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You cannot help more || Silas

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Re: You cannot help more || Silas Jeu 10 Aoû - 19:45

L'homme avait cette puanteur de la méchanceté qui lui collait à la peau. Tes prunelles enveloppèrent la pulpe effarouchée de la mère d'Earl qui s'était empressée de combler son mari. Son silence était un poids aussi inconfortable pour toi que pour elle. Tes doigts glissèrent lascivement sur la paume de ton tendre réconfortant son épiderme si chaleureux. Il n'y aurait aucune violence physique, que de l'amertume verbale entre un monstre qui ne pourrait se vanter de ton pardon et toi-même. Tu ne t'affaisserais pas face à ses iris glacés par l'absence de la moindre émotion.

Ce n'est pas rare de voir les créatures gouverner les grandes institutions du monde magique. La banque de Gringotts est entièrement dominée par les gobelins. On se demande pourquoi les humains sont de moins en moins nombreux dans ces filières professionnelles. Peut-être parce qu'ils deviennent de moins en moins fiables, efficaces, retardés et même faibles.

Ton coeur s'émietta à sa question désobligeante car ta haine à propos de ta propre nature magique t'avait rongé et te détruirait jusqu'à ton dernier soupir. Une blessure subtilement infligée qui te tordit légèrement les lippes. Et tes prunelles se fermèrent pour se débarrasser de la vue insoutenable que t'offrit le père de ton bien-aimé pour s'ouvrir peu de temps plus tard.

Ce n'est pas très réfléchi de faire des spéculations basées sur ses propres idées personnelles mais à chacun sa manière de penser, je le conçois. Je suis en vérité parfaitement préparé à soulager mes parents de la moindre des dépenses sur notre compte le temps de trouver la maison des rêves d'Earl. Vous avez bien raison. Nos coutumes n'ont rien à voir avec cette famille assez étonnante qu'est la vôtre. C'est très regrettable pour elle et je suis effectivement au courant. Mais ce qui a certainement dû la faire se retourner dans sa tombe reste le certain mutisme de sa mère et son apparente soumission à vos désirs d'après ce que je vois tandis que vous noyez sa perte dans l'alcool et déchargez votre désespoir sur votre fils. Elle mérite mieux que votre pathétisme selon moi vous ne trouvez pas ?  

Le poids de la douleur apporté par les paroles irréfléchies du père d'Earl alourdit également ta chair toute entière. Ta fierté de demeurer aux côtés de ton amour t'incita spontanément à doucereusement baiser la chevelure d'Earl, affligé de son erreur irréparable. Un soupir presque provocateur s'échappa de tes lippes car tu n'avais que faire de cet homme et de ses quelques balivernes au bout du compte.
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Re: You cannot help more || Silas Jeu 10 Aoû - 20:07


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Ton cœur était à l'arrêt. Tes yeux font des vas et viens entre les deux hommes de ta vie, l'un néfaste, l'autre bénéfique. Le combat est acharné, tu en as conscience, et ta lâcheté te dégoûte presque de toi-même. Comment tu peux laisser ça arriver ?
Ton père observa attentivement Silas alors que celui-ci ferma les yeux quelques instants, répondant à sa question désobligeante de façon tout aussi acérée. Ses lèvres trempèrent de nouveau dans le liquide ambré.

Intéressant... C'est triste que vous vous rebelliez contre ceux qui vous ont fait confiance. C'était quoi l'expression, Molly ?

Sa femme ne répondit pas et il claqua de la langue, déçu.

"Tends ta main et on t'arrache le bras"... Oui c'est ça.

Son regard se fit plus sombre et plus concentré tandis que Silas continuait de lui reprocher ses défauts et ta main se serra sur sa cuisse, bien que tu savais que cela ne mènerait nulle part. Il était lancé et semblait prêt à affronter ton père coûte que coûte. Cependant la façon dont tous les deux parlaient ne te plaisait guère. Tu n'étais pas un objet et tu n'avais besoin de personne pour te trouver un abri. Tu t'apprêtais à le signaler, lorsque les lèvres de Silas vinrent te caresser la chevelure, accompagnées d'un soupir qui ne pouvait laisser la place au doute. Tes yeux se posèrent immédiatement sur ton père. La colère était visible dans ses yeux mais à la place il explosa de rire.

Le mutisme de ma femme, tu dis ? Mais ce n'est pas ma faute, cher invité, c'est la tienne. Je suis certain que la raison pour laquelle mon fils croit être amoureux de toi est la même. C'est toi qui contrôle les gens, qui les incite à faire ce que tu désires. Hélas, je ne suis pas sensible à ta nature corrompue. Et je suis certain que ma défunte fille ne se laisserait pas non plus berner par ton apparence parfaitement illusoire et pour moi inhumaine.

Il but encore une gorgée avant de soupirer profondément, comme lassé. Ses yeux scrutèrent Silas avec attention, comme l'examinant sous toutes ses coutures. Tu te rendis soudainement compte qu'il serait parfaitement capable d'appeler quelqu'un, un journaliste, un agent fédéral, pour leur dire que Silas était là. Qu'un être qui n'est pas supposé exister était là. La peur te prit au ventre. Mais il se détendit et reprit la dégustation de son assiette.

Si tu n'enculais pas mon fils, je t'aurais peut-être apprécié, Silas. Tu as une bonne répartie, bien que tu doives travailler sur tes arguments et ton self-control.

