qui ne dure qu’un temps, malheureusement. Ta plus grande évolution, cette année, ça a sûrement été cela. En fait, ça avait été le déclencheur de tout. Un déclencheur sans lequel tu n’aurais jamais pu gagner Gus, toucher Sandro, être ce que tu es aujourd’hui. On ne pouvait pas se faire aimer et accepter de tous. Exprimer ses idées, être soit, ne plus se contenir sous prétexte qu’un mensonge vaut mieux qu’une vérité dérangeante. Tu avais appris cela en entrant dans ta majorité. Le jeu ne valait rien. Il n’apportait rien, aucun prix à la hauteur de tes sacrifices, en tout cas. Quitte à brusquer, quitte à se faire des ennemis véritables, quitte à être pointée du doigt, il valait mieux être soit. On ne gagnait pas à tous les coups avec cette méthode, mais tes victoires, il te semblait, avaient plus de sens, plus de goût et les prix qui s’y rattachaient une réelle authenticité, une réelle importance. On ne gagnait pas à tous les coups, certes, mais la valeur de ce que l’on gagnait valait largement le risque de perdre. Et tu contemples un de ces prix aujourd’hui. Un prix avec lequel tu danses, avec lequel tu te sens émerveillée. Une partie de toi se rappellera au bon souvenir de cette discussion avec Darcy, de ce risque présent. Une partie de toi seulement, une partie de toi restant endormie et qui n’arrive pas à faire entendre sa voix. Parce que tout le reste est à des lieux de The Crow, des menaces, des risques. C’était peut-être inconscient mais ces autres parties de toi considéraient cela comme une victoire. Oublier le corbeau le temps d’une nuit était sans doute la preuve qu’il n’avait pas tant d’emprise que ça sur ta vie. C’était inconscient, c’est néanmoins ce que tu te répéteras, sans quelques jours, pour contenir ta frustration et la culpabilité d’avoir été aussi frivole alors que le monde s’écroulait déjà sous vos pieds. Pour l’heure tu danses, Dorothy, pour l’heure, The Crow ne trouve aucun écho dans tes pensées.

Ce que tu lui glisses, au creux de ses bras, est une impulsion. Une demande irréfléchie dont toi-même tu ne saisis pas trop le sens. Ce serait mentir, de dire, qu'il n'y a pas une image bien particulière qui te traverse l'esprit. Il serait mentir de dire, que ce genre d'envie, que ce sujet-là en particulier, n'avaient pas plus d'une fois éveillée ta curiosité. Parce que les gens en parlent, parce que c'est au cœur de beaucoup de choses, ce sujet-là. Parce que, toi-même, tu y avais pensé, tu en avais eu envie, de façon honteuse, de façon incontrôlée. Un sujet que tu avais courageusement banni de répertoire par appréhension, par traumatisme, par peur de ce qu'on pourrait en dire. Toi qui n'avait rien fait et qu'on avait targuée d'être une experte en la matière. Toi qui avait été, bien avant l'heure, bien avant d'y être prête, plongée dans la piscine de la honte, où ce sujet en particulier, à bien souvent une place toute trouvée. Tu n'avais jamais considéré la possibilité véritable de franchir ce pas avec qui que ce soit. Tu te l'étais interdit parce que tu ne voulais pas donner raison aux ragots, parce que tu avais peur de faire réveiller ce qui avait été, avec la force du temps, plus ou moins endormis. Pourtant, il serait mentir de dire que cette envie, tu ne l'avais pas. Il serait aussi mentir de dire que tu ne prends pas doucement conscience de ce que tu sous-entends. Ça te… Fait étrange, Dorothy, ça te… Stresse un peu. Tu ne sais pas si c'est… Compris… Trop tôt… Trop tard. Une partie de toi à envie d'expérimenter ça, parce que c'est lui, parce que tu as du désir pour cet homme en face de toi, parce qu'il t'attire, réveille des choses et des sensations que tu n'as jamais trop assumée d'avoir. Une partie de toi à envie de lui offrir ça, de lui donner ça. Une partie de toi appréhende, parce qu'une partie de toi avait peur de mal faire, de n'être pas assez bien. C'est peut-être tout ce qui passe dans ta tête, en ce moment précis, qui te force à adopter le ton du rire pour masquer tes rougeurs, pour masquer ta propre confusion. Tu ne sais pas comment les gens sont sensés parler de cela, comment pouvait-on aborder ce sujet sans maladresse, sans malaise. C'était… Au-delà de toute intimité. Au-delà de tout ce que tu ne lui avais jamais montré. Il te semblait, Dorothy, que parler de tes crises et de ta détresse était bien moins impressionnant que de parler de cette envie qui te ronge, de ces rêves interdits.

Tu ne sais pas s'il a entendu, compris ou même espéré le sens hasardeux de tes paroles. Une partie de toi espère qu’il te tende une perche, mais cette même partie de toi sait qu’il n’en fera rien. Parce que Sandro est un homme respectueux. Sandro a une volonté de fer et une patience, avec toi, que tu sais qu’il ne brisera pas. Tu sais que ce sera à toi et seulement à toi, Dorothy, de faire ce premier pas, d’exprimer sincèrement ce que tu ressens, ce que tu espères. C’est effrayant, tu ne sais pas comment les gens font pour formuler ce genre d’espérances. Il n’y a pas de livre sur le sujet à la bibliothèque, tu avais déjà vérifié. Tu ne pouvais compter que sur ta bouche, que sur ta tête. Dieu seul sait à quel point, tu ne leur faisais pas confiance quand il s’agissait de parler sexe.

Tu ne sais pas si ledit stock de câlins est innocent ou pas, toi-même tu n'en sais rien. Peut-être n'était-ce pas le bon moment ou le bon lieu pour en parler. Le bal, c'est innocent. Le bal, c'est la joie dans la plus pure tradition. Peut-être que tu ne devrais pas briser ça au profil d'un terrain dont tu ne maîtrises rien. Peut-être devrais-tu attendre, voir, ce soir. Peut-être que les choses se feront d'elles-mêmes. Peut-être que ce sera trop évident pour continuer de prétendre le contraire. S'il accepte, puisqu'il accepte, c'est peut-être qu'il n'est pas opposé à cette éventualité. Tu verras bien, chaque chose dans son temps, Dorothy, la nuit, n'est pas finie.

La nuit n'est pas finie, mais Sandro aime te prendre de cours. Tu le regardes, stupéfaite, l'espace d'un instant. Le voir pendant les vacances sonnait comme une évidence, tu ne voyais pas les choses autrement. Tu ne te voyais pas passer deux mois coupée de tout ce qui rendait ta vie pétillante et attractive. Tu ne te voyais pas ne plus voir ces visages familiers qui t'apportaient tant au quotidien, tu ne te voyais pas ne plus vivre ça, impossible, impensable. Le voir était une évidence, mais… Venir chez lui ? Rencontrer les siens ? Est-ce que c'était réellement possible ? Est-ce que ça allait réellement être bien ? Tu es jeune, si jeune face à lui. Tu es petite, tu as l'air de sortir à peine de l'enfance quand lui a déjà un pied bien ancré dans cette maturité qui te manque encore. Est-ce que tu réussirais à te faire accepter ? Est-ce que tu réussirais à rassurer, à passer outre les préjugés que ton âge et ton physique imposent ?

« Tu veux que je viennes chez toi… ? »

La question est peut-être stupide mais tu as besoin de réentendre sa demande pour être sûre de bien prendre en compte tous les éléments. Tu balaye néanmoins rapidement d’un signe de la main l’évocation de tes parents. Tu ne voyais pas plus ta mère l’été que le reste de l’année. Quant à ton père… Il était beaucoup plus présent, pour Tommy notamment, mais tu savais qu’il ne s’opposerait pas à ce que tu ailles voir des amis… L’évocation du mot petit copain lui fera peut-être peur mais tu sais qu’il ne s’opposera pas. Tu es majeure et, dans le fond, tu sais qu’il est bien trop content de te voir te sociabiliser et bâtir des relations stables dans ta vie.

