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Hope(less) // Venus

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Hope(less) // Venus Mar 13 Juin - 20:28





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HAVE YOU SEEN THE TEARS ? HAVE YOU SEEN THE SADNESS ? SEE HOW I DO, I STEPPED ON THAT PAIN AND STOOD UP AGAIN AT THE MOMENT I FELT IT WAS THE END



Ce sont les survivants d’une tempête, les héros d’un temps. Ceux sont ceux qui ont résisté sans vaincre, ce sont ceux qui ont survécu là où personne n’aurait dû. Ils sont les gagnants d’une guerre sans batailles car ce ne sont que des fantômes de pauvres âmes immolées sur un bûcher trop grand, celui de la grandeur, celui de l’honneur. Ils sont le feu affrontant la froideur de l'iceberg déjà façonné, ils sont ses rocs inchangeables, un granit impossible à percer. Ils sont des esquisses à peine, d'hommes et de femme en devenir. Ils sont les enfants d’une nation déchue. Ils sont l’espoir.


Et Fallen fait partie de ces gens là. Fallen résiste à tout vent, Fallen se cabre comme un cheval rétif, ça Fallen en a marre, de cette bride qui lui enserre le cou. Fallen veut être libre. Et lorsque la main de Faust effleure son dos, lorsque la fumée se fait, elle ne pense plus qu’à une chose et une seule. Fuir loin. Loin de ceux qui la dominent, loin du malheur, loin de tout ce qui l’accable. Et Fallen n’a su faire que ça, fuir, encore et toujours. Car l’affrontement lui semblait à chaque fois mortel et cette fois-ci en avait été la preuve. Les pieds martelant le sol orné, les pas résonnants d’abord dans la grande salle puis dans les couloirs, la route s’en était allée. Elle se laissait conduire par ce qu’elle ne contrôlait plus, le cœur ballant, l’âme éprouvée, le corps épuisé. Elle avait grimpé les marches quatre à quatre, dans un chemin que son enveloppe connaissait par cœur.


L’horloge avait toujours été son refuge. Le seul endroit qu’elle pouvait user lorsque le besoin de s’isoler faisait surface. Le seul endroit qu’elle et Blair adoraient. Et Fallen lasse, Fallen cassée, s’effondra, le corps appuyé sur l’un des murs, incapable de pleurer.


by tris
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Re: Hope(less) // Venus Mar 13 Juin - 20:58

 Hope(less)
Fallen Blackwell
  
   
  
   
 
Faust se libère de ton emprise sur sa manche et tes yeux suivent son mouvement, alors rien ne t'échappe, ni la preuve de support donnée à son amie, ni sa baguette qu'il sort de sa veste. Tu le devines, plus que tu ne le vois jeter le sort. La fumée vous envahit et tu t'échappes, là où tu avais cru voir l'instant d'auparavant un bout d'étoffe rouge, une mèche noire.
Lorsque la fumée se dissipe, tu es en dehors de la Grande Salle. Un dernier regard vers les festivités, et c'est sans regrets que tu retires tes talons avant de t'élancer pieds nus, les chaussures abandonnées dans un coin, à la poursuite du son tintant de pas fuyants.
Ta robe te gêne pas dans ta course, l'ouverture qu'elle a sur le devant te permet de grandes enjambées nécessaires pour monter les escaliers assez vite. Pour pas la perdre. Pour pas la laisser s'échapper.
Le labyrinthe d'escaliers et le dédale des couloirs cessent enfin, lorsque tu arrives à l'Horloge.
Tes yeux prennent quelques instants à s'habituer à la faible clarté de la pleine lune qui peine à éclairer les lieux. Et pourtant elle est là, affalée contre le mur, les bras refermés sur ses jambes. Ton cœur se fend, se ploie à la voir ainsi, recroquevillée, comme brisée et déchue de sa grâce. Tu t'avances, tu tombes à genoux non loin d'elle, mais pas trop près, tu ne veux pas la gêner de ta présence physique, tu ne sais même pas ce que tu fais là.

Fallen...

Son prénom s'échappe de tes lèvres dans un murmure caressant, dans une promesse inaudible, signalant ta présence et ton soutien. Tu veux tendre la main vers elle, mais le bras retombe, gauche, gênant. Tu la contemples juste, ses mèches ébènes dispersées sur ses épaules, contrastant avec le vermeil de sa robe.
Que fais-tu ici, Venus ? La soirée ne devait pas se passer ainsi et tu es figée, comme une statue, ne sachant comment aider celle qui te hante depuis si longtemps, et au final celle que tu connais si peu. Tu te mords la lèvre, tes yeux se tournent vers le cadran géant qui veille sur vous, qui veille sur elle, tel un visage bienveillant. Mais ce soir, même ses traits sont corrompus par l'insanité des "invités d'honneur", qui n'ont aucun problème à enfreindre les codes de l'éthique. La colère te saisit un instant, vite remplacée par l'amertume - tu sais à quel point il sera difficile à la Sang-Pure de retourner chez elle après s'être rebellée contre les siens. Il n'y aura ni compassion, ni pitié, juste punition dont tu n'imagines même pas les retombées. Et tu voudrais juste l'enfermer dans tes bras, mais tu n'oses pas le faire, alors tu te sens de trop, tu te sens voyeuse. Et pourtant, tu ne bouges pas car peut-être, rien qu'une présence bienveillante pourra aider la belle gryfonne.     
 
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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Re: Hope(less) // Venus Mar 13 Juin - 23:56





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HAVE YOU SEEN THE TEARS ? HAVE YOU SEEN THE SADNESS ? SEE HOW I DO, I STEPPED ON THAT PAIN AND STOOD UP AGAIN AT THE MOMENT I FELT IT WAS THE END



Elle n’avait rien entendue Fallen, de sa poursuivante. Elle n’avait pas perçu la légèreté de ses pas, ne s’était rendue compte de rien jusqu'à ce qu’une odeur d'été et de lande envahisse l’espace. Elle n’avait pas osé ouvrir les yeux. Elle voulait juste y croire. Elle voulait souhaiter très fort que ce soit elle et personne d’autres. Elle ne désirait qu'elle, avait faim de sa présence comme un baume régénérant. Elle avait à force appris que l’espoir détruisait. Alors Fallen ne voulait pas ouvrir les yeux mais se consoler dans son monde de noirceur en espérant, en priant. Parce qu’elle ne voulait qu’elle.