Cette fois ce fut de trop. Ta mère se leva, offusquée, et vous fit signe de sortit. Tu te leva et ne donnant pas la chance de répliquer à Silas, tu l'entraîna avec toi, t'arrêtant juste un instant pour prendre le plat de lasagnes, une fourchette et les emmener, avec Silas, jusque dans ta chambre, où tu posa le récipient sur ton bureau rageusement.

Je suis désolé, bon sang, c'est... Il était incontrôlable, et tu étais formidable, mais ça n'aurait jamais dû arriver, je...

Tu étais littéralement à court de mots. Toi qui n'en avait jamais besoin, tu n'arrivais pas à t'exprimer.
Quelle ironie.


   
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Re: You cannot help more || Silas Jeu 10 Aoû - 20:34

Ce n'était plus des mots qui s'écoulaient des lippes du père d'Earl mais du venin acéré qui t'empoisonna férocement. Il t'avait asséné un coup de poignard au coeur de ta plaie la plus douloureuse et profonde, celle de ta nature si fallacieuse. Aucune pique n'eut à nouveau le temps de jaillir de tes lèvres car ton bien-aimé t'éloigna de ce monstre et de cette cuisine obscurcie d'une aura menaçante et de mauvais augure. Lorsque tu regagnas son antre, le timbre de sa voix n'émoustilla guère tes tympans. Il n'y avait plus que le vide ayant noirci et affaibli tes prunelles car les méandres du doute s'étaient insinués au creux de tes méninges à cause de la perfidie des douloureux propos de son père. Et si ton tendre ne t'aimait pas d'un amour sincère mais n'était que la triste marionnette de cette illusion qui te collait malgré toi à la pulpe ?

Tu te rapprochas du meuble sur lequel jonchait silencieusement l'assiette encore chatoyante de nourriture et ta paume se saisit de la fourchette qu'elle enfonça instinctivement dans l'autre pour te faire revenir à la raison. Le carmin asservit la pâleur de ton épiderme satiné et se répandit sur le laqué du bois tandis que tes jambes s'écroulèrent pour te faire choir à genoux sur le sol. Ta main valide s'accrocha désespérément au rebord pour s'y crisper d'agonie et ton front se plaqua sur sa surface. Tu ne supporterais pas de qualifier votre passion de l'amertume d'un mensonge.  

Les dents ensanglantées de la fourchette furent fiévreusement délogées de la tendresse de ta chair ouverte à vif et martyrisée à son tour. Tu te laissas emporter par la maladresse de tes titubements et t'effondras au coeur des draps de ton bien-aimé. L'affliction écrasa ta pulpe allongée sur le lit et tu te tournas pour lui afficher la musculature de ton dos engourdi. Tu entamas de sinueuses réflexions au sujet de votre relation embrasée et tu peinas à concevoir la possibilité d'un amour falsifié par ta beauté enivrante et irréelle.
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Re: You cannot help more || Silas Jeu 10 Aoû - 20:55


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Aucune réponse. Tes yeux se posent, inquiets, sur sa fine silhouette qui s'avance en direction du bureau. Ses longs doigts se saisissent de la fourchette et pendant quelques secondes tu t'interroges, ayant remarqué qu'il n'avait pas très faim à table, s'il n'avait pas prétendu un manque d'appétit. Mais c'était sans compter que la fourchette, elle lui servit pour autre chose.
Tes yeux s'écarquillèrent lorsqu'il l'enfonça dans sa paume, tombant à genoux. Tu étais comme immobilisé devant ce spectacle terrifiant, devant le sang qui s'écoulait de sa main blessée. Seule une question taraudait ton esprit. Pourquoi ?
Lorsqu'il la retira et la fit tomber au sol, avant de tituber vers le lit et s'y effondrer, tu finit par réagir. La boite de première aide était toujours posée près de ton lit et tu y trouvas de la gaze et du désinfectant qu'il avait utilisé pour toi quelques instants avant. Tu le tournas sur le dos, et sans un mot, tu te saisis de sa main que tu soignas sans tendresse. Il voulait ça, il voulait avoir mal. Alors tu t'assurais que l'intention y resterais car peut-être il en avait besoin.
Les bandages te servirent pour recouvrir sa paume d'une couche protectrice. Tu soupiras en le regardant et alla t'agenouiller au sol pour nettoyer les tâches de sang. Puis, les mains pleines de mouchoirs ensanglantés, tu quittas la chambre pour jeter les traces de l'horreur dans la poubelle de la salle de bain, où tu te contemplas quelques secondes dans le miroir, incrédule de t'y voir réfléchir.
De retour dans la chambre, tu retiras ton t-shirt couvert de son sang et du tien, ayant encore un peu suinté de tes blessures fraiches et tu t'assis au bureau, les yeux tournés vers lui. Tu avais perdu trop de sang pour ignorer encore les crampes qui te saisissaient à l'estomac, alors tu finis le plat, avec la même fourchette qui lui fit tant de mal et que tu avais rincé dans la salle de bain.
C'est le ventre plein que tu t'assis à ses côtés, parfaitement conscient des pensées qui le taraudaient.
Après tout, il avait toutes les raisons de douter de ton amour pour lui. Si même ton père relevait que ce n'était qu'une illusion, pourquoi ne pourrait-il ne pas en douter ?

Tu sais, avant de partir de Poudlard, j'ai été devant le miroir du Risèd. Avant je n'y voyais rien de bien extraordinaire. Ma sœur voulait devenir médicomage, tu sais ? Je la voyais brandir son diplôme. Mais la dernière fois que j'y ai été, c'est moi que j'y ai vu. Et il y avait des bras autour de mes épaules et une chevelure blanche comme neige qui tombait dans mon cou. Blanche comme la tienne...

Ta main s'attarda dans sa chevelure claire. Tes yeux se firent doux.

Est-ce que tu crois vraiment que mon plus profond désir pourrait être illusoire ?

Toi, en tout cas, tu en doutais.


   
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Re: You cannot help more || Silas Jeu 10 Aoû - 21:29

Effondré dans ses draps, tu t'enivras du calme olympien de ton bien-aimé. Il s'attela à cesser les échappées sanguinolente de tes plaies à la paume. Tu fis taire la lancinante douleur d'une crispation de prunelles et de dents. Ses aveux enjolivèrent ton état effrité par les doutes et les remarques de son père. Tu laissas doucereusement le séduisant timbre de sa voix filer entre tes tympans et un soupir s'éleva de tes lippes au gré de sa réconfortante caresse au creux de tes mèches immaculées. Tu te redressas lascivement et tes bras s'éprirent délicatement de sa taille alors que tes narines glissèrent lentement le long de sa nuque enivrante.

Je n'ai pas pu m'empêcher de douter car ton père a appuyé sur une corde très sensible. Tu sais à quel point je déteste la moitié créature qui afflue dans mes veines au quotidien et que je subis sans relâche. Je sais que tu n'y es pas indifférent mais j'ai tellement peur qu'elle finisse par prendre le dessus et parvenir à te bercer de puissantes illusions ... Le miroir du Risèd ne se trompe jamais. J'ai été idiot d'avoir douté, pardonne-moi.

Tu te lovas tendrement au creux de son torse préservé de la déchirure de ses blessures dorsales. Tes lippes frôlèrent sensuellement les siennes, aguicheuses comme jamais, encore et toujours tandis qu'un râle de plénitude se fracassa contre leur texture si pulpeuse et agréable. Un baiser fut goulûment consommé, suivi d'un autre et encore un autre. L'effervescence de ta passion t'éloigna de ton bien-aimé et à genoux sur ses draps, chacun de tes accoutrements glissa lascivement le long de ta peau auréolée d'un halo lumineux. Tu te basculas délicatement sur le dos et tes cuisses s'écartelèrent pour accueillir chaleureusement ses reins entre elles lorsque tes paumes attirèrent sa pulpe à toi. Tu parcourus son torse de suaves caresses et tu lui baisas langoureusement l'épaule, soupirant presque d'épuisement tant ta patience s'était éteinte depuis bien longtemps.

Tu lui offris ta nudité la plus intime alors que le bout de tes doigts effleura soigneusement les bandages ensanglantés protégeant son dos meurtri et saignant. Tu savais que la douleur était magmatique malgré le silence qu'il lui avait imposée et tu tentas de la soulager d'une pluie de baisers le long de son torse. Et tes paumes s'affamèrent de son fessier qu'elles assaillirent de tendres malaxations. Elles se crispèrent doucereusement sur le tissu de son pantalon taché de son liquide de vie et tu te perdis dans la contemplation de son visage.
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Re: You cannot help more || Silas Jeu 10 Aoû - 21:45


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Le désir revint, puissant, alors que les lèvres de Silas t'assaillaient tentatrices. Et pourtant tu réussis à t'écarter quelques secondes, quelques instants à peine, le temps d'un murmure.

La partie vélane est intégralement toi et je t'aime comme tu es et guère différent.

Tu ne voulais pas qu'il croit que pour toi il était moitié ça et moitié ça. Pour toi il était ton bien-aimé, ton tendre, ton amant. Ta moitié à toi. Et rien ne pouvait changer ça.
Alors lorsqu'il se déshabilla, exposant sa chair à ta vue affamée, tu exauça tes promesses et lui offrit une des nuits les plus ardentes que vous ayez vécue.
Cette nuit, tu dormis sur le côté, hanté par des cauchemars désagréables qui pourtant ne se manifestèrent pas. Tu restais d'apparence paisible, alors qu'intérieurement tu étais paralysé de peur, voyant ton père sortir la ceinture face à Silas dépourvu de baguette. Et ta mère était là, sur le côté, aidant le jeune homme à retirer son t-shirt, glissant ses mains sur son corps d'un geste si obscène que cela t'était insupportable d'en voir plus.
Lorsque tu t'éveilla, dans la matinée encore jeune, tu ne pu te résoudre à te rendormir. Tes pas te guidèrent en bas, où un silence omniscient pesait. Une note était posée sur la table. L'écriture était celle de ta mère. "Désolé, mon fils, d'avoir été aussi décevante. J'ai réussi à convaincre ton père de partir chez ma sœur Helen, malade. Nous nous occuperons d'elle le temps de ton départ. Ne reviens plus à la maison. Cela vaut mieux pour toi".
Il n'y avait ni "je t'aime", ni "je regrette". Mais tu eus un élan de gratitude envers cette femme qui t'avait porté sous son cœur pendant neuf longs mois.
Alors lorsque tu reviens dans la chambre, c'est avec un plateau déjeuner où fument bacon et œufs brouillés, faits spécialement pour ton amant encore endormi au creux des draps.
Peut-être que finalement son séjour ici ne serait pas si tragique en fin de compte.


   
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Re: You cannot help more || Silas Jeu 24 Aoû - 14:42

Le silence pétrifia lascivement tes lippes et tes iris frémirent d'émotion face à la profondeur des aveux de l'éphèbe. Il te considérait comme un tout dont il s'était entiché, bien plus complexe que l'ingrat statut de créature. Tu l'embrassas de toute ton âme et ton écrin de chair satiné offert à ses soins fut dévoré presque toute une nuit. Jamais tu n'avais connu un pareil érotisme si flamboyant et les mots d'amour s'étaient torrentiellement déversés au creux de l'oreille de ton bien-aimé. Vos étreintes passionnées se terminèrent en un voluptueux sommeil. Ton torse s'était lové contre la musculature protectrice de son dos et tes bras avaient emprisonné sa taille. Ton visage s'était dissimulé dans le creux de sa nuque et tu le serras doucereusement.

Le vide au creux de tes bras anima progressivement ton réveil et tes prunelles en proie à leur curiosité de part ces délicieuses effluves ricochant contre les murs de la chambre s'ouvrirent langoureusement. Elles étreignirent la pulpe de ton tendre dont les paumes étaient occupées à soutenir un plateau où était fièrement dressé un petit déjeuner. Tu le laissas l'abandonner sur la commode et tes bras s'emparèrent de ses hanches pour l'attirer parmi les draps, à tes côtés. Son corps s'allongea contre ta chaleureuse pulpe et tu réprimas le désir de lui caresser son dos à cause de son état martyrisé. Ton attention déferla sur son fessier que tu malaxas chastement et tu déposas un baiser à la commissure de ses lippes.

Tu aurais pu prendre ton temps ce matin. Repose-toi encore un peu, s'il te plait. Je sais qu'on t'a littéralement épuisé hier ...

Et tu somnolas dans ses bras, soupirant mielleusement son prénom à jamais gravé dans ton palpitant. Pourtant, tes prunelles virent légèrement le jour pour s'engorger de perles d'affliction qui dévalèrent silencieusement tes pommettes. Tu tentas de dissimuler ta tristesse en lovant ton visage contre le creux du cou d'Earl mais ta pulpe tressaillante de désespoir te trahit sournoisement. Tu le serras ardemment contre toi. La douleur de le voir aussi meurtri était encore présente, difficile à faire déserter car tu en étais la seule et unique cause. Ta propre impuissance qui t'avait à nouveau jailli au visage face à ses blessures encore flamboyantes avait éveillé une énième fois ton désespoir.

Pardonne-moi ... Murmuras-tu amoureusement.
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Re: You cannot help more || Silas Jeu 21 Sep - 13:34


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Sentir ton aimé pleurer contre toi était une des choses les plus douloureuses que tu connaissais. L'entendre s'excuser douloureusement de choses dont il n'était aucunement responsable l'était presque plus encore. Ta main attrape son menton, délicatement, alors que l'autre main essuie les perles coulant sur ses joues, preuves de sa souffrance pourtant infondée. Tu l'embrasses, doucement, rien qu'un effleurement attendri, avant de te reculer, les yeux dans les siens, avec une affection si transparente que tu t'en surprends toi-même.

Est-ce pour être venu dans ma vie que tu veux te faire pardonner ?

Tu laisses cette phrase en suspens quelques instants. L'arrivée de Silas dans ton univers, dans ton cœur, est la meilleure chose qui te soit arrivée et tu en es de plus en plus conscient de cela. Mais la question que tu te poses c'est est-ce que lui en est-il conscient ?
Tes mains caressent ses cheveux, du bout des doigts tu suis les traits si nobles de son visage. Il est magnifique, c'est vrai. Il a un charisme dont la nature n'est pas humaine. Et pourtant, sous ce sang magique et totalement, radicalement opposé au tien si banal, si moldu, il y a quelque chose de plus profond, de plus difficile à atteindre aux premiers abords qui t'a réellement touché. Son âme. Une âme pure, une âme délicate. Il est quelqu'un de si sensible, si ouvert aux autres. Si... lui-même.

Est-ce de m'avoir rendu si heureux que tu veux te faire pardonner ?

C'est un murmure, que tu fais suivre d'un sourire. Une onde de chaleur se diffuse dans ton corps alors que tu continues de le contempler, lui, qui est à toi.

Je t'aime, Silas, comprends le. Les blessures physiques ne sont rien pour moi. Seul toi pourrait réellement me blesser aujourd'hui.

Une confession dangereuse. Une douleur inavouée, même. Car cette année scolaire, sans lui, sans sa chaleur, sans son aura bienveillante, tu la crains, tu n'as pas envie de la commencer. Tu serais presque à lui proposer de ne pas finir ta scolarité - après tout, ce n'est pas indispensable pour toi d'avoir un diplôme, il ne serait même pas valable dans ton monde - mais tu sais que ça lui ferait de la peine, que ça le blesserait que tu te prives de quelque chose pour lui. Alors tu te tais, tu ne proposes rien qui pourrait lui faire de la peine, tu veux juste profiter du séjour. Tu veux profiter de ces jours qui s'écoulent comme du sable, effrayé ce qu'il adviendra de toi s'il n'est plus à tes côtés. Est-ce que la faim de vengeance te reviendrait ? Est-ce que tu serais capable de ne pas t'en prendre aux sorciers en son absence ?
Tu ne sais pas et ces questions sont bien plus confortables sans réponse.
Tu te redresses sur les coudes et ramène le plateau repas entre vous, tes yeux fixés sur ton amant. Tu ne voudrais quand même pas que ça refroidisse et Silas n'a jamais eu l'opportunité de se rendre compte de tes incroyables talents culinaires.
Il était l'heure que tu le laisses apprendre à te connaître.