« Je… Je ne pense pas que mes parents seraient contre. J’veux dire, ma mère n’est pas là de toutes les façons et mon père est plutôt cool. Fin…Heu, j’ai encore rien dit sur… Heu… Nous deux, mais je pense sincèrement que ça ne posera pas de soucis. » T’as l’air un peu stressée. « Mais, heu, ça ira pour ta famille ? J’veux dire… Pour les moldu je ne suis même pas majeure, encore, je ne veux pas qu’on te juge ou qu’on te fasse des réflexions. »

Tu ne veux pas être un fardeau, une excentricité magique dont Sandro devrait avoir honte dans son monde à lui. Parce que son monde à lui, c’est aussi le monde moldu. Ce sont ces non-magiques avec qui il doit composer. Tu ne veux pas interférer dans cet équilibre parce que tu sais qu’il a beaucoup d’importance pour lui, cet équilibre.

« Je veux te voir, c’est sûr. Je veux dire… Ce serait un peu étrange de pas se voir, non ? Mais je ne veux pas te mettre de pression ou être une source de discorde pour les tiens. Parce que je sais que ça compte pour toi, que c’est une partie de ta vie et de ton monde et je ne veux pas entrer en conflit avec ça parce que je suis… Heu… Un pur produit de la société magique. Si c’est bon pour toi, je viendrais. J’ai… Heu… Très envie de te voir, moi aussi. En plus, ce sera un peu comme ce soir-là… ça me plairait bien. »

T'es venue distraitement jouer avec les bords de son col, rougissante. En dehors de l'école il y a cette garantie d'intimité qu'il n'y a pas à Poudlard. En dehors de l'école il y a cette liberté qu'il n'y a pas à Poudlard. Ça te plairait bien, oui, ça te plairait bien.


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Re: [EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Lun 22 Juil - 22:56

Il n’y a pas de lien entre le sous-entendu qu’il honteusement cru entendre dans la proposition de Dorothy et sa propre suggestion de l’inviter chez son oncle et sa tante. Il n’y en a pas. Il veut s’admettre, intérieurement, qu’il n’y en a pas. Mais… ça lui reste en tête, tout de même. Il est incapable de mettre des mots là-dessus. Il sait pas faire, véritablement. A chaque fois qu’il s’est retrouvé en couple, c’est souvent la fille qui a initié les choses. Soit parce qu’il n’était pas suffisamment expérimenté de son côté, soit parce qu’il n’osait pas franchir cette limite de lui-même. Peut-être qu’une fois, ça s’est fait à deux, sur le coup d’une impulsion dont il n’est pas spécialement fier. Avec la Serdaigle, toutefois, c’est différent. Il ne peut pas nier que ces pensées lui traversent l’esprit, parfois – souvent ? -, encore plus en la voyant ainsi vêtue. Seulement, par leur différence d’âge autant que par l’envie qu’il a de prendre soin d’elle, de ne pas la brusquer, de la laisser faire par elle-même. De la laisser expérimenter, aussi, peut-être. A dire vrai… ils n’ont encore jamais dormi ensemble. Même simplement dormi. Il ne se verrait pas avoir le geste ou l’intention de trop. Peu importe ce qu’elle a en tête quand elle parle de cette nuit, quand elle parle d’un stock de câlins. Elle sera la chef d’orchestre, absolument.

Quand il lui propose de se voir, il s’étonne presque autant qu’elle en prononçant sa phrase. Ça lui vient comme ça. Avec sa propre remarque à elle, il réalise combien cette soirée est la dernière à Poudlard avant deux mois. Il le savait bien sûr, il y pensait mais… le vivre, c’est différent. Là encore, c’est différent. Parce que c’est Dorothy Martin. Parce que cette relation qu’il a avec elle est à des années lumière de ce qu’il a pu vivre, auparavant. Aussi parce qu’ils ont officialisé leur relation aussi tardivement dans l’année. Il a eu assez peu de relations, trois, pour tout dire, mais jamais le mois de juin n’a signifié une séparation aussi brutale, aussi nette, peu de temps avant avoir admis ses sentiments. Dorothy, il ne supporte pas l’idée de la voir partir alors même que leur histoire démarre. C’est cliché mais c’est bien vrai. Cette facilité entre eux. Dans le dialogue tout autant que dans les gestes, c’est devenu un besoin. Il a besoin de cette proximité, il aime qu’elle soit à ses côtés, qu’ils puissent échanger et s’embrasser, s’ils le veulent.

Alors oui, il l’invite. Bien sûr qu’il l’invite. Sa tante Gloria sera prévenue plus tard. L’important c’est que l’idée germe, c’est que Dorothy puisse y songer. C’est qu’elle sache qu’il tient à elle et ne veut pas passer deux mois sans se voir. Non. Inconcevable. Quand il achève de parler, en deux temps, il l’observe. Il attend la réaction de la jeune femme. Ils n’ont rien dit de ça jusqu’à présent, et il ne sait pas non plus comment elle peut interpréter la chose. Il n’a pas réfléchi, il demande simplement.

Elle reformule et ça le fait sourire. Il acquiesce, doucement amusé. Il n’a aucune idée de ce qui lui passe par la tête. A-t-elle des craintes ? Des freins ? Est-ce que c’est… exagéré ? Trop ? Trop tôt ? Il a du mal à l’évaluer. Quand elle reprend la parole, un poids s’envole des épaules de Sandro, dès ses premiers mots. C’est ensuite qu’il comprend qu’une fois de plus ce sont ses incertitudes à elle qui prennent le dessus.

- Ne t’en fais pas, c’est bien parce que je sais parfaitement que ça ne posera aucun problème à mon oncle et ma tante que je te propose ! Idris, il est sorcier, né-moldu comme moi. Gloria, c’est la sœur de ma mère, ils se sont connus jeunes et sont ensemble depuis plus de vingt-cinq ans j’crois. Elle reste toujours émerveillée par certains trucs, mais elle a largement eu le temps d’assimiler la magie.

Plus d’une fois, elle lui a répété qu’elle tenait trop à Idris pour que la magie se mette entre eux. Et ce malgré l’étroitesse d’esprit des autres membres de sa famille, sur Palerme. Cela fait d’ailleurs partis des différentes raisons qui les ont poussés à quitter la Sicile et s’installer au Royaume-Uni.

- Si ton père accepte, ça serait génial ! Son sourire est sincère. La perspective d’amener Dorothy à découvrir son univers à lui, ce monde « moldu » qu’elle doit assez peu connaître… et tout ce qui fait que Sandro Clemenza est Sandro Clemenza, ça lui fait quelque chose. Il lit bien sur le visage de la jeune femme des craintes, voire même une certaine angoisse et il l’enlace, comme pour faire passer ça.

- Ne te mets pas de pression, Do. Avec moi, tu n’as aucune raison à ça. Si je t’invite, si je te propose, c’est que ça me fait plaisir. Je ne me force pas. Je ne me stresse pas. C’est toi qui paniques déjà dans ta p’tite tête. Pour la taquiner il se recule et lui tapote légèrement le front, d’un geste légèrement moqueur. « Un pur produit de la société magique »… rien que ça. Ça se fabrique à la chaîne, en plus ?! Il esquisse un sourire narquois et ajoute. J’aimerais que tu viennes, oui. J’espère que tu viendras et que tu n’en feras pas une montagne. Parce que ni mon oncle ni ma tante ne sont du genre à se prendre la tête, alors tu n’as pas à t’en faire pour ça. J’pense même que Gloria sera plus que ravie de me voir leur présenter ma petite-amie.

