Edwyn "Ned" Ollivander

Une petite vie sans histoire
Dix-sept années peuplées de magie dès les premiers temps, c’est ainsi la vie lorsqu’on est l’enfant du plus renommé des fabricants de baguettes au monde (parce qu’il ne sert à rien d’être modeste, tout le monde sait que nos baguettes sont les meilleures, n’est-ce pas, Gregorovitch ?). Il y eut bien quelques évènements, comme la naissance d’une petite sœur au second prénom improbable (les lubies des parents, parfois…) et au tempérament plutôt agité (au shaker, pas à la cuillère), mais à l’existence si cruelle. Car il est cruel pour une cracmolle de naître parmi ceux qui passent leur vie à concevoir des objets dont elle ne pourra jamais faire usage. C’est un peu comme d’être allergique au sucre lorsque votre famille est dans la confiserie.

Mais, contre toute attente, elle sut s’en tirer plutôt bien au fil du temps. Peut-être grâce à son caractère bien trempé, peut-être parce que c’est une peste, ou pour d’autres raisons encore. De mon côté, j’apprenais avec curiosité, c’était cela qui me motivait, me faisait avancer et j’engouffrais tout le savoir qu’on voulait bien laisser à ma portée avec avidité. Tout était bon à prendre, il fallait faire feu de tout bois.

Je crois que, si je n’avais pas baigné dans l’artisanat magique depuis toujours, je me serais tout de même dirigé vers cette voie. Pour Andy, parce que je voulais qu’elle puisse faire de la magie et que les objets intéressants n’étaient  pas vraiment à ma portée, alors je tentais de faire les miens. Ils étaient peut-être moins jolis ou moins efficaces que ceux des boutiques, mais c’étaient mes créations et elles fonctionnaient, elles pouvaient permettre à une petite fille sans baguette de faire de la magie et puis à tous les autres comme elle, aussi. Créer un objet enchanté, préparer une potion, c’est une manière de corriger les injustices de la vie, quand on y songe. Tout le monde ne sait peut-être pas fabriquer une montre, ça ne nous empêche pas de savoir lire l’heure.

Les années à Poudlard étaient une période plutôt calme. Rien de spécial ne se passa. Je mentirais en disant que je n’ai jamais participé à la partie technique de certaines farces ou rendu possible quelques après-midis et célébrations amusants grâce à mes talents, mais c’était une période plutôt calme, bercée par tous les petites choses auxquelles un adolescent doté d’une baguette doit s’attendre. Après avoir décroché d’excellents résultats à mes ASPICS (particulièrement dans les disciplines les plus pratiques), j’obtins de mes parents le droit d’effectuer un tour du monde des sorciers en solitaire, une tradition ancienne et probablement passée de mode, mais je voulais explorer les autres cultures sorcières et voir ce qu’elles avaient à m’apporter. Ce fut probablement la fin de la partie « ordinaire » de ma vie.

L’Odile avec idylle (ou l’inverse)
Dois-je réellement vous raconter les détails de ma rencontre avec la célèbre sorcière et aristocrate française, Odile Boisjoli ? Je pense que la presse à scandale de notre petit monde s’en est donnée à cœur joie. Pour celles et ceux qui ont des lectures un peu plus avisées, disons que ce fut un coup de foudre mutuel, à des fiançailles où j’étais invité, avec la fiancée…

Notre fuite à travers le monde est plutôt bien documentée, nous avons passé d’assez chouettes moments, mais certaines choses ne sont pas faites pour durer et notre séparation eut lieu le lendemain de Noël, sur les berges du Nil. Je ne regretterai pas les paparazzis.

La tombe Touhj Oursur Sépath
Quitte à être en Égypte, autant faire un peu de tourisme. Par chance (ou non, c’est une question de point de vue), je fis la découverte de la tombe d’un ancien sorcier local et, faisant fi de la prudence, me lançai dans son exploration. Je ne parlerai pas de mes découvertes, disons juste que c’était plutôt enrichissant. Ce qui le fut moins fut la malédiction que je ne pus éviter, celle lancée par les yeux brillants d’un chat momifié alors que je quittais les lieux.

Depuis, les félins sont étrangement attirés par moi, comme si je sentais le poisson frais ou que j’étais une version féline du joueur de flute de Hamelin. C’est étrange et aucun briseur de sort que j’ai consulté jusqu’à présent n’a pu me défaire de cela.

Et autres histoires extraordinaires
Le périple ne s’arrêta pas là, il y eut d’autres nations, d’autres rencontres, la malle pleine de souvenirs qui m’accompagnera à la rentrée en est témoin. Un coup d’œil rapide ?

Dans cette malle excessivement mal rangée se côtoient un masque africain élaboré qui provoque la peur, mais se base sur une magie tellurique très précise qui le rend inopérant dans l'archipel, un attrape-rêve qui fonctionne plus ou moins, des pierres colorées qui seraient les larmes d’une créature mythique ou ses yeux, difficile à dire, des dispositifs plus ou moins étranges ou inutiles (et donc indispensables), …

Cinq choses à savoir sur Edwyn :
▬ Il n'est pas très friand de politique et n'y porte aucun intérêt, sa passion, c'est la magie. Il préfèrera prendre un bouquin et lire que de discuter avec vous de ce sujet.
▬ Il porte un tatouage symbolisant un albatros qui a été enchanté pour se déplacer sur son corps. Il évite juste le visage et les mains. C'est un souvenir, au même titre que le contenu de la malle.
▬ Il n'aime pas la compétition (dont le quidditch et les duels) et considère qu'il n'a rien à prouver. S'il prétend pouvoir faire quelque chose, c'est qu'il le peut, point.
▬ L'organisation n'est vraiment pas son fort, même s'il pense le contraire.
▬ Il est fasciné par l'art... et le pudding.