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❝ Run Girl Run, this world is not made for you | Pv. Alaine Aslingt

Orphan E. Scamander
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Orphan E. Scamander
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❝ Run Girl Run, this world is not made for you | Pv. Alaine Aslingt Jeu 1 Juin - 1:19

Run Girl Run


Orphan croise les bras sur son bureau, fixe la porte de sa prison avec mélancolie. Tous les objets dont il a hérité en tant que directeur, reliques d’anciens directeurs. Mais quel héritage va bien pouvoir t-il léguer quand il ne sera plus là ?
Orphan mérite la grandeur autant que la crainte qu’il inspire, car lorsqu’il expire ses craintes c’est celle de disparaitre tel un martyre.

Le directeur fixe la grande horloge, sa compagne de solitude, son témoin de sa lassitude. Il attend une élève en particulier. Il pense qu’elle pourrait l’aider, et se montrer d’une loyauté à son école. Car le directeur n’arrivait pas à communiquer avec les gobelins, créatures hostiles. Orphan n’avait jamais réussi à assimiler l’idée que des êtres pouvaient utiliser une autre forme de magie que les sorciers. Une magie inaccessible. Une magie qu’il ne connaissait pas, peut-être même supérieure à celle des sorciers.

Alors le directeur avait convoqué Alaine Aslingt, une semi-gobeline. Peut-être que le sang de sorcier et de gobelin, mélangé, conviendrait à un accord, une entente, un compromis car il n’en pouvait plus de l’attente. Il voulait, son objet, sa relique, son trésor, la trace d’Orphan Scamander dans l’histoire de la magie. Parce que Orphan avait peur de mourir, et il avait surtout peur d’être oublié. Il voulait, au même titre que les fondateurs de Poudlard.. laisser une trace derrière lui.

Orphan la voit arriver, il ne sourit pas, il ne met pas à l’aise, il lui indique ou s’asseoir d’un simple regard. Ses traits sont dénués d’expression, d’humanité.
Quand elle fut installée, le directeur fut presque attendri une seconde par l’innocence d’un visage aussi jeune et pur. Mais la réalité de l’incompréhension d’un tel sentiment le rattrapa.

“Bonjour, mademoiselle Aslingt.”

Il se force à laisser transparaitre un léger rictus peu rassurant - mais qui se le voulait pourtant - et fit craquer les articulations de ses doigts, les coudes toujours posés contre le bureau.

“J’imagine que vous vous demandez surement la raison de votre présence ici, inhabituelle.. improbable. Je me doute que dans votre vie banale d’étudiante, peu de personnes ont eu le plaisir de s’apercevoir de votre moindre existence. Pourtant..”

Il lève ses yeux pour la jauger, calculateur, vicieux.

“Pourtant.. Les choses pourraient être sur le point de changer. N’est-ce pas ?”
Sa voix est douce et suave, enveloppée pour mieux développer son plan, et l’envelopper d’un drap oppressant.

“Je vous propose une mission qui vous permettrait de sortir de l’ombre.”
Toujours. Choisir. Les bons. Mots.


Alaine P. Aslingt
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Re: ❝ Run Girl Run, this world is not made for you | Pv. Alaine Aslingt Sam 3 Juin - 0:17



