Ministère de la magie. Il était tard dans la soirée alors il était vide. Impressionnant, vos pas résonnent sur le carrelage d’emeraude. Des hiboux et des origamis volent dans tous les sens au dessus de vos têtes. Les gros titres de la gazette du sorcier du lendemain ne mentionnent aucunement ce qui venait de se passer à Poudlard. Les bras toujours menottés dans le dos, on vous emmène dans une salle d’interrogatoire fermée. Vous êtes deux par salle, manque d’effectif et de place, cote à cote en face de l’auror qui se trouve en face de vous. La garde à vue a commencé et l’expert en légilimencie se tenait devant vous. Il avait fixé Edwyn un moment d’un air concentré. Dans le fond de la pièce, un des aurors au nez cassé fixait avec haine Dorothy, les bras croisés.
« On a un occlumens plutôt doué par ici… Je vais mettre du temps à … Eh le rouquin. Laisse moi voir ce qui se cache au fond de ta petite tête. Tu ferais mieux de coopérer, pour le bien de tous le monde. »
Instructions
ㅡ C'est le soir du bal, juste après avoir été emmené. ㅡ Réponses courtes et dynamiques pour aller vite. ㅡ Une intervention Pnj très courte à chaque tour. ㅡ Que le sort puisse vous être favorable !
Le legilimens tente d'entrer et il résiste, bien entendu. Une sphère parfaite à l'esprit. Pourquoi une sphère, d'ailleurs ? Il a l'impression qu'il y a une signification plus profonde que l'évidence. Simplicité et perfection de la forme, aucune faille.
« Il y a des choses... intimes, là-dedans. »
La sphère reste en place, alors qu'un léger sourire se dessine. Une goutte de sueur venant trahir l'effort. Pourtant, ce soir, c'est plus facile. Il se sent l'esprit plus léger, comme s'il y avait moins à protéger.
« Si vous arrêtiez ça... et parliez un peu de vos preuves. Je suis sûr que mon amie aimerait également en savoir plus... »
Il n'était pas l'étudiant le plus investi ou attentif en cours de droit, et la justice n'était pas le sujet traité la plupart du temps, mais il devait bien y avoir une paire de lois à leur avantage dans la situation présente. En tout cas, il ne cèderait pas tout de suite. Il sortait peut-être d'un début de bal, mais son vis-à-vis avait probablement une journée de boulot dans les pattes. Leur marge de manœuvre était limitée, mais elle existait. Et puis, il n'aimait pas perdre.
Tu n'es pas sereine. T'aimerais pouvoir te vanter de prendre tout ça à la rigolade et de jouer la rebelle du dimanche, mais c'est loin d'être le cas. Tu subis un interrogatoire du Ministère et la réalité de ces mots te glace. C'était une chose d'anticiper les faits en plein bal, s'en était une autre de les vivre, au milieu de cette salle vide, avec le regard haineux d'un Auror vexé, derrière vous. Ton regard se tourne vers ton camarade. Les dieux ont cru bon de te faire passer cette épreuve aux côtés d'Edwyn et tu les en remercies chaudement. Lesdits dieux auraient pu t'épargner cette épreuve, mais bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie. Tu ne te mens pas une seule seconde quant au fait que sa présence contribue nettement à ne pas te pousser à craquer et péter un plomb en insultant les mamans de tout le monde (ce qui objectivement ne serait pas très productif, tu en conviens). Cependant, si la présence de votre leader te permet de garder une maîtrise de toi honorable, il n'en reste pas moins que tu es loin d'aborder ta situation avec légèreté et que tu crains particulièrement l'expert en légilimencie face à vous. S'il lit dans ton esprit, c'est fini. Tu ne sais pas ce qu'il peut y trouver, ce qu'il a le droit d'y trouver. Tu n'es pas occlumens et tu le regrettes franchement. C'est promis, si tu sors d'ici, tu prendras des cours. En attendant, tu ne peux compter que sur la théorie. Les mots d'Edwyn te font lever les yeux vers son visage concentré sur l'effort. Vous êtes deux dans cette merde. Mais surtout, vous êtes deux membres d'une même famille : celle des foxes.
« On est prêt à coopérer, mais on aimerait comprendre ce qu’on fait ici d’abord. Parce que, pour être tout à fait franche avec vous, je ne comprends pas. »
NIQUE LE GOUVERNEMENT + GLOIRE A EDWYN # Ministère # Juin 2029
L'auror leggilimens qui sondait l'esprit d'Edwyn recule en fronçant les sourcils, à la réaction de son suspect. Il se tourne vers son collègue.
« C'est ça votre plus grand terroriste ? On m'avait dit que c'était un dur à cuir, mais ses souvenirs sont aussi lisses qu'ennuyants. »
L'autre auror, celui à la salle mine (il rêvait d'un epiksey bien placé), les toise sèchement en grognant, rétorquant à son collègue de fouiller mieux que ça. Après tout, ils avaient des preuves, au vu du nombres de paperasse qu'ils avaient amassé avant de venir.
« Gamine, comploter avec les terrorsites qui menacent de faire imploser le système, c'est plus qu'un délit, c'est un crime contre la communauté magique. Vous êtes suspectés de complicité avec The Crow. »
Il est plutôt d'accord avec sa camarade, pour le coup. Ces accusations ont l'air de sortir de nulle part. Il accorde un sourire malicieux au legilimens.
« Vous voyez ? »
Il reste concentré se prépare à une phrase plus longue et à maintenir sa volonté le temps qu'elle durera, laisse filtrer une bribe de souvenir en temps réel pour occuper son vis-à-vis. Le jour, où, enfant, il avait passé deux heures à regarder la pluie tomber. La mémoire héritée de sa lignée rendait la chose parfaitement ennuyeuse. Plic, ploc, plic, ploc...
« On fait un deal ? Vous nous montrez ne serait-ce qu'un semblant de preuve valable... et je laisse votre collègue entrer. »
La suspicion n'était de toute façon pas suffisante pour employer des moyens aussi invasifs. Il y avait comme un parfum de totalitarisme dans les actions du ministère, ces derniers temps... Le Corbeau avait-il commencé à l'infiltrer bien avant de se montrer au grand jour ? Possible. Inquiétant, aussi.
"Plic, ploc", faisaient les gouttes dans son esprit.
Si tu te souviens bien de tes lectures zélées à la bibliothèque, le maître-mot de la maîtrise de son esprit était la concentration. Faire le vide, se focaliser exclusivement sur quelque chose, une seule chose et faire abstraction du reste. Laisser son cœur se calmer, ses muscles se détendre, revêtir le masque que l'autre doit voir et rien du reste. Tu n'as aucune pratique dans le domaine et c'est un exercice beaucoup plus difficile qu'il n'y parait. Seulement, tu n'as pas le choix. Tu ne peux pas laisser cet homme, en face de vous, fouiller trop profondément et mettre en danger tes camarades. Alors, le temps que prend cet homme pour se concentrer sur votre leader, tu le prends pour te préparer mentalement à ce qui risque de suivre. Se concentrer sur un point, un seul, un unique point. Tes yeux cherchent quelque chose dans la pièce, un détail sur lequel te raccrocher. C'est comme ça que tu tombes dans la contemplation d'une toile d'araignée dans un coin de la pièce. Les araignées, les toiles, une image un peu flou de ta maison de vacance, perchée là-haut dans les montagnes, la quiétude, l'endroit de tes premiers vols en balai, l'endroit où petite tu venais te cacher, chaque été, quand il y avait encore un semblant de famille chez les Martin. Cette maison-là, avec son grand piano noir, ses photos d'un autre temps. Cette maison-là et rien d'autre.
Ce n’était pas un exercice facile, non. Mais tu te devais d’essayer et de réussir. Après tout, de vous tous dans cette pièce, tu es sûrement la plus mauvaise joueuse.
« Comploter avec des terroristes, rien que ça ? Je suis bien curieuse de voir vos preuves, messieurs, vous semblez être plus au courant que nous de notre propre vie. »
Ces preuves, tu te demandes d'où elles viennent et de qui, surtout. Tu retiens tout le sarcasme qui déborde de tes lèvres. Se concentrer, tu dois te concentrer. Si des preuves il y avait, il y avait donc peut-être des espions du Corbeau en ces lieux. Et si espions il y avait, en danger vous étiez, beaucoup plus que vous ne le pensiez.
NIQUE LE GOUVERNEMENT + GLOIRE A EDWYN # Ministère # Juin 2029
Le leggilimens fronce les sourcils, s'éloignant d'Edwyn et de ses souvenirs presque lassants. Rien à déclarer. Impossible, il était pourtant expérimenté, et son niveau dépassait largement celui d'un élève de Poudlard occlumens. Il serre les dents et se concentre sur la gamine à sa droite.
« Je ne pense pas que vous soyez en mesure de négocier. »
Il s'était plongé dans l'esprit de sa détenue, avec une facilité presque déconcertante. Mais ce qu'il avait vu le rendait confus. Ce n'était pas la première fois que ceux qu'il interrogeait tentaient de concentrer leur esprit sur un élément donné, afin de gagner du temps ou de détourner l'attention. Il était juste surpris que ces adolescents aient pensé à le faire.
« Disciplinez votre esprit, Mlle Martin. Votre tentative est vaine, et cela pique encore plus ma curiosité. »
Le grand roux ne céderait pas de sitôt, il allait devoir concentrer ses efforts pour la faire craquer elle. Le maillon faible du duo.
« Avez-vous quelque chose à vous reprocher ? Qu'avez-vous à dissimuler au ministère ? Regardez-moi. »
Bien. Il avait tenté une approche polie et courtoise, mais visiblement il parlait à des murs, aussi creusa-t-il ses maigres connaissances en la matière. Il était étrangement plus familier avec le système américain (pour des raisons sur lesquelles il ne s'étendrait pas ici), mais dans le fond tous devaient être à peu près similaires. Surtout depuis l'augmentation des échanges internationaux.
« Nous sommes légalement autorisés au silence, une chose dont l'invasion de notre esprit nous prive. De plus, nous n'avons pas été informés de la durée de la garde à vue, ni eu le droit d'informer un proche de celle-ci et je ne vois pas mon avocat ou celui de ma camarade dans cette pièce. »
Il haussa les épaules et poursuivit.
« Vous avez donc le droit de nous retenir, mais pas de nous interroger et sûrement pas avec un legilimens. J'espère que vous appréciez la précarité, parce qu'après une telle bavure, je ne suis pas certain que le Ministère vous garde. »
Sans même considérer les conséquences après que la Presse s'en soit mêlée. Non, vraiment, s'ils voulaient encore avoir de quoi payer leurs factures d'ici un jour ou deux, ces deux là feraient bien de se calmer un peu.
Tu sens ce type pénétrer dans ton esprit et tu n’aimes pas du tout ça. C’était tout aussi désagréable, dérangeant… Insupportable que le jour de la chasse au plume. Tu fronces les sourcils, fermes les yeux pour te concentrer davantage sur l’image de la demeure familiale. C’était tout bonnement insupportable.
« A me reprocher… Non. A vous reprocher… en revanche… Hé… la liste commence à être longue… Vous voulez que je vous montre ? »
Tu grinces des dents sous l'effort et quand tu penses que tes camarades sont sans doute dans la même situation que toi, ça fait remonter une bonne partie de cette rage que tu tentais de maintenir fermer à double tour, bien au fond de toi. Parce que t'es consciente que te mettre le ministère à dos n'est pas une bonne idée, tu es consciente que dans cette guerre qui vous oppose au corbeau ce n'est pas d'ennemis dont vous avez besoin mais d'allier. Seulement, on ne te laisse pas parler, on ne te laisse pas la possibilité de coopérer. C'est intrusif, forcé. Cet interrogatoire n'était qu'une vaste farce, une parodie de justice. On ne vous interrogeait pas. On vous condamnait.
Une fois de plus, c’est la voix d’Edwyn qui te ramène à la réalité. Tu t’obstines à ne pas regarder cet agent du ministère dans les yeux, c’est ton seul moyen de contester cette justice inquisitrice qui ne laisse pas la possibilité aux accusés de se défendre.
« Pour la dernière fois... On vous répète qu'on est prêt à coopérer... » Ton visage se crispe alors que tu sens ton endurance atteindre ses limites « C'est quoi votre problème sérieux... Vous avez quelque chose à compenser pour torturer des ados qu'on rien demandés ? »
C'était ridicule. Enfin, tout n’est pas perdu. Pour ta rancune, en tout cas, cet instant fait naître en toi une motivation qui, dans le futur, te mènera aux portes du département de la justice magique.
