Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

afterwards.

Sandro Clemenza
Eleve né-moldu
Eleve né-moldu
Sandro Clemenza
Messages : 162
Points : 442
En couple avec : Dorothy Martin.
afterwards. Ven 13 Sep - 0:18

afterwards. RKslYzu

CONWY, PAYS DE GALLES, 30 JUIN 2029.
solo.

Hier, c’était le dernier jour de l’année scolaire 2029. Avant-hier, c’était l’avant-dernier jour de l’année scolaire 2029. C’était avant le bal. Le genre de journée qui baigne dans une douce sensation d’euphorie et d’appréhension. L’euphorie parce que le bal annonce un moment d’insouciance et une soirée longuement attendue, ça inaugure aussi le départ en vacances et les examens sont loin, alors.

Puis il y a eu le bal, et ça a bien commencé. Avec Dorothy, dans sa jolie robe et ses cheveux savamment coiffés, lui qui avait sorti la chemise et le veston assorti, dans une tentative d’élégance réussie, s’il en croit sa petite-amie. Oui, ça a bien commencé, puis… tout a dérapé. Vandom, les aurors, les chefs d’accusation, les arrestations, l’attaque sur les élèves, Beck blessé, Dorothy et les autres emmenés. Ensuite, il y a eu sa colère, sa colère contre tous, l’incompréhension, la rage, l’énervement sur les Renards responsables d’absolument rien, pourtant… l’excursion qui a suivi, la libération d’Edwyn, de Dorothy, jusqu’à la maison secondaire de celle-ci et l’arrivée de Luke Blane, plus tard encore.

De ces journées sans fin auxquelles on n’est absolument pas préparé mais qui s’imposent à vous, ne vous laissant aucun autre échappatoire que de subir et de vous laisser emporter par les foules des événements, aussi délicats ou incontrôlés qu’ils soient. Parce que c’est bien ce qui s’est passé : même s’il aurait voulu qu’il en soit autrement, il n’a fait que subir. Et Sandro, c’est pas quelque chose qu’il aime, subir. C’est épuisant, subir. D’autant plus quand les choses prennent la forme d’un ascenseur émotionnel, entre bonheur et surprise, rage et colère, inquiétude et soulagement, prise de risque et questionnement… l’épuisement, ensuite.

Arrivé dans la maison des Martin, il a tout fait pour être un roc sur lequel Dorothy pouvait reposer, puis pour convaincre Luke qu’il pouvait lui faire confiance, vis-à-vis de sa filleule, qu’il ne la laisserait pas tomber, même dans les situations difficiles. Il l’a peut-être prouvé, en parti. Il n’est pas parfait, il s’interroge parfois trop et il tire des conclusions hâtives, des fois. Il peut se tromper de direction et être convaincu d’opter pour la bonne, il peut être trop vif, trop cash mais, avec Dorothy, il saura admettre ses torts. Oui, il en est convaincu. La nuit était bien avancée quand ils ont pu grappiller un peu de sommeil, dans cette journée sans fin.

Et dans le flot des événements, il a simplement envoyé un message à son oncle, à une heure parfaitement indue de la nuit (du petit matin) :

« J’rentrerais pas par le Poudlard Express. Il s’est passé pas mal de choses, je vous tiens au courant. »

Vu l’état de fatigue et les effluves de whisky qui commençaient à faire effet après la course de cette soirée, un tel message envoyé aux alentours de trois heures du matin, c’est plutôt pas mal. Il s’est contenté de ça, comment expliquer tout ce qui s’était passé en quelques lignes ? Non.

Il a préféré rejoindre ensuite Dorothy, pour un repos mérité. La suite, ça a été une espèce de cocon flou, pas forcément pleinement rassurés mais heureux d’être ensemble, à deux, et tirés de cette histoire d’arrestation et d’interrogation au Ministère. Pourtant, ce que leur a dit Luke retournait en boucle dans leur esprit et ils ont fait de leur mieux pour alléger l’ambiance, profiter des quelques heures encore à eux. Réfléchir à ce qu’ils feront, quand ils se reverront, bientôt. Bientôt.

Et en attendant, prolonger un peu plus le temps avant la séparation, avant le début véridique des vacances. Il faut dire que le Poudlard Express les aurait cueilli nettement plus tôt dans la matinée, ils auraient suivi le trajet avec les autres élèves, certainement plus confus qu’eux encore, avec des interrogations en tout sens, des craintes toujours palpables. Des craintes qu’ils partagent, bien sûr, mais autrement. A deux. Sans se monter la tête sur des théories farfelues ou obscures.