   
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La démarche ni trop lente, ni trop rapide. Padraigin parcourait les couloirs de Poudlard, ses longs cheveux argentés qui s'élançaient derrière elle au rythme de ses pas. Le bruit de ses talons qui résonnait entre la pierre, prévenant de son arrivée. C'était une journée particulière où elle ne portait pas l'uniforme de Poudlard, mais bel et bien ses propres habits de gobelin. Elle avait été convoquée à une heure précise, une minute précise, une seconde précise. Et elle s'était présenté à l'heure dans le bureau du directeur Scamander, bien trop stressé pour paraître en retard, bien trop effrayé pour paraître en avance. Sa silhouette était apparue dans l'entrebâillement de la porte avec un effet de contre-jour et elle s'était avancé lentement jusqu'à son bureau, plongeant son regard améthyste dans les yeux obscurs du directeur. Un regard qui lui dit de s'asseoir, elle s'exécute silencieusement. Et pendant quelques secondes, elle avait dévisagé cet homme qui n'apparaissait que rarement ; elle avait observé le visage de l'homme se trouvant devant elle qui paraissait flegmatique, n'affichant aucun sentiment particulier à son égard. Des traits de visage fins, calmes, des cheveux foncés de couleur ébène, une boucle d'oreille, un anneau en argent. À ses yeux, il paraissait vraiment imposant et elle s'était étonné en ressentant une pointe d'admiration à son égard. Néanmoins, elle détourna son regard bien vite, par timidité et innocence. “Bonjour, mademoiselle Aslingt.” Une voix masculine comme l'on pouvait s'y attendre. Le regard de notre gobeline revient se déposer sur Orphan, le dévisageant de nouveau. Observant son rictus peu rassurant, une attention à son égard qui n'eut pas l'effet escompté, ne faisant que la rendre plus mal à l'aise. Elle écoute les articulations craquées en murmurant un petit « Bonjour Monsieur le directeur. » timide. Et elle se remet à écouter attentivement, silencieusement. “J’imagine que vous vous demandez surement la raison de votre présence ici, inhabituelle.. improbable. Je me doute que dans votre vie banale d’étudiante, peu de personnes ont eu le plaisir de s’apercevoir de votre moindre existence. Pourtant..” Il la regarde de nouveau pendant que son cerveau restait bloqué sur ces quelques mots ; improbable, votre moindre existence. Décidément, Orphan était vraiment culotté et il ne mâchait pas ses paroles face à elle qui n'aimait pas ce regard, ni le fait qu'il soit posé sur elle. “Pourtant.. Les choses pourraient être sur le point de changer. N’est-ce pas ?” La douceur de sa voix l'étonne intérieurement, mais elle ne laisse rien paraître. “Je vous propose une mission qui vous permettrait de sortir de l’ombre.” Là, par contre elle ne peut contenir son ressentiment. Ses yeux s'élargissent d'étonnement. Oui, il était définitivement extrêmement culotté. Et Padraigin mal à l'aise.  

Alaine n'aimait pas ça. Ni cette situation dans laquelle elle avait ce sentiment d'être prisonnière, ni cette personne qui se trouvait devant elle et qui la poussait dans la méfiance. Elle se souvenait des apprentissages de son père, de son grand-père et du reste de sa famille qui ne cessait de lui répéter de se méfier des sorciers. Facilement souillés, facilement corrompues par la richesse de ce que pouvaient créer les gobelins. Néanmoins, elle se refusait de sauter trop vite sur la conclusion ; préférant attendre et écouter la demande de cet homme. Peut-être se trompait-elle, un ramassis d'espoir dans son cœur. Peut-être avait-elle fait une erreur au cours de sa scolarité ? Peut-être étais-ce pour une raison personnelle qu'il souhaitait la rencontrer ? Et pendant quelques secondes, elle avait laissé l'étonnement apparaître sur son visage aux traits doux avant de retrouver son aspect habituel ; l'innocence. Les lèvres entrouvertes, la gobeline avait inspiré une profonde gorgée d'air avant de s'exprimer, toujours dans un murmure : « Sauf votre respect, Monsieur le directeur. L'obscurité me convient parfaitement. » Elle décore son visage d'un tendre sourire à l'égard de l'homme, ne cherchant nullement à l'énerver ou le froisser par le biais de ses paroles. « Mais j'espère tout de même pouvoir vous aider du mieux que je le peux et ainsi à accéder à votre demande. » Elle avait de l'espoir, Alaine Padraigin Aslingt. Et ce qu'elle ignorait, c'est que son espoir s'envolera bien vite.    



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Orphan E. Scamander
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Re: ❝ Run Girl Run, this world is not made for you | Pv. Alaine Aslingt Lun 5 Juin - 11:10

Run Girl Run


Le directeur est installé confortement dans sa chaise de bureau. Il observe, il analyse. Aura t-il ce qu’il veut, ce qu’il désire le plus au monde ? Une trace de son passage sur terre, l’objet qui sera digne de lui, dont toutes les prochaines générations voudront acquérir.
Ses pupilles sombres fixent l’aiguille de la montre qui brille sur son poignet.

Quand elle entre et s'assoit en face de lui. On sent qu’elle n’est pas à sa place. Pourtant c’est bien ici qu’elle se doit de se tenir. Mais même s’il l’a invité, elle n’avait pas envie de venir. Orphan plonge discrètement à la surface de sa mémoire, il cherche, il cueille ce qu’il doit savoir. Ses dons de légilimancie cachés lui permette avec une fausse modestie de toujours savoir quoi dire, pour détruire l’autre avant même qu’il ait l’impression de mûrir.

