(fb) remember - italie 07/2029 (solo)

La totalité de cette année était un fiasco total alors Bartolomeo avait prit le temps de souffler en rentrant chez lui pour les vacances d'été avant de serrer fort son père dans ses bras. Ils ne s'étaient pas quittés depuis longtemps étant donné que lui revenait au bercail à chaque fois qu'il en avait l'occasion mais son père lui avait manqué. Sa maison aussi, son chez lui, l'Italie. L'odeur des fleurs sous la chaleur de l'été, les sourires et les rires trop grands de cette bonne humeur communicative que possédaient les villageois, à peine ternie par les sombres desseins de ce Corbeau aux milles malheurs. Son regard avait redécouvert avec plaisir les architectures et les couleurs de son pays, puis il s'était fermé doucement quelques heures après l'arrivée, soudain trop épuisé pour pouvoir se supporter.

Les jours s'étaient écoulés au rythme du farniente dans ses draps, en pleine nature ou sur les terrasses bondées de touristes à s'occuper en riant à coeur ouvert avec amis et commerçants comme il en avait eu l'habitude depuis quelques années. Libertà s'était terré au fond de son subconscient, endormi par la douceur de vivre des habitants du coin. L'été, Bartolomeo avait cette impression de revivre -de vivre tout court en réalité- sans la moindre crainte ou presque.

S'il avait su.
S'il avait su ce que contenait ce verre qu'on l'encourageait à boire alors peut-être aurait-il réfléchi avant de se lancer. Il y aurait eu ce mouvement d'hésitation, ce sérieux trop soudain et son estomac serré. Il aurait prit peur malgré la curiosité et lui-même était incapable de savoir si finalement il l'aurait bu ou non.

Pourtant cet été tout semblait si simple, les mauvais souvenirs de Poudlard avait été mit au placard et le monde semblait sourire, loin des soucis, loin des horreurs. Loin des peurs et de la douleur.

Il avait bu son verre cul sec poussé par le défit bienveillant d'un ami retrouvé, après une blague de cet humour un peu douteux qui le caractérisait autant. Soudain il ne s'était plus sentit si bien. Le besoin immédiat de s'éloigner, le vertige et la nausée, il était partit précipitamment comme les jours de soifs soudaines dans ces coins secrets où il se savait en sécurité loin du monde qui l'entourait. Des images plein la tête, de drôles d'images, violentes, hurlantes, poignantes ! C'était lui devant. Les voix calmes avaient commencées à s'agiter, les murmures s'étaient fait plus forts plus nombreux plus intenses. Il ne tenait plus debout, tomba à genoux sur le sol de terre de sa petite grotte bien cachée puis se vit, là devant. La silhouette d'un enfant aux crocs saillants, droit dans la gorge de sa mère, sa mère à lui cet enfant c'était lui. De dos. Trop fou trop trop trop malades à se délecter du sang qui coulait dans sa propre gorge.



D é v o r e - l a



T u e - l a



N o u r r i s - t o i

Cette voix qui portait enfin un visage.
Celui de sa mère.


Il avait hurlé, des heures durant.













Il avait fuit.

Seul.

Sans prévenir personne des jours entiers.


Jusqu'à éprouver l'irrépressible besoin de la voir elle, elle Judy, jolie Judy au coeur brisé qu'il aimait tant. Il lui avait envoyé quelques messages, les doigts tremblants et les larmes aux yeux avant de quitter l'Italie, sa vie sa maison la haine au creux du coeur -peur panique dans les yeux.