Difficile pour Sandro de se dire si c’est mieux ou non que les choses se passent ainsi. Ils ont tout de même fait un saut express pour récupérer leurs affaires et ensuite… quelques heures encore, ensemble.

Jusqu’à devoir se séparer : elle, pour rejoindre sa famille, son père et son frère. Lui pour rejoindre sa famille, son oncle et sa tante.
Sandro Clemenza
Eleve né-moldu
Eleve né-moldu
Sandro Clemenza
Messages : 162
Points : 442
En couple avec : Dorothy Martin.
Re: afterwards. Sam 14 Sep - 19:24

Rentrer à Conwy, c’est pas chose aisée dans de telles circonstances. Non pas qu’il ne soit pas content à l’idée des vacances ou de rejoindre son oncle et sa tante, seulement… la séparation avec Dorothy en des temps aussi flous, c’est pas simple. Il aurait aimé prolonger un peu plus leur temps à eux, rien qu’à eux. Il aurait aimé mettre derrière lui la folie de la veille et la menace qui plane, sous la forme du Corbeau. Il aurait souhaiter la rassurer pleinement, lui dire de tout oublier, que plus rien n’arrivera et que si elle a été ciblée (et lui aussi d’ailleurs), c’est sans raison particulière. Qu’elle ne cogite pas plus qu’elle le fait déjà.

Peine perdue, sans doute. Il la connaît, elle va retourner tout ça dans son esprit, encore et encore. Et lui aussi, peut-être. C’est que tout a été soudain et brutal. Faire ça pile le dernier jour de l’année scolaire… il doit y avoir une raison. Est-ce stratégique ? Il en sait rien et le fait de ne rien savoir continue à le tracasser. Jusqu’au moment de se dire au-revoir, jusqu’au moment de se répéter des mots doux et qu’ils se reverront, bientôt, qu’ils vont s’échanger des messages sans cesse, qu’ils vont se fixer une semaine à eux… jusqu’à ce moment-là, il a gardé la face en faisant de son mieux. Mais dès qu’il a dû rejoindre l’Office des Portoloins et faire la queue jusqu’à celui qui le mènerait au Pays de Galles, en passant par Cardiff, il a senti ses épaules s’affaisser et ses interrogation reprendre de plus belle.

Dès que Dorothy est sortie de son champ de vision, il s’est senti moins fort et perdu. C’est dire combien la Serdaigle a su prendre une place de choix auprès de lui. Dans les épreuves comme dans le simple quotidien de l’établissement, elle était à elle seule sa bulle de chaleur et de tendresse. Pouvoir l’entendre réfléchir à voix haute, pouvoir discuter avec elle sur n’importe quel sujet, pouvoir avoir des gestes doux envers elle et l’embrasser… il s’y est fait. Et là, brutalement et après une journée chaotique, voilà que ça s’arrête. L’italien réalise bien que son corps et son esprit réagissent certainement de façon démesurée mais… il n’arrive pas à se contrôler. Comme une sensation de manque, alors que ça ne fait qu’un quart d’heure qu’ils se sont dits au-revoir.

Derrière lui, sa valise qui lévite, la queue vers le Portoloin qui progresse lentement, entre les travailleurs londoniens et les touristes, il y a toujours du monde, ici. Cette période de l’année n’aide en rien. Il n’a jamais aimé la sensation du Portoloin. C’est clairement l’un des très nombreux trucs (la liste est interminable) auxquels il ne parviendra pas à se faire. Si vous lui demandez, il radotera. Toucher un objet et se retrouver dans une espèce de brèche dimensionnelle pour apparaître une fraction de secondes plus tard à des kilomètres de là… C’est pas… c’est pas humain. Nop.

Il est convaincu qu’il ne parviendra jamais à s’y faire, et ce n’est absolument pas son moyen de transport préféré, mais quand on n’a pas le choix… cette fois, c’est donc un parapluie qui lui est tendu, à lui et une poignée d’autres personnes. La sensation est atroce et « tourbillonnante » et quand il arrive à Cardiff, dans l’un de ces lieux publics où les moldus ne suspecteraient jamais rien, il a un haut le cœur. Comme d’habitude. Il lui faut prendre une grande inspiration, en se mettant légèrement à l’écart, pour reprendre contenance et s’éviter la honte de vomir, comme il le faisait au début.  

L’endroit où les a mené le Portoloin public est l’arrière-cours d’un entrepôt de livraison. Le genre d’endroit continuellement animé, le jour comme la nuit, et qui n’attirera aucun soupçon. Ce trajet, il le connaît, et parmi le groupe des personnes qui viennent d’arriver, deux autres prennent la même direction que lui : un foyer de cheminette non loin, connu des seuls sorciers, rattaché au réseau gallois.