Le directeur devine à son regard que son élève doit le trouver bien arrogant, impétueux. Mais qu’a t-il énoncé à part une part de vérité ?
Il trouvait, dans les méandres de son âme, une aversion et une méfiance qu’on lui aurait enseigné. On l’avait déjà prévenu des gens comme lui.
Soudain, Orphan s’enrage, faisant craquer les articulations de ses doigts d’un air songeur.

“Je l’espère également.”

Orphan lève les yeux vers le plafond, ignorant sa première réponse qu’il a jugé inutile. Dans l’ombre des sorciers oui. Dans l’ombre des gobelins.. c’était différent.

“J’ai reçu d’excellents retours de vos professeurs, et apparemment vous souhaitez rejoindre la licence de commerce et économie magique.”

Il se promène encore dans sa mémoire, même si sa fatigue la rend moins accessible. Il voit Gringotts, l’envie de plaire lui ronge le dessous des ongles, brûle ces veines comme si lui même ressentait ce feu ardent et cette volonté incandescente.

“Je pense que vous savez parfaitement, ce pourquoi je vous ai convoqué ici aujourd’hui. Je désire..”

Le directeur plisse les yeux. Il fait tourner la langue contre son palais. Il étire chacun de ses doigts comme s’il essayait de se détendre, contenir sa propre excitation qui maintenant était sienne.

“.. Une oeuvre. Je désire laisser comme tout directeur avant moi,  une trace de moi dans cette école. Un voeu certes très égoïste, mais nécessaire. Et surtout.. urgent à satisfaire.”

Orphan fait comprendre à son élève que son désir se déguise en un ordre, et que si l’ordre refusé, il pourrait se transformer en menace. D’une voix cristalline et d’un ton bien trop mielleux pour être sincère, il ajoute comme une carotte à un âne.

“J’accèderai en guise de récompense, à une requête de votre part. C’est tout naturel.”


Alaine P. Aslingt
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Re: ❝ Run Girl Run, this world is not made for you | Pv. Alaine Aslingt Mer 7 Juin - 0:08



   
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Je l’espère également.” Réponse simple, courte, sujet de conversation qui ne s'éternise pas pour le moment. Préférant changer de sujet en fonction des pensées de la semi-gobeline, histoire de nourrir son espoir qu'il détruirait très bientôt comme du verre ; “J’ai reçu d’excellents retours de vos professeurs, et apparemment vous souhaitez rejoindre la licence de commerce et économie magique.” L'information était exacte. Padraigin avait senti ses joues brûler en même temps que ses paroles parvenaient à son cerveau, colorant ses dernières d'une couleur écarlate. Un sentiment d'euphorie pris place au creux de son cœur, réchauffant l'intérieur. Gênée, la semi-gobeline afficha un sourire timide pendant qu'elle tortillait ses doigts longs et fins entre eux. « O-Oui. J'aimerais devenir une briseuse de sorts pour Gringotts. » Et de ce fait, les pensées de la jeune femme se tournèrent vers la célèbre banque des sorciers où travaillaient les derniers membres de sa famille ainsi que ses connaissances parmi les gobelins – autrement dit tout le personnel. Elle se disait aussi qu'elle viendrait donner un léger coup de main pendant le début des vacances entre ces murs de pierre. Mais le sujet de sa présence ici revint bien vite dans son esprit ; pourquoi s'intéressait-il et venait-il de parler de ses choix professionnel ? Dans quelques secondes, elle connaîtra la réponse. “Je pense que vous savez parfaitement, ce pourquoi je vous ai convoqué ici aujourd’hui. Je désire..” Brusque battement de cœur au creux de sa poitrine, Alaine relève son regard vers l'homme, rempli d'une certaine curiosité. Elle observe avec tension les yeux du directeur ce plisser, un très léger mouvement dans sa bouche, ses doigts s'étirer … Et elle sent de nouveau ses joues lui brûler, l'avertissant qu'elle rougissait. Ne devenait-elle pas souillée elle aussi à rougir devant le directeur de Poudlard simplement parce qu'elle le trouvait sexy ? Elle qui n'était qu'une enfant aux yeux de cet homme. Et même si Alaine était parfois innocente, elle restait une femme. Alors elle détourna rapidement les yeux, déposant sa main contre son cristal émeraude au dessus de sa poitrine. Et elle essaya de reprendre le contrôle sur ses pensées complétement détraquées. "Il te regarde, essaie d'être cool, Alaine. Ne fait pas honte aux gobelins." Se disait-elle à elle-même psychologiquement, ignorante qu'il fouillait son esprit. Et heureusement sinon la pauvre enfant ne survivrait pas. “.. Une oeuvre. Je désire laisser comme tout directeur avant moi,  une trace de moi dans cette école. Un voeu certes très égoïste, mais nécessaire. Et surtout.. urgent à satisfaire.”  Et le sérieux vint refaire surface, détruisant une bonne fois pour toute ses espoirs. Les joues avaient repris leurs couleurs habituelles, le regard bercé d'une certaine tristesse était revenu vers le directeur plus sérieusement, les sourcils légèrement froncés et sa main serrant son cristal en son creux. Il ne s'agissait là pas d'une demande, mais bel et bien d'un ordre. Et la méfiance à l'égard de l'homme s'était agrandi. “J’accèderai en guise de récompense, à une requête de votre part. C’est tout naturel.