   
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Re: You cannot help more || Silas Jeu 21 Sep - 20:41

Il n'y avait rien de plus insupportable pour toi que la douleur qui t'écorchait à vif le palpitant. Ta simple présence avait insufflé une cruelle flagellation à ton bien-aimé et il t'était impossible d'accepter un tel supplice. Tu culpabiliserais silencieusement toute ta vie pour ne pas le tourmenter d'une indésirable inquiétude. Le menton prisonnier de ses phalanges et tes perles nacrées balayées d'un revers de sa paume, tu te perdis au creux de ses deux orbes charbonneuses pourtant terriblement auréolées d'une exquise douceur. Tu te galvanisas de son doucereux baiser qui t'arracha un frêle soupir de plénitude et qui s'éclipsa fugacement dans les airs. Tes mains délicatement lovées contre le creux de ses reins le flattèrent suavement, se déportant finalement sur ses hanches que tu gratifias d'un massage réconfortant.

Earl ... Soufflas-tu au coeur d'un soupir passionné.

Et ta tête dodelina u gré de la valse jouant du bout de ses doigts apaisants. Sa présence ruisselant lascivement le long de ton visage te fit fermer les prunelles car ta confiance à son égard était sans limites. Puis ta tête vint se lover furtivement dans la chaleur du creux de sa nuque pour y soupirer maintes fois de béatitude tandis que la voix grave de l'éphèbe retentit dans les airs, s'habillant d'une nouvelle interrogation. Tes lippes s'entichèrent de sa nuque pour la baiser une fois, puis une autre et enfin une dernière. Elles la parcoururent et atteignirent sa pommette qui fut également charmée et aimée d'ardents et de voluptueux baisers.

Gray ... Je t'aime tout autant mais tu es si précieux pour moi que je ne peux pas accepter de te voir être meurtri autant physiquement que psychologiquement. Qu'importe qui est l'auteur du mal que l'on t'inflige, je te protègerai mieux dorénavant, même s'il s'agit de moi.

Tu le savais au fond, que tu n'aurais jamais la perfidie de lui infliger la moindre souffrance. Tu préférais plutôt te damner que de meurtrir son corps ou son esprit. Tu serais surtout davantage protecteur envers lui parce qu'il ne pouvait pas s'armer de sa baguette pour se défendre contre la pestilence environnante. Tu t'enivras inlassablement de sa fragrance si veloutée et tes paumes glissèrent subtilement le long de ses flancs, ta nudité épousant à la perfection chacune de ses courbes masculines et galbées. Tu voulus figer le temps durant une éternité pour ne plus avoir à subir la déchirure d'un éloignement de son étreinte et pourtant, ton bien-aimé la brisa en douceur en se redressant pour te présenter ses confections culinaires. Tu déformas ta position allongée pour te retrouver à ton tour dans celle assise et ta paume s'empara de la fourchette pour s'enfoncer dans les divers mets qu'il t'avait préparés. Ce fut une explosion de saveurs au contact de tes papilles gustatives. Des délices si époustouflants que tu en rosis d'embarras.

C'est succulent. Je suis si gêné parce que je ne sais pas aussi bien cuisiner que toi. D'ailleurs, toi aussi tu dois avoir faim.

Un nouvel aliment fut emprisonné des dents de ton couvert et tu le portas tendrement vers les lippes d'Earl, un sourire ornant les tiennes. Tu lui offris la moitié du petit déjeuner et tu t'extirpas en attendant lascivement du lit pour encastrer tout ton corps contre le sien, le temps d'un enlacement embrasé.

Je suis curieux du monde dans lequel tu vis. Tu crois que c'est possible de le visiter aujourd'hui avec toi ?

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Re: You cannot help more || Silas Ven 22 Sep - 22:03


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L'avoir dans tes bras, l'écouter te complimenter, te promettre la protection, était une chose si délicieuse que tu aurais rêvé la prolonger dans le temps, cette belle matinée, tendre et douce, simple. Tu aurais aimer qu'elle perdure dans le temps, qu'aucune bribe, miette n'en soit perdue, qu'à chaque instant tu puisses revivre le moindre de ses soupirs, la moindre de ses expressions. Malheureusement tu ne pouvais pas.
Sa proposition t'avait touchée. Il était vrai que toi, tu connaissais aujourd'hui son monde presque mieux que le tien, alors que lui n'en savait rien. Tu voulais lui faire visiter tes rues, à pied, comme chaque moldu, lui montrer la beauté dans les choses simples, sans magie, ordinaires. Tu voulais qu'il voit ton monde de ta perspective. D'une perspective humaine.
Après un long bain romantique, où vous échangiez quelques caresses langoureuses et lascives, tu l'emmenas, main dans la sienne, dans la ville. Le quartier dans lequel tu vivais n'avait rien de bien extraordinaire - c'était un petit lieu tranquille où aucune voiture ne circulait dans la journée, où les gamins jouaient en plein milieu de la route, dessinant des marelles et laçant des ballons à toute vitesse.
La journée s'annonçait douce et la présence de Silas était si réconfortante que les regards autant dubitatifs sur ton amant qui détonnait dans ce monde, que ceux renfrognés par une homophobie à peine masquée, ne te gênaient même pas. Tu avais l'impression qu'une bulle vous protégeait, lui et toi, de ce monde sale et indigne qui n'avait jamais rien appris de sa haine viscérale pour tout ce qui était différent.
Un chat, résident du quartier depuis aussi longtemps que toi, vous mis en filature et tu t'arrêtes quelques instants pour t'accroupir et le caresser. Sa fourrure rousse était bien entretenue par des dizaines de foyers qu'il avait, où il était nourri, pomponné et aimé. Le chat de tout le monde en quelques sortes. Après qu'il t'a laissé lui gratter le menton, il va se frotter contre les jambes de Silas et tu laisses un rire t'échapper, amusé.