Mais lorsque sa voix parvint jusqu'à ses oreilles, lorsqu’elle entendit ses sonorités qui en quelques instants lui étaient devenues précieuses, Fallen s’était dit qu’il existait dans ce monde un Dieu un peu plus juste que les autres. Elle avait à peine remué à cette musique douce. N’avait pas bougé. Mais elle savait que Venus était là, et alors plus rien ne comptait. Parce que la jaune était la pour elle et uniquement pour elle. Et Fallen le sentait, cette inquiétude qui rayonnait de la demoiselle. Et Fallen se dit qu'il était le temps de l’espoir.


Elle avait dégagé sa tête et s’était tournée vers Venus, l’avait regardée. Cette beauté éphémère qui lui avait fait chavirer le coeur mais aussi quelque chose de plus profond, de plus ancré, tamisé et nébuleux mais pressant, voir même oppressant. Et chaque fois que tu la croisais, tu le percevais et cela creusait quelque chose à même ta chair, à même ton coeur. Vénus s’était faite sa place en étant qu’ombres et lumières. Et elle avait envie que cela devienne réel.


Elle lui avait sourit, de ce simagrée de joie mais peinturluré d’excuses. Elle l’avait presque dévorée du regard puis lentement s’était dépliée, lentement s’était déroulée pour s’approcher d’elle. Et avant que quelque chose la retienne, avant que la barrière ne se remette, tu l’avais enlacée.


La prendre dans ses bras, sentir sa chaleur contre la sienne, c’était comme trouver un radeau en pleine mer. Et Fallen s’était accrochée à Venus d’un seul coup si désespérément, qu'elle aurait pu la briser. Mais Venus était un roc. Et à ce moment là, elle était le sien. Dans cette étreinte, il y avait la promesse de quelque chose. Il y avait cet espoir, cet espoir si proche d'être éteint.


Et Fallen, dans son reste de courage, dans cette langueur qui lui enserrait le coeur et dans cette adrénaline infinie, voulait d’un nouveau départ. Parce qu'à ce moment-là, après la violence, après les mots, Fallen voulait juste y croire. Fallen voulait juste un nouveau départ.


« Je suis désolée »


Et ces paroles allaient bien plus loin que ce simple bal. Elles étaient destinées à leurs rencontres, là où tout avait commencé.


« Pourquoi m’as tu suivie ? »





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Re: Hope(less) // Venus Mer 14 Juin - 11:15

 Hope(less)
Fallen Blackwell
  
   
  
   
 
Tes yeux se reposent sur sa silhouette au moment où elle bouge. Sa tête se relève et se tourne vers toi. C'est avec délice que tu plonges dans le vert presque irréel de ses magnifiques yeux émeraudes. Tu es tellement enveloppée de sa beauté, celle de son âme que tu crois apercevoir à travers ses yeux désolés, que tu as l'impression d'être transportée dans un autre univers. Et lorsqu'elle te sourit, même si ce sourire est douloureux, tu as l'impression que ton cœur est sur le point d'imploser. Elle ne t'a pas rejetée. Elle semble même apprécier ta présence et cela... Cela te rend heureuse, comme jamais. Ses yeux t'enveloppent avant qu'elle ne bouge de nouveau. Et cette fois, cette fois Venus, tu es tellement surprise que les larmes t'enserrent la gorge. Elle t'enlace et tu ne peux mesurer l'étendue de la joie qu'elle t'offre par ce simple contact. Ton nez se niche dans le creux de son cou, ton bras enserre sa taille et ta main se glisse dans ses cheveux que tu n'aurais jamais cru aussi soyeux, aussi doux. Et tu as l'impression d'être au Paradis. Tu as l'impression d'avoir trouvé l'endroit ultime de ta rédemption.
Un Nirvana aux effluves de menthe et de rose.
Sa voix si proche de ton oreille semble irréaliste. Ses paroles encore plus. Tu secoues légèrement la tête.

Non, ne...

...t'excuse-pas ? Ta voix est rauque, tu te racles la gorge prise par l'émotion. Elle veux s'excuser et tu acceptes, tu lui donnes ton pardon qu'elle semble te demander sans hésiter, sans plus attendre. Parce qu'elle mérite d'être lavée de toute culpabilité. Car tu ne veux pas qu'elle s'en veuille.
Elle te demande pourquoi tu l'as suivie. Une question excellente. Au début, tu te dis que c'était pour elle. Pour ne pas la laisser seule. Mais cela sonne faux, même dans tes pensées. Pourtant la question est si simple. Et la réponse ne peut qu'être évidente.

Car c'est toi.

Une simplicité, une évidence. Car c'est elle, et aucune autre. Tu ne crois pas au coup de foudre, Venus, tu n'y a jamais cru. Car c'est stupide comme idée, d'être damnée à quelqu'un après l'avoir vu une seule fois. sans savoir qui se cache derrière le beau visage aperçu. Mais tu crois en la destinée. Et tu as l'impression que quoi que tu fasses, tes pas te mèneront vers Fallen. Et tu sais, tu sais d'une certitude absolue, que plus jamais tu ne serais capable de t'éprendre de quelqu'un aussi fort que d'elle. Que rien de ce que tu auras vécu jusqu'à présent n'a été ne serait-ce qu'un centième de ce soulagement que tu ressens là, lorsqu'elle te serre dans ses bras et que tu sais qu'elle ne te déteste pas. Que tu sais qu'il y a de l'espoir.
Tu voudrais presque te pincer, mais même si ce n'est qu'un rêve, tu veux pas en perdre une seule seconde. Tu ne veux pas perdre un seul instant de la chaleur de son corps contre le tien, de la douceur du satiné de son épiderme contre tes lèvres, de son odeur enveloppante et dont la saveur si unique est comme un onguent pour ta chair lassée. Tu veux vivre ça jusqu'au bout, car si c'est un rêve, c'est le plus beau que tu n'aies jamais fait.
Tu souris légèrement. C'est la réalité. Cela se passe réellement. Tu essaies de t'en convaincre alors qu'au fond de ton crâne, une petite voix chantonne.
C'est le plus beau jour de ma vie...  
Mais le doute s'immisce, le doute vient percuter la falaise que tu es de toute la force de ses vagues et de sa foudre. Et tu te crispes légèrement alors que ta voix ne trahit rien de tes interrogations.

Aurais-tu préféré que je ne te suive pas ?
 
FICHE PAR STILLNOTGINGER.


Dernière édition par Venus A. Vasilis le Sam 17 Juin - 15:32, édité 1 fois
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Re: Hope(less) // Venus Sam 17 Juin - 14:53



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HAVE YOU SEEN THE TEARS ? HAVE YOU SEEN THE SADNESS ? SEE HOW I DO, I STEPPED ON THAT PAIN AND STOOD UP AGAIN AT THE MOMENT I FELT IT WAS THE END



C’était comme un pardon accordé, une expiation à la hauteur des erreurs, à la hauteur de tout ce qui venait de passer. C’était une libération de ces semaines d’anxiété, de réflexions, de possessions. Enfermée dans ses bras, Fallen se sentait capable, l’oxygène pouvait à nouveau circuler. Son cœur se remettait au travail comme un bon petit soldat à qui on venait de donner une récompense. Toute la machine se remettait en route, les pièces se réajustaient. Comme une vieille porte qu’on huile, comme un vieux moteur poussiéreux à qui l’on vient d’offrir un coup de jeune, Fallen se remettait à vivre. Et c’était enivrant que de sentir les rouages se réaccorder, alors que la musique dissonante de son corps fatigué reprenait son tempo habituel. À ce moment-là, Fallen aurait pu avouer que malgré le poison, malgré la mort et la violence, tout allait. Elle se serait sentie capable de se relever, de redescendre et de leur montrer, de leur montrer que malgré les préjugés, elle aimait, elle savait et qu’elle les affronterait. Mais le courage faisait défaut à Fallen surtout lorsqu’il s’agissait de sang.

Elle s’était décollée légèrement, sans pour autant rompe le contact avec Venus. Assises par terre, elles n’étaient qu’un amas de jambes et de bras, de tissus chers et nobles qui les entouraient comme un lac. Elles étaient pantelantes et affalées, comme deux naufragées. Et cela fit presque mal au cœur, de les voir comme cela, si perdues, si seules sans pour autant s’abandonner. Et Fallen se demandait où tout cela allait les mener, même si au fond d’elle, une réponse se murmurait. Fallen se ronge la lèvre, presque dépitée de sa réponse.

« Mais encore ? Pourquoi exactement ?  »

Elle détourne le regard, hagard et perdu, incapable de répondre aussi simplement. Pour la première fois, Fallen est incapable de dire la vérité. Il y avait les émotions qui se bousculaient mais aussi cette peur primaire, cette peur amère, celle de tout faire capoter. Fallen ne voulait pas être seule, malgré sa fuite, malgré sa lâcheté.

« Tu interprètes mes mots, je n’ai jamais dit cela. Je ne pensais juste pas que quelqu’un me suivrait, surtout après ce qu’il vient de se passer.
J’aurais plus parié sur Leto ou Faust. »


Elle espérait qu’ils allaient bien, que la chance leur souriait et que leur soirée soit bien plus douce qu’elle n’avait commencé. Que personne ne les avait rattrapés. Après l’enfer dans lequel elle les avait menés, Fallen s’en voulait et souhaitait, non suppliait les grâces du ciel, qu’ils aillent bien. Que sa bêtise n'ai pas entrainé d’autres personnes dans l’abysse.

« Pourquoi es-tu venue nous aider face à ma famille ? »

Et le pronom lui arrachait la langue.


by tris
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Re: Hope(less) // Venus Sam 17 Juin - 15:31

 Hope(less)
Fallen Blackwell
  
   
  
   
 
Tu ne sais pas vraiment comment est-ce que vous êtes assises. Tu vois le tissus rouge se mêler à celui argent, mais les deux semblent incolores dans la faible clarté. Mêlés. Pareils. Semblables.
Elle se décolle un peu de toi, belle et noble, et tes yeux glissent sur ses traits tantôt délicats, tantôt durs. Tu la vois se mordiller la lèvre et cela te donne envie de l'embrasser, mais c'est une mauvaise idée, tu le sais, alors tu détournes les yeux. Tu contemples son épaule à la place, une épaule musclée et pourtant féminine.
Sa question te déstabilise. Elle veut des précisions, mais que pourrais-tu dire ? Que tu ne souhaitais rien de plus que de passer la soirée avec elle tout en craignant l'affrontement ? Que lorsque tu l'as vue partir la seule chose logique pour toi était de la suivre ? Tes lèvres s'ouvrent et se referment. Tu ne sais que répondre, alors tu laisses un silence s'installer, perdue.
Mais lorsqu'elle détourne le regard à son tour, tu ne peux t'empêcher de l'observer. Elle semble aussi perdue que toi. Aussi déstabilisée. Aussi effrayée de faire une erreur. Et cela te réchauffe, cela te fait quelque chose. Tu as l'impression qu'un nid de frôlons se situe au creux de tes organes, bouillonnant, et que les insectes essaient de s'en enfuir. Sensation désagréable et agréable. Puissante, dans tous les cas.
Mais elle finit par te répondre. Elle pensait pouvoir fuir sans se faire remarquer, et si elle aurait pensé être suivie, c'est à ses amis qu'elle aurait pensé être confrontée. Tu te demandes si tu l'as surprise. Tes lèvres s'entrouvrent encore, mais elle te pose une nouvelle question. Sa famille. Ton regard durci, tes paumes se referment un peu sur le tissus vermeil.