Il a un temps d’arrêt, comme s’il réalisait la chose.

- J’ai jamais fait ça, en fait.

Et c’est vrai. Hasard du calendrier lors de ses précédentes histoires, relations plus bancales ou… la question qui ne s’est pas posée. Toujours est-il que jusque-là, jamais ça ne lui a paru être une évidence. Là, c’est tout autre chose. Il en a envie et il ressent comme une sérénité à cette idée. Pas de pression, non, aucune. Une évidence, c’est bien le terme. L’idée que Dorothy, il veut la voir découvrir son univers, son cocon et les personnes qui ont participé au fil des bientôt dix dernières années à son équilibre et son épanouissement. Même quand ça n’a pas été simple. Particulièrement quand ça n’a pas été simple, justement. Ils n’avaient aucune raison de l’héberger, à la base, si ce n’était le fait que tout comme Idris au même âge, il venait de se découvrir des dons de sorcier. Gloria aussi ne lui devait rien. Pourtant ils l’ont fait, spontanément. Quand ils ont vu les réaction de la famille à Palerme, quand ils ont compris ce qu’il avait déjà subi et ce qu’il allait subir encore… ils l’ont accueilli à bras ouverts. Ils ne lui ont jamais reproché d’avoir bousculé leur vie. Ils ne lui ont jamais donné le sentiment de s’être imposé entre eux ou d’être un poids. Ils l’ont aidé du mieux qu’ils pouvaient… il leur en est redevable.

C’est pour ces différentes raisons, en fait, qu’il est confiant. Parce qu’il a eu le temps de les appréhender et il sait qu’ils seront contents. Contents pour lui, contents de découvrir Dorothy. Il sait qu’ils vont le charrier un peu, mais dans cette bienveillance dont ils ont toujours fait preuve.

Il ne réalise pas qu’il a marqué un temps d’arrêt après sa constatation, et que ça risque de faire l’effet complètement inverse de ce qu’il souhaitait vis-à-vis de Dorothy. Il s’empresse de la fixer un instant.

- Avec toi, c’est différent. Ça me ferait plaisir. C’est vrai, c’est « mon monde », et justement… j’aimerais que tu le découvres aussi, un peu. Parce que tu en fais déjà entièrement partie.

En dehors du cadre de Poudlard, tout est décuplé. Les émotions et la liberté, la possibilité d’être soi sans craindre les regards et les bruits de couloir. La possibilité de faire des choses impossibles au sein de l’établissement, de lui faire découvrir des choses qu’elle ne connaît pas. Oui, il a envie de tout ça.

- Ça sera génial.

On est passé au futur et non plus au conditionnel, et cette perspective l’emballe. Il voit bien qu’elle s’angoisse toujours un peu et en profite pour l’embrasser furtivement. Puis il glisse sa main dans la sienne et l’attire vers lui.

- Viens, on va se prendre un verre.

Il demande pas, il sait qu’elle s’en offusquera pas.


Dernière édition par Sandro Clemenza le Dim 15 Sep - 22:38, édité 2 fois
Dorothy Martin
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Re: [EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Mar 23 Juil - 22:55

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T’essayes de replacer les différents noms sur l’arbre généalogique mental que tu te dessines en secret. Gloria est la sœur de la mère de Sandro, donc de la famille directe. La famille Italienne, catholique, celle avec laquelle ce n’est pas tout rose, de ce que tu as compris. Idriss, lui, est un sorcier né-moldu. C’était sûrement quelque peu immature de ta part, peut-être un peu méchant aussi, mais la mention d’un sorcier vivant depuis de nombreuses années avec une moldue a le don de te rassurer. Tu ne seras pas en terre inconnue. Tu ne seras pas en terre inconnue, non, et sa famille non plus. Tu ne peux t’empêcher de voir également, dans la mention de ce couple, un parallèle intéressant. Sandro avait deux socles, deux piliers, sur lesquels se reposer en la personne de son oncle et de sa tante. Il n’était pas tombé chez n’importe qui, mais chez des gens capables de comprendre ses problématiques, ses incertitudes, tout ce qu’on peut ressentir lorsqu’on se retrouve expulsé de son univers et déposé dans un autre. Ce n’est pas une problématique que tu as, toi, Dorothy. Ce monde, c’était le tien et il l’avait toujours été, tu avais eu le luxe d’évoluer dans la même sphère toute ta vie durant. Mêmes règles, mêmes codes, tu n’avais jamais été trop bousculée par le changement. Tu te rends compte que c’est là une chance, un privilège que tout le monde n’a pas à Poudlard. Néanmoins, tu es rassurée de savoir que Sandro a des gens, autour de lui, pour comprendre l’étendue de ses doutes, de ses soucis. D’une certaine façon, la description qu’il te fait de ces deux personnages t’intrigue, te pousse à la rencontre. Une partie de toi a très envie de le découvrir, c’est qu’ils ont l’air d’être formidables, son oncle et sa tante. À la façon dont il en parle, tu as l’impression de le voir te décrire un couple de super-héros.

« Mon père le sera. » Tu affirmes ça, parce que tu y crois. Ta mère, c’est une chose, seulement ta mère n’est pas là et tu n’as pas l’intention de reprendre contact avec elle. Ce n’est pas toi qui feras le premier pas ce coup-ci Dorothy. Si le mot famille signifie plus qu’une entreprise à gérer, qu’elle te le prouve, toi, tu as fini d’essayer. « Tu sais, je ne suis jamais partie avec qui que ce soit en vacances avant, dans un sens, je pense que ça le rassurera aussi de voir que j’ai des gens à voir. Je pense qu’il sera content. Bon, je n’échapperai pas à un interrogatoire quand j’aborderais la partie petit-copain, mais… » Tu laisses un rire léger passer entre tes lèvres. Tu imagines déjà la scène. « T’en fais pas, je te ferais une bonne pub. »

Parce que tu ne peux pas garder Sandro secret pour ta famille non plus. Accepter de t'officialiser avec lui, tu ne veux pas le faire à moitié. Tu penses que c'est là une preuve de confiance en lui, en vous. Tu as un petit copain. Il entre en dernière année. Il fume. Tu l'aimes. Faites avec. C'est le gros du message que tu veux faire passer. En fait, non, c'est le message que tu passeras. Tu es capable de beaucoup de concessions, mais pas sur ce sujet-là. Ta famille n'a jamais été celle qu'on t'a refourguée à la naissance, mais celle que tu as choisie. T'aimes à croire que les gens qui t'aiment sauront accepter ta réalité, tes choix. Tu es pratiquement sûre que jamais ton père ne s'opposera à ça. Peut-être qu'il aura des doutes, peut-être que tu auras le droit à l'interminable sermon sur la prudence (sûrement) même. Tu sais que tu écouteras ce sermon avec sérieux parce que c'est tout un monde que tu découvres et tu ne veux pas te perdre en chemin. Mais surtout, tu sais qu'en définitive, il acceptera. Pour le reste, rien n'est moins sûr, mais ce n'est pas comme-ci l'avis de ta mère ou ta grand-mère avait un réel impact sur tes décisions. La seule personne à laquelle tu es biologiquement liée et qui peut influencer tes choix, c'est ton père. Tommy aussi, quand il sera plus grand, sûrement. Le reste, oui, n'a que peu d'importance.