Même les chats te préfèrent à moi, décidément !

Tu le contemples quelques secondes avant de déposer un baiser fugace sur ses lèvres. Cela te semble si irréel qu'il soit là, dans ton monde, sur cette basse terre qui est tellement indigne qu'il ne lui accorde qu'un seul regard, que tu as du mal à ne pas sourire.

On peut voir le centre ville, si tu as envie. C'est à toi de me dire ce que tu veux voir, c'est ta journée.

Sa main dans la tienne, tu la lèves à tes lèvres pour déposer un baiser dessus. C'est sa journée et où il ira, tu le suivras, car c'est ainsi que les choses devraient être. C'est ainsi que tu veux que les choses soient.
Mais l'année scolaire jette toujours son ombre, filtrant ta joie dans un filtre obscur. Comment pourras-tu être heureux sans lui dans ces murs froids qui n'ont jamais été rien de plus que mort pour toi ?


   
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Re: You cannot help more || Silas Mer 27 Sep - 21:34

Le bain fut le moment où tu savouras sa pulpe d'une ardente passion, à la fois réconforté et excité par la lascivité de son toucher caressant. Sobrement habillé et ta paume ancrée au coeur de la sienne, vous déambulâtes lentement dans les rues d'un Londres inconnu à tes prunelles. Elles s'accrochèrent au moindre détail. Tous ces bâtiments se paraient fièrement d'une indolente différence et tu crus y avoir davantage ta place jusqu'à ce que des regards suintant de dégoût ou d'attirance ne vinrent te brûler douloureusement la chair. Vous aviez certainement l'air d'une attraction vivante à cause de votre proximité non dissimulée. Était-ce donc aussi étrange que de voir deux hommes s'amouracher à la lueur du jour ?

Heureusement qu'un chat à la fourrure flamboyante osa venir à votre rencontre. Il se galvanisa des caresses de ton tendre et se rapprocha finalement de tes jambes pour y quémander de l'attention de ta part. Un sourire empli de béatitude étira tes lippes lorsque les éclats de rire d'Earl te flagellèrent doucereusement le visage. Le voilà convaincu d'une préférence qui fit à son tour ricocher un rire discret d'entre tes lèvres.

Bien sûr que non. Il est venu vers toi en premier.

Tes lèvres s'éprirent chastement des siennes, le temps d'une seconde et tu enroulas tes bras autour de l'animal affectueux pour le porter tendrement contre ton torse. Des ronronnement accompagnés d'une symphonie de miaulements s'y fracassèrent généreusement et le haut de son crâne fut massé et caressé du bout de tes phalanges. Tu le laissas regagner le sol au bout de quelques minutes et lorsque ta main fut baisée par l'éphèbe, tes prunelles l'adulèrent passionnément.

Je me demande à quoi ressemble le centre-ville mais j'espère que je ne te dérange pas ... Tu n'as pas trop mal quand tu marches ? Ton dos ... Laisse-moi te masser avec précaution à notre retour.

Vous vous rapprochâtes du centre-ville, progressivement, lentement et ce fut les nombreux bruits d'une foule trop vivante qui assourdirent presque tes oreilles. Ta paume se crispa sur la sienne et à mesure que tes jambes te portèrent, tu sentis ta pulpe s'alourdir peu à peu des regards d'une déchirante insistance de ces dames et également de certains de ces messieurs lorsqu'ils n'étaient pas débordants d'une cruelle incommodation. Tous n'étaient que des piques te transperçant perfidement la chair et tes pas se hâtèrent, entraînant sans réfléchir Earl au sein d'un bâtiment fleurissant de commerces. Et lorsque tu t'arrêtas enfin, ce fut la vue de la lingerie féminine qui te heurta la vue et empourpra tes pommettes. Déviant sur le côté, tes prunelles gênées croisèrent celles de ces femmes surprises et charmées par ta beauté.

Je ... Je ... Je suis désolé ! Ce n'était pas voulu mes dames !

Tu déambulas une énième fois aux côtés de ton bien-aimé, fuyant cette atmosphère asphyxiante. Tu t'arrêtas finalement pour te reposer sur un des bancs jonchant les spacieuses allées du centre commercial et ton visage se recroquevilla au creux de tes paumes. Le stress t'avait ferventement perturbé ...

Pardon Earl. Les regards sont plus insistants ici. J'ai vraiment du mal ...
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Re: You cannot help more || Silas Jeu 28 Sep - 15:37


you already helped enough

   

   

Voir Silas avec l'animal tendrement serré contre son torse avait quelque chose d'apaisant. Quelque chose de calme.
Cependant, tu secouais la tête à sa demande. Marcher faisait mal, c'était normal. Les blessures étaient fraîches et des mouvements trop soudains les rouvraient. Sa promesse de massage, pourtant, chatouilla gentiment ton envie. Tu n'avais rien contre ce genre de petits soins.
Mais les instants de bonheur ne durent pas longtemps dans le monde humain, où ils sont enviés et arrachés. Tu sentais ton tendre se crisper de plus en plus, alors que vous avanciez vers le centre ville. Il s'enfonça dans le centre commercial sans que tu puisses dire un mot, tiré par un bras décidément aussi fort que le tien - mais que tu n'aurais jamais osé contrarié.
Malgré ton petit cri de surprise, il te dira donc à travers des rayons très spécifiques - des rayons de lingerie. La soie et la dentelle étaient partout et tes joues s'empourprèrent autant que celles de Silas lorsqu'il se rendit compte de la situation et des regards des femmes effarées. Un rire commença à monter dans ta gorge, prenant naissance dans le bas de ton ventre, lorsque vous vous échappiez en hâte, sans regarder où vous alliez tant que ce serait loin de toutes ces petites culottes et soutien-gorge que, toi du moins, n'avait jamais eu à enlever à personne de toute ta vie.
Silas s'effondra sur un banc, tandis que le rire s'échappa finalement de ta bouche. Tu écartas les mains qu'il apposa contre son visage et lui présenta le tien, souriant et tendre.