Tu n'as rien de commun avec eux. Et je n'étais juste pas capable de... De rester là. D'observer un acharnement pareil sans intervenir. De voir des personnes censées être représentantes de la nation sorcière rabaisser sans honte ni pitié les fruits de leurs entrailles. C'était humiliant. Pour eux. Ils sont indignes d'un tel comportement.

Tes yeux se voilent quelques instants. L'apostrophe te revient en tête. Vélane. Est-ce pour Fallen aussi une tare, celle qui est d'être née du sang dont tu es née ? Tu t'interroges, mais la confidence des lieux, de la situation, te fait ployer. Tu ne peux rester là, sans le lui demander.

Eux aussi m'ont interpellée comme tu l'avais fait. "Vélane". Pourquoi ?

Tu ne demandes pas plus, juste pourquoi. Car toute autre formulation pourrait insinuer tout et n'importe quoi. Toute autre formulation serait suspecte à une interprétation incontrôlée, qui pourrait s'échapper de tout raisonnement correct. Et tu ne veux pas que cela s'échappe, tu ne veux pas que ce soir des mots fusent sans douceur. Ce soir tu veux comprendre, tu veux apprendre, tu veux connaître. Tu veux la connaître. Alors tu lui laisse le champ libre pour s'exprimer, ne pas la verrouiller dans des questions fermées auxquelles elle pourrait répondre de façon brusque, digne fille de Gryffondor. Car l'impulsivité n'est pas au rendez-vous ce soir, et tu as eu le temps de comprendre qu'elle faisait intégralement partie de son caractère.
Tes yeux se lèvent sur elle, pleins d'espoir, avant que tu ne les baisse. Ta main s'éloigne de sa chevelure ébène et retire la baguette de ta cuisse, objet un peu gênant lorsque le bois se plante dans ta chair. Tu la fais rouler sur le sol, un peu plus loin, avant de poser ta main sur sa hanche, incapable de résister à cette chair arrondie appellant presque à être effleurée. Puis tes yeux reviennent aux siens, avec délicatesse.
Elle est belle à en mourir, ce soir, comme tous les autres.
 
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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Re: Hope(less) // Venus Sam 17 Juin - 19:23





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C’était un ping-pong inlassable, le dernier match de la saison, une pression effroyable. Fallen avait l’impression de jouer sa vie à cette discussion hasardeuse et mélancolique, l’impression d’être au bord de la falaise. Soit elle devrait sauter, soit elle devrait être sauvée. Le cœur au bord des lèvres, l’esprit en fusion de ne pas devoir faire de bêtises, Fallen dansait presque. Dansait avec les mots, sous le tic-tac de l’horloge qui lui rappelait sans cesse que le monde tournait, que rien ne s'arrêtait. Elle se demandait ce qui pourrait bien se passer si une puissance quelconque souhaitait que le Destin de Poudlard s'arrête. Et une des prédictions que Miss Adams lui avait donné lui revint en mémoire, sans qu’elle ne puisse la chasser. Elle reporta son attention sur Venus, douce Venus au cœur tendre. Elle avait esquivé sa question avec habilité et Fallen se promit d’y revenir plus tard. Après tout, le temps était bien la seule chose qu’elles aient ce soir. Elle manqua de soupirer. La famille Blackwell devait en avoir irrité plus d’un ce soir et elle savait que la salissure sur leur nom n’allait pas rester impunie. Elle savait qu’il y aura condamnation. Et elle se doutait qu’elle était la coupable toute désignée. Elle se demanda ce que Adam en penserait.


« « Tu sais, certains membres de notre famille ne sont pas si détestables que ça. Mon cousin et presque frère Adam est un homme appréciable. »  


C’était un peu son chouchou Adam.


« « Je suis très proche de lui et je ne saurais que faire sans sa personne. Mon père n’est pas quelqu'un de cruel non plus. Il nous a élevé de manière juste moi et Grenat.. »


Sa voix s’étrangle quelques instants.


« « Une éducation de sang-purs mais pas dénuée d’amour. Seulement remplie d’obligations. C'est ma mère qui l’a forcé à resserrer la vis et à raidir son éducation. Elle est française d’origine et… Son éducation a été bien plus dure. Elle n’a pas apprécié la façon dont Père nous traitait. Alors il a fallut changer certaines choses. »


Beaucoup de choses d’ailleurs. Cela te fait du bien Fallen, d’en parler à quelqu’un à demi-mot, dans un murmure à des moments presque inaudible.


« « Mes oncles sont plus durs et plus fermes. Certains sont infâmes, d’autres frappent leurs enfants. Père est dur mais compréhensif. Mais il subit la pression de la famille et il tient à l’image. Nos valeurs sont ancrées dès la naissance et il est dur de s’en défaire. Et puis les querelles sont intestines. Certains pourraient considérer qu’il a échoué dans son rôle de patriarche de la famille et l'héritage qui me revient pourrait nous échapper. Et alors qui sait ce que la famille deviendrait. Quoi qu’il y aura toujours Adam, mais j’aimerais lui épargner ça le plus longtemps possible. »


Elle éclata d’un rire sans joie.


««  Même s’il a déjà connu ça. Parfois je me dis qu’il devrait être l'héritier. »


Elle se mord la joue intérieure et détourne le regard. Vélane n’était pas une insulte dans sa bouche, pas une critique, juste un compréhension soudaine. Juste une captation de pourquoi son corps réagissait si bien à sa présence. Elle se tortille et regarde l'horloge. Elle a soudainement très peur de ce regard gris.