Tu te souviens précisément de ce que tu lui as dit, ce soir-là. Tu te souviens que tu lui avais promis d'essayer. Que tu ne pouvais pas garantir d'être toujours en mesure de contenir les angoisses, de contenir cette part de toi qui est la cause première de la majorité de tes maux. Mais tu as dit que tu essayerais, que tu travaillerais là-dessus, que tu ferais de ton mieux pour ne plus laisser cette part de toi prendre trop de place. Parce que tu ne voulais pas laisser cette part de toi se mettre en vous. Pas maintenant que tu l'avais trouvé, pas maintenant que tu sortais enfin la tête de l'eau, pas après cette année où tu as enfin réussi là où tu as tant de fois échoué. Tu avais réussi à construire quelque chose, tu ne voulais tout détruire, pas comme ça, pas pour ça. Lorsqu'il t'enlace, tu fermes les yeux, sans pour autant être capable d'ignorer cette petite pointe de culpabilité qu'il te prend. Tu l'inquiètes encore, tu laisses tes angoisses prendre le dessus une nouvelle fois. Il ne faut pas, Dorothy, tu es plus forte que ça. Alors tu essayes de te reprendre, tu fermes les yeux, te concentres sur la boule qui te tord le ventre, tu la visualises, mentalement, tu la saisis et tu la balances le plus loin possible. Pas cette fois, pas ce soir. Tu ne perdras pas contre toi. Tu peux enfouir ça, tu peux tout enfouir, il faut essayer, ne jamais arrêter d'essayer. Alors, tu profites de sa taquinerie pour ordonner à la boule de rester terrer, mentalement, tu te fais la plus impériale, la plus sévère possible. Tu toises cette part de toi. Pas aujourd'hui.

« Ouais, mais je suis le modèle gold édition limité, la version Shiney. »

Tu lui adresses un sourire se voulant provocateur en laissant parler la seule part de toi-même qui surplombe tes peurs : ta fierté. C’est elle qui te fait aller au-devant de tout. C’est peut-être elle que tu devrais écouter, là, maintenant. Tu ne veux pas donner à Sandro l’impression que tu doutes, que n’a pas l’envie de faire évoluer cette relation d’y découvrir tout ce que tu peux y découvrir, de faire tout ce qu’il t’est possible de faire. Tu as autant envie que lui, voire plus, de vivre cet amour. Sans te mettre d’œillère, sans te poser de limite. Juste vivre. Il faut que tu lui prouves. Il faut que tu lui montres.

Mais ton petit-copain te prend de cours et tu ne peux que rendre les armes face à une telle confession. Tu avais plus ou moins acceptée l'idée que tu ne serais sa première fois en rien. Une partie de toi-même en était quelque peu déçue, parce que tu aurais voulu le marquer, lui offrir quelque chose qu'aucune autre n'aurait pu lui donner. Cette part de toi, cependant, avait accepté la défaite et avait décidé de se contenter de ce qu'elle avait. Après tout, les premières fois n'étaient pas toujours les meilleures et tu pouvais marquer la vie de Sandro de bien des façons. C'est ce que tu t'étais dit. Mais là… Ton cœur rate un battement, ton visage s'empourpre. Il n'avait jamais demandé à qui que ce soit de l'accompagner. Il n'avait jamais fait entrer dans son univers ses ex. Tu t'en sens privilégiée, fière. Prenez ça dans vos dents les bonnets D.

Ah. Comment tu veux dire non à ça ? Comment tu veux dire non à ce regard qui se perd dans l’imagination d’un futur proche. Comment tu veux dire non à cette confession. Comment tu veux dire non au rougissement de ses joues ? À l’éclat de ses yeux ? Au sourire sur ses lèvres ? Comment tu peux dire non à l’espoir de sa voix ? À la tendresse de son baiser ? Tu ne peux pas. Humainement, ce n’est pas possible. Il est doué. Il sait te faire craquer. Il sait te pousser à aller emmerder profondément, tes doutes, tes angoisses, pour juste te laisser foncer. Dieu qu’il est doué.

Ses doigts ses glissent dans les tiens alors que ses lèvres se séparent des tiennes.

« Même pas en rêve. » Tu tires sur son col pour le ramener à toi, l’embrasser de nouveau. Ta réponse à toi. Parce que tu ne peux pas dire non. Comment tu pourrais ? Impossible. Impensable. Tu es faible, Dorothy, mais il n’a jamais été si doux d’être vulnérable. « Ne pense pas t’en tirer à si bon compte après m’avoir balancé quelque chose d’aussi important, Sandro Clemenza. » Tu fronces les sourcils, tu essayes de prendre un air courroucé sans réellement y parvenir. Comment tu pourrais ? Il te donne l’importunité d’être sa première fois en quelque chose. Tu ne veux pas te l’avouer, mais ça a plus de sens et de signification pour toi que tu ne l’avais imaginé. « Je viendrai. » Laisses-tu échapper. « Quand tu veux. » Et on fera tout ce que tu veux. « Là, on peut aller prendre un verre. »

Tu redresses la tête, fière, retires la main qui emprisonnait son col pour venir la laisser reposer contre ta hanche. Tu gagnes la table à boisson avec une certaine reconnaissance. La danse assèche, le trop-plein d'émotion aussi. T'as aucune idée de ce qu'on te sert. Ça t'as tout l'air d'être un ponch, mais tu doutes qu'il soit alcoolisé. Ça te semblerait un peu rock'n roll, d'autant plus qu'il y a bon nombre de mineurs dans la salle. C'est un peu dommage, dans un sens, un peu d'alcool n'aurait fait de mal à personne. T'en prend une gorgée dans une grimace, y a pas d'alcool, tu ne penses pas, mais y a un arrière-goût plutôt similaire à de la vodka.

« Ça existe de la vodka sans alcool ? Parce qu’on dirait vraiment le ponch mal dosé des trois balais. »

Tu t’empresses de remplir une assiette de différent truc à votre disposition. Tu te fiches bien des aliments, de toute évidence c’est comestible et ça suffit largement à tes critères de sélection. T’en mets un peu beaucoup, mais t’as une idée derrière la tête.

« Tu ne veux pas qu’on aille se poser dans un coin tranquille ? » A cette heure de la soirée, toute l’attention est sur la piste de danse, les coins de salle sont déserts et tu as envie d’en profiter. Un besoin d’intimité, une nécessité de le sentir, de profiter un peu de lui. Une pause casse-croûte te sembles toute trouvée pour assouvir cette envie. « Pour manger. » Te sens-tu obligé de préciser même si tes yeux trahissent une envie tout à fait autre.  « Là-bas, t’as des sièges, on pourra poser l’assiette. » Tu te confonds en explication mais il te faut bien ça. Go Dorothy. C’est toi qui domine le stress, pas le contraire. « Je vais donc être la première à voir ta chambre. » C’est la première chose qui te passe par l’esprit. « Des secrets inavouables que je dois savoir avant de pénétrer dans ton antre mister Clamenza ? »



Sandro # Grande salle # juin 2029


Sandro Clemenza
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Re: [EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Sam 10 Aoû - 20:45

Autour d’eux, la musique, l’agitation, les jolies robes et les beaux costumes. Une ambiance si spéciale, unique et belle. Sandro, il sait que l’instant qu’ils passent ensemble est bien différent de ceux qu’ils ont pu connaître jusque-là. Il aime ça. Il aime se dire que bien des moments uniques et spéciaux les attendent encore, que celui-ci n’est qu’un parmi une longue liste. Avec Dorothy, tout lui paraît plus « fort ». Quand il veut lui dire des choses, il lui dit. Quand il veut expérimenter auprès d’elle, il le fait. Quand ils ont besoin de mettre des mots sur ce qu’ils ressentent ou ce qu’ils espèrent… ils essaient de le faire. Cette honnêteté est jusqu’à présent le maître mot de leur relation et Sandro va tout faire pour qu’elle le reste. Même dans ce cadre festif, il y a des choses qu’ils n’hésitent pas à se dire. L’italien n’est pas du genre à faire son introspection – ça ne lui a jamais réussi par le passé – ni à vouloir décrypter ce qui lui passe par la tête.

