[VACANCES] ❝ the ocean calls us (hawai) | Pv. Raffaello

feat. Raffaello

the ocean calls us

Les vacances. L’air frais de l’enfance qui ravit les plus enfouis souvenirs. Sur cette plage même ou tu courrais étant jeune, l’Océan qui entourait Hawai t’ouvrait ses bras à nouveau. Il aimait toujours se coucher sur cette terre de sable fin et chaud, car rien n’avait changé ici. La même fragrance hâlée, les chants féminins au loin, les cocotiers et les crabes aventuriers.

Pieds nus, tu cours, cheveux au vent. Tu cours et enfin tu respires l’air des vacances. Tu en avais tellement rêvé, de retrouver ces vagues déterminée et ses rochers ensoleillés.
Mais cet été, tu n’étais pas venu seule. Tu lui avais demandé de t’accompagner, lui, ce jeune garçon, fils d’un être de l’eau tout comme tu aurais pu l’être.

Parce que oui, Raffaello King avait beau être un connard assumé, il était ton ami, et jamais tu n’avais assisté à toutes les rumeurs qui courraient sur ton ami. Rumeurs surréalistes, pour la gentillesse dont il faisait preuve avec toi.
Décidée à oublier Poudlard et ses secrets, l’école et ses regrets, tu voulais juste profiter d’être au soleil, à la mer, les deux pieds plantés dans le sable de ta terre d’origine, avec ton ami.

— « Oreo ! Alors, comment tu trouves le paysage ? »

Tu lui offres un large sourire et lui prends la main, que tu serres fort dans la tienne. Son air de canaille, tu veux l’adoucir.
A vrai dire, il y avait une autre raison à ton invitation, moins superficielle que les divers points communs que vous pouviez partager.

— « Raff, je t’avais déjà dit que ma belle mère était une sirène ? Mon père a quitté ma mère pour aller vivre en mère sur son bateau, à ses côtés, quand j’étais encore petite. Si je t’ai proposé de venir avec moi ici, c’était aussi pour pouvoir te présenter à eux. »

Eux, c’était les êtres de l’eau qui vivaient dans la berge de l’île. Raffaello n’avait sûrement connu que le membre de sa famille, alors rencontrer des gens de son espèce ne pouvait que lui faire plaisir.

— « J’espère que ma surprise te plait, car je prépare cette rencontre depuis longtemps. J’ai écris à mon père de nombreuses fois pour le convaincre de demander à la famille de Circénella de venir au large. »

The ocean calls us

La joie de Raffaello avait été immense lorsqu'Avera était venue l'inviter à passer des vacances à Hawaï avec elle. Le ténébreux avait toujours rêvé de fouler le sable de chaud de ses plages paradisiaques et ne faire plus qu'un avec l'eau de mer et ses nombreux habitants. Il n'avait pas attendu une seule seconde pour accepter d'emblée car une invitation de la sorte ne se refusait jamais.

Ce jour-là, il sortait tout droit de la maison de sa camarade qui était située à quelques mètres à peine du rivage. Si seulement il avait lui aussi pu vivre dans un cadre aussi ravissant et revigorant pour sa nature de demi-être de l'eau. Mais malheureusement, son père ne vivait pas dans la mer mais dans l'eau douce d'un vaste lac. Il était moins séduisant que ses cousins les sirènes et les tritons mais il était davantage impressionnant et robuste. Raffaello serait de toute manière toujours fier de lui et de tout l'héritage qu'il lui avait transmis.

Le ténébreux serra la main d'Avera et s'élança au loin avec elle, aussi impatient et enjoué à l'idée de pouvoir gagner librement les eaux salées. Il voulait absolument nager avec les tortues de mer, l'animal marin qui lui ressemblait apparemment le plus vu qu'il s'agissait de la forme de son patronus. Même si le paysage était chatoyant, il avait surtout les yeux rivés sur l'océan qui se profilait fièrement juste sous son nez et également sur Avera lorsqu'elle ne regardait pas dans sa direction parce qu'en plus des points communs qu'ils avaient tous les deux, ils avaient autrefois eu une relation assez torride et il la trouvait encore belle, voilà.

C'est super mais il y a bien plus splendide du genre le bout de femme à mes côtés.