Mensonge était le premier mot qui parvenait à son esprit en même temps qu'elle plissait légèrement ses yeux à la couleur si particulière, aux pupilles si belles. Le ton était bien trop mielleux, bien trop faux pour qu'elle puisse y croire. Pourtant une seconde pensée était apparue : faire gagner Serdaigle à la coupe des maisons. Rajouter des points à Serdaigle, voilà ce qu'était son but. Pour ses camarades, ses amis. Ses pensées s'étaient tournées vers Annaëlle en premier lieu, puis Selene, Béring, Alcyone, Raven et Wilhelmina. Ils méritaient cette victoire tant convoitée. Surtout que créer un objet à Orphan pourrait faire de lui un puissant allié. Néanmoins il s'agissait là d'un objet qui posséderait des compétences uniques, un enchantement made in Alaine. Et cette dernière avait peur, peur d'avoir choisi un mauvais sorcier. Peur du regard de sa famille, qui en dépit d'avoir reçu de l'argent, Alaine avait choisi un bien matériel. Tout cela, elle ne voulait pas y penser. Elle voulait servir Poudlard éternellement. Et si en acceptant elle ferait une grossière erreur ? Mais l'entente d'une récompense avait éveillé toutes ses envies les plus secrètes ; elle avait envie de ce livre de magie noire, dans la bibliothèque qu'Isaac lui avait interdit. Si elle avait l'autorisation de l'accès total à la bibliothèque, elle pourrait le lire. Il suffirait qu'elle demande à Orphan deux récompenses au lieu d'une, le service n'était pas aussi simple qu'il le pensait après tout. Et donc simplement pour son désir égoïste, elle serait prête à accéder à cette demande ? Alaine était déchirée, déchirée entre deux mondes, entre diverses possibilités, divers futurs, diverses récompenses. Mais pour le bien de son éducation, pour le bien du futur des gobelins, elle devait avoir entre ses mains ce fameux livre. Pour le bien de ses amis, elle devait demander des points à sa maison. Ce serait le paiement. Peut-être Orphan mentait ? Peut-être ne lui autoriserait-il jamais ce qu'elle souhaitait et qu'il vaudrait mieux qu'elle ne fasse rien ? Douleur incessante dans sa poitrine. Elle vient poser ses mains contre son cristal, création d'elle-même, partie importante de sa personne. Et son visage se crispe sous la douleur. « Je suis désolée.. Je ne me sens pas très bien. » Des sentiments se bousculent en elle, le regard d'Orphan met à nu ses sentiments et elle déteste ça. La tension était énorme et l'empêchait de respirer convenablement, le cœur battant à cent à l'heure. Elle sentait le danger mais ne pouvait pas baisser les bras, ni fuir cette prison dorée dans laquelle elle s'était retrouvée. « Je suis désolée, mais rien ne me garanti que vous tiendrez parole. » Et elle avait trouvé le courage pour affronter le regard de l'homme se trouvant devant elle, le visage légèrement crispé de divers sentiments ; méfiance, courage, sagesse, mais surtout la peur.

jpp:



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Orphan E. Scamander
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Re: ❝ Run Girl Run, this world is not made for you | Pv. Alaine Aslingt Ven 9 Juin - 0:38

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Le directeur observe sa proie. Lentement. Il la décortique comme s’il faisait une autopsie. La baguette en guise de scalpel, il découpe sa chair pour atteindre sa cage thoracique. Il atteint son coeur et plante son bistouri. Un sourire dément aux lèvres, il remonte à sa gorge, déchirant sa peau laiteuse sur son passage. Il veut atteindre un endroit en particulier. Son âme, ses souvenirs, des fragments d’émotions qui pourraient le faire devenir maître absolu de la situation. Orphan se delectait de cette relation de puissance face aux élèves. Il était pourtant jeune pour un directeur. Mais c’est ce qui le rendait encore plus terrifant. Car son pouvoir sans égale à un jeune âge le rendait.. imprévisible.