« « Vélane… pour eux c'était une marque de reconnaissance. Les sang-mêlés avec une part de créatures sont mal vus par des membres de notre famille. Mais… ce n’est pas mon cas. Je cherchais juste à comprendre d’où venait ta beauté si étrange et tu sais, je suis émotive et Gryffondor. Je ne faisais que dire à voix haute ce que j’avais compris. Je ne fais pas dans le racisme primaire. Et puis je sais très bien que la beauté des Vélanes ne marche pas sur la durée. Soit tu tombes amoureux soit tu passes ton chemin. »


Elle soupira et s’allongea sur le sol froid, lasse et épuisée.



by tris


Dernière édition par S.A Fallen Blackwell le Dim 18 Juin - 14:11, édité 1 fois
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Re: Hope(less) // Venus Sam 17 Juin - 20:20

 Hope(less)
Fallen Blackwell
  
   
  
   
 
Elle commence à parler et tu l'écoutes attentivement. Tu ne doutes pas une seconde que certains membres de sa famille soient... Bons. C'est évident qu'il y ait des exceptions. Comme elle. Et cela ne t'étonne guère que son père soit une bonne personne aussi. Après tout, il a élevé une fille merveilleuse dont il pourrait être fier.
Lorsqu'elle mentionne sa sœur, dont le décès t'a bouleversée comme toute l'école, sa voix s'étrangle, et tu as envie de la prendre dans tes bras. Mais tu sais qu'elle ne veut pas de la compassion, tu sais que c'est surfait alors tu attends et elle se ressaisit, continue. Elle parle des difficultés de son père à devenir celui que la famille exigeait de voir. Elle laisse échapper un rire froid, cynique, lorsqu'elle parle de son cousin qui semble être dans une situation semblable à la sienne. C'est un rire amer. Un rire insinuant qu'elle n'aurait pas pu le protéger, peu importe à quel point elle l'aurait voulu. Tu comprends que ce ne doit pas être facile. Garder une image parfaite, si opposée à ses principes. Surtout lorsque dans les usages de la famille se trouve la case "Battre ses enfants ; guide officiel des punitions corporelles".
Et soudain, c'est comme une illumination. Tu te rappelles le corps musclé de Felix, strié de cicatrices. Ta main se lève à ta bouche et tes yeux s'emplissent de prémices de larmes.

Felix... Ohmondieu, toutes ses marques...

Mais elle n'a pas fini, et tu la contemples encore lorsqu'elle détourne le regard, lorsqu'elle regarde l'horloge derrière elle, comme gênée, comme voulant échapper à ta question. Pourtant les mots quittent quand même ses lèvres. Et tu es rassurée lorsqu'elle te dit qu'elle n'avait fait qu'une réflexion à voix haute, qu'il n'y avait pas de rejet dans cette nomination, et tu saisis ce qu'elle insinue. Ce n'était pas une insulte, ni une marque de dégoût. Juste une constatation de la provenance de ta beauté. Ses mots te font légèrement rougir, mais sa dernière phrase t'électrifie.
Soit tu tombes amoureux, soit tu passes ton chemin.
Elle soupire et s'allonge sur le sol, ses jambes toujours mêlées avec les tiennes. Tu n'oses pas parler pendant quelques instants, alors tu te décales à côté d'elle, tu l'observes, tout en restant assise. Tes pensées semblent s'être bloquées sur ses paroles dont tu crois saisir les sous-entendu mais tu as trop peur de tirer de trop vives conclusions.

Tu n'as pas passé ton chemin.

Si elle l'avait fait, elle ne t'aurait pas dit tout cela. Elle t'aurait demandé de dégager, et c'est ce que tu aurais fait sans hésiter, le cœur en miettes. Tes doigts effleurent les siens d'une légère caresse, se baladant sur le dos de sa paume de poursuiveuse, striée de petites cicatrices. Tu n'oses pas la regarder dans les yeux, alors tu te focalises sur sa main, comme concentrée sur ta tâche. Mais en vérité, tu guettes. Tu guettes ses réactions involontaires qui lui échapperaient. Pour savoir si son choix de mots était hasardeux.
Ou si elle aussi était tombée amoureuse.
 
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Re: Hope(less) // Venus Dim 18 Juin - 17:13





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C’est comme si un poids s'enlevait de ses épaules. Les poumons s’abreuvent d'oxygène, le corps revit. Son visage se tord en une grimace qu’elle n’a pas fait souvent depuis quelques temps. Et Fallen sourit, un vrai sourire éclatant qui déchire la mauvaise humeur et la brume désolante qui meuble Poudlard. Mais bientôt les fantômes reviennent, toujours plus nombreux et le poids des chaînes se réinstalle, empoisonnant son corps et son âme. Elle se raidit au nom de Felix et son regard se noya dans les souvenirs. La première fois qu’elle avait vu son dos alors qu’ils jouaient. Avant que leurs doigts ne se lient, avant que leurs parents distillent le poison des alliances. Elle se souvenait de son regard qui s'était arrêté sur les marques de l’horreur de l’instant qui s’était installé. Elle se souvenait de ses doigts parcourant la chair abimée. Elle se souvenait de la promesse qu’elle s'était faite, gamine. Qu’un jour elle créerait un sort de soin capable d’effacer, capable d’annihiler l’horreur qui se rependait sous la peau et y laissait des traces. Fallen petite voulait effacer les marques de Felix. Mais elle avait, plus tard, compris qu’elle ne pourrait pas enlever la douleur. Celle-ci resterait à jamais.

« Oui. Felix. »


Et secrètement, elle se demandait ce qui lui arriverait lorsqu'elle rentrerait. Mais autre chose vint s’emparer de son attention. Venus et ses regards, Venus et sa douceur, Venus qui nourrissait son espoir. Les doigts de Fallen viennent s’accrocher aux siens, l’espace d’un instant avant de repartir volages et libres.