NIQUE LE GOUVERNEMENT + GLOIRE A EDWYN # Ministère # Juin 2029
Ses pas étaient lourds. On pouvait les entendre à travers les longs couloirs du bâtiment. Le regard noir et droit elle savait ce qu'elle devait faire. Ce que Fenry lui avait dit, lui avait imposé. Et Mae savait pertinemment qu'elle n'avait d'autres choix que de plier le genoux à terre et d'obéir sans faire de bruit, sans faire de vague.
Une écharpe autour de son cou, et une baguette dans la poche de son long manteau. Ce n'était pas elle. Ce n'était pas la Mae aux yeux ardents et aux cheveux ébène. Non. Son visage avait vieilli, ses cheveux ternis laissant sur son visage une barbe de quelques jours correctement délimitée. Le visage de l'auror était parfaitement dessiné sur chaque trait de son visage, de son corps, jusqu'à la note la plus basse de sa voix. Herebor était présent. Et elle devait faire vite pour ne pas griller son personnage. Cependant, alors qu'elle longeait les murs de l'établissement policier, elle s'arrêta net. Son cœur arrêtant de battre. Ses yeux fixes sur son visage à lui. A cette personne face à elle. Elle a envie de pleurer ou du moins se faire si petite. Il s'arrêta à quelques centimètres d'elle. Son regard plonge dans le sien et alors qu'il pose doucement sa main sur son épaules, The Crow lui glisse un message léger mais qui raisonne en boucle au creux de son esprit, et de son cœur.
« Je sais ce que tu comptes faire, je ne compte pas t'en empêcher. »
Avant de s'évanouir derrière elle sans l'ombre d'un bruit, ou d'un regard.
Et alors son cœur s'est ralentit jusqu'à devenir normal. Voilà qu'elle était apaisée. Son devoir devait passer avant tout. Il lui avait donné son aval et c'est tout ce qui comptait à ses yeux. Le regard droit la jeune femme se reprit et se mis en route vers la salle où se trouvait les deux détenus. Elle souffla légèrement avant d'entrer sans même prévenir.
« Dehors. Ordre de Magnus, je prends la relève. »
Les deux camarades aurors se levèrent rapidement et secouèrent la tête négativement, jactant des insultes et démontant un énervement prononcé contre l'auror qui devait à cet instant de les couper dans leur élan.
Une fois dehors, Mae se mis à table face aux deux jeunes sorciers et esquissa un léger sourire alors qu'elle venait desserrer son écharpe grâce à son doigt bagué.
« Tout d'abord j'espère qu'ils n'ont pas été trop sauvages avec vous, et qu'ils ne vous ont pas trop brusqués. Si tel est le cas, veuillez m'en excusez. »
Les rassurer était sa mission première, les mettre en confiance.
« Cependant le temps est compté. Miss Olivander et Mr Clemenza vous attendent en bas, près des cheminées. Pas de vague. En discrétion. Vous êtes libres. Mais la liberté à un prix. Tôt ou tard il vous sera réclamé. »
Mae se leva et alors qu'elle s'approcha de la porte d'entrée, elle se racla la gorge.
« Vous perdez déjà du temps. Suivez moi. »
Mae ouvrit la porte et attendit leur réaction le temps d'un instant. Elle avait pour but de les conduire en sécurité aux cheminées ou ils pourront retrouver ceux qui les attendaient. Et disparaitre dans l'obscurité.
Sous-entendre qu’un agent de la loi avait des choses à compenser ne relevait pas d’un éclair de génie, tu en conviens, mais c’était la seule carte que tu pouvais jouer en cet instant. Rendons-nous à l’évidence, tu ne tiendrais pas longtemps, quelques secondes tout au plus, ton esprit était trop faible, tes barrières trop fines. Tu n’avais pas le talent d’Edwyn, la force mentale de Bertram, le courage d’Andy. Tu étais faible, bien faible en comparaison de tes camarades. Tu t’étais cru forte, mais tu ne pouvais que contempler ton échec. Tu t’étais fourvoyée. Tu t’étais bercée et convaincue d’un mensonge que tu avais toi-même crée. Badass mon cul… Navrée Beckett, mais je n’ai rien d’une héroïne au final.
Tu sens l’auror briser l’image de la demeure familiale, tu le sens aller au-delà du voile illusoire que tu avais vainement crée. Il allait pouvoir tout fouiller, tout voir, tout révéler et si une partie de toi savait que tu n’avais rien à te reprocher, une autre, en revanche, vivait cette intrusion comme une trahison, comme un échec.