Ce n'est rien mon amour. Viens, je vais t'emmener à un endroit que tu vas aimer.

Main dans la sienne, tu l'emmenas dans le centre culturel. Bibliothèque se mêlait aux CDs, aux vinyles, aux T-shirts de collection et nombreux produits issus de la culture geek. Ta sœur avait un penchant pour ce genre de choses et cela faisait neuf ans que tu n'étais pas revenu ici. Le lieu avait évolué, l'étage a été emménagé et personne ne vous accordait aucune attention, plongé dans des livres ou des recherches intensives. Seule la vendeuse vous jeta un regard et fronça les sourcils surprise, avant de détourner les yeux. Un coin de tes lèvres se leva. Elle devait être homosexuelle pour avoir une telle réaction.
Tant mieux.

Ici tu peux découvrir le monde moldu mieux que là dehors. Tu veux de la fiction ? Des romans policiers ? Il y a tout ici. Tout ce que nos écrivains ont écrit et publié.

Tu pensais que ce serait la meilleure solution pour lui. À l'extérieur il y avait trop de choses. Mais les livres reflétaient la réalité tout aussi bien qu'une promenade dans une ville bondée, en excluant le bruit, la chaleur de l'asphalte, l'insalubrité de l'air.
Découvrir le monde à travers les livres t'avait permit de garder les pieds dans la réalité moldue alors que tu te perdais dans l'univers sorcier, aspiré par le tourbillon mystique d'un apprentissage inaccessible à quelqu'un n'en ayant pas le don.


   
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Re: You cannot help more || Silas Mer 4 Oct - 21:28

Le palpitant encore essoufflé et tes pommettes arborant toujours leur gêne, tu sentis le ridicule te déphaser et ce perçant mal-être se ria de toi en s'intensifiant sous les rires de ton tendre et cher. Tes prunelles se firent farouches face aux délicieux traits de ton visage qui t'apparurent. Il suintait la plénitude, une fragrance qui t'apporta une légère paix intérieure et lorsqu'il te proposa de goûter à l'ambiance d'un autre lieu, le temps ne t'offrit pas la moindre opportunité de répondre. Il sembla être coursé par chacun des gestes d'Earl depuis l'instant où sa paume s'était unie à la tienne. Tes pas creusèrent les siens et au moment où la destination se heurta à ta propre existence, ce fut un autre monde qui se présenta à toi. La pesanteur des regards s'était évanouie et le silence presque mortuaire de la vaste pièce ornée de livres et de disques embrasa ton regard de bonheur.

Je ne m'attendais pas à un endroit aussi magnifique et calme. Je crois que je vais lire quelque chose qui est à la fois romantique et psychologique.  

La gérante qui vous avait outrageusement dévisagés d'un regard acéré ne parvint même pas à faire revivre ton mal-être car la beauté des ouvrages alignés sur les étagères était si intense qu'elle t'aveugla. Attiré par celle accueillant les nouvelles romantiques, tes phalanges traversèrent lascivement chacun de leur dos accolé au précédent ainsi qu'au suivant pendant que tes prunelles s'étaient amusées à demeurer closes, jusqu'à ce que le bout de ta pulpe s'arrêta sur l'un d'entre eux. Tes iris s'éveillèrent doucement et tu t'emparas de l'ouvrage. Tu commenças déjà à t'engorger de ses mots cendrés imprimés sur un blanc immaculé alors que tes jambes te portèrent vers un fauteuil rembourré et destiné à accueillir un unique lecteur.

Plusieurs minutes s'écoulèrent. Les pages ne cessèrent d'être tournées une à une jusqu'à ce que tu arrives à sa dernière. La portée de son contenu fit jaillir à ton visage un ardent regret d'avoir débuté la lecture d'une histoire d'amour aussi tragique et ta sensibilité à ce sujet fit perler tes larmes qui s'écrasèrent lourdement contre le dernier morceau de papier taché de noirceur. Le livre fut essuyé avec précision, fermé et finalement rangé. Tes prunelles cherchèrent instinctivement la présence d'Earl et tu te rendis compte qu'il avait pris la place qui se trouvait juste en face de la tienne à présent délaissée.

Tu détruisis cette distance vous séparant et te glissant discrètement derrière son fauteuil, tu enroulas tes bras autour de son cou. Ton corps se courba pour offrir à tes lippes le plaisir de baiser chastement sa nuque puis de presser doucereusement ta tempe contre la sienne, patientant le temps que son livre aie une fin à son tour.

Je veux t'offrir quelque chose.

Ta reconnaissance de sa présence et de son enclin à te faire découvrir son monde dénué de magie te poussa à vouloir lui offrir un présent en mémoire de ce jour mémorable qui ne saurait être extirpé de la pellicule de tes souvenirs précieusement enfouis au creux de tes méninges. Et tes larmes s'étaient évanouies depuis quelques minutes déjà alors que tes lippes se tordirent d'un sourire empli d'impatience.