« Je ne vois pas de quoi tu parles. »


Et Fallen rougit, le regard perdu sur le toit de l'horloge, le coeur éclaté en mille et une choses. Elle se redresse et lui adresse un regard évocateur, un sourire taquin aux lèvres.


« Pourquoi cette supposition ? »


Fallen n’a plus rien à perdre et dissimulée par les tic-tac de l’horloge et les murs rabougris, elle se sent libre. Libre d'être elle même.



by tris
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Re: Hope(less) // Venus Dim 18 Juin - 17:44

 Hope(less)
Fallen Blackwell
  
   
  
   
 
Elle te confirme l'horreur. Elle te confirme Felix. Et tes yeux se ferment quelques instants. Felix te l'avait dit pourtant. Confession inavouée. Alors Orphan... Orphan lui avait fait du mal lui aussi. À cet instant tu sais que tu vas aller lui parler, lui proposer de... Tu ne sais même pas quoi. Juste ton aide. Et tu comprends alors son envie de fuir, de s'échapper. Cela semble si évident tout d'un coup. Il fuyait bien plus que des fiançailles imposées. Il fuyait une famille abusive.
Mais les doigts de Fallen s'entrelacent avec les tiens et cela reporte tes pensées à plus tard, à un moment plus adéquat où tu pourras réellement réfléchir sur quelque chose de plus vraisemblable, plus utile.
Tu resserres ta prise sur ses phalanges fines, avide, mais elle s'enfuit déjà, tel un papillon frivole. Tes yeux se posent sur son visage lorsqu'elle nie d'une façon si enfantine, si évidente, qu'il n'en est pas de meilleure confirmation. Tu laisses échapper un petit rire, pur fruit d'un bonheur qui commence lentement à s'insinuer sous ton épiderme comme l'encre maculant ta chair. Et puis elle se relève, les joues toujours rougies, un regard ardent, un sourire qui te donne envie de fondre sur place du surplus d'émotions qui te possèdent en cet instant même.

Quelle supposition ? Je croyais que tu voyais pas de quoi je parlais ?

Tu te mords la lèvre, retenant un sourire de pur malice. Ta main se pose avec une audace soudaine sur sa joue et tu te réjouis de pouvoir la toucher.

Tu n'es que plus belle lorsque tu rougis...

C'est un murmure, soufflé par l'instant, à l'abri des regards. Tu la regardes dans les yeux quelques instants, tout ton corps poussé vers elle. Mais ta main finit par retomber, et tu te recules un peu, toujours aussi souriante. C'est à toi de détourner le regard, les yeux rivés sur l'immense cadran, pâle imitation de la lune. Ton cœur bat fort dans ta poitrine, tu as l'impression qu'il s'essouffle, tant les émotions sont démesurées et fortes. Tant tu n'arrives pas à croire que tu es réellement là. Qu'elle est réellement là.

Moi non plus je n'ai pas passé mon chemin, Fallen...

Tu souris encore plus, ivre d'avoir pu prononcer ces mots à voix haute, folie intemporelle des cœurs qui battent à l'unisson. Tes joues se couvrent du même vermeil que la robe qu'elle porte et tu baisses la tête, tentant de dissimuler cette rougeur avec celle de ta chevelure. Les mèches que tu n'avais même pas essayé d'ordonner avant le Bal tombent dans tes yeux, te chatouillent les pommettes. Pourtant tu tentes quand même un regard vers Fallen de derrière cette courtine improvisée.
Car elle vaut bien tous les regards. [/i]
 
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Re: Hope(less) // Venus Dim 18 Juin - 19:29



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C’était le jeu des soupirs et des inflexions, une langue vieille comme le monde, que la plus part des humains manipulaient. C’était le jeu de l'amour et ses premiers frissons, des hésitations. C'était l'instant du changement où les sourires se dévoilent. On aurait presque entendu le cupidon se frotter les mains derrière les poutres de bois qui soutenaient l’édifice. Fallen rit à la remarque de Venus et dans un élan de maturité lui tire la langue.

« Je ne fais que me questionner, c'est tout. C'est bien normal que je te retourne la question. »

Elle rit Fallen, sa gorge déploie une mélodie qui se répercute et grimpe tout en haut. Fallen se soulage, se nettoie de tout le stress, de tout ce qui la pourrit depuis des années. Cette fin de soirée, c'est comme un grand verre d'eau fraiche. Ça se répare à l’intérieur, tout revit. On sort de l’hiver, on nettoie les tapis, on met toute la mauvaise poussière dans un coin. C'est le printemps là-haut, c’est les oiseaux qui chantent, l’air qui se vivifie. Fallen s’étouffe discrètement et son œil vert se charge d’étonnement.

« Sérieusement Venus ? Capitaine, Batteuse et tu me sors des phrases égales à Victor Hugo ou Zol-Quelque-chose de chez les moldus ? Tu es sûre que tu te sens bien ? »

Et Fallen rit, Fallen sourit de toutes ses dents. Elle contemple la demoiselle et ses phrases hasardeuses qui l’ont bien faite rire. Elle se demande où est passée sa confiance en elle et ses phrases si franches et si simples, Fallen l’intimide tant que ça pour qu’elle se retranche derrière des phrases toutes faites ?

« Et je dois comprendre quoi derrière cette phrase mhm ? »


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Re: Hope(less) // Venus Dim 18 Juin - 19:51

 Hope(less)
Fallen Blackwell
  
   
  
   
 
Elle rit et cela te réchauffe le cœur, relance toutes tes sensations en boucle, les battements affolés de ton cœur, le souffle légèrement plus lourd, les mains imperceptiblement tremblantes. Son rire est clair, harmonieux, directement classé comme le son que tu aimes le plus parmi tant d'autres. Tu la contemples, un sourire aux lèvres et lorsqu'elle te tire la langue, tu ris à ton tour. Elle semble heureuse, ce n'est plus la même femme que tu avais croisé plus tôt. Elle est un peu plus libérée de ses démons. Tu espères que c'est toi qui lui permet cela, que tu lui apportes ce soulagement. Et ça te donne espoir.
Elle toussote légèrement à ta remarque un peu plus osée et tu rougis, gênée lorsqu'elle pointe du doigt ta tentative de... Drague. Tu lèves les yeux au ciel, tu te recules un peu, les mains se saisissant de tes jambes que tu remontes contre ta poitrine.