Le serpentard fit un clin d'oeil à la jeune femme car il ne pouvait pas s'empêcher de faire un peu le tombeur avec elle. Il n'avait toujours pas perdu cette habitude avec elle et puis c'était assez spontané et carrément hallucinant, lui qui semblait jamais être intéressé par la beauté physique tout court. Avera pourrait même se vanter de ce genre d'exploit mais la joie n'était pas à là mais plutôt à ce qui les attendait une fois que les rives bleutées leur lécheraient les orteils.

Sérieusement ? T'aurais pu être une hybride comme moi. Wow c'est vraiment ouf ! Déjà les vacances ici et puis ce genre de surprise ! T'essaierais pas de me draguer hein, hein, hein ?

Raffaello ricana sournoisement puis il entraîna Avera avec lui avant de la pousser dans l'eau sans la prévenir. Ses mains et ses pieds entrèrent à peine en contact avec l'eau que ses palmures s'éveillèrent. Ce fut au tour de ses branchies de se prononcer lorsqu'il plongea finalement une fois que la profondeur fut suffisante pour ce genre d'acrobatie.

Origami

the ocean calls us

Tu sens ton coeur s’embraser alors qu’il sert ta main. C’était comme si tout était comme avant.
Raffaello avait le don - parfois très agaçant - de vivre sans se prendre la tête, sans réfléchir aux conséquences. Il était une tornade incontrôlable capable de tout envoyer balader sur son passage. Il était également la tempête qui avait ravager ton coeur il y a deux ans. Car oui, tu l’aimais bien Raffaello, et tu avais cédé, tu avais plié sous ses avances concupiscentes, sous ses sourires et sa démarche grandiloquente.

Et à chacun de ses mots, toujours plus exubérants et provocants, tu sentais tes organes se retourner dans une danse maladive et enflammée.

— « Flatteur. »

Tu avais haussé un sourcil dans un sourire méfiant et cynique. Tu commençais à le connaitre désormais, et Raffaello pourrait tenter d’utiliser bon nombre de ses charmes cette fois-ci, il n’obtiendra que ce que tu accepteras de lui offrir. C’est à dire : un simple séjour entre deux amis proches, destinée à une rencontre extraordinaire entre deux êtres de l’eau venant de l’autre bout du monde.

— « Et oui ! C’est fou hein ? M’enfin, ils ne m’ont pas encore fait ni de petit frère ni de petite soeur, alors je ne sais même pas si j’aurai vu le jou…»

Avant même d’avoir pu finir ta phrase, tu sentis tes pieds se décoller du sable brûlant, et le contact hâlé de l’Océan déchaîné, si brutal, t’étourdit pour un instant. Alors que tu ouvrais les yeux à travers cette eau si limpide et azurée… le spectacle des poissons multicolores et du corail frais était d’une vision presque émouvante. Remontant à la surface avec l’agilité d’une sirène, tu émergeas ta tête de l’eau d’une respiration bruyante.

— « Idiot d’oreo ! J’ai bu la tasse ! »

Furieuse mais joueuse, tu le rejoignis aisément d’un crawl parfaitement maîtrisée, appuyant sur sa tête pour le forcer à plonger à nouveau. Alors que tu le suivis dans ce mouvement, vous immergeant totalement tous les deux, tu lui montras du doigt quelque chose qui semblait se rapprocher au loin dans les abysses, traversant la barrière de corail. Le flux des vagues semblant s’accélérer soudainement, tu remontas à la surface à nouveau pour appercevoir un bateau. C’était bien ton père accompagné de Circénella !

— « Oh, ils sont en avance. »

Le bâteau plutôt classieux de ton paternel posa ancre assez prêt de la rive et tu te hissas sur le pont en tendant une main à Raffaello. Circénella, une magnifique sirène aux longs cheveux d’un blanc immaculé, venait d’émerger juste à côté du navire, se déplaçant dans l’eau comme si l’océan lui avait appartenu. D’une voix fluette mais doucereuse, elle inclina la tête vers Raffaello pour lui témoigner un respect immense.

— « Je pense que Circé a reconnu que tu faisais parti des siens. »

The ocean calls us

Raffaello s'amusait toujours de l'air faussement outré qu'affichait Avera à la suite de chacun de ses compliments. Elle pouvait s'efforcer de lui faire croire que ses paroles ne l'atteignaient plus, le ténébreux savait pertinemment qu'il lui faisait encore son petit effet de mauvais garçon coquin et séducteur. La jeune femme avait d'ailleurs commencé à parler de frère et soeur mais le demi être de l'eau ne l'écouta pas vraiment car il était beaucoup trop absorbé par l'océan et l'y poussa d'emblée comme-ci c'était tout à fait naturel.