Il fait claquer ses doigts sur le bois de son bureau, la détaillant d’un air à la fois irrité et blasé. Il plisse les yeux pour mieux la détailler, percer une faille dans son regard. Il attend que la jeune Serdaigle crache le morceau, ses conditions. C’est tout ce qu’il intéresse.
D’un air froid, il s’exclame soudainement dans un soupire qui exprimait son agacement.

“Et si nous évitions de tourner autour du pot très longtemps ? Ce n’est pas que cet échange m’ennuie… Mais il n’a aucun intérêt à mes yeux.”

Il roule des yeux vers le plafond avant de concentrer son à nouveau son regard flamboyants vers elle.

“Vous savez ce que je veux Miss Aslingt. Donc indiquez moi votre prix, qu’on en finisse.”

Le directeur laisse paraître des signes d’impatience, d’une violence maîtrisée à couper le souffle. Bon dieu qu’il détestait déjà la maison Serdaigle, mais les jeunes adolescentes émoustillées encore moins. Il finit par se laisser tomber dans son siège en arrière, un peu plus décontracté. Il ne voulait surtout pas lâcher l’emprise qu’il avait sur elle par le regard.
Les jeunes élèves étaient mignonnes de nos jours. Mais rien ne valait la beauté de Rachel ou d’Aileen, des femmes plus mûres et de son âge. L’innocence des traits d’Alaine avait ce côté attendrissant qui hypnotisaient le directeur pendant de longues secondes.

“Je tiendrai parole, suivant ce que vous réclamerez en échange. Mais je suis un homme d’affaire, Miss Aslingt. J’ai de l’or, j’ai le pouvoir de vous offrir..” Un viol. Il pénètre sa mémoire et fouille à sa guise, à la recherche de ses désires. Ceux-ci le frappent et le repoussent d’une brutalité inattendue. “... La connaissance.”


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Re: ❝ Run Girl Run, this world is not made for you | Pv. Alaine Aslingt Mer 14 Juin - 2:25



   
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Je tiendrai parole, suivant ce que vous réclamerez en échange. Mais je suis un homme d’affaire, Miss Aslingt. J’ai de l’or, j’ai le pouvoir de vous offrir..” Le directeur fit une courte pause avant de dire la réponse tant attendue. “... La connaissance.” C'est vrai. Alaine ne souhaitait guère d'or. Ce dont elle rêvait, c'était la chance de pouvoir avoir l'apprentissage de toutes les connaissances de ce monde. Particulièrement l'apprentissage de ce livre de magie noire que détenait Isaac Andersen. Mais le peu de confiance qu'avait durement amassé Orphan auprès de notre semi-gobeline vint s'effondrer comme un château de cartes à la minute où elle avait compris son petit tour de passe-passe. Et ce n'est qu'à partir de ce moment-là qu'Alaine écarquilla ses yeux de stupeur, observant Orphan avec effroi. Ce n'est qu'à partir de ce moment-là qu'Alaine avait compris, son corps commençant légèrement à trembler alors que d'entre ses lèvres quelques mots s'échappèrent : "Oh mon Dieu... Vous êtes..." Son esprit termina sa phrase alors qu'elle postait ses doigts fins contre ses lèvres devant la sombre vérité qui se dressait devant elle ; Legilimens. L'homme qui se trouvait devant elle était comme son amie Fenry, une serpentarde qu'elle tenait dans son cœur. Il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert, découvrir ses plus sombres secrets et ceux de ses amis qu'elle avait promis de garder précieusement pour elle. Et toujours avec innocence, Alaine avait tenté de se résonner. Le cœur d'Alaine refusait de croire qu'il pouvait être une aussi mauvaise personne dont son intelligence la mettait en garde. Pourtant Alaine avait tort, cet homme ne sera jamais un allié. Il n'était pas un camp à choisir, mais plutôt un camp à supprimer définitivement. Dès cet instant, Orphan était devenu dangereux à ses yeux. Et cet objet, elle ne devrait pas le créer. C'était pour cette raison qu'il avait parler de son futur choix de licence, c'était pour cette raison qu'il avait employé certains mots choisis avec importance dans ses phrases ; pour la manipuler. Tout ce qui se passait entre ces murs devint logique pour la gobeline qui se sentait prise au piège, comme un papillon dans une toile d'araignée. Elle avait rapidement détourné son regard de celui de l'homme, trouvant un subite intéressement aux objets se trouvant sur le bureau du directeur, préférant largement observer les alentours plutôt qu'Orphan lui-même. Et son cerveau cherchait une échappatoire pour sortir le plus rapidement d'ici car jamais elle n'approuvera cette demande. Réunissant tout le courage qui lui restait, elle s'était exprimée d'une voix froide comme la glace alors qu'intérieurement elle était anxieuse : « Je suis désolée, Monsieur le directeur. » Légère pause, petite pensée qui traversait son esprit : "Nous ne sommes jamais mieux servi que par soi-même" pendant qu'elle prononçait les dernières paroles qui allaient clore son destin. « Je refuse. Je n'ai guère confiance en vous. » Et elle avait redressé son regard rempli de courage, plongeant ses prunelles dans celles de l'homme se trouvant devant elle. Elle avait décidé de se dresser devant lui, mais la peur la dévorait. Elle avait décidé de se dresser devant lui, en s'excusant auprès de ses collègues Serdaigle Elle avait décidé de se dresser devant lui... Avec la fierté des gobelins.