Oh ça va la poursuiveuse. Je suis étonnée que tu connaisses Victor Hugo par ailleurs. Lecture de chevet ?

Un regard espiègle en sa direction et tu l'imagines, affalée dans son lit de gryffondor aux draps rouges, un vieux bouquin abîmé entre les mains. L'image est saisissante mais un peu trop caricaturale. Pourtant, c'est peut-être ça son genre de lectures. Ou peut-être ne lit-elle pas ? Tu t'interroges et tu t'inscris pour point d'honneur de lui poser la question un jour. Un jour. Car il y en a tant devant vous et tu espères que tu entendras son rire bien plus souvent que ça.

Ce que tu dois comprendre ? Oh, je ne sais. Peut-être le fait que si je t'ai suivi ce soir, c'était dans un but précis.

Tu contemples tes paumes rêches au fur et à mesure des années passées à jouer avec une batte de bois. Tes yeux finissent pourtant par revenir sur les siens, si verts et intenses que tu en as la tête qui tourne.

Je dois dénoncer un coupable. Si j'étais la cavalière de Faust, ce soir, c'était car il me l'avait proposé... Afin que je puisse passer la soirée avec toi.
 
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Re: Hope(less) // Venus Dim 25 Juin - 16:17





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Elle l’observe discrètement, cette jeune femme qui l'a rend indécise. Discrètement, silencieuse, Fallen se nourrir de ces souvenirs, les emmagasine. Car de fil en aiguille, avec sa question innocente, Venus lui a fait se souvenir que les maux ne sont pas finis, que le cauchemars encore l'attendent. Et sa bonne humeur si explosive redescend soudainement à une joie tenue et bien dissimulée qu’elle garde jalousement. Parce que les livres moldus sont à proscrire chez elle, même malgré les études que Poudlard l’a obligée à faire. Les grands noms des écrivains sont interdits dans leur manoir sinistre, ou du moins sont soigneusement cachés. Encore une fois, c’est mère qui ne veut pas, mère qui chasse la différence, implacable dictatrice. Alors, caché dans une latte du plancher avec l’aide d’un elfe de maison, Fallen possède un trésor, son trésor fait de papier et de carton, d’histoires aux héros intrépides faisant la rencontre du monde moldu qu’elle voit comme magique. Car l'ignorance est une tare mais la connaissance un poison dont Fallen se nourrit aisément.


« En cours de découverte du monde Moldu, le professeur nous a fait passer des extraits de grands écrivains. Ce jour là, c’étaient ceux français. J’ai retenu ce nom et finit par en trouver un exemplaire, mais je dois ne pas le montrer. »


Elle souffle longuement. Lorsque Fallen lit, elle retombe en enfance, découvrant des continents et des lieux inexplorés.


« Je possède aussi quelques… comiques ? Des histoires dessinées. Je n’y comprends pas grand chose et je dois avouer que parfois je préfère la lecture sorcière. Un monde plus simple à comprendre. De toute manière je ne devrais lire que cela. »


Elle se retourne vers Venus lorsqu’elle entend le nom de Faust et elle grince des dents. Si elle l’attrape, elle s'assura qu’il se souvienne de ce que cela coûte de comploter contre elle.


« Je vois, c’est donc l’œuvre machiavélique d’une bande de batteurs ? Leto est aussi concerné ?»


Histoire qu’elle sache qui va t-elle affronter. Fallen regarde Venus presque amusée.


« Je t’ai laissé un souvenir inoubliable pour que tu tiennes donc à me revoir, mhm ?»


Elle a envie de savoir Fallen, de repousser Venus dans ses retranchements, de voir son visage rougir et ses yeux briller. Elle veut savoir Fallen, elle en a besoin car ses lèvres la démangent et totalement relâchée, elle ne sait plus se contrôler.

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Re: Hope(less) // Venus Mar 27 Juin - 21:00

 Hope(less)
Fallen Blackwell
  
   
  
   
 
Elle s'attriste et tu le sens, comme si la pièce même se refroidissait. Automatiquement, ta main s'approche pour saisir la sienne, pour réchauffer ses longs doigts fins qui te semblent si légers dans tes mains calleuses à force de s'écorcher sur la batte. Elle parle et tu te délectes de la saveur de sa voix. Une voix riche en profondeur, aux accents si inhabituels, purs.
Tu fronces les sourcils, ne comprenant pas au départ pourquoi n'aurait-elle pas le droit de lire des livres. Puis tu te souviens, le racisme des Sang-Purs, leur refus de se mêler au monde moldu, d'appartenir à cette race qui pour eux est inférieure. Tes yeux s'écarquillent et tes mains se saissisent de ton petit sac dans lequel tu plonges la main. Il t'est difficile de trouver ce que tu désires sans te servir d'un accio efficace, mais ta main finit par tomber sur un recueil épais, dont la couverture noire ne laisse rien paraître de son contenu. Tu le poses à côté d'elle, un sourire aux lèvres.

Nous partageons le même amour littéraire. Si tu veux lire celui-ci, je peux te le laisser autant que tu veux. Tu n'es pas obligée de le finir bien sûr. Je pourrais te le repasser à la rentrée si tu ne veux pas l'emporter. Ce sont les Fleurs du Mal de Baudelaire. Un génie en son genre.

Tu as un léger rire lorsqu'elle parle des comics dont elle prononce le nom d'une façon trop insistante, trop marquée. Tu notes dans un coin de ta tête de lui en expliquer le fonctionnement un jour, lorsqu'elle se tourne vers toi, aux aguets. Visiblement l'idée du guet-appens aurait dû être précieusement gardée sous scellé car les yeux émeraudes lancent presque des éclairs.