Ce soir, c’est le dernier soir à Poudlard jusqu’au mois de Septembre prochain. Dorothy a été la première à exprimer l’envie que cette soirée soit spéciale. Lui, il a dit tout haut une pensée qui lui a traversé l’esprit. Un besoin, même. Celui de se voir durant les vacances et de l’inviter chez lui. Il pourrait s’interroger, se demander si c’est trop, trop tôt, déplacé peut-être ? Il ne sait pas du tout s’il y a un code pour ça, une façon de faire, des règles à suivre. Il est loin d’être un expert de la vie de couple – une vie toute relative quand on est encore étudiants de Poudlard. Ce qu’il sait, toutefois, c’est qu’avec Dorothy, il peut dire ou questionner à voix haute. Elle ne le juge pas. Elle n’est clairement pas plus experte que lui, loin de là, et d’une certaine façon ça l’arrange. Cela ajoute au naturel de la situation. Il n’a fait que dire ce dont il avait envie, après tout. Qu’elle découvre son monde, qu’elle découvre son oncle et sa tante qui, depuis le temps, sont vraiment devenus les deux piliers de son éducation. Un jour, il faudra bien qu’il se penche sur la question, qu’il confronte ses parents, qu’il retourne à Palerme. Plus d’une fois il se le dit, se le répète. Il sait cependant que ça n’amènera rien de bon et la simple pensée le plonge dans une colère sinistre. Ce n’est ni le lieu, ni l’endroit. Gloria et Idris sont ceux qui comptent, ceux qui le voient grandir et s’intéressent sincèrement à son devenir. C’est à eux qu’il veut présenter Dorothy.

Jamais cela ne lui avait semblé à ce point nécessaire qu’avec elle. Comme une étape évidente. C’est tôt, et pourtant cela lui tient à cœur. Ce qui lui fait plaisir, en cet instant, c’est de constater que malgré les craintes qu’elle exprime, la Serdaigle a l’air tout autant partante et enthousiaste. Qu’elle ait des craintes… il peut le comprendre, c’est un univers différent de celui qu’elle côtoie depuis toujours. Il veut simplement qu’elle voit ça comme une expérience nouvelle, pas quelque chose qui lui mettre trop de pression sur les épaules. Ce ne sera pas nécessaire. Il en est convaincu. Il hoche la tête quand Dorothy évoque ce qui l’attend certainement quand elle expliquera la chose à son père.

- Ça peut s’comprendre. Oui, il sait que lui aussi il aura droit à quelques questions à l’égard de l’anglaise. Qui est-elle ? Depuis combien de temps sont-ils ensemble ? Est-ce que c’est sérieux ? Il s’attend à ce genre de choses et ne pourra pas le reprocher à Gloria. Il pense que c’est elle, probablement, qui l’interrogera, tandis qu’Idris écoutera avec une curiosité bienveillante. Il répondra sans détour. J’y aurai droit aussi. Et ouais, j’compte sur toi pour lui donner une bonne image de moi, si un jour j’le croise, j’préfèrerais ça. De mon côté, j’te ferais une bonne pub aussi ! Fais moi confiance. « La p’tite binoclarde aux cheveux roses qui se stresse un peu trop et qui joue du piano. » Quelque chose comme ça ! Il lui tire légèrement la langue en réponse à son rire. Un résumé absolument pas flatteur. Enfin, j’vais faire en sorte d’améliorer ça, c’est l’idée quoi !

Il sait qu’elle va probablement bouder un peu et ça l’amuse d’avance. S’il a bien retenu le fait que seul l’avis de son père allait compter, il ne questionne pas plus que ça. Sans être un grand fana de Quidditch, il suit, comme tout le monde ici. Daisy Martin est connue dans le monde sorcier et un peu à la manière de Tiago Clemenza, côté moldu, Sandro sait que ce genre de notoriété sportive ne va pas sans beaucoup de déplacements. Avec Dorothy, il y a encore bien des sujets qu’ils n’ont pas vraiment approfondi plus que ça. Leurs familles respectives, d’une certaine façon, sont des sujets sur lesquels ils ont tous deux discuté au minimum. Peut-être pour ne pas plomber la conversation, ou étouffer l’autre en sachant qu’ils sont deux à avoir des réalités familiales délicates. Elle sait qu’il vit chez son oncle et sa tante parce que sa famille en Sicile n’a pas accepté sa nature de sorcier. Il sait que son père est son « roc », que son parrain reste un ancrage bienvenu dans l’établissement et que les relations qu’elle entretient avec sa mère sont tendues, cette dernière étant souvent absente. Un jour chacun videra son sac par rapport à tout ça, en attendant, il sait qu’il serait malvenu de questionner sur l’avis de sa mère, dans la situation présente. Si elle estime que l’opinion de cette dernière n’est pas nécessaire, c’est que c’est vrai. Et tant mieux si son père lui paraît plus ouvert d’esprit sur la question.

Il est un mec. Il sait que pour des parents, voir sa fille à peine majeure se rendre chez son petit-ami au Pays de Galles, ça peut soulever bien des questions et des peurs. Comme il l’a dit, même si ce n’est que pour un jour, ça lui ferait extrêmement plaisir. Et même si ça devait avoir lieu ailleurs, il serait pour. Il est conscient qu’il ne tiendra pas deux mois sans la voir, de toute façon.

- Ah je comprends mieux, c’est comme les Pokémon, j’suis tombé sur le spécimen rare. J’ai de la chance. Il n’a aucune idée de si elle connaît la référence ou non, dans tous les cas, la formulation qu’elle a employée le fait sourire et il accentue son air narquois.

Puis, comme il le fait souvent, il essaie de la rassurer avec ses mots, lui indiquer qu’elle a aucune raison de s’en faire, et certainement pas à l’avance alors qu’aucune date n’est encore fixée. Il lui dit tout ça, lui permettant d’assimiler qui sont son oncle et sa tante et combien tout se passera bien. Il n’en doute pas le moins du monde et c’est comme s’il réfléchissait à voix haute. Jusqu’à constater qu’il n’a jamais fait ça avant, d’ailleurs. C’est un fait. C’est important comme étape et c’est avec Dorothy qu’il veut la franchir. La présenter à Gloria et Idris, ce n’est pas rien. Il n’est pas du genre à mélanger la vie de Poudlard et sa vie personnelle, en dehors. Avec la Serdaigle, pourtant, tout se mélange. C’est un signe qui le perturbe quelque peu, en fait, mais il fait comme si de rien, proposant assez vite de s’approcher du bar pour boire quelque chose. Il ne réalise même pas que sa constatation l’embarrasse un peu, que ses propres joues en sont devenues plus roses. Parler, il sait faire. Mais parler de sentiment ou se dévoiler un peu trop, ce n’est jamais chose naturelle, chez lui.

Sauf qu’elle est perspicace, Dorothy. Face au baiser et à la main de l’italien qui veut l’entraîner plus loin, elle décide que c’est elle qui va mener la danse. La preuve, elle l’attire à nouveau vers elle et il se laisse faire, l’embrassant avec la même fougue qu’elle. Ils sont presque front contre front et Sandro ne perd pas une miette de ce qu’elle lui dit. Oui, c’est vrai, c’est important ce qu’il a dit. Seulement… il se sent un peu gêné face à ses propres mots, parce qu’il sait que ça prouve tout l’attachement qu’il a pour elle, toute l’importance qu’elle a su prendre dans sa vie et combien il envisage « plus » qu’une simple histoire d’étudiants avec elle. Elle termine de parler et Sandro reste un instant scotché, il la fixe, les yeux toujours plus brillants et secoue doucement la tête.

- D’accord, chef ! Il aime bien quand elle fait preuve d’un peu d’autorité comme ça. Mais avant de la suivre, il souffle dans un murmure : Je confirme, j’ai sacrément de la chance.