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Orphan E. Scamander
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Re: ❝ Run Girl Run, this world is not made for you | Pv. Alaine Aslingt Jeu 15 Juin - 10:29

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Le directeur attend, névrosé. Il attend impatiemment une réponse, une décision, un acte, une réaction. Mais la semi gobeline ne sait pas. Elle semble perdue, échouée, hébétée face à sa requête. Etait-elle difficile à comprendre, à assimiler ?
Orphan veille sur sa proie, la suit du regard à chaque mouvement de tête. Il veut être sûre qu’elle fasse le bon choix. Il l’a préparé pendant de longues minutes, il a voyagé au fin fond de son encéphale, l’a propulsé sur un piédestal.
Alors pourquoi choisit-elle d’y descendre ? Non.
Remonte, petite idiote.

Alaine comprend, elle comprend que le directeur a le pouvoir de voyager dans sa mémoire, de violer son âme et ses pensées. Elle comprend désormais que l’homme qu’elle a en face d’elle n’est pas un allié. Mais pourquoi devrait-il être un ennemi ?
Orphan le sait, après l’avoir vu au travers de nombreux adolescents. Les enfants ne connaissent que le blanc et le gris, le bien et le mal. Deux extrémités qui leur semblent totalement opposés et surtout impossible à mélanger.
Pourtant, il existe à leurs yeux aveugles une multitude de nuances de gris. Une infinité. Les humains sont sombres ou clairs, voilà tout.

Et tout bonnement, elle refuse. La patience du directeur est mise à l’épreuve. Il se crispe et son visage se déforme pour transmettre toute la colère qu’il enfermait depuis plusieurs minutes. Cependant, il demeure calme. Car Orphan sait contrôler ses émotions. Il l’a appris il y a longtemps.. Il y a divers moyens d’arriver à ses fins. Et il sait, il sait lequel entreprendre pour arriver au bout de son chemin.

“Je vois… Vous êtes prête à renoncer à ce que vous désirez uniquement par honneur ?”

Le directeur la toise, avant d’éclater d’un rire cristallin. Mauvais mais sincère. Car ça le faisait extrêmement rire, cette stupide innocence.

“Gryffondor aurait été sûrement ravi d’accueillir une sorcière aussi courageuse que vous.” Cela ne sonne pas comme une éloge. “Ou bien, devrais-je dire stupide.”

Il attrape sa baguette, qu’il agite sans rien dire. Il ne se produit rien, il fait juste cela pour se détendre, comme un toc nerveux.

“Vous les jeunes.” Il reprend un ton calme et posé, moralisateur.“Vous confondez l’honneur et la lâcheté. Vous avez juste peur d’atteindre ce que vous désirez le plus au monde. Le bien et le mal n’existe pas mademoiselle Aslingt. Il n’y a que le pouvoir, et ceux qui sont trop faibles pour ne pas oser s’en emparer.” Il pose sa baguette de sureau et croise les bras.

“Vous avez juste peur. Peur comme une enfant. Admettez le seulement. Vous avez peur de moi. Vous avez peur d’eux. Vous avez peur de vous-même.”
Un sourire carnassier s’imprime sur son visage. Il est la mer et elle la falaise. Il la gifle de ses vagues, lentement. Lentement, elle s'effondrera sous ses flots.

“Faites moi ce que je vous demande. Et je donnerai accès à la votre. Ce n’est qu’un marché entre deux nuances plus sombres que les autres. Et je suis un homme d’honneur.”


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Re: ❝ Run Girl Run, this world is not made for you | Pv. Alaine Aslingt Dim 18 Juin - 14:37



   
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Orphan joue avec les mots, des mots utilisés consciencieusement, des mots qui manipulent sa psychologie, des mots qui la blessent. Mais elle ne montre rien. Aucune réaction particulière de la semi-gobeline à l'entente des premières paroles qu'il prononçait à son égard ou encore à la vue du visage du directeur ce crisper d'agacement. Tout comme lui, elle tentait intérieurement de garder son calme et de se montrer patiente, de faire croire que ses paroles ne l'atteignaient pas spécialement. Elle était forte à ce jeu-là, Alaine. Elle était forte pour mentir, se mentir à soi-même et aux autres. Pourtant lorsqu'elle vint l'apercevoir se munir de sa baguette, instinctivement ses doigts de pianiste vinrent attraper la sienne derrière sa cape blanchâtre, prête à utiliser un protego s'il venait à s'en servir contre elle. Mais rien. Bien sûr que non. Le directeur n'utiliserait jamais la magie contre les élèves de son école. Elle était simplement stupide, comme il venait de le dire. Alaine avait baisser les yeux en soupirant légèrement, éloignant sa main de sa baguette en se maudissant elle-même. Et les prochaines paroles prononcées par le directeur vinrent l'atteindre en plein cœur, peut-être avait-il raison ? Elle était très certainement lâche. Il posa sa baguette sur le bureau avant de croiser les bras face à elle, reprenant : “Vous avez juste peur. Peur comme une enfant. Admettez le seulement. Vous avez peur de moi. Vous avez peur d’eux. Vous avez peur de vous-même.” Le visage de la Serdaigle se crispe légèrement à son tour pendant qu'un sourire carnassier apparaît sur le visage de son interlocuteur. Sauf qu'il n'avait pas totalement raison. “Faites moi ce que je vous demande. Et je donnerai accès à la votre. Ce n’est qu’un marché entre deux nuances plus sombres que les autres. Et je suis un homme d’honneur.” Deux nuances plus sombres que les autres, n'est-ce pas ? Un homme d'honneur, avait-il dit. Un léger sourire vint apparaître sur son visage alors qu'il se décontractait. Padraigin avait décidé de lui laisser une dernière chance et de reconsidérer sa proposition, avec cet homme à la psychologie des antagonistes Disney. Il avait eu tort, mais elle le garderait pour elle, ne souhaitant nullement se rendre intéressante ou attiser sa haine. Elle vint soupirer légèrement en fermant ses paupières, réfléchissant pendant de longues minutes. Elle avait peut être été trop vite en besogne, au final. Peut être avait-elle trop penser, tout simplement. « Une dague. Je peux vous fabriquer une dague avec une particularité unique et orner d'une pierre précieuse. Mais je demanderais deux récompenses, dont une que je souhaite que vous mettiez en ordre tout de suite. » Elle avait rouvert ses paupières, plus sérieuse que jamais. « J'aimerais l'accès totale à la bibliothèque durant toute ma scolarité, cette récompense sera mise en œuvre lorsque vous aurez la dague entre vos mains. Et 50 points rajoutés à Serdaigle comme preuve de votre honneur. Une partie de mon âme souhaite croire en vous, monsieur Scamander. » Et elle vint rajouter à elle-même psychologiquement : "De plus, je suis quelqu'un de sage. Je ne tiendrais aucune rancune à votre égard pour vos paroles." Peut être venait-elle de faire la plus grande erreur de sa vie.



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Orphan E. Scamander
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Re: ❝ Run Girl Run, this world is not made for you | Pv. Alaine Aslingt Ven 30 Juin - 0:25

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Every Wants To Rule The World.

