Re: Daddy Issues || Wilhelmina Llewellyn Sam 24 Juin - 14:23
Daddy issues
Salle de Cinéma • Earl
Il a l'air surpris quand tu énonces Pan et tu te demandes un instant s'il a déjà eu à faire avec lui. Tu soupires pourtant, tu regardes l'écran une seconde, le personnage de Lestat est assez intriguant mais tu ne fais pas plus attention que ça. Tu n'es pas assez concentrée pour suivre Earl te parle encore en te regardant droit dans les yeux. Tu écarquilles les tiens à sa phrase et tu rigoles encore. « Mais non, n'importe quoi ! » Tu es gênée mais il enchaîne encore. Tu le fixes, tu enregistre ce qu'il te dit. Tu es un mélange des deux races. Oui. Mais tu assimiles ton caractère aux deux parties. Ton côté arrogant et froid pour la vampire et le côté émotion pour l'humaine. Non pas que les vampires ne possèdent pas de sentiment, ton père en est un parfait exemple, mais... Peut-être simplement que oui, tu n'arrives pas à être au milieu. « Je vois... Tu as raison. » Tu restes pensives. Comment faire en sorte d'être au juste milieu ? Alors que justement, tu viens de te rendre compte que ton côté vampire te dégoûtes ? Tu n'as jamais voulue être comme ça. Avoir cette soif qui te brûle la gorge au point que parfois, voir une goutte de sang te fais sortir tes crocs. « Je ne sais... Je ne sais juste pas comment faire Earl. Je suis consciente que je vais devoir me nourrir de sang mais... J'ai plus envie de ressembler à un monstre. »
Tu baisses de nouveau tes yeux avant de te recroqueviller sur ton siège. Ton père serait fou en t'entendant. « Je ne veux plus avoir envie de boire du sang humain. Et pourtant ça me... démange. C'est comme une drogue. Et quand j'y repense... Ça m'horrifie. » Tu ne veux plus y toucher. Plus jamais. Tu fermes tes yeux alors tu replies tes genoux contre toi. Tu secoues doucement la tête. « Même si c'est mon calice, je ne supporte pas l'idée de lui vider de son sang. » Tu fais la moue, tu soupires encore une fois et tu laisses un silence passer. « Je ne veux pas lui faire de mal. » Allait-il comprendre de qui tu parlais ? Tu ne sais pas. Tu parles sans vraiment savoir s'il comprends. Tu as juste besoin de t'exprimer un peu.
Dernière édition par Wilhelmina A. Llewellyn le Jeu 6 Juil - 22:01, édité 3 fois
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Re: Daddy Issues || Wilhelmina Llewellyn Sam 24 Juin - 20:52
daddy issues
Elle rigole et s'exclame, mais tu enregistres sa gêne et c'est presque évident, obligatoire. Même quand tu continues de parler, tu gardes tes yeux sur elle. Elle ne s'en est peut-être pas encore rendue compte elle-même. Tes paroles la font réfléchir, mais elle revient inlassablement vers la conclusion la plus hâtive qui peut être. Je ne veux pas être un monstre. Tu soupires, presque excédé, et ta voix se remplit d'amertume.
Entre un homme responsable d'un meurtre et d'une innocente semi-vampire qui se nourrit de sang d'animaux et parfois du sang de ceux qui lui en proposent sans contre partie, qui est le monstre Wilhelmina ?
Mais sa détresse te fait de la peine, et lorsqu'elle se recroqueville sur son siège, tu te penches vers elle et l'enlace tendrement. Tu n'aimes pas la voir ainsi, elle qui est si forte, si rebelle, si inhumaine. Et dans son inhumanité elle n'avait jamais été monstrueuse. Pas plus que toi en tout cas. Ta main caresse ses cheveux roses alors qu'elle murmure quelques autres mots. Et soudain, tu t'immobilises. Avait-elle bien dit... Calice ? Tu avais lu quelques choses sur cette invention lorsque tu cherchais des informations sur les vélanes. Tu avais été bien surpris de voir un accord pareil exister. Alors tu te détaches un peu d'elle, tu te saisis de son menton et tu la regardes dans les yeux.
Tu as un calice ?
Tu es habile pour saisir les choses, pour les assembler, les décortiquer et les transformer en conclusions. Mais dans ce cas tu as peur de faire preuve de trop de précipitation, de trop de hâte, et tes raisonnements pourraient être faussés. Alors pour une fois tu n'énonces pas, tu demandes, un peu inquisiteur mais surtout ami. Car tu t'inquiètes pour elle et cette histoire de calice doit être à l'origine de tout son comportement étrange. Cela n'a pas fait d'elle un monstre, mais un esclave d'un petit malin qui a cru drôle de la contrôler sur ça. Cela t'horrifie.
Tu sens sa voix qui se refroidit quand il prends la parole. Il a tué une innocente, oui. Il doit se prendre plus monstrueux que toi, et c'est normal. Parce que toi tu as ta nature qui exige du sang, lui l'a fait sans avoir d'excuse. Tu baisses la tête. Oui, tu ne devrais pas te plaindre comme ça. Il y a pire que toi mais il y a aussi mieux. « Tu ne l'as pas fais volontairement Earl. Moi j'ai mordue un garçon parce que je le voulais. La différence entre un monstre et toi, c'est la culpabilité ressentie. » Ton air est plus sérieux, tes yeux sont plantés dans les siens et finalement tu regardes de nouveau le film qui défile. Un silence passe et il parle encore.
Un calice. Oui, tu en as un. « Castiel est mon calice. C'est lui qui l'a voulu et je n'ai pas refusée. » Non, parce que tu le voulais rien que pour toi. Tu le veux lui, et personne d'autre. Mais tu sais aussi que tu vas briser ce pacte parce que c'est... Une chose qui va à l'encontre de ta nouvelle résolution. S'il doit y avoir un lien entre vous deux, ça ne se fera pas de cette façon. Pas avec le sang. « Je vais... Je vais briser le pacte je pense. Pour les raisons que je t'ai dites avant. » Tes sourcils se froncent, ton air devient soucieux. Tu te demande toujours comment il peut aller, s'il va bien ou si au contraire, il ne supporte pas sa condition. Tu mourrais d'envie de le toucher, que tes doigts caressent sa peau.
Au lieu de ça, tu es dans une salle de cinéma en train de regarder un vieux film de vampire. Tu as un pauvre sourire. « Beaucoup se pensent monstre pour plusieurs raisons. Silas doit se penser ainsi parce qu'il attire des gens qui ne le veulent pas forcément, toi à cause de ce que tu as pu faire, moi parce que je bois du sang humain ou animaux et que je m'en contrefichais des conséquences. Mais est-ce qu'un vrai monstre se pose seulement la question de savoir s'il en est un ? » Tu regardes Earl, un drôle d'air sur le visage. « Vous avez quatre heure monsieur Grace. » Juste pour détendre l'atmosphère. Tu es consciente qu'il ne se pardonnera jamais ce qu'il a fait. Et que toi aussi tu auras du mal à y penser.
« Le temps nous dira ce que nous sommes vraiment. »
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