❝ a new error | Pv. Declan

Renard était parti, et cette fois pour de bon.
Cette injustice t'étais insupportable. Comment avait-on pu te l'arracher ? La culpabilité d'être allé danser aux bras de Bartolomeo te putrifie encore.
Le monde doit être purifié.
Tu ne cesses de penser aux noms de famille qu'il t'a légué, comme un testament. Oh Judy, Renard n'est pas mort, alors pourquoi tu parles de lui comme s'il avait quitté ce monde ?

Personne n'arrive à dormir.
C'est le chaos dans l'école. Même si tous le monde est fatigué, c'est la nuit blanche dans les dortoirs. Mais dans ton coeur, c'est la nuit noire.
Tu déambules désorientée dans les couloirs, esquivant les oreillers et les vêtements qui volent pour chercher un peu de silence. Tu passes devant l'infirmerie et tu y aperçois des têtes familières.
On t'avait enlevé Renard, Jay, et on avait manqué de toucher à d'autres encore.

Une silhouette dans l'obscurité, ornée de ce costume d'emeraude. Cheveux de jais et regard fuyant, tu reconnais difficilement un des Bergling.
Son nom résonne dans ta tête comme une évidence et tes pas te guident vers lui.

Tu voulais lui faire payer.
Lui exploser ta vérité au visage.
Alors que tu cours dans ta robe de bal, les cheveux débraillés et les yeux irrités, tu finis par t'accrocher à son bras pour le retenir.

— « Bergling, attends ! »

Vous êtes seuls tous les deux.
La discrétion aurait été de mise mais tu ne veux que crier ta haine au monde entier.
Plongé la tête la première dans le lavabo de regrets.

— « Je sais que tu es un allié de The Crow. »

Tu aurais voulu lui faire peur, mais ça n'a pas la réaction escomptée. Tu restes pétrifiée, comme choquée de ton acte (stupide) de bravoure. Tu détenais des informations confidentielles importantes et tu venais de tout gâcher juste par pur acte d'égoïsme.
Tu voulais te sentir forte Judy, lui montrer ce que c'était que de se sentir coincé. Mais ce garçon semblait si sûr de lui que tu fus vite déstabilisé.

Ses doigts qui osent effleurer ta peau, tu restes de marbre à le fixer sans pouvoir bouger. Comme prisonnière de tes muscles paralysés.
Quand soudain la lucidité réapparaît, tu claques sa main pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas l'autorisation de te toucher.

— « Je t'interdis de poser la main sur moi ! »

Sourcils froncés tu encaisses ses remarques plus que douloureuses. Des preuves.. Tu n'en avais pas et le témoignages de Renard n'aurait aucun poids à cause de sa condamnation. Tu te mords la lèvre mais essaie de vite reprendre de l'assurance. Tu devais bluffer, c'était ta seule chance.

— « Mais j'ai des preuves ! Je voulais simplement te prévenir. Demain j'irai te dénoncer à la police. J'irai dire qui sont les vrais terroristes. Bergling. Greengrass. Borgia. C'est vous qui devraient être à leur place, Jay n'a rien fait ! »

Tu t'étais approché de lui, menaçante, avant de simplement détourner la tête.

— « Bonne soirée, Azkaban t'ira à merveille aussi. »

Ton regard a changé Judy. Ils t'ont forcé à changer Judy.
Alors qu'au fond tu hurles ta tristesse, tu n'es pas forte. Le rôle d'héroine ne te va pas.

Il n'avait pas l'air vraiment effrayée par tes menaces. Tu es décontenancé Judy. Pourtant, tu allais le dénoncer, pourquoi n'avait-il pas peur ?
Tournant autour de toi comme un chat autour d'une souris, tu sors ta baguette pour le braquer sur lui lorsqu'il s'arrête enfin. Il te fallait du courage pour l'affronter, mais tu n'avais rien à perdre désormais. C'était lui qui était en tort, pas toi.

— « Declan Bergling. Cesse donc de te la ramener comme si tu étais intouchable. Mes menaces sont sérieuses ! »

Tu pointes ta baguette en tremblant sur son torse, sourcils froncés et en colère. S'il pensait t'impressionner ce soir, il avait tort. Tu n'étais clairement pas d'humeur à jouer les victimes (bon peut-être que si en fait).

— « Tu peux me dire ce que tu veux. Rien que je ne sais déjà ! »