Ce goût salé qu'il eut en bouche lorsqu'il l'entrouvrit très rapidement pour se rappeler de ce dernier mais aussi toute cette ambiance sous-marine qui était impossible à retrouver dans n'importe quel lac. Le coeur de Raffaello s'emballa alors aussitôt et il eut l'impression de véritablement vivre à cent à l'heure. Aussi agile que n'importe quel poisson sous l'eau, il réalisa de nombreuses pirouettes et tournoya vivement autour de son amie avant de la rejoindre à la surface pour assister à sa petite crise de nerfs. Il se mit simplement à la pointer du doigt et à ricaner sans gêne tellement il avait trouvé cela drôle. Ce fut certainement plus amusant pour lui à cause de la nostalgie et de l'adrénaline qui l'avaient envahi. Cela faisait longtemps après tout.

Hahaha ! Mais c'est rien voyons. C'était juste une petite tasse de rien du tout et jamais tu ne te noieras avec moi à tes côtés ma belle.

Avera n'attendit pas une minute de plus pour rejoindre le serpentard et l'obliger à couler même si cela n'aurait aucun effet à proprement parler sur lui. Il se prêta néanmoins au jeu et en profita pour lui attraper les bras et l'entraîner sous l'eau avec lui. Il s'amusa même à faire mine de la courser entre les coraux multicolores pour se "venger" mais le bateau du père de son amie attira leur attention. Raffaello la laissa remonter à la surface avant lui car il préféra passer encore quelques minutes sous l'eau à profiter de la sérénité des fonds marins avant de littéralement jaillir de cette dernière à la manière d'un dauphin. Il revint ensuite une nouvelle fois à la surface et empoigna la main d'Avera pour rejoindre à son tour le pont du navire. Une voix fluette et enchanteresse lui fit tourner la tête et aussitôt que le ténébreux vit la sirène, il changea littéralement de comportement, entièrement émerveillé par elle. Il s'inclina également et lui répondit dans leur langue à eux d'une voix tout aussi mélodieuse.

Avera, je suis ému. Je ne sais même pas comment te remercier et je suis enchanté de faire sa connaissance si tu savais.

Raffaello enlaça la jeune femme qu'il serra sensuellement contre lui et déposa un baiser étrangement chaste sur sa joue avant de finalement retourner dans l'eau pour être le plus proche possible de Circénella. Il s'en suivit alors une conversation que seuls les deux êtres de l'eau étaient capables de comprendre qui parut comme une véritable symphonie aux oreilles de tout ceux se trouvant à proximité d'eux. Le ténébreux s'était présenté à la sirène et n'avait cessé de la complimenter, surtout ses magnifiques cheveux plus rayonnants que le soleil. La sirène lui octroya d'ailleurs même le privilège de les caresser ce qu'il fit avec beaucoup de précaution, stupéfait par tant de beauté.

Origami

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Tu attendais Avera, avec patience et bienveillance. Au delà de la simple amitié, il y avait une autre raison à l’invitation de Raffaello. Le sourire torve et névrosé, les bras croisés sur ton bikini et adossé au bateau de ton père, tu réfléchissais à cette arrière pensée.
Tu avais espéré l’adoucir, peut-être même avais tu eu la prétention de réussir à le guérir. Cette férocité intérieure qu’il contenait, sans jamais en faire preuve devant toi. Mais tu n’étais pas aveugle Avera, tu avais entendu les autres, tu avais écouté attentivement, leurs témoignages. A ces pauvres victimes de Raffaello, guidé par cette obsession du sang pur, rongé par la vie dure.
Qu’il avait mené.

Tu l’observais caresser la chevelure magnifique et surnaturelle de Circenella, alors qu’ils discutaient dans une langue que tu ne comprenais qu’à moitié. Il était beau Raffaello. Un détail que tu avais décidé d’oublier le jour ou tu avais déclarer que tu n’en avais plus rien à foutre.
Tu te forças soudainement à tourner la tête en fronçant les sourcils, finissant par céder et grimper sur le ponton du navire paternel.

Plusieurs dizaines de minutes, quand Circénella ne semblait plus pouvoir supporter de rester à la surface, elle prit Raffaello dans ses bras comme pour lui murmurer un au revoir rempli d’émotion, d’un geste gracieux du poignet, elle fit signe à ton père et replongea dans les abîme de l’océan sauvage. Alors qu’il revenait vers toi en grimpant à son tour à bord, tu essorais ta chevelure désordonnée au dessus des vagues.