Même si, sur le papier, se retrouver à voyager par intermédiaire d’une cheminée est tout aussi impensable, étrangement Sandro préfère nettement ce genre de déplacement. Là aussi il n’a pas eu d’autre choix que de prendre le coup de main, de toute façon. Il lui faut une dizaine de minutes de marche afin d’attendre le foyer en question et trois de plus à attendre jusqu’à ce que ce soit son tour. Et là, dans l’âtre de la cheminée, des gestes répétés déjà pas mal de fois : les flammes vertes dans lesquelles il se glisse sans crainte, les bras le long du corps, les yeux qu’il préfère fermer et, distinctement :

- Conwy !

Il n’est pas fana d’observer la succession des cheminées par lesquelles il passe et se contente d’attendre, dans le noir, que tout s’arrête. Puis il rouvre les yeux et s’extirpe de la cheminée en question.

Il matérialise à nouveau sa valise derrière lui. La soirée est bien avancée, il ne sait pas bien l’heure qu’il doit être… dix heures du soir, peut-être ? Moins ? Aucune idée. Son estomac lui fait comprendre qu’il a un peu faim, cela dit. Il a bientôt atteint sa destination. Encore quelques minutes de marche, s’extirper du centre ville pour le quartier plus populaire où il vit, avec Idris et Gloria.

Enfin, il arrive devant le portail de la petite maison en question. Il a un temps d’arrêt, observe de l’extérieur… pas de lumières à l’étage. Malgré l’été qui commence, la nuit est bien installée. Il a peut-être du mal à évaluer l’heure et sa montre à gousset est rangée dans ses affaires. D’un geste de sa baguette il déverrouille le petit portail, le referme ensuite et s’avance. La maison est cerclée par un petit jardin extérieur. Dans l’entrée, ce n’est pas grand-chose, à peine de quoi faire pousser quelques fleurs. Il lui faut à peine six pas pour rejoindre le pallier de la maison, il va pour pousser la poignée et…

La porte s’ouvre d’elle-même.

Sandro Clemenza
Eleve né-moldu
Eleve né-moldu
Sandro Clemenza
Messages : 162
Points : 442
En couple avec : Dorothy Martin.
Re: afterwards. Dim 15 Sep - 1:02

Sandro ne s’y attendait pas forcément mais il n’est pas surpris non plus. On l’attend. Alors il entre et réalise que l’entrée est plongée dans le noir mais une lumière est visible au salon. Il enlève ses chaussures, pose sa valise au sol et attend de voir. Non, personne ne vient à sa rencontre. La maison est silencieuse. Peut-être un peu trop.

Il ne sait pas bien l’accueil que l’on va lui faire mais ça et là, à la lumière de l’extérieur qui entre par les fenêtres et celle qui perce par la porte du salon, il retrouve en quelques pas l’atmosphère chaleureuse qui fait qu’il se sent bien ici. Des affiches vintages, des éléments de vie, l’odeur caractéristique, légèrement fleurie, que laissent les arrangements floraux de Gloria çà et là.

Il s’empreigne un rapide instant de ce qui l’entoure, un poids s’enlevant de lui-même de ses épaules tandis qu’il se répète qu’il est bien là, rentré chez lui. Il est loin de Dorothy, c’est vrai, mais pouvoir se retrouver dans ce refuge, cela fait du bien. Ici, chez Gloria et Idris, il est le bienvenu. Ils ne sont pas ses parents et pourtant, ils l’ont élevé comme tel depuis des années, entre autorité, douceur et joie de vivre. C’est en tout cas ce qu’il assimile quand il pense à eux. Jamais ils n’ont prétendu vouloir remplacer ses parents. Non. Ils ont toujours été dans une optique de prendre soin de lui, et de faire le lien avec la famille en Sicile, de plus en plus fermée à l’idée d’avoir des « sorciers » en leur sein. Gloria aurait pu repartir, elle qui est parfaitement moldue, elle ne l’a jamais fait. Une fois, elle lui a dit : sa famille, elle l’a trouvée avec Idris, et avec lui désormais. C’est vrai qu’ils n’ont rien d’une famille conventionnelle… tant pis. Elle est la tante, la grande sœur, la figure maternelle et la confidente. Idris sait l’être tout autant.