Il la suit jusqu’au comptoir qui propose différentes boissons, non alcoolisées, au grand regret de Sandro. Non pas que l’alcool soit indispensable, mais dans un cadre pareil… ça pourrait être sympa. Il sait qu’il fut un temps où les boissons alcoolisées étaient réservées aux élèves de DEMA mais c’était trop compliqué à gérer et suite à des scènes d’élèves mineurs ivres, la direction a décidé de ne faire plus que du sans alcool.

- De la vodka sans alcool ? Ça doit être que de l’eau. Non j’sais pas… Il récupère un verre semblable à celui de Dorothy, prend une gorgée et grimace. Ah ouais, je vois ce que tu veux dire… je sais pas c’qu’ils ont mis là-dedans, mais autant servir que du jus d’orange !

Heureusement, il y a toujours l’alternative Bièraubeurre sans alcool. Sucré, certes, mais qui passe plutôt bien. Il jette un coup d’œil autour d’eux et remarque Owain pas loin, en compagnie de Myrtille, et lève les yeux. Dire qu’il lui a fait une remarque sur l’âge de Dorothy ! Tsss. Il lui fait un sourire puis s’en retourne auprès de la Serdaigle, toujours bien organisée, qui a récupéré plusieurs petits fours et autres trucs à grignoter sur une assiette. De son côté, il demande deux Bièraubeurre sans alcool qu’il agrippe d’une seule main, gardant son verre de « jus d’orange ponché » de l’autre. Il n’a même pas relevé le sous-entendu qu’elle s’empresse de corriger. Il a un petit rire discret et acquiesce.

- Manger, bonne idée. J’anticipe la deuxième tournée, moi. Il fixe du regard le coin qu’elle lui montre et la suit. Elle reprend le fil de leur précédente discussion et l’italien s’en amuse.

Ils arrivent aux sièges, posent tout ce qu’ils ont dans les mains et il fait exprès de ne pas réagir de suite à ses remarques. Nop. Il s’assied en mode tranquille, juste à côté d’elle, tourné en sa direction. Il récupère sa baguette, murmure un sort pour décapsuler les bières, range sa baguette dans son dos et se penche vers elle, provocateur.

- C’est donc ma chambre qui vous intéresse, Signorina (*) Martin ? Fait-il à son oreille, en accentuant la prononciation à l'italienne de son nom. Il se recule ensuite et fait s’entrechoquer son gobelet contre celui de la Serdaigle. A mes secrets inavouables. Il boit une gorgée sans la quitter des yeux. Et à nous.

La voir aussi élégante, dans cette robe, c’est vrai que ça le pousse à être taquin. Lui aussi il aime la voir rougir, la déstabiliser un peu. Il sait qu’elle n’a rien contre le voir entreprenant et qu’elle sait l’être, elle aussi. Il a déjà eu l’occasion de le constater. C’est une facette de Dorothy qu’elle semble elle-même se découvrir et il en joue un peu avec. Ça ne le laisse pas de marbre, après tout, et son décolleté autant que son dos nu participent sans doute à ce qu’il se fasse joueur.

- Dans mon antre, il y a sans doute beaucoup trop de choses qui ne te parleront pas. Des trucs de volley, de football et de musique. Sans doute d’autres « secrets », aussi, qu’il te faudra découvrir de toi-même. Raison de plus pour venir me voir à Conwy, bellezza. (*)

Il dit ça avec nonchalance et pique un petit four, qu’il croque, l’air de rien.

- Avocat. Pas mal.

_________________

(*) Signorina → Mademoiselle
(*) bellezza → beauté


Dernière édition par Sandro Clemenza le Dim 15 Sep - 22:38, édité 1 fois
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Re: [EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Lun 12 Aoû - 22:36

Bal
can we be seventeen


« Et bah, si ça c’est de l’eau faut que tu m’expliques parce que ma vie doit être un mensonge. » Tu tires une grimace peu flatteuse en faisant passer le goût acre du ponch. Bwark, tu ne sais pas ce qu’ils ont mis dedans, dans un sens, c’est peut-être une bonne chose de ne tout simplement pas savoir. La vérité n’est pas toujours bonne à entendre et quelque chose te fais dire que celle sur la composition du ponch de cette année rentre pile dans cette catégorie. « Ah, merci. Je propose qu’on ne pousse l’enquête plus loin et qu’on se rabatte sur de la Bièraubeurre, ça me semble nettement plus safe. »

Pour ton gosier, comme ton estomac. Aussi improbable que cela puisse paraître, tu ne tiens pas tant que ça à faire de ton premier rendez-vous galant une soirée passée sous le signe de la boisson et des déjections corporelles en tout genre. Ce genre de soirées, tu les gardais soigneusement dans un coin bien enfouie de ton tiroir de la honte, tiroir que tu ne comptais pas ouvrir de sitôt. Surtout vu ta dernière expérience d'abus d'alcool. Tu n'en dis rien, mais tu es assez curieuse de découvrir son monde, l'univers si particulier de ce grand garçon aux cheveux épais et au regard perçant. Tu te demandes de quoi est faite sa vie, de quoi est fait son quotidien. Tu te demandes ce qui fait de Sandro Clemenza, Sandro Clemenza. C'est comme une énigme à percer, un terrain de jeu immense à explorer. T'anticipes ces découvertes, ces petits détails que tu veux être la seule à connaître. Ce qui le fait rire, ce qui lui fait peur, ce qui l'agace, ce qui l'amuse. C'était une chose de questionner quelqu'un, mais une autre de voir évoluer quelqu'un dans son environnement. Et puis… Puis, être avec lui pendant les vacances, ce serait la promesse d'une intimité autrement plus grande et respectueuse qu'à l'école. Tu te demandes… Tu te demandes s'il sera encore plus doux, encore plus démonstratif qu'il ne l'est actuellement. Tu te demandes si tu vas totalement le redécouvrir ou juste te conforter dans le fait qu'il possède d'innombrable qualité. Non, Dorothy, tu ne te mentiras pas sur le fait que tu attends avec une certaine impatience cette promesse d'un moment privilégié entre vous. Tout en prenant place sur le siège, tu imagines déjà comment tu présenteras les choses à ton père. Est-ce que tu seras capable de ne pas en faire trop ? Sûrement pas, tu n'as jamais été très douée pour ne pas enjoliver le tableau quand quelque chose te plaît.

Tu as un sourire un peu trop prononcé aux lèvres quand il se penche vers toi. Un doux frisson parcourt ton corps, provocant, séducteur, il sait l’être, comme ce soir-là à l’alcôve. Tu gardes le souvenir de sa peau chaude et de ses lèvres solidement ancré dans ton être. Tu laisses un léger rire passer tes lèvres, tu lui rends la pareille en approchant tes lèvres maquillées de son oreille.

« J’aime savoir où je mets les pieds et où je passe la nuit Signore Clemenza. »

C'est un jeu, un jeu qui t'amuse beaucoup. Tu aimes cette idée de liberté insolente, de ne rien calculer, de laisser tes sentiments à l'air libre, sans contrôle, sans pensées parasites. Tu aimes cet amusement continue qui est le vôtre, ce jonglage habile entre vos masques. Tantôt craquant par votre innocence, tantôt séducteurs par un désir plus brute, tu aimes ces différentes facettes de votre relation. Vous pouvez être deux enfants, comme deux adultes mis à nu face à une attirance forte. Tu aimes pouvoir passer d'un tableau à l'autre, comme une compétition pour savoir qui de vous deux fera tomber et frissonner l'autre en premier. Tu décales doucement ton visage du siens, un sourire espiègle aux lèvres avant de trinquer.

« A nous ! »

Tu écoutes la description de sa chambre en grignotant un petit-four que tu penses fourrés aux poivrons et à la tomate. Il te parle Volley, de Football, de musique. Les deux derniers ne t’étonnent que peu, après tout vous avez commencés à vous aimer en musique et tu sais le grand-frère de Sandro footballer connu, même si le sport est un peu obscur pour toi. Le Volley, par contre, tu n’en as jamais entendu parlé. Tu notes soigneusement dans un coin de ton crâne le nom avant de laisser un petit regard lourd de sens se poser sur lui quand il laisse entendre l’existence de ses « secrets ».

« Oh, alors comme ça tu me caches des choses ? Je suis outrée. » Tu prends une mine faussement choquée en mettant ta main devant ta bouche avant d'éclater d'un rire sincère. « Tu ne veux pas m'en dire un peu plus ? » Tu te fais un peu plus suppliante, comme pour mettre à mal ses limites, comme pour voir jusqu'où le grand Sandro Clemenza peut tenir. Tu te penses un peu vers toi, ton buste volontairement en avant, consciente que son regard dérive très régulièrement sur ton décolleté. Tu avais hésité à mettre une tenue aussi… Féminine. Puis, tu t'étais dit que, pour lui, c'était un effort que tu pourrais faire, que tu pourrais sincèrement aimer cette sensation d'être désirable, d'être jolie à ses yeux. Tu ne t'étais pas trompée. Tu te sens grisée par ses regards, transportée, exaltée. Tu lui plais et si c'est quelque chose d'assez irréaliste pour toi, tu en tires une grande, très grande satisfaction. C'est comme une revanche personnelle, comme un doigt levé envers tous ceux qui t'ont un jour qualifié de laide. Tu n'étais pas laide, tu étais jolie, désirable, Sandro en était la preuve et tu allais en faire la démonstration. « Allez, juste un petit indice, pour tarir ma curiosité. »

Ton sourire trahit tous le manque de sérieux que tu allies à cette demande. Tu te doutes que Sandro ne possède pas des choses particulièrement repoussantes en guise de secret, du moins repoussant pour toi. L'avantage, c'est que tu as un seuil de tolérance plutôt élevé et que tu es particulièrement rodée à ce genre de choses (l'avantage de vivre ta vie). Tu te doutes, cependant, que comme tous les hommes, Sandro doit avoir le poster d'une idole féminine de sa jeunesse, quelques petits plaisirs coupables que tu vas t'empresser de découvrir et quelques petites choses propres à chacun. Tu sais que tu t'en amuseras sincèrement, que tu en joueras, parce que tu aimes l'idée de la taquiner comme tu pourrais taquiner Gus. Ce serait, pour toi, lui montrer que tu es réellement à l'aise avec lui, capable de dépasser les barrières que tu mets habituellement entre toi et les gens. Parce qu'il est spécial, que votre relation est spéciale, sans égale. Il est ton petit copain et ça représente quelque chose de bien plus grand, bien plus beau pour toi. Tu pioches un autre petit four, semblable à celui que Sandro a pris parce que tu aimes beaucoup l'avocat. Il y a une question qui te vient en tête alors que tu repenses aux mots échangés un peu plus tôt.

« Tu comptes me décrire comment auprès de ton oncle et de ta tante ? » Lances-tu avec innocence en avalant le reste de petit four. « Hmm… Perso, je pense que… Voyons. Je dirais que tu es grand, brun, que tu as petit cœur sensible ce qui fait de toi quelqu’un de bien. Hmmm quoi d’autres… » Tu le détailles, de façon volontaire et appuyée, toujours une mine ingénue et innocente plaquée sur le visage, même si les légers soubresauts de tes lèvres trahissent ton amusement. « Que tu n’es pas sexy pour rien, la musique chez un homme ça fait tout. Hmmm en plus d’être galant, patient et compréhensif, je dirais aussi la stricte vérité : à savoir que je t’ai tapé dans l’œil pour mon irréfutable charisme de p’tite binoclarde aux cheveux roses qui se stresse un peu trop et qui joue du piano. »

Tu finie ta tirade avec un air pompeux, presque précieux et volontaire exagéré. Tu reprends une gorgée de boisson, ça t’amuses de faire l’idiote. Mais tu reprends un ton un peu plus sérieux, quand tu poses ton regard sur lui, plus doux, cette fois-ci.

« Mais en vrai, j’ai hâte d’y être. Je pense que ça nous fera du bien et puis… On sera au calme. Du genre, vraiment au calme. Et si tu veux… Peut-être qu’après avoir découvert ton univers, tu pourrais venir chez moi découvrir le mien ? L’avantage d’une maison de vacance c’est qu’on pourra être vraiment tranquille, sauf si mon père décide de s’imposer au dernier moment et mon art du prank et de la lourdeur c’est entièrement dans son patrimoine génétique donc je ne promets rien. »

Tu esquisses un rire mais tu te reprends bien vite. Tu es amoureuse, Dorothy, et comme toutes les femmes amoureuses tu succombes bien vite au pulsion de tendresse quand elles te prennent. Tu viens délicatement embrasser Sandro.

« Je me sens tellement mieux depuis que t’es là. J’ai de la chance de t’avoir. » T’as ton nez qui effleure le sien. « En plus tu dois bien être le seul mec de l’école à sentir l’avocat quand on t’embrasse, si ça c’est pas le comble du bonheur je ne sais pas ce que c’est. »

Sandro # Grande salle # juin 2029


Sandro Clemenza
Eleve né-moldu
Eleve né-moldu
Sandro Clemenza
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En couple avec : Dorothy Martin.
Re: [EVENT #8] Dorothy & Sandro (première partie) Sam 24 Aoû - 23:53

C’est vrai qu’il se sent chanceux, Sandro. C’est vrai qu’il se sent bien et qu’il la trouve belle, Dorothy. Elle a un charme simple et naturel qui traduit sa jeunesse et sa sincérité. Rien en elle ne paraît factice. Il sait qu’elle a fait des efforts ce soir. Plus que d’habitude, du moins. Ses cheveux roses ondulent de manière gracieuse et sa robe est des plus élégantes. Il a la sensation, très clairement, qu’il sort avec la plus jolie fille de la soirée. Ce n’est peut-être pas vrai, objectivement, mais il s’en fout. Pour lui, il n’y a qu’elle qui l’intéresse, et à ses yeux c’est bien la plus jolie. C’est ce qui compte. Alors oui, plus il profite de sa présence plus il laisse ses yeux s’égarer, son attention dériver sur ses formes, sur ses courbes, sur le creux de son cou gracile, sur ce dos qui se dévoile… il aime ce qu’il voit et il sait qu’elle s’est ainsi apprêtée pour lui. Peut-être pas que pour lui, parce qu’il est toujours plaisant d’être bien vêtu, de sortir des habits qu’on ne mettrait jamais en d’autres circonstances… mais il aime se dire que c’est essentiellement pour lui, tout de même. Parce que c’est son cas également. Sa chemise, son gilet, il se sent bien avec. Il a la sensation de dégager autre chose de différent ainsi, de gagner en assurance aussi, même s’il n’est pas homme à complètement en manquer. Il a la sensation qu’il s’accorde d’autant plus avec sa petite-amie, ainsi vêtu, et il aime se dire qu’ils ne passent pas inaperçus. Lui qui a tendance à préférer se fondre dans la masse en règle générale, l’idée qu’ils forment un couple glamour lui plaît.

Un couple glamour qui n’hésite pas à s’isoler quelque peu – comme bien d’autres couples dans la salle, soyons honnête – pour profiter l’un de l’autre. Ils ont toute la soirée pour danser après tout, et qui dit bal dit petits fours ! Se permettre un petit break pour y goûter avant qu’il n’en reste plus c’est le mieux à faire. Il aime la proximité de Dorothy et s’en amuse. Et lorsqu’elle répond à son jeu de séduction par un mot en italien il sait que ses yeux pétillent. Sandro, il aime quand elle fait ça. Signore Clemenza, avec une intonation à l’anglaise… ça lui fait quelque chose. Tout n’est pas innocent là-dedans, bien sûr, et comme elle a déjà réussi à le surprendre, il ne sait pas complètement à quoi s’attendre plus tard dans la soirée ou lorsqu’ils seront chez son oncle et sa tante. Il verra bien. Ils verront bien. Comme il le lui a déjà fait comprendre, il la laisse imposer son propre rythme. Pour dire vrai, il se moque bien de tout ça, ce qui l’intéresse c’est d’être auprès d’elle, qu’elle puisse rencontrer les personnes qui lui sont chères et en apprendre plus sur lui, sur ce monde moldu qu’elle connaît mal. Leur relation lui plaît déjà énormément telle qu’elle est.

Les gobelets s’entrechoquent et leur discussion prend place naturellement. Il y a une facilité entre eux qui est propice aux échanges. C’est par ça qu’ils ont appris à se connaître. Ils ont parlé musique tout d’abord. Elle l’a écouté et leurs univers se sont rapprochés, rapprochés et rapprochés encore au fil des jours et des semaines. Jusqu’à être ce qu’ils sont désormais. Elle écoute sa description de sa chambre et il laisse volontairement planer le mystère. En même temps, c’est pas comme s’il y avait milles trucs dingues là-dedans… il passe largement plus de temps à Poudlard qu’au Pays de Galles et même s’il voulait être parfaitement honnête, rien de véritablement croustillant ne lui vient à l’esprit. Du coup, ça le fait d’autant plus rire de la voir qui s’imagine peut-être des trucs. Il secoue la tête avec un large sourire.

- Si tu savais ! Il accentue ça et essaie de se remémorer la pièce qu’il occupe dans la petite maison de banlieue. Après tu voudras plus venir !

Il rit, attrape la main de la Serdaigle et laisse son regard glisser une fois de plus. Elle est belle, il est un simple mortel, il a le droit de l’admirer !

- Honnêtement… dans un tiroir doit peut-être me rester des posters d’actrices ou chanteuses italiennes de quand j’étais plus jeune, des trucs que j’écoute plus vraiment hein ! Et peut-être des dessins de quand avec mon frère on se disait qu’on allait devenir les prochains Michel-Ange de ce siècle ! Des dessins de super-héros de quand j’avais six ans et qui ressemblent à rien. J’ai embarqué un carton avec ça en arrivant à Conwy.

Rien qu’y songer le ramène loin, très loin en arrière. Une toute autre époque d’insouciance et de rêves nettement différents. Une époque où son frère et lui étaient toujours très proches et ni la magie, ni le foot ne les avaient encore séparés. Il doit rester encore pas mal de choses à lui sur Palerme, si ses parents n’ont pas tout jeté. Il ose croire que ce n’est pas le cas. Il n’en sait rien.

- Des trucs honteux, t’en trouveras sans doute, va ! Mais j’ai rien de bien croustillant qui me vient en tête, scusami. Quelque part doit aussi traîner de vieilles montres qu’il s’amusait à démonter et qu’il a bien été incapable de remettre en état, passionné qu’il était alors des rouages à l’intérieur et du mouvement des aiguilles… ça remonte, tout ça.

Il n’a aucune idée de ce qu’elle pensera de sa chambre ou même de la maison de son oncle et sa tante et s’il l’invite, c’est aussi pour qu’elle puisse s’imaginer l’environnement dans lequel il a grandi. Il pique un autre petit four (jambon de pays et sauce tomate) et sourit quand elle lui demande comment il va la décrire. Il l’a déjà dit, non ? Même si elle le masque avec un sourire, il croit lire en ses mots ce manque de confiance en elle. Ce n’est pas grave, il la rassurera autant que nécessaire et se sent flatté des mots qu’elle emploie pour le présenter, lui.

- Fais gaffe, si t’utilises trop de qualités pour me décrire ton père va jamais croire que j’existe pour de vrai. Je sais que je suis parfait, mais quand même, faut que ça reste un secret entre nous ! Il lui fait un large sourire et prend une gorgée de son verre. Mais t’as tout compris. En plus des lunettes et des cheveux roses, je leur dirais certainement combien tu es adorable et intelligente, à l’écoute et amusante, combien j’ai envie d’être à tes côtés, de te parler jusqu’à pas d’heure à discuter sur plein de sujets et découvrir tout ce qui fait que tu es toi. Et que tu joues du piano, ouais, parce que ça ça va te faire gagner beaucoup de points auprès d’Idris. J’sais plus si je te l’ai dit mais on a un piano droit dans le salon, à Conwy, il en joue parfois.

La conversation s’allège par moment, devient plus sérieuse à d’autres… ça a toujours été comme ça entre eux, et ça fait parti de ce qui lui plaît à Sandro, justement. D’ailleurs, quand Dorothy reprend la parole, il ressent justement que ses mots sont plus posés et traduisent parfaitement le fond de sa pensée. Être au calme, c’est clair que ça pourra leur faire du bien, loin de l’agitation de Poudlard, des regards des autres élèves et des langues bien pendues. Ils seront nettement plus libres. Elle évoque aussi une maison de vacances.

- Tant que je peux être avec toi, j’suis complètement partant pour tout, moi. Tu sais, mon oncle et ma tante sont pas extrêmement riches mais sont heureux, on part jamais en vacances ou si, des fois ça nous est arrivé d’aller dans la famille d’Idris un peu, mais rien de plus. J’ai rien de prévu particulièrement sur l’été donc ouais, si y’a moyen de découvrir ta maison de vacances et si ça dérange pas ton père… j’suis carrément pour.

Il sait bien en disant cela que ce sera un changement radical. Passer du rythme fou de Poudlard et de la foule des autres élèves au grand calme et à être simplement tous les deux – ou presque – c’est totalement autre chose. Est-ce que ça va être une épreuve ? Est-ce que ça va être « compliqué » ? Il en a pas la moindre idée. Se voir entre deux cours, quelques heures, discuter sur Pineapple c’est une chose, pouvoir être presque 24h/24 ensemble, c’est différent. Il sait pas ce que ça va donner mais il veut découvrir alors oui, bien sûr qu’il est pour.

Il se laisse embrasser avec le plus grand des plaisirs et y répond avec un bonheur semblable à celui de Dorothy, tout en laissant presque inconsciemment sa main reposée sur sa taille qui s’est tournée vers lui. Les mots qu’elle lui adresse en se reculant lui vont droit au cœur, et il se sent bien faible à son encontre.

- Ahah, encore une de mes qualités à ajouter sur la longue liste, alors ! Il la rapproche de lui et la fixe droit dans les yeux. Je te le dis, c’est moi le mec le plus chanceux du bal, et me dire qu’on va pouvoir se voir cet été, ça me rend encore plus heureux. Ça va être de superbes vacances.

Il a hâte d’y être.

Pendant plusieurs minutes, ils restent ainsi, à piocher dans les petits fours, à entamer leurs Bièraubeurre, à s’imaginer leurs vacances. Amoureusement tournés l’un vers l’autre, comme si le reste ne comptait pas, le bourdonnement de la musique, le bruit des conversations et des danseurs.

Sauf que le monde n’aime pas qu’on l’oublie, qu’on l’exclut, et très rapidement, il s’impose à vous.

Sandro vient tout juste de se lever, le bras tendu vers la Serdaigle, une verre dans l’autre main pour l’attirer à lui et lui proposer une petite danse sur une musique douce qui s’élève. Ils en sont là, simplement, lorsqu’un bruit s’élève vers l’entrée de la Grande salle. Comme une agitation incontrôlée à l’origine incertaine. Confus, les regards se tournent vers la source de l’interruption, un groupe d’hommes et de femmes, baguettes sorties.

Et la musique s’arrête.
C’est comme ça qu’on gâche un bal de fin d’année.
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