— « Alors ? Qu’est-ce que ça a donné ? Vous avez eu l’air de bien vous entendre, j’en suis ravie. »

Tu lâches tes mèches qui viennent fouetter ton dos, et court vers le bord du navire, là ou était accroché les voiles. Un bruit soudain vint fendre le ciel en deux, un éclair venait d’éclater dans l’Azur d’habitude si calme. Une pluie drue vint s’abattre avec violence sur l’île.

— « Aaah ! C’est juste passager ! » hurlais-tu difficilement alors que les gouttes se transformaient presque trop rapidement en grêle. « ça ne dure généralement pas plus de cinq minutes !! » Tu sautes dans l’eau en lui intimant de faire de même, nageant sous les eaux troubles pour échapper à la tempête. A peine tirés hors de l’eau, échoués sur la rive que le beau temps revenait déjà.
Comme un caprice.

The ocean calls us

Raffaello avait l'impression d'être dans une bulle où il n'y avait que la magnifique sirène et lui. Ils discutèrent de leurs coutumes, de leur mode de vie respectif, de tout et de rien à la fois en fait. Il y eut finalement des adieux que le demi être de l'eau accepta avec un pincement au coeur. Il l'entoura avec précaution de ses bras et siffla quelques mots à la sirène pour lui faire ses au-revoir. Elle s'était forcée à retenir sa respiration à la surface mais elle ne pouvait plus tenir très longtemps. Il fallait qu'elle retourne sous l'eau pour emplir ses branchies d'eau marine. Le ténébreux de son côté grimpa sur le bateau pour rejoindre sa conquête du passé. Il l'observa essorer sa longue chevelure rebelle dont il avait autrefois l'habitude d'entortiller une des mèches autour de son index. D'ailleurs, ce fut sans gêne qu'il s'attela à le refaire comme s'il avait un peu tous les droits.

C'était génial bon sang ! Les sirènes d'Hawaï sont complètement différentes de celles d'où je viens. On a parlé de nos vies respectives. J'espère qu'on se reverra.

L'hybride allait continuer de lui parler, surtout pour l'emmerder un peu histoire de la voir s'énerver gentiment et de se fendre amicalement la poire mais une soudaine dégradation du temps l'en empêcha. Le ciel gronda tout à coup de colère avant qu'un puissant éclair ne vienne le ravager davantage. Raffaello fit claquer d'agacement sa langue sur son palais en même temps qu'il écouta les explications de la métisse. Il s'engouffra finalement instantanément sous l'eau dès qu'elle eut terminé car les grêlons qui lui frappaient la peau lui faisaient un mal de chien.

Putain mais c'est une blague ce temps. Il se fout de nous ma parole !

L'hybride rejoignit Avera sous l'eau pour l'aider au cas où elle se faisait entraîner par les courants trop puissants car ils étaient devenus houleux à cause de la tempête. Même s'il était à demi être de l'eau, Raffaello avait du mal à se déplacer aisément. N'en parlons donc même pas pour Avera. Heureusement que le sale temps ne dura que quelques minutes et que les eaux tumultueuses les avaient rabattus jusqu'à la rive. Le ténébreux qui n'avait pas bu la tasse, comment le pouvait-il de toute façon, se releva lentement sur le sable avant de rejoindre la métisse qui était allongée et encore inconsciente un peu plus loin sur la plage.

Hé ! Avera ! Avera !

Le ténébreux tapotait doucement sa joue pour essayer de la réveiller mais rien ne se passa. On aurait presque dit la belle au bois dormant sur le coup. Il profita bien entendu de la situation pour esquisser un rictus et ricaner amusé.

Il n'y a plus que le bouche à bouche dans ce cas. Je vais t'embrasser Avera. Dit-il d'un air condescendant et narquois.

C'était tout Raffaello, ça, de se rire de ce genre d'opportunité. Il ne se pria pas pour lui faire du bouche à bouche accompagné d'un massage cardiaque jusqu'à ce qu'elle reprenne connaissance. Finalement réveillée en sursaut par de virulents rejets d'eau, l'hybride afficha un grand sourire satisfait.

Ah ! Rien de mieux qu'un baiser pour me revigorer.

Origami