Leto ? Ce nom ne me dit rien, mais je suppose qu'il s'agit de ton cavalier. Pour ce qui est de son implication, je ne suis pas au courant en tout cas.

Tu as un sourire de plus en plus large. Oeuvre machiavélique d'une bande de batteurs. Cela sonne comme une conspiration sataniste pour faire sauter une église, le prêtre enfermé dedans. Ça te plaît.
L'amusement revient dans les yeux de Fallen alors qu'elle te pose une autre question. Celle-ci fait battre ton coeur un peu plus fort, alors que tu te rappelles ce baiser. Ton regard dévie le temps de quelques secondes sur ses lèvres, vite détourné dans un hochement d'épaules.

Je ne vois absolument pas de quoi tu pa... Oh, ce jour là ? Mais il ne s'est rien passé pourtant ?

C'est à ton tour d'afficher un malicieux sourire, le regard pétillant d'amusement.
 
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Re: Hope(less) // Venus Ven 21 Juil - 23:34





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Couverture vieillie et nom d’antan, ça la charme Fallen, un simple livre lui fait briller les yeux d’un soupçon de joie. Pourtant c’est le rouge et l’or qu’elle porte avec fierté et non pas l’argent et le bleu. Même si le chapeau lui a susurré, il lui a aussi assuré que le rubis saurait rehausser ses maigres qualités. Mais son regard se perd sur ces lettres simplement écrites, ces mots pourtant si marquants. Les fleurs du Mal. Un adage prometteur pour des mots qui n’ont que peu de sens. Pourtant cela fait mouche, cela turlupine que de voir le mot fleur accompagné de malveillance. Cela fait réfléchir, cette idée de fleurissement, de naissance d’une goutte de noirceur dans un écrit encore blanc. Troublant. Fallen sourit à Venus sans prononcer un mot, en gardant le livre dans ses mains. Les mots ne l’appellent pas autant que le courage l’enivre. Ce soir, Fallen serait prête à aller au bout du monde pour obtenir un tant soit peu d’espoir. Après tout, c’est tout ce qui la nourrit.
Elle sourit Fallen, elle sourit d’un air joyeux. Leto, c’est une rencontre particulière. Elle se souvenait de sa tête ébouriffée, de ses grands yeux noirs et de sa posture qui leur criait à tous de venir se battre. Elle se souvenait de son regard lorsqu’elle avait été envoyée à Gryffondor. Leur rencontre n’avait été qu’un hasard, un assemblage de fils entremêlés qui était devenus un nœud quasi indestructible. Fallen se souvenait de l’acide qui avait rongé son ventre, du regard noir de l’autre, de cette guerre enterrée, de cette haine viscérale. Et alors mon père, toujours vivant ? Et Fallen avait compris. À quel point son sang était maudit. il avait fallut longtemps pour que le diable ne revienne plus pour Leto, pour qu'ils s'apprivoisent l'un l'autre car aucune confiance n'était de mise. Leto était devenu d'une importance capitale, une immense bouffée d'oxygène, mais jamais Fallen ne s'ouvrirai sur ce point à lui. Car elle gardais au fond, par delà toutes les couches, le doute.

« Mephisto. Oui c'est bien lui et je lui ai certainement ruiné sa soirée. » Espérons qu'elle ne soit pas la poudrière d'une nouvelle haine. « Leto c'est... Un ami »

C'est mal de mentir, vérité cachée, mot à demi-prononcé, mais Fallen ne peut pas avouer, ne peut pas avancer, même pas définir. Leto est une autre part d'elle, plus enfouie. Une partie qui restera cachée jusqu'à ce qu’on lui arrache la vérité.


Mais Fallen n’a pas le temps de se reporter, s’enfoncer douloureusement dans ses souvenirs et remuer le couteau qu'étaient ses relations que Venus continue sa parade. Attaque, feinte, glissement latéral alors que les mots se font joueurs, taquins, viennent presque effleurer, irriter l'épiderme. Claquement de langue sur le palais, regard moqueur et le sang repart et la rougeur apparaît, conquiert un territoire des dizaines de fois vaincu. Et ses paroles ça l’agite Fallen, ca lui ferrait presque mal tant l’incertitude est maîtresse. Et ses yeux si verts s’enflamment, lippes pincées, regard violent. Attention Venus, semble murmurer le corps de la jeune femme.


Mais Venus continue, Venus se fait moqueuse et sa phrase frappe, déchire, lacère le peu de retenue. On entendrait presque le craquement qui indique la fin et dans un mouvement de robe et de tissus, exclamation étouffée et surprise grandissante, Fallen se retrouve à dominer, implacable, ombre immense aux yeux émeraude. À genoux sur les hanches la poufsouffle, le souffle court, le corps fou, abandonné au désir de contact, au besoin d’associer, au besoin de saisir et si Fallen n’avait pas appris la maîtrise jusque dans le sang, les robes auraient volé. Émeraudes se plantant dans l'argent, promesses incertaines à peine prononcées et Fallen se penche, Fallen part à l’assaut.


Cette fois-ci ce n’est pas le fantôme d’un baiser, l’effleurement d’un interdit. Non, Fallen brise toutes les retenues. Les mots se relâchent, la bride retombe et Fallen est libre. C’est l’explosion à l'intérieur. Le sang est une lave dévastatrice, le courrier s'affole, la machine déraille. Elle n’était pas prévue pour ça. Et les lèvres s’accrochent, se marquent. Abandon, l’espace d’un instant. Un besoin primaire, les mains qui s'agrippent aux épaules comme une supplication Ne pars pas, ne fuit pas.


Et Fallen s’arrache à l’étreinte, souffle, vivante plus que jamais.


« Je ne joue pas Venus. Je ne fuis pas. Alors sois honnête. »


Est-ce que quelque chose compte pour toi ?

Et dans un coin de son esprit un fantôme au cheveux bleus l’observait.




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