Orphan scrute chacune de ses réactions, de ses mimiques, des contractions de son visage. Il dévisage pour mieux lire, pour mieux voler ses souvenirs et ses aspirations, ses sourires et ses déceptions. Il a besoin d’avoir ce contrôle, cette main de fer qui domine la partie. Et c’est alors même qu’il pensait détenir un échec et mat face à Alaine Aslingt, qu’elle redémarre le jeu, qu’elle renverse les pions. Le directeur est déstabilisé, perplexe, face à l’assurance arrogante de son élève. Mais il aime ça, il se surprend à désirer cette confrontation. Que de satisfaction il ressentira quand il l’aura coincé une énième fois.

Le directeur arque un sourcil quand elle propose une dague. Il se rend compte qu’il n’avait jamais réellement réfléchi à un objet en particulier. Peut-être espérait-il que la gobeline elle même lui propose quelque chose dont elle serait capable. Il désirait un présent à la hauteur de sa grandeur, mais également un objet avec une âme, qu’on aurait fabriqué pour lui et lui uniquement.

Son arrogance ne s'arrête pas là, car elle ose quémander une faveur de plus que prévu dans le marché. Les jeunes veulent toujours plus, ils se sentent pousser des ailes à défier l’autorité, ce qui avait le don d’énerver profondément le Directeur Scamander qui s’efforçait de rester de calme, le sourire doucereux.

« Vous ne manquez pas d’air Miss Aslingt. Votre avidité causera votre perte. »

Le directeur hausse un sourcil et croise les bras contre son torse un instant. Il fixe son élève sans rien ajouter de plus, réfléchissant sérieusement à sa proposition. Etait-elle viable ? Pouvait-il lui faire confiance ? Orphan n’accordait sa confiance qu’à une poignée de personne, c’est à dire lui-même et Isaac Andersen, son meilleur ami.
Il finit par sortir sa baguette et la lève.

« J’ajoute Vingt-cinq points à Serdaigle. Car tout d’abord, je n’ai pas l’autre part du marché entre les mains, de plus je ne répondrai pas à ce chantage. Cinquante points, moins la moitié pour avoir oser demander. Vingt-cinq. »

Des petits diamants bleus tombèrent dans le sablier des Serdaigles et Orphan fit craquer ses doigts.

« J’ai accepté en partie ma part du contrat, je compte sur vous pour respecter la vôtre. »


Alaine P. Aslingt
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Alaine P. Aslingt
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Re: ❝ Run Girl Run, this world is not made for you | Pv. Alaine Aslingt Jeu 31 Aoû - 17:33



   
Run Girl Run.

Un sourire doucereux ornait son visage aux traits séduisants, bien qu'effrayant. Tout comme elle, il s'efforçait d'orner un masque d'argile et semblait enfouir son véritable ressenti. « Vous ne manquez pas d’air Miss Aslingt. Votre avidité causera votre perte. » Les paroles du directeur vinrent résonner continuellement dans sa tête, faisant naître un certain sentiment de culpabilité. Sans doute avait-il raison le directeur Scamander ; tous ces nombreux sentiments de bienfaisances envers ses précieux amis finiraient-ils par causer sa perte, la poussant à demander toujours plus pour le bien des autres quitte à se sacrifier soi-même. Peut-être avait-il raison sur toute la ligne ; peut-être que Gryffondor lui aurait mieux convenu que Serdaigle. Le visage toujours de marbre, la gobeline s'appliquait à cacher sa douleur, enfouissant ses sentiments plus profondément encore, pendant que l'homme prenait une décision en la toisant du regard. Et le verdict fut prononcé, la baguette du directeur fut levée et le masque d'Alaine fût briser. Elle venait d'obtenir vingt-cinq points supplémentaires pour Serdaigle. Ce n'était pas le nombre qu'elle avait oser demander, mais cela suffisait amplement à son bonheur. Le regard brillant d'un sentiment d'euphorie, l'étonnement encore visible sur son visage, les lèvres tremblotantes alors qu'elle murmurait un petit "merci" ; Padraigin n'en revenait simplement pas qu'il ait accepter. Même s'il ne s'agissait que de la moitié des points quémander, cela suffisait. Désormais, c'était à elle de tenir la part du marché. Retrouvant ses esprits, le visage de la gobeline devint plus sérieux. « Je vous remercie. Comme promis, vous obtiendrez votre dague lorsqu'elle sera prête, je pense que vous l'obtiendrez à la rentrée. Vous souhaitiez autre chose ou puis-je me retirer désormais ? »



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