Que lis-tu ?

Tu le savais proche de la fin. Peut-être serait-elle plus heureuse que celle qui s'était cruellement dévoilée à tes yeux ? L'espoir qu'elle le soit fut si fervent que ton étreinte se crispa inconsciemment autour de ton tendre. Si ton enveloppe charnelle était présente à ses côtés, ton esprit commençait déjà à se perdre dans les méandres de ses propres divagations. Il s'enticha de plus en plus du futur cadeau d'Earl qui serait sans doute une éclatante chevalière forgée dans l'argent le plus étincelant.

Qu'aimerais-tu comme cadeau ? Soufflas-tu inconsciemment.
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Re: You cannot help more || Silas Sam 7 Oct - 12:41


you already helped enough

   

   
Silas se plonge dans les rayons de livres, se laisse absorber par les ouvrages, comme un poisson qui crève d'envie de rejoindre de nouveau l'eau vivifiante de l'océan. Tu le contemples quelques instants, attendri par cet air libérateur qu'il portait sur son visage, avant de saisir un livre à ton tour, un livre très fin et pourtant très appréciable, Docteur Jekyll et Mister Hide.
Installé dans le fauteuil en face de lui, tu te plonges dans les méandres des pages couvertes d'encre, enveloppé par l'odeur du cuir, enveloppé par la saveur du papier déjà de nombreuses fois feuilleté. Et même si ton volume est moins épais que celui de ton amant, tu te délectes de nouveau de chacun des mots que tu connais pourtant déjà par cœur, tu dégustes chaque page, chaque phrase, chaque ligne pleines d'un fiel sombre et magnifique de l'atmosphère succulente et grotesque du gothique. Tu te perds dans ta lecture, comme on se perd dans ses draps tard le soir, allongé au creux des oreillers, les yeux rivés dans le vide, au-delà des plafonds sales et des poutres abîmées. Et lorsque Silas vient se percher à ton cou, que ses lèvres embrassent ta nuque, tu n'es plus réellement là, Earl, tu es ailleurs, dans les rues sombres perdues dans la brume londonienne, tu vagabondes parmi les arabesques des lettres, comme un aveugle dans une foule.
La dernière page arrive enfin, t'arrachant de ta torpeur et tu souris à Silas avant de l'embrasser lascivement.

Tout ce que je désire c'est toi.

Et il est vrai qu'aucun cadeau qu'il pourra te faire n'égalera le plaisir qu'il te donne en s'offrant à toi, tel qu'il est, parfait, magnifique, superbe. Car tu n'est pas matérialiste, Earl, tu détestes ça, cette idée que tout peux être acheté alors que pour toi seuls les actes comptent. Alors tu te relèves, tu ranges soigneusement le livre sur l'étagère, délicatement pour ne pas l'abîmer, puis tu te tournes vers Silas, le sourire aux lèvres.

Tu as envie de voir autre chose mon tendre ?



   
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Re: You cannot help more || Silas Mar 10 Oct - 22:17

Earl sombrait paisiblement à travers les mots entachant la page immaculée de son ouvrage. La fin serait imminente et tes prunelles s'ancrèrent sur l'épiderme onctueux de cette nuque qui avait été déjà tant gorgée de caresses. Tes phalanges avaient imprimé sa courbure et s'en étaient délectées. Le livre fut fermé, délaissé pour le pulpeux de tes lippes savouré par celles de ton tendre et tu te galvanisas de l'ardeur de ce baiser. Tes extrémités s'étendirent lascivement pour s'échouer doucereusement le long de son tronc forgé de muscles et ton soupir presque discrètement expié accourut vers les profondeur de sa gorge.

Gray, mon amour. Murmuras-tu d'entre tes lippes dansantes.

Sa stature regagna son ampleur et tes lèvres réfléchirent son éclatant sourire. Sa béatitude ne pouvait que lui faire transpirer d'un érotisme presque oppressant et tes courbes l'auraient assailli de passion si l'intimité vous avait bercés de sa présence. Tu gangrénas la distance séparant votre deux chairs et ta paume s'accola contre sa pommette, tendrement caressante.

Ferme les yeux et laisse toi guider. Ne les ouvre que quand je te le demanderai s'il te plait. Fais-moi confiance.

Ta main fuit la chaleur de son épiderme et tes doigts s'éprirent des siens pour le mener au loin. Tu vagabondas à ses côtés, perdu au creux du vaste espace de cet édifice débordant de silhouettes mouvantes. Votre chemin s'arrêta dans l'antre d'une bijouterie aux étagères encombrées d'or et d'argent parfois accompagnés du criard de pierres précieuses. Balayant les vitrines d'un regard, tes iris s'accrochèrent à une chevalière ornée de motifs cendrés que tu achetas sans même réclamer le prix. Earl fut éclipsé de cet endroit embaumé de trivialité et assis sur un banc. La bague sertit doucereusement son index, s'enroulant à la perfection autour de lui.

Tu peux ouvrir les yeux. Je sais que les gestes ont bien plus d'importance pour toi mais tu es tellement attendrissant et attentionné. C'est un cadeau de remerciement pour cette magnifique journée malgré la douleur qui doit te tirailler le dos.

Ta paume se reposa contre la texture moelleuse de sa cuisse et les délicates caresses ruisselèrent.
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Re: You cannot help more || Silas

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