Je suis désolée Edwyn, je ne peux pas… Tenir davantage. J’aurais tenue… Quelques secondes. Seulement quelques secondes. Ma résistance, ma puissance, ne tient qu’en quelques secondes… Fait chier.
Tu entends la porte brusquement s'ouvrir et la pression de l'Auror violemment disparaître. Tu te redresses sur ta chaise, ton visage se tourne alors que ton esprit est encore un peu sonné par ce brusque revirement de situation. L'homme qui se tient devant l'encadrement ordonne aux deux autres protagonistes de se retirer de la scène. C'est un ordre. Un ordre d'une autorité supérieure. Pourquoi ? Tu ne comprends pas, tu observes, sans comprendre, les deux aurors quitter la pièce et le nouvel arrivé se planter devant vous.
« Tout d'abord j'espère qu'ils n'ont pas été trop sauvages avec vous, et qu'ils ne vous ont pas trop brusqués. Si tel est le cas, veuillez m'en excusez. »
Tu es trop surprise, il y a trop d’interrogation qui tournent dans ton esprit pour que tu ne répondes. Mais une partie de toi, celle revancharde, celle qui ne manque jamais une occasion de déverser son sel, ne peut s’empêcher de lancer une pique bien sentie dans un coin de ton crâne. Sauvage, ouais, c’était le mot.
La suite, en revanche, même ton sel le plus infini ne trouve rien à dire. Libre ? Vous êtes libre ? Le ministère a retrouvé la raison ? Des preuves de votre innocence avaient été apportées ? Luke avait dû intervenir pour fournir des… Non, le timing était trop rapide, trop précis. Il s’était écoulé... Pas assez de temps. Ce n’était pas possible, on ne prononce pas une libération aussi facilement, si ? À moins que…
C’est l’évocation de Sandro et de tes camarades qui vous attendaient en bas qui te fit te lever de ta chaise. Il y avait quelque chose qui clochait, il y avait des conséquences à cette libération que tu n’arrivais pas à anticiper. Une partie de toi se dit qu’il vaudrait mieux rester ici mais…
« … Je vous suis. »
Tu n’es pas rassurée alors que tu t’avances, il y a toute une partie de toi qui s’alerte, toute une partie de toi qui hurle que tu t’engageais sur un terrain glissant et que la chute serait douloureuse lorsque elle arrivait. Mais, en bas, il y avait Sandro, il y avait Poudlard, il y avait… Quoi au juste ? Qu’importe. Qu’importe. En bas, il y avait une porte de sortie, une marche de manœuvre. Bancale, certes, mais une marche de manœuvre quand même. Une marche de manœuvre qu’ici tu ne pouvais obtenir parce que tu étais trop faible. Dehors, tu avais la possibilité de devenir forte. Dehors... Dehors… Mais avant.
« Ce prix, quel est-il ? »
Parce que si tu dois payer, autant savoir la somme. Autant la savoir, avant de croiser le regard de Sandro. Parce que... Si ton corps bouge de lui-même, il ne tremble pas pour rien, n'est-ce pas ?
NIQUE LE GOUVERNEMENT + GLOIRE A EDWYN # Ministère # Juin 2029
Il n'eut pas vraiment le temps de voir si ses arguments avaient pu faire mouche. Celui qui semblait être le chef avait apparemment décidé de débarquer et... les libérer ? Pour une surprise, c'en était une de taille. Néanmoins, c'était accepter la proposition ou rester à la merci d'un ministère plus noyauté qu'un pruneau. Et puis, à cheval donné, etc.
Il suivit donc sa camarade et l'auror étrange. Se contentant d'un hochement de tête pour faire savoir qu'il était d'accord avec elle. Réfléchissant aux paroles de leur "sauveur", particulièrement la partie concernant un prix à payer dans le futur. Se doutant qu'un certain volatile devait avoir fourré son bec dans l'histoire, il se contenta de penser une chose et une seule
« Compte là-dessus et bois de l'eau. »
Il ne se considèrerait jamais comme ayant une dette dans le cadre de ce "sauvetage". Trop d'inconnues. Pas mal de soupçons, aussi. C'était peut-être opportuniste et déloyal de sa part, mais jusqu'à preuve du contraire, les couleurs de sa maison n'étaient pas le jaune et le noir.
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