En quelques pas, Sandro pénètre dans le salon, c’est la plus grande pièce de la maison mais tout comme la bâtisse, « grande pièce », c’est vite dit. Disons que ça reste un endroit ouvert et accueillant. Et à l’intérieur, cette table ronde où ils mangent à trois en temps normal et que l’on agrandit lorsqu’il y a des invités. Il n’y a pas d’invités, ce soir. Simplement Idris, assis à la table, une tasse devant lui, qui le scrute les bras croisés. Ses yeux noirs, ses cheveux châtains foncés ondulés, sa barbe de quelques jours… c’est bien lui, oui. A son air soucieux voire en colère, Sandro ne sait pas bien ce qui l’attend.

Dans cette maison, ils parlent italien le plus souvent. Idris a connu Gloria en Sicile, leur goût du voyage les a fait déménager au Pays de Galles, mais tout comme les Clemenza, il est originaire de la plus belle île qui soit… et plus précisément de Catane.

- BuonaseraIl souffle à mi-voix, il ne peut pas masquer sa fatigue et une légère appréhension. Il sait qu’il va devoir parler à son oncle.

- Buonasera. Assieds-toi. Le ton est un peu sec.

Sandro a un temps d’hésitation, doit-il commencer, tout déballer ? Doit-il attendre ? Idris remarque peut-être que le Serpentard n’est pas au mieux et il se lève, l’invitant à prendre place sur l’une des chaises restantes. Puis il s’éloigne et passe par la porte qui donne sur la cuisine. Le jeune homme s’exécute, il sent ses nerfs qui lâchent, il a besoin de repos et de se dire que ça y’est, il est arrivé à bon port, que tout va bien se passer. Il n’a pas besoin de se battre ici. C’est juste… de l’incompréhension. Ça doit être ça. Il y a deux jours, il avait indiqué à Idris qu'il rentrerait comme d’habitude par le Poudlard Express et serait là en fin de matinée. Autant dire que ce n’est pas le cas. Le brun ne sait pas non plus si son oncle est au courant de quoi que ce soit.

Rapidement Idris revient et pose devant Sandro une tasse qui fume légèrement. Ce dernier se penche et reconnaît l’odeur d’une tisane que son oncle et sa tante préparent eux-mêmes à base d’herbes et d’épices qu’il n’identifie pas forcément. Il aime bien.

- On dirait que t’en as besoin.
- Grazie.

Le brun souffle un instant sur le liquide et son oncle a repris place sur la chaise en face. Lui-même a les mains posés autour de sa tasse. Quelques secondes s’écoulent ainsi, en silence, jusqu’à ce qu’Idris finisse par croiser les bras, à nouveau.

- Bon. Tu m’expliques ? Ta tante s’est faite un sang d’encre… elle est à son cours de Swing. Elle voulait annuler pour t’attendre, je lui ai dit qu’elle ferait mieux de s’y rendre, elle adore et ça lui change les idées. Mais… je ne m’attendais pas à ce que tu rentres aussi tard, elle devrait pas tarder non plus. Il marque un temps d’arrêt. J’aimerais comprendre ce qui s’est passé, Sandro.

Le concerné soupire et passe une main dans sa nuque. Faut bien qu’il se lance.

- Tu sais, hier soir c’était le bal de fin d’année.

Idris acquiesce, il est lui-même passé par Poudlard. Il sait comment se déroule une année scolaire, traditionnellement, et c’est pour cette raison qu’il comprend encore moins ce qui a pu se passer. De son propre vécu, rien n’a jamais contrecarré l’organisation millimétrée de la fin d’année : le trajet de Poudlard à Pré-au-Lard en calèches tirées par les Sombrals et le trajet retour dans le Poudlard Express jusqu’à la gare de King’s Cross.

- Ça a super bien démarré, la décoration, la musique, la danse… j’ai même sorti l’ensemble que m’a offert Tiago.
- Ah ouais, t’as sorti le grand jeu ! Tu devais être très chic.
- T’as pas idée !

Il ponctue ça d’un clin d’œil amusé. Voilà l’ambiance qui se réchauffe quelque peu, comme si chacun réalisait que c’est bon, ça y’est, ils sont de nouveau ensemble. Sandro est rentré à la maison. Idris n’a plus de raison de s’en faire pour son neveu.

- Puis… des aurors ont fait irruption dans la Grande Salle. Ils voulaient arrêter des élèves et le directeur Scamander. C’est parti en live… ils nous ont attaqués.

Pourquoi retenir ses mots ? C’est bien ce qui s’est passé.

- … Pardon ?!
Contenu sponsorisé
Re: afterwards.

afterwards.
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Dabberblimp ::  :: Reste du monde-